Mieux encore que de chercher le soleil derrière les nuages de pluie, accueillir avec tendresse, l’une après l’autre, mes parts dépitées jusqu’à ce que, touchées d’être ainsi accueillies, elles fassent un pas de côté et laissent de l’espace au centre, là où brille la source de lumière en moi.
« Dans l’univers cotonneux et chaud de la défonce opiacée, le sang n’est rien, la mort n’est rien, […] incapables que nous sommes de changer ne serait-ce que la moindre virgule au récit chaotique de nos existences » (Eric Maravélias, La faux soyeuse : sale temps pour un criquet !).
Pour le tout petit d’homme, la mère est un port d’attache (safehaven) servant de modèle pour la régulation émotionnelle. Le parent est la base de sécurité (secure base) pour l’exploration.
L’attachement insécure-évitant produit des stratégies d’indépendance forcée, d’autonomie compulsive, qui minimisent les émotions.
L’attachement insécure-résistant produit des stratégies de dépendance colérique, qui maximisent les émotions.
L’attachement sécure sauve de la dépendance, produit des liens chaleureux et empathiques (bonding), permet une bonne régulation émotionnelle.
L’art de nettoyer de manière excessive et compulsive (ses mains, ses vêtements, la maison, etc.) est un membre de la famille des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC), ces comportements répétitifs qui cherchent à réduire l’anxiété. Dans tout TOC et tic, il s’agit d’une part de nous dont l’obsession prend soin du mieux qu’elle peut de l’angoisse d’une part traumatisée (par un événement ayant autrefois suscité un stress important). La meilleure manière de prendre soin de cette part est de guérir jusqu’au bout son trauma, ce qui la délivrera de son angoisse et, par voie de conséquence, offrira l’opportunité à la part protectrice de lâcher ses obsessions… Magnifique cercle vertueux de la Présence qui offre sécurité et bienveillance à tout qui en manque… Faute de cette présence, c’est un cercle vicieux, en sens inverse : l’obsession est une stratégie mise en place pour sortir de l’angoisse mais finit par en produire à son tour. Qu’on-se-le dise ! Console dix ?
« Le pardon, c’est déverrouiller la porte pour libérer quelqu’un et se rendre compte que vous étiez le prisonnier » (Max Lucado, Lewis B. Smedes…).
« Contrairement aux idées reçues, le pardon n’est pas un service qu’on rend à l’autre : il permet de vivre en paix avec soi-même, plutôt que dans la vengeance » (Émile Shoufani).
Pris par l’activisme ? « Stop, Look and Listen… Arrête, regarde et écoute » (Guy Finley, The Secret of Letting Go).
Constipés ou non ? Consommez en tous cas des aliments riches en fibres alimentaires. En voici le top : les pruneaux secs et les amandes (16 g de fibres/100 g), les abricots secs (14 g/100 g), le chocolat noir à 70 % (13 g/100 g), les artichauts cuits (9 g/100 g), les haricots rouges et blancs cuits, les pois chiches cuits, les cacahuètes, les groseilles, les salsifis (8 g/100 g), les lentilles cuites, les dattes sèches, les noisettes, les cassis, le pain complet (7 g/100 g).
3 passages de Victor Cherbuliez : « Il est des moments où on secoue le lourd fardeau de nos chagrins pour se reposer et respirer » (Le comte Kostia, 1863).
« Le paradis est un endroit où l’âme respire Dieu sans plus d’effort que les plantes ne respirent l’air ici-bas » (Meta Holdenis, 1873).
« Les êtres vivants possèdent la faculté de s’adapter insensiblement au milieu dans lequel la nature ou les circonstances les ont placés. Il en est des âmes comme des plantes et des animaux : l’air qu’elles respirent décide de leur destinée » (Miss Rovel, 1875).
Quelques extraits de Méditer comme une montagne, Exercices spirituels d’attention à la terre et à ceux qui l’habitent de Jean Philippe Pierron :
« Vacance au singulier qui laisse en nous l’espace pour accueillir ce qui vient défier notre perception ordinaire des choses.
La consolation est conscience de faire vivre ce que le philosophe tchèque Jan Patocka nommait la « solidarité des ébranlés », où il s’agit de se projeter dans un mode de relation en partant de nos ébranlements intérieurs ou de nos troubles, sans les masquer, ni les chérir de façon morbide, faisant de nos fractures des ouvertures.
Éteindre le bruit des moteurs pour entendre le souffle d’une brise légère. …Être vivant sur la Terre, relié à d’autres vivants.
…Méditer comme une montagne. Une montagne, ça ne pense pas, ça ne prie pas, dira-t-on. Mais le « comme » suggère autre chose, un exercice spirituel de déplacement en imagination.
…Laisser quelques instants la paume de sa main entrer en contact avec la surface de l’eau pour saluer cette minuscule rencontre.
Comme il y a une gymnastique du corps, il y a une gymnastique de l’âme et un entraînement de l’attention. Les dispositions intérieures se travaillent et nous travaillent.
Expérimenter ce qui nous fait tenir ensemble : ces relations de soin mutuelles.
Se rendre disponible, c’est partir à la recherche de sa consistance intérieure.
Le sensible n’est pas un problème à résoudre mais un mystère à faire exister.
S’écospiritualiser, c’est se tenir là, vivre l’espace comme un « avoir lieu », chantant le là de notre être là : j’y suis, j’en suis, passager d’un passage qui m’excède. »