« À chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et, par les yeux de n’importe quel mendiant, il peut se faire que le ciel te regarde » (Christiane Singer).
« Le chemin ne mène pas vers une destination, il relie plus profondément à la Présence » (Jeff Foster).
« Être heureux n’est pas un destin, c’est une aventure pour ceux qui savent voyager dans leur propre être » (Pape François).
Donald Trump, encore malade du coronavirus début octobre 2020, en a parlé en alignant plusieurs termes de guerre : « ne vous laissez pas dominer par ce virus, il faut le battre, …le vaincre, …monter au front, etc. ». Ci-dessous le post que j’écrivis alors.
Avant 1999, il m’arrivait très souvent de choper un rhum ou une grippe. Je détestais être malade. Je me débattais pour ne pas l’être et je me battais contre les microbes. Je cravachais mon corps comme un canasson que je cherchais à dompter. Lui semblait retors et si peu fiable, tant la maladie me rattrapait dans mes coups de fatigue ou de stress… Il y eut un avant et un après radical, lorsque j’ai appris à offrir de la douceur, de l’acceptation à l’égard de l’homme affaibli que j’étais quand les microbes semblaient prendre le dessus. Ma santé s’est radicalement améliorée. Quelle expérience vivifiante : la maladie peut sonner à la porte de la maison, commencer à entrer, … puis sortir, sans s’installer. La clé réside dans ma tendresse pour les membres de mon corps endoloris et dans la reconnaissance des ressources de mon corps ; il a ses manières bien à lui de renouer avec la vie, dès qu’il y a déconnexion.
Quel contraste avec ma dynamique martiale du passé, où je me croyais devoir me battre contre un soi-disant ennemi, contre un élément guerrier sorti de l’axe du mal. Mes parts qui luttent ont accepté de s’ouvrir à ma présence et à me laisser faire, c-à-d être dans l’accueil de chaque part en moi en manque d’énergie et repliée sur elle-même.
L’image qui me parle et que je donne souvent dans mes sessions, c’est celle d’un petit chien. Ses sens performants lui ayant permis de repérer une personne tombée au fond d’un puits, il vient tournoyer et aboyer autour de moi, me disant : « viens, suis-moi ». Et moi, je le rabroue vertement : « arrête de faire du bruit ; à la niche… Je te nourris pour que tu me protèges la nuit, pas pour que tu me déranges le jour… Qu’est-ce que t’as à aboyer ainsi, insensé ?! »
Ce chien, c’est mon corps, un bon et loyal serviteur, sans diplôme de médecine, même pas alphabétisé. Pourtant, il connaît instinctivement son job et ne me trompe pas sur le chemin à suivre : accueillir avec confiance et bienveillance les sensations physiques douloureuses, comme de bonnes fées messagères ; elles ne sont pas le problème, elles font partie de la solution permettant de rétablir l’équilibre. Pour un tel processus naturel de guérison, mon corps a besoin de ma présence confiante à ses côtés , de ma conscience bienveillante, humble et docile… Ce qui suppose que j’ai pu apprivoiser mes parts savantes qui analysent et mes parts contrôles qui cherchent à maîtriser, pour qu’elles ne dirigent pas et n’empêchent pas ainsi le processus.
Dramatique fake & wrong exemple du président des USA, bloqué en position mâle Alpha, qui fait croire qu’il faut se montrer le plus fort, se battre contre l’ennemi (qu’on engendre ainsi) et en sortir vainqueur. Quelle énergie gâchée à cacher tous les signes de faiblesse. Il y a tellement mieux et plus crucial à faire d’ici l’heure de la mort : prendre humblement au sérieux les messages que mon corps ne cesse d’envoyer à ma conscience, en vue de réaligner ce qui ne l’est pas, de rouvrir par la chaleureuse bonté ce qui, en moi, s’est coupé du flux inépuisable et surabondant de la vie…
Voir aussi http://etiennechome.site/le-corps-sait-sans-corset/ http://etiennechome.site/comme-une-visite-au-malade/
« Les gens sont comme des vitraux. Ils brillent tant qu’il fait soleil, mais, quand vient l’obscurité, leur beauté n’apparaît que s’ils sont illuminés de l’intérieur » (Élisabeth Kübler-Ross).
« Sans la moindre métaphore et dans toute l’acceptation du mot, vivre, c’est brûler » (Victor Hugo, Choses vues, 1838).
« — Bah ! dit le templier, toi un chef de compagnie franche, tu te soucies des larmes d’une femme ? Quelques gouttes d’eau répandues sur la torche de l’Amour ne font que raviver l’éclat de sa flamme » (Walter Scott, Ivanhoé, 1819, chap. 25).
Je viens de vivre un module IFS de travail thérapeutique, avec 7 participants et 2 thérapeutes aguerris, Vinciane et Bernard, en bord de mer à Pornic (station balnéaire du sud de la Bretagne). Une formule en immersion extra où le travail intérieur de chacun est favorisé par une alternance de travail individuel au sein du groupe et de travail de groupe où tous sont impliqués. Le fait d’être témoin du travail de chacun et les partages des uns et des autres fait miroir et/ou fait résonner notre propre système et enrichit notre cheminement personnel. Ce fut si précieux pour moi de nous sentir avancer chacun.e et tous ensemble, partageant tant de résonnances d’humanité. Chaque heure de ces 5 jours m’a fait avancer. Chaque petit passage a préparé et rendu possible le suivant, étape par étape. Ma matière première : je suis parti des feedbacks de mes proches sur ce qui n’est pas ouvert en moi et j’ai suivi le fil. Derrière un apparent altruisme, j’ai peu à peu découvert et accueilli mes parts chargées de manques et de blessures archaïques. Chaque matin, j’ai dessiné un mapping de mes parts. Chacun de ces dessins m’éclaire tellement sur mes modi operandi et vivandi. Arrivé au dernier jour, c’est comme si une quille avait poussé sous la barque de ma famille intérieure et, loin de lui donner la rigidité guindée du fil à plomb, elle lui procure la marge supplémentaire pour gîter en sécurité et mieux garder le cap… J’ai expérimenté avec sensibilité quand je risque d’aller trop loin, trop chez l’autre. Comme c’est bon alors, grâce à l’invitation de Vinciane ou de Bernard, de me recentrer, de revenir là où je suis libre et conscient, clair et pertinent. Ralentir et être qui je suis en vérité : je suis vrai, chez moi, avec moi, et, si cela te convient, je peux être avec toi quand tu évolues chez toi, sans aucune pression, sans aucune attente. Si ce que je vis est une ressource pour l’autre, très bien. Si pas, très bien aussi. Ton espace est le tien, mon espace est le mien… Nous pouvons à chaque instant choisir d’être ensemble, chacun depuis notre propre espace, ou de d’abord nous connecter à nous-même avant de revenir vers l’autre (ou pas… 😉). À chacun.e son chemin de vie. Confiance en la Vie…
Pour plus d’infos sur cette session que je vous souhaite vivement de vivre : https://www.vvanoutryve.be/mtth/. Différents Modules sont en cours de préparation, à divers endroits, en Belgique, en France et en Suisse.
Merci à chaque qui partagera ce message et ainsi aidera à faire connaître ce trésor.
« Nous avons tous cette mémoire au fond de nous quand, au-delà de nos échecs, monte du fond de la nuit comme un chant à peine audible, l’assurance qu’au-delà des désastres de nos biographies, qu’au-delà même de la joie, de la peine, de la naissance et de la mort, il existe un espace que rien ne menace, que rien jamais n’a menacé et qui n’encourt aucun risque de destruction, un espace intact, celui de l’amour qui a fondé notre être » (Christiane Singer).
Je peux réfléchir la lumière d’autrui, comme la lune réfléchit le soleil.
Une seule lumière est capable d’irradier sans réfléchir : elle provient de cette étincelle qui me donne vie à chaque instant. Elle jaillit gratuitement du cœur de mon cœur. Elle seule rayonne à partir de mon intérieur propre, unique, inaltérable ! Gratitude…
« Le vieux libraire m’avait toujours répété que les livres avaient une âme, l’âme de celui qui les avait écrits et de ceux qui les avaient lus et avaient rêvé avec eux » (Carlos Ruiz Zafón, Le jeu de l’ange).
La Source est inépuisable et surabondante. Elle est là, entièrement disponible, donnée gratuitement, sortant de chacun de nos Temples (Ézéchiel 47), coulant du cœur de nos cœurs jusque dans la vie éternelle (Jean 4,13-14). Qui reconnaît (Jn 3,3-5) le petit filet de cette eau vive jaillir à sa source, pourra se baigner dans ses fleuves d’eau vive (Jn 7,37-38), avec la confiance de l’enfant, et en être régénéré jusqu’à guérison (Jn 5,7; 9,7).
Jésus dit au paralysé : « Crois-tu que tu peux être guéri ? » « Oui, je le crois. » « Lève-toi et marche, ta foi t’a sauvé ».
L’Amour ne demande pas mieux que de se déployer en nous et entre nous.