Le feu accomplit le beau, qu’il purifie du périssable. L’amour accomplit le vrai, qu’il purifie du faux

Il y a 33 ans, fou amoureux, je te répétais : « mon cœur brûle pour toi ». Nous étions assis confortablement au chaud, autour du feu qui crépite, fascinés par la valse des flammes, bercés par ce moment hors du temps, dans la foi que notre amour est pour toujours ; pat ailleurs, sans grande conscience de l’épreuve redoutable du feu : il accomplit tout ce qui porte une belle énergie, il passe au crible et révèle tout ce qui est périssable…

33 ans plus tard, au creux des heures d’heurts nettement moins confortables, nous nous aimons à en mourir. L’amour est un feu redoutable : il passe au crible et révèle tout ce qui est faux, il accomplit tout ce qui est vrai…

Oui, mon cœur brûle pour toi et je mesure mieux d’où vient la beauté des flammes chaudes et rayonnantes de notre foyer, et ce que représente le lâcher prise de ces bûches en train de se consumer, qui rendent tout ce qui leur a été donné. Elles consentent à traverser le « Jugement dernier » de l’Amour, à passer la porte étroite dans laquelle ce qui est périssable se perd en poussière et le précieux trouve sa lumière.

Merci d’aller au bûcher avec moi, ma sorcière bien aimée. Je t’aime. Belles noces de perle…

« Éteins mes yeux, je te verrai encore.
Bouche-moi les oreilles, je t’entendrai encore.
Sans pieds, je marcherai vers toi.
Sans bouche, je t’invoquerai encore.
Coupe-moi les bras; je te saisirai
avec mon cœur comme avec une main.
Arrache-moi le cœur et mon cerveau battra.
Et si tu mets aussi le feu à mon cerveau,
je te porterai dans mon sang »

(Rainer Maria Rilke, Le Livre d’heures, Deuxième livre, Le Livre du pèlerinage, 1901, déclaration d’amour longtemps tenue secrète à Lou Andreas Salomé).

Seule, en surface. Connectée en profondeur

« — Je crois vous aimer.
Quand en serez-vous sûre?
Quand nous serons séparés » (Robert Merle).

« Car si le désir joue avec les voiles et les miroirs, avec les masques et les chatoiements, l’Amour dénude irréversiblement » (Jacqueline Kelen).

« Celui qui est amoureux fait l’Amour tout le temps, même quand il ne le fait pas. Lorsque les corps se rencontrent, c’est seulement la coupe qui déborde » (Paulo Coelho).

Remonter à la source du désir

« J’ai une petite boite avec moi qui n’existe pas mais qui ne me quitte jamais. Elle ressemble à ces petites boîtes dans lesquelles les enfants s’amusent à mettre des perles. Dedans, j’ai mis quelques sourires, et parfois je les regarde et ils sont aussi beaux et aussi neufs qu’autrefois.
C’est l’amour qui est dans cette petite boîte. Je peux tout perdre mais pas ça. Quand je l’ouvre, je retrouve le vrai sens, la vraie direction, l’unique certitude que je peux avoir. C’est quelque chose de minuscule mais d’indestructible. Je n’ouvre pas souvent cette boîte. Je ne l’ouvre que de temps en temps, pour que rien ne s’évente, mais le regard que j’y jette a cette durée très longue qu’ont les éclairs et j’en ramène un sentiment d’éternité » (Christian Bobin).

Tout bon développement personnel . . . . . . . . . . . . . . . conduit au dépouillement personnel

« Un besoin n’a pas d’abord besoin d’être satisfait, il a surtout besoin d’être reçu, reconnu, écouté. Et quand il y a en moi de la générosité pour l’accueillir, quand je regarde avec lui ce qui lui ferait du bien concrètement, voilà que ce besoin n’a plus la même nécessité impérieuse d’être assouvi. C’est comme si, en étant honoré et pris au sérieux, il goûte à l’essentiel, savoure ma présence bienveillante qui prend soin de lui. Et, du coup, il quitte la place centrale qu’il occupait jusque-là, les stratégies deviennent accessoires. Il y a plus d’espace en moi, une ouverture à une aspiration plus profonde, des motivation et intention plus fondamentales…

Ainsi, un développement personnel authentique ne conduit pas au nombrilisme égocentrique : « moi, je ; moi, je ». il réalise un magnifique désencombrement et donne envie d’un véritable altruisme. Car, une fois l’empathie aux commandes, qui cesse d’être soi-niant devient soignant » (Étienne Chomé, Apprendre à mieux gérer nos conflits. Une communication vraie et une négociation efficace, paru en 2005 à l’île Maurice, p. 175-177 + La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, de 2009, p. 237-239).  

Étape 6 du parcours de formation C-R-I-T-E-R-E !

Synchronicités suspectes et Saint Chronicité à point nommé…

« Tant que le maquillage sera ma vie, quand reconnaitrais-je mon visage ? » (Guy Ferré).

« La photographie devient de l’art quand elle dévoile l’âme et révèle l’authenticité du sujet » (Monique Moreau).

« C’est la flamme intérieure qui fait les vraies bonnes photos » (Laetitia Casta).

« L’authenticité se révèle dans la constance, non dans les circonstances » (Kheira Chakor).

Quand je te prends dans les bras, qu’est-ce qui nous aère ?

RESPIRER ENSEMBLE

C’est facile d’enseigner, de prêcher, de donner des réponses apprises par coeur. C’est facile d’être un expert.

C’est plus difficile d’écouter, d’écouter vraiment, d’être tranquille et d’écouter,
de donner de l’espace à quelqu’un,
de le recevoir dans la totalité de son être.

Quand tu penses que tu sais ce qui est mieux pour quelqu’un,
quand tu es excité par ta propre vision,
quand tu veux te précipiter pour donner de grands conseils,
respire profondément. Ralentis. Aie confiance.

Ton ami peut ne pas avoir besoin de ce qui est le mieux
là maintenant. Il peut simplement avoir juste besoin de toi.

L’affinité peut être le plus puissant des remèdes.

Parfois de vraies réponses émergent quand on permet aux questions de respirer.

Jeff Foster

Il était pris aux entrailles… La maison de la miséricorde

« Heureusement, au fond du coeur, chaque homme et chaque femme trouve cet endroit caché, où habite quelqu’un qui écoute et livre une parole qui libère. C’est le lieu où Dieu réside en nous, où son Esprit nous habite. Ce coin caché s’appelle « la maison de la miséricorde ». Le mot hébraïque (rahamim) qui correspond au mot latin ‘misericordia’, ne contient pas le mot coeur; il prend un autre mot: ‘sein, utérus’. Car le ‘lieu de la miséricorde’ est un espace où règne la tendresse du coeur, une atmosphère qui ressemble à la chaleur du sein maternel. C’est une tendresse qui dépasse même celle qui règne dans l’intimité des époux. Là où habite Dieu, l’atmosphère est en effet d’une intimité maternelle : Dieu écoute, il parle, il guérit et soigne, il pardonne tout comme une maman. Même si pour son enfant une situation est insoluble, la maman trouve comment être maman. Dieu habite là, comme un Berger, le grand Berger » (Godfried Danneels, Intervention Synode 2015).

Tu n’es toi ? => Nettoie : tu nais toi…

« On met des années à se construire une carapace… Certes elle nous protège mais elle nous emprisonne aussi. Il faudra bien, tôt ou tard, trouver le moyen d’en sortir afin de se dégager de nos blocages et de libérer l’élan vital en nous » (Lise Coté).

« La vraie spiritualité ne te fait pas nécessairement te sentir meilleur. Cela ne te transforme pas en un ‘soi’ illuminé. Elle détruit ton lavage de cerveau, ton entier concept du ‘moi’. Elle brûle la honte et te laisse nu : vide mais plein, émerveillé d’être vivant, reconnaissant pour chaque respiration, capable de demeurer avec la joie et la peine la plus intense, enfin éveillé à cette vie extraordinaire » (Jeff Foster).

Paix et joie jaillissent de l’intérieur vers l’extérieur

Dans « La folle aventure de Louis de Funès », Lucie Cariès présente une interview touchante de Louis de Funès :

« « Je voulais être acteur mais pas une vedette », dit-il comme victime du syndrome de l’imposteur…

— On dirait que, malgré votre succès, vous n’avez pas l’impression que c’est arrivé, que vous avez fait une espèce d’escroquerie, moyennant quoi vous êtes en ce moment à la première place.

— Oui, c’est un peu ça. Vous avez raison. »

Ceci est à lire relié à http://etiennechome.site/1186-2/ &

http://etiennechome.site/agressivite-venant-dun-vecu-douloureux-maniere-de-dire-agressivite-tactique-pour-obtenir-maniere-dobtenir/.

La lumière à l’intérieur

« Le soleil est parti, mais j’ai la lumière » (Kurt Cobain).

« Être heureux n’est pas un destin, mais une conquête pour ceux qui savent voyager dans leur propre être. Être heureux, c’est cesser d’être victime de problèmes et devenir acteur de ma propre histoire. C’est traverser des déserts hors de moi, mais pouvoir trouver une oasis au plus profond de mon âme. C’est remercier Dieu chaque matin pour le miracle de la vie. […] Puissiez-vous être un amoureux de la joie dans vos sources. Puissiez-vous être un ami de sagesse et de paix pendant vos hivers » (Pape François).