Souplesse adaptative pas contre, plutôt avec

« La pratique du surf m’a appris à glisser sur la vague avec le plus de légèreté possible, en m’accommodant des événements plutôt qu’en essayant de les tordre. J’ai expérimenté que la résistance génère de la résistance et qu’il faut accepter la vague pour ne pas couler » (Priscille Déborah, la première Française bionique, surmontant l’amputation des 2 jambes et du bras droit en 2006, dans Une vie à inventer, p. 92, paru le 21/4/21).

Auréolé olé olé ?

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient UN comme nous sommes UN » (Jean 17,21-22).

« Et nous tous qui, le visage dévoilé, reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image, avec une gloire toujours plus grande dans le Seigneur, qui est Esprit » (2 Co 3,18) : l’appel de Dieu à la sainteté nous fait aller de gloire en gloire…

« Chers frères et sœurs,  rendons grâce à Dieu pour les merveilles qu’il a accomplies dans les saints, dans lesquels resplendit sa gloire.
Laissons-nous attirer par leurs exemples, laissons-nous guider par leurs enseignements, afin que toute notre existence devienne comme la leur un cantique de louange à la gloire de la Très sainte Trinité » (Benoît XVI).

Sauver le monde, savourer le monde

« Ô temps, suspends ton vol !
Et vous, heures propices, suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
des plus beaux de nos jours ! »
(Alphonse de Lamartine, Le lac, Méditation XIV, 1820).

« Pourquoi demander des roses au jasmin,
du chèvrefeuille aux orangers,
au lieu de savourer l’odeur du jasmin et des orangers ? »
(Alphonse Karr, Sous les tilleuls, 1832).

« Aimer, c’est savourer aux bras d’un être cher,
la quantité de ciel que Dieu mit dans la chair »
(Victor Hugo, La légende des siècles, 1877).

Au clair de la lune, le creux de ces dunes

Récit d’expériences au désert…

‘Wageler’ (prononcer le ‘g’ doux, comme en flamand) : c’est du patois de Bruxelles. Le diskionnaire Brusseleir-Français traduit ‘wageler’ ainsi : balancer, tituber. En fait, c’est faire des vagues, comme un ressort d’amortisseur de tram, après un stuut de bosse J…

Mercy & merci. Miséricorde et accueil de la Vie dans mes corps-coeur-entrailles

Vient de décéder le Père Thierry Becker, qui a « partagé le pain et le sel » avec ses sœurs et frères d’Algérie : « J’ai juste trois mots à dire : émerveillement, certitude, reconnaissance : 1) mon émerveillement devant la confiance qui m’a été faite tout au long de ma vie, au-delà des faux pas et des équivoques, et des dons reçus qui m’ont préparé à servir ; 2) ma certitude que l’engagement pris, il y a 60 ans, de me mettre au service du diocèse d’Oran est le bon engagement. On peut risquer sa vie à 25 ans sur une intuition apparemment folle – c’était en pleine guerre d’Algérie – quand elle s’accompagne de joie et de paix, 3) ma reconnaissance et mon merci pour l’accueil, l’affection et l’amitié reçus dans l’Église et dans le pays. Heureux qui s’abandonne à toi, ô Dieu, dans la confiance du cœur. Tu le gardes dans la joie, la simplicité, la miséricorde » (son témoignage exprimé à la cathédrale d’Oran, le 28 juin 2019). Mercy & merci !

Dans la Bible, Sion désigne d’abord des lieux géographiques (la cité de David (1R 8,1 ; 2Ch 5,2), le sanctuaire de l’Éternel (Ps 20,3), la montagne sainte de Dieu (Ps 74,2), la ville de Jérusalem (2 R 19:31)). Sion figure ensuite la présence et de la bénédiction de Dieu (Ps 128,5 ; Ps 132,13 ; Is 8,18 ; Is 24,23 ; He 12,22 ; Ap 14,1). Sion représente enfin tout lieu qui bénéficie de la présence divine (Ps 9,12 ; Ps 48,2-3 ; Ps 110,2 ; Is 28,16 ; Is 59,20 ; He 12,22 ; Ap 14,1) et le peuple de Dieu (Ps 78,68 ; Is 51,16).

Êtres de friction, plutôt qu’êtres de fiction

Christiane Singer, dans sa préface de Trippi Carlo, La thérapie Imago. Une nouvelle approche de l’aventure du couple, Éditions Jouvence, 2008 :

« La traversée d’une relation d’amour est une affaire périlleuse ? Ne les laisse-t-on pas « courir dans le couteau », comme le dit une forte expression allemande ? L’illusion que la relation doit rester gratifiante distille un poison. « L’autre » est une aventure périlleuse. Il est là pour m’accoucher de mes démons et de mes ombres. Aussi court-il le risque de devenir l’écran de projection de tout mon mal-être. II est par excellence cet « empêcheur de tourner en rond » qui m’arrache à ma ronronnante identité, au renfermement qui sans lui me guettait ; il va faire brèche en moi, c’est-à-dire me mettre en vie et en métamorphose.

Le drame contemporain, c’est la fuite des couples devant toute irritation et toute crise. Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent leurs jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour d’adulte.

La méthode Imago accompagne la traversée des zones de turbulence et, en permettant le renversement des perspectives, ouvre l’espace de l’authentique rencontre. Pour endiguer ces ruptures précipitées qui font entrer en agonie couples et familles, je souhaite à ce livre un grand rayonnement. »

« Si nous ne sommes pas des êtres de friction,
nous allons devenir des êtres de fiction » (Yvan Amar).

Se rencontrer, nouer la relation = faire tomber les haies ?

« Il n’y a rien de plus rare, ni de plus vivant, ni de plus important au monde que d’essayer de rencontrer quelqu’un. L’autre est un miroir. Il y a très peu d’événements fondateurs dans une existence. Quatre ou cinq. Tout ce qui mérite le nom d’événement est sans doute de l’ordre de la rencontre. Le coup porté par une émotion, le bouleversement induit par une beauté ou une épreuve, font que l’on se rencontre soi-même tout en découvrant autre chose de soi. La rencontre est le but et le sens d’une vie humaine. Elle permet qu’on ne la traverse pas en somnambule » (Christian Bobin).

La lunatique poète

« Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse
Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite et légère caresse,
Avant de s’endormir, le contour de ses seins.

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pamoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l’azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil »
(Charles Baudelaire, Tristesses de la lune, dans Les fleurs du mal, 1857).

« Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout en chantant sur le mode mineur
L’amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d’extase les jets d’eau,
Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres »
(Paul Verlaine, Clair de lune, dans Les fêtes galantes, 1869).

« Lunarien : habitant de la lune, à distinguer du lunatique qui est habité par la lune » (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable, 1911).

Ce qui en moi vibre des possibles libres

Quitte ta robe de tristesse,
Revêts ta parure de joie,
Enfile tes sandales de pèlerin,
Prends avec toi ceux qui te sont confiés,
Viens, suis-Moi… 

Je te montrerai une Terre Nouvelle.
Là-bas, il n’y aura plus ni larme,
Ni souffrance, ni deuil…
La mort n’existera plus.
Viens, suis-Moi…

Tu emporteras pour seul bagage, 
Ta confiance et ton humilité
enfouies dans ton petit cœur d’enfant.
Ainsi tu comprendras à quel point Je t’aime
Viens, suis-Moi…

Allons-y, ne tardons pas
Demain, il sera trop tard.
Je te conduis vers la Terre Promise
Là où personne ne pourra jamais plus nous séparer.
Et nous vivrons bienheureux pour l’Éternité.
Oh viens, je t’en prie, suis-Moi. 

                                       Marie-Bénédicte Jemine

Ô poème, qui inspire ma vie…

Paroles de la chanson « Quarante ans », par Yves Duteil :

Pour le bonheur de ceux que j’aime
Et qui sont là dans la maison
J’ai trouvé les mots d’un poème
Et composé cette chanson

Puisque ce soir ils sont ensemble
Pour me fêter à leur façon
C’est que l’amour qui nous rassemble
Est bien plus fort que la raison

Merci d’être resté fidèles
À cette image d’autrefois
Qui m’a fait déployer mes ailes
Ce soir pour la seconde fois

Merci d’exister sur la Terre
Sans vous, que serait ce caillou
Lancé pour des années-lumière
Sans âme et sans personne au bout ?

Ce soir, le soleil est en cage,
Ici, le bonheur est partout
C’est vous qui rendez le voyage
Plus beau plus tranquille et plus fou

Je peux vous offrir en échange
Le sourire que je vous dois
Quelques vers aux musiques étranges
Où chacun se reconnaîtra

Et le souffle de la tendresse
Qui me fait frémir un instant
À l’idée de ce jour de liesse
Où l’on fête mes quarante ans

J’ai beau partager cette ivresse
Avec des milliers d’inconnus
Pourquoi vous cacher ma faiblesse
Sans vous, mon cœur ne battrait plus

Je voudrais vieillir de la sorte
En amour et en amitié
Sans jamais refermer la porte
De mon cœur où vous êtes entrés

En ouvrant tout grand les fenêtres
Et mon âme à la volupté
De sentir chaque jour renaître
En sachant que vous existez.