Respiration vitale

3 passages de Victor Cherbuliez :
« Il est des moments où on secoue
le lourd fardeau de nos chagrins
pour se reposer et respirer »
(Le comte Kostia, 1863).

« Le paradis est un endroit où
l’âme respire Dieu sans plus d’effort
que les plantes ne respirent l’air ici-bas »
(Meta Holdenis, 1873).

« Les êtres vivants possèdent la faculté
de s’adapter insensiblement au milieu
dans lequel la nature ou les circonstances
les ont placés. Il en est des âmes
comme des plantes et des animaux :
l’air qu’elles respirent décide
de leur destinée »
(Miss Rovel, 1875).

Foi et religion

« On peut se passer de religion 
 mais pas de communion,
ni de fidélité, ni d’amour »
(André Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme. Introduction
à une spiritualité sans Dieu, Albin Michel, 2006, p. 77).

« Faut-il des religions pour édifier une humanité digne, pacifiée, joyeuse et sensée ? Non, ce n’est pas nécessaire. [… Juste que la foi] est une participation à l’engendrement à la vie de Dieu. C’est de surcroît, gracieusement, que les saveurs de l’Évangile viennent se greffer sur l’humanisation pour transfigurer l’existence et la remplir de motifs supplémentaires de gratitude, d’engagement et de joie. [… Just wow quand nous vivons nos] valeurs à la lumière transfigurante de l’Évangile » (extraits légèrement modifiés tirés de André Fossion, Dieu désirable. Proposition de la foi et initiation, Lumen Vitae, 2010, à des endroits éparses).

Ô chamailles aux chats-mailles

« Quand un homme s’est trouvé,
quand il a saisi son importance
et son inimportance,
il devient libre, insolent et amical.
Il crée, il invente son passé même
et chante de sa propre voix
l’alléluia torrentiel de la vie surabondante,
à travers bonheur et malheur »
(Jean Sulivan, Joie errante ;
pseudonyme de l’abbé Joseph Lemarchand).

Le véritable amour

« Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l’amour. L’unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c’est l’amour » (Anaïs Nin, Être une femme).

« L’Esprit-Saint donne le véritable amour qui nous introduit dans une unité qui dure » (Benoit XVI).

Comment
les guêpes
font-elles
l’amour ?
Dard dard !

Émondés pour connaitre les secrets de votre cœur et devenir fragment du cœur de la Vie

« Quand l’amour vous a fait signe, suivez-le,
bien que ses chemins soient raides et ardus…
Car si l’amour vous couronne, il vous crucifie aussi.
Et s’il est pour votre croissance, il est aussi pour votre élagage.
Telles des gerbes de blé, il vous ramasse et vous serre contre lui.
Il vous vanne pour vous dénuder.
Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe.
Il vous pile jusqu’à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu’à vous rendre malléables;
Puis il vous assigne à son feu sacré afin que vous deveniez
pain sacré au festin sacré de Dieu.
Tout cela, l’amour vous le fait subir afin que vous connaissiez
les secrets de votre cœur et, au travers de cette connaissance,
deveniez fragment du cœur de la Vie.
L’amour ne possède pas et ne saurait être possédé.
Car l’amour suffit à l’amour » (Khalil Gibran).

Le pouvoir de choisir où je mets mon attention

J’ai la liberté de choisir
où je mets mon attention et mon énergie.
J’ai le pouvoir de laisser aller
les choses qui me bloquent…
Plutôt que d’y réagir,
je peux regarder ce qui me fait vivre.
J’apprends lentement à me centrer
sur ce qui se passe en moi
plutôt qu’autour de moi,
là où ça vibre et palpite de la Vie
même de l’Amour Infini.
Et je m’en porte d’autant mieux…
Quel cadeau extraordinaire
que ce pouvoir de choisir
où je mets mon attention.

Qui je suis vraiment ?

« Il faut absolument se perdre une heure par jour, absolument » (Peter Handke).

« Je ne saurais évoquer en des termes plus heureux les heures de mon existence au cours desquelles, oublié du monde, j’ai joui d’un bref repos, les instants de bonheur inattendu ou d’amour libéré du désir qui me faisaient perdre la notion du temps, les soirées où je comptais les étoiles, les heures passées étendu à l’ombre des feuillages, mes conversations avec les arbres, les nuages et les enfants » (Hermann Hesse, La Leçon interrompue).