aguerrir à guérir

Définition d’aguerrir :
habituer aux dangers de la guerre.
Dans un sens plus large, habituer
à des choses pénibles, difficiles.

Vivre =
aguerrir =>
à guérir…

Petit résumé du chemin de vie
que ma part jouant avec les mots
a inventé pour me soutenir
dans l’impression que Saint Joseph
est moins honoré
en patron de tous les abstinents
qu’en compagnon de tous les pèlerins
en chemin de guérison…

En Avent, en avant !

Un petit dernier, très mali-cieux,
pour la route contemporaine :
« Ô vierge Marie,
vous qui en avez eu un sans le faire,
faites que je puisse le faire sans en avoir »
(Camille Laurens, Dans ces bras-là).

Au temps autant pour moi

« Après tout, demain est un autre jour »
(chute du roman-culte
Gone with the Wind
traduit : Autant en emporte le vent).

« Au temps pour moi » (ET NON autant)
signifie « je reconnais mon erreur ; je me reprends ».
Origine de l’expression : un soldat décalé qui
se reprend pour être à nouveau à temps :
au même pas et au même rythme.

« Autant pour moi » est correct au restaurant :
« je commande la même chose ! »

Les dangers d’une lecture littérale

Certains s’en tiennent à une lecture littérale des passages bibliques avec la belle intention de respecter la Parole de Dieu, sans réaliser à quel point ils la défigurent bien souvent, en produisant des contresens violents. Deux exemples :

  1. Justifier l’esclavage (comme cela a été fait jusqu’au 19ème siècle) à partir de « Esclaves, obéissez à vos maîtres » (Éphésiens 6,5) n’honore pas le propos et l’intention de Paul.
  2. Recourir à des punitions violentes sur base d’ »œil pour œil, dent pour dent » (Exode 21,24) passe à côté de la loi du talion qui cherche à interdire une réaction de vengeance. Pour en savoir plus : https://etiennechome.site/la-loi-du-talion/.

d’où doux baiser ?

« Un baiser est un secret raconté
à la bouche au lieu de l’oreille.
Les baisers sont les messagers
de l’amour et de la tendresse »
(Ingrid Bergman).

«  C’est à travers un baiser
que je t’envoie mon cœur »
(Anatole France).

« Un baiser sur ta bouche,
un autre sur ton cœur »
(Napoléon Bonaparte,
très amoureux de
Joséphine de Beauharnais).

Il fait déjà bien chaud au Sud et pas encore froid au Nord

« L’amour est la seule religion,
le seul Dieu, le seul mystère
qui mérite d’être vécu.
L’amour ne connaît pas de devoir.
L’amour est un plaisir, une joie »
(Osho).

« Je suis un athée chrétien » (Michel Onfray,
philosophe sur pattes de plateaux médiatiques
dont les contradictions multiplient les pattes hics,
jusqu’aux crises (de foi et de foie) hépatiques !
bien plus soucieux de provoquer des ébats publics
que d’éclairer par une pensée académique).

« Michel Onfray ? Un petit maître-penseur
de la doxa, passé de la gauche libertaire
à une forme de populisme conservateur ! »
(Jonathan Sturel, La contre-histoire de Michel Onfray).

libéré est le détenu qui cesse de nier son nié

« En tuant cette vieille femme, c’est sa propre âme que Raskolnikov avait tué. […] Sonia sourit au prisonnier d’un air aimable et heureux, mais, selon son habitude, ne lui tendit la main que timidement. […] Mais cette fois, leurs mains ne pouvaient rompre leur étreinte. […] Soudain, et sans que le prisonnier sût comment cela était arrivé, une force invincible le jeta aux pieds de la jeune fille. Il se mit à pleurer en enlaçant ses genoux. Au premier moment, elle fut terriblement effrayée et son visage devint mortellement pâle. Elle bondit sur ses pieds et le regarda en tremblant, mais, au même instant, elle comprit tout… Un bonheur infini rayonna dans ses yeux. Elle comprit qu’il l’aimait, oui, elle n’en pouvait douter. Il l’aimait d’un amour sans bornes ; la minute si longtemps attendue était donc arrivée !

Ils voulaient parler, mais ne purent prononcer un mot. Des larmes brillaient dans leurs yeux. Tous deux étaient maigres et pâles, mais ces pauvres visages ravagés étaient illuminés par l’aube d’un avenir renouvelé, d’une résurrection complète faisant passer à une vie nouvelle. C’était l’amour qui les ressuscitait. Le cœur de l’un enfermait une source de vie inépuisable pour l’autre. […] Mais ici commence une autre histoire, celle de la lente rénovation d’un homme, de sa régénération progressive, de son passage graduel d’un monde à un autre, de son entrée dans une réalité nouvelle, jusqu’alors entièrement insoupçonnée » (Fiodor Dostoïevski, finale de l’épilogue de Crime et châtiment).