La vieillesse pour sortir de la vanité

« Pourquoi un dattier perd-il ses feuilles en automne ?
Pourquoi chaque beau visage devient-il dans la
vieillesse ridé comme le dos d’un lézard lybien ?
Pourquoi une tête chevelue devient-elle chauve ?
Pourquoi est-ce que la force du lion
faiblit jusqu’à disparaître ?

Ils ont mis des robes empruntées
et prétendu qu’elles étaient les leurs.
Dieu reprend les beaux vêtements,
pour qu’ils apprennent la fugacité
de la robe de l’apparence.
Leur lampe est allumée par une autre lampe.
Il est temps de le reconnaître et d’en
rendre grâce avec gratitude »
(Rûmi, La vieillesse).

« Souviens-toi de ton Créateur avant que s’obscurcisse le soleil, au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les personnes vigoureuses qui cessent, l’une après l’autre, de moudre, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons, lorsque l’humain s’en va vers sa maison d’éternité et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue, avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, tout est vanité ! » (Qohéleth, 11).

Tout EST là

« Rêver seul reste un rêve.
Rêver ensemble devient la réalité »
(John Lenonn qui, aux rêves, n’a pas dit ‘non’ ni ‘nonne’…
Un grand OUI à la Vie telle qu’elle EST !).

Je suis en ce moment dans un groupe de 19 personnes en Égypte interdites en toute dernière minute par les Autorités de réaliser leur projet d’une semaine et obligées de changer complètement de projet… Intéressante gymnastique pour apprendre que tout EST là, quel que soit le lieu, les ‘faire’ et les circonstances… Être pleinement ici et maintenant qui je SUIS vraiment et l’être avec d’autres humains… Elamdoullilah !

Des forts sans efforts

« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté dans les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien.
Mais l’amour infini montera dans l’âme.
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme une femme »
(Arthur Rimbaud, Sensation, 1870).

« Celui pour qui le temps est comme l’éternité
et l’éternité est comme le temps,
celui-là est libéré de toute lutte »
(Jacob Boehme, L’Aurore Naissante, 1612).

De la vie à la mort et de la mort à la Vie

Aujourd’hui, je vais marcher avec quelques amis de Rose-Hill jusqu’à Sainte-Croix, en cette grande fête mauricienne du Père Laval (qui coïncide cette année avec une autre grande fête (hindoue) : Ganesh Chaturthi).
Je me suis dit dans ma louange de ce matin :

J’aime vivre comme si c’est mon dernier jour.
J’aimerai mourir comme si c’est mon premier jour.

J’aime vivre l’instant comme s’il est mon dernier.
J’aimerai mourir comme si c’est le premier.

Partir de mon meilleur intérieur et non des attaques extérieures

Plutôt que de laisser « le monde »
me déterminer / déteindre sur moi,
je choisis de me relier à la lumière du Créateur
en lui offrant du temps
pour qu’elle irradie
et éclaire toute chose…

NB : Je donne ici la clé de compréhension de mon regard notamment à ceux qui ont critiqué le petit texte que j’ai écrit à propos des bacchanales de la cérémonie d’ouverture des J.O. ou à ceux qui trouvent que mes écrits semblent parfois si dissociés de la polémique en cours.

Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Et comme dans l’art redoutable de Jésus de passer par une parabole. Cf. mon livre Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009. Cf. aussi la session sur les paraboles que je vais donner à Maurice en septembre prochain…