« Je crois à LA véritable force : celle de la vérité. Vous êtes tous armés, si vous avez le cœur pur, de l’arme la plus forte, la plus radicalement désarmante : celle de l’amour. Avec elle, vous pouvez fondre le cœur de votre pire ennemi et désarmer son bras » (Gandhi).
Le Corrège, Assomption de la Vierge, fresque, 1526-1530 (Cathédrale Santa Maria Assunta, à Parme) :
Au centre, le Christ… Et au centre du centre, l’ouverture sur la lumière. Mais où est donc passée Marie ? Au sein de l’humanité, dans laquelle ciel et terre se mêlent, elle demeure cachée, la toute-petite, la cadette du genre humain. Il y a 150 ans à Lourdes, Marie apparut à la grotte de Massabielle. Elle s’adressa à Bernadette, en lui formulant une requête : « Voudriez-vous me faire la grâce de venir chaque jour à cette grotte ? » Marie ne donne pas d’ordre. Elle n’impose rien. Elle est étrangère à toute condescendance. Cachée au creux de l’humanité, elle demande, comme un service, qu’on lui rende visite. Qu’on croie ou non aux apparitions de Lourdes, n’est-ce pas un miracle que demeure – au sein de ce monde – cette parole adressée à chacun : « Voudriez-vous me faire la grâce de venir me voir ?… »
« Ce mal que tu prends pour un bonbon, tu as beau le garder caché sous la langue pour mieux le sucer, il t’empoisonne bel et bien » (traduction libre de Job 20,12-14).
« – Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? – Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie » (Charles Perrault, La Barbe bleue, 1697).
« Si la mimesis d’appropriation divise en faisant converger deux ou plusieurs individus sur un seul et même objet qu’ils veulent tous s’approprier, la mimesis de l’antagoniste rassemble en faisant converger deux ou plusieurs individus sur un même adversaire qu’ils veulent tous abattre » (René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde, p. 35).
« Faire violence au violent, c’est se laisser contaminer par sa violence » (René Girard, La violence et le sacré, p. 46).
Pâques transfigurée ? Un occis mort transformé en pléonasme !
Pour le dire en alexandrin :
En cette fête de la Transfiguration, voici un bel exemple de mon âme-mie Marie. L’homme en châle-leurre lui demande selon ce que lui désire. Elle a l’intelligence de ne pas s’offusquer de cette grivoiserie ; elle élève le débat, en mettant en présence de l’Invisible Présence…
« Dans la Bible, la Loi joue un rôle de clôture : ses prescriptions négatives en sont les piquets délimitant un espace à l’intérieur duquel la vie est garantie. Le décalogue présente des paroles surtout négatives. Leur tournure négative ouvre en fait un extraordinaire espace intérieur à la liberté des hommes. Ne te trompe pas de Dieu, ne tue pas, ne vole pas ton voisin, ne lui vole pas sa femme… Car en faisant cela, tu dérapes, tu sors du cadre de la vie, tu choisis la violence et la mort. Inter-dire, c’est dire-entre, c’est ouvrir un espace de vie.
Les lois et les règles bornent le champ social. Elles en fixent les limites. Entre celles-ci, s’ouvre un espace de non-violence, de communion possible, de gestion positive des conflits. Dès son enfance, tout homme peut grandir harmonieusement et trouver sa place dans une famille et dans une société d’autant mieux qu’un tel espace est soigneusement cultivé » (Chomé Étienne, Tends l’autre joue, ne rends pas coup pour coup. Mt 5, 38-42, non-violence active et Tradition, Éd. Lumen Vitae & Sortir de la violence, 2008, p. 135).
« Give me my scallop-shell of quiet, my staff of faith to walk upon, my scrip of joy, immortal diet, my bottle of salvation, my gown of glory, hope’s true gage. And thus I’ll take my pilgrimage » (Walter Raleigh, Britannique ayant vécu de 1552 à 1618, sur les chemins de Compostelle).
Donne moi ma coquille de paix, mon bâton de foi pour marcher sur le chemin, ma besace d’allégresse, nourriture éternelle, ma gourde de salut, ma robe de gloire, véritable témoin de l’espoir. Et ainsi je commencerai mon pèlerinage.
« Je suis le roi le plus puissant sur terre, mais je ne suis rien face au véritable roi : ma couronne est d’or, mais la sienne est d’épines » (Saint Louis, roi de France).
Un elfe est une créature légendaire anthropomorphe aux oreilles pointues. À l’origine, il s’agissait d’êtres de la mythologie nordique, dont le souvenir dure toujours dans le folklore scandinave. Les elfes étaient originellement des divinités mineures de la nature et de la fertilité.
« Il y a un endroit dans le ciel qui s’appelle la demeure elfe, où les habitants sont appelés les elfes lumineux. Il y a un endroit ci-dessous dans la terre, aux elfes sombres » (Eddas, manuscrits du XIIIème siècle), version nordique d’une des croyances les plus ancrées dans la religiosité spontanée des humains : croyance dans l’existence d’un Dieu du Mal et d’un Dieu du Bien à égalité. Cette gnose dualiste est en contradiction avec la Bonne Nouvelle.
Extrait : « La « der des der » des guerres ressemblera à l’implosion d’un château de cartes. Le dernier Livre de la Bible, l’Apocalypse de Saint Jean, évoque à la fin des temps la bataille d’Armageddon. Spontanément, nos imaginaires s’attendent à ce que cette bataille finale entre les Forces du Bien et du Mal soit grandiose, à la hauteur des récits mythologiques les plus sanglants. Le septième art l’a mis en spectacle, les effets spéciaux des films les plus récents en accroissent l’horreur. Pourtant, le texte biblique raconte sobrement un non-combat : « Les esprits de démons les rassemblèrent à Armageddon. Du temple, sortit une voix forte venant du trône : c’en est fait ! La grande cité se brisa en 3 parties et les cités des nations s’écroulèrent » (Ap 16,16-19). La voix forte signale la venue de Dieu, devant laquelle tout ce qui n’a pas valeur d’éternité s’écroule comme un château de cartes, fragile intérieurement. Il implose à partir de son ventre creux, de son inanité. En voici le commentaire de Wilbert Kreiss : « Étrange ! On assiste à une mobilisation générale et on s’attend à un affrontement terrible, une guerre proprement apocalyptique, et il ne se passe rien ! Il n’y a pas de combat. Il n’y a pas de guerre eschatologique entre le Christ entouré de ses anges et les hordes infernales mobilisées par Satan. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de bataille sur la montagne de Megiddo. La bataille d’Armageddon, violon d’Ingres des millénaristes, n’est pas un événement, mais un non-événement, et c’est bien la raison pour laquelle elle n’est pas racontée dans le texte. Pas plus que n’est raconté le simulacre de guerre évoqué dans Apocalypse 20,7-10 qui n’est qu’une farce. »
Dans les chapitres qui précèdent cette drôle de guerre, la Lettre johannique nous avait plongé dans un effroyable déchaînement de violences, avec son cortège de souffrances et d’oppressions. Mais leur rage frénétique, mimée jusqu’à son paroxysme, est l’annonce même de leur imminente autodestruction, à la manière d’un feu qui meurt d’inanition. Ne trouvant plus rien à brûler, il s’épuise au bout de sa course folle. À la fin des temps, le Mal ne trouvera plus le répondant dont il a besoin pour survivre. Tout le temps de l’Histoire, il a réussi à enflammer les cœurs et les esprits, qui ont alimenté son brasier infernal. Il a séduit le monde, il a dévoyé également des Forces de l’Église, les entraînant dans cette course qui mène à sa perte. Dans la même veine apocalyptique, le livre de Daniel avait aussi prévenu de cette fureur liée à la fin du monde, de ces ultimes soubresauts d’une bête qui meurt après avoir craché son venin. Après les gesticulations de son dernier baroud d’honneur, le mal ne pourra plus atteindre son but, qui est de générer du mal. Il se retrouvera seul, dans la prison qu’il s’est construite.
[… Le prince des ténèbres et ses émissaires ne peuvent rien donner, sinon des choses reçues de leur Créateur, dévoyées. Satan voudrait tant qu’on le prenne pour le Sauveur du monde mais il est le loup déguisé en grand-mère du petit Chaperon rouge… L’Apocalypse nous met en garde en révélant l’inconsistance et la malfaisance de son anti-projet de dé-création. Ses œuvres sont singerie et duperie. C’est du toc. Il sera telle une bête qui meurt après avoir craché son venin » (Chomé Étienne, Violence et non-violence : l’Apocalypse révèle la radicale asymétrie de fins et de moyens entre le Dieu de Jésus-Christ et le Prince de ce monde).
Pierre Dac a dit : « J’aime le vin d’ici mais pas l’eau de là. Et au cas où la vérité se trouve dans le vin, qu’elle y reste ! » D’ac avec votre ami Dac côté ?
Quand tu peux changer l’eau en vin, facile d’avoir 12 gars qui te suivent partout ?!…