Troubles de l’attachement

« Un bébé seul n’existe pas… » (Winnicott).

Pour le tout petit d’homme, la mère est un port d’attache (safe haven) servant de modèle pour la régulation émotionnelle. Le parent est la base de sécurité (secure base) pour l’exploration.

L’attachement insécure-évitant produit des stratégies d’indépendance forcée, d’autonomie compulsive, qui minimisent les émotions.

L’attachement insécure-résistant produit des stratégies de dépendance colérique, qui maximisent les émotions.

L’attachement sécure sauve de la dépendance, produit des liens chaleureux et empathiques (bonding), permet une bonne régulation émotionnelle.

Le TOC de laver…

L’art de nettoyer de manière excessive et compulsive (ses mains, ses vêtements, la maison, etc.) est un membre de la famille des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC), ces comportements répétitifs qui cherchent à réduire l’anxiété.
Dans tout TOC et tic, il s’agit d’une part de nous dont l’obsession prend soin du mieux qu’elle peut de l’angoisse d’une part traumatisée (par un événement ayant autrefois suscité un stress important). La meilleure manière de prendre soin de cette part est de guérir jusqu’au bout son trauma, ce qui la délivrera de son angoisse et, par voie de conséquence, offrira l’opportunité à la part protectrice de lâcher ses obsessions…
Magnifique cercle vertueux de la Présence qui offre sécurité et bienveillance à tout qui en manque… Faute de cette présence, c’est un cercle vicieux, en sens inverse : l’obsession est une stratégie mise en place pour sortir de l’angoisse mais finit par en produire à son tour.
Qu’on-se-le dise !
Console dix ?

Dure à selles ?

Pris par l’activisme ?
« Stop, Look and Listen…
Arrête, regarde et écoute »
(Guy Finley, The Secret of Letting Go).

Constipés ou non ? Consommez en tous cas des aliments
riches en fibres alimentaires. En voici le top :
les pruneaux secs et les amandes (16 g de fibres/100 g),
les abricots secs (14 g/100 g),
le chocolat noir à 70 % (13 g/100 g),
les artichauts cuits (9 g/100 g),
les haricots rouges et blancs cuits, les pois chiches cuits,
les cacahuètes, les groseilles, les salsifis (8 g/100 g),
les lentilles cuites, les dattes sèches, les noisettes,
les cassis, le pain complet (7 g/100 g).

Respiration vitale

3 passages de Victor Cherbuliez :
« Il est des moments où on secoue
le lourd fardeau de nos chagrins
pour se reposer et respirer »
(Le comte Kostia, 1863).

« Le paradis est un endroit où
l’âme respire Dieu sans plus d’effort
que les plantes ne respirent l’air ici-bas »
(Meta Holdenis, 1873).

« Les êtres vivants possèdent la faculté
de s’adapter insensiblement au milieu
dans lequel la nature ou les circonstances
les ont placés. Il en est des âmes
comme des plantes et des animaux :
l’air qu’elles respirent décide
de leur destinée »
(Miss Rovel, 1875).

Écospiritualité

Quelques extraits de Méditer comme une montagne, Exercices spirituels d’attention à la terre et à ceux qui l’habitent de Jean Philippe Pierron :

« Vacance au singulier qui laisse en nous l’espace pour accueillir ce qui vient défier notre perception ordinaire des choses.

La consolation est conscience de faire vivre ce que le philosophe tchèque Jan Patocka nommait la « solidarité des ébranlés », où il s’agit de se projeter dans un mode de relation en partant de nos ébranlements intérieurs ou de nos troubles, sans les masquer, ni les chérir de façon morbide, faisant de nos fractures des ouvertures. 

Éteindre le bruit des moteurs pour entendre le souffle d’une brise légère. …Être vivant sur la Terre, relié à d’autres vivants.

…Méditer comme une montagne. Une montagne, ça ne pense pas, ça ne prie pas, dira-t-on. Mais le « comme » suggère autre chose, un exercice spirituel de déplacement en imagination.

…Laisser quelques instants la paume de sa main entrer en contact avec la surface de l’eau pour saluer cette minuscule rencontre.

Comme il y a une gymnastique du corps, il y a une gymnastique de l’âme et un entraînement de l’attention. Les dispositions intérieures se travaillent et nous travaillent.

Expérimenter ce qui nous fait tenir ensemble : ces relations de soin mutuelles. 

Se rendre disponible, c’est partir à la recherche de sa consistance intérieure.

Le sensible n’est pas un problème à résoudre mais un mystère à faire exister.

S’écospiritualiser, c’est se tenir là, vivre l’espace comme un « avoir lieu », chantant le là de notre être là : j’y suis, j’en suis, passager d’un passage qui m’excède. »

Tu rêves ta vie ou tu donnes vie à tes rêves ?

« J’ai grandi, j’ai appris à vivre et à aimer dans le malheur de ma mère, et dans l’opposition à mon père, puisqu’à tort et à raison, je rendais responsable mon père du malheur de ma mère. L’opposition à ma père était tonique, c’est sain de s’opposer à son père. Grandir dans le malheur de ma mère l’était nettement moins. Toute dépressive qu’elle fut, elle avait des moments de gaieté et de bonheur apparent. Mais ils sonnaient faux. On sentait qu’il y avait une part de théâtre, d’histrionisme. Si bien que dans ma petite tête d’enfant puis d’ado, j’avais un peu l’idée que la joie était du côté de l’illusion et que la vérité était tragique, du côté de la tristesse. La philosophie m’a servi de bonne mère, en m’apprenant le contraire : c’est l’illusion qui rend malheureux, en amenant la désillusion ; c’est la vérité lucide qui permet de prendre sa vie à bras le corps et de l’aimer telle qu’elle est, plutôt que de lui reprocher de ne pas correspondre au rêve qu’on s’en était fait » (André Conte-Sponville, dans un interview sur Arte).

L’histrionisme est un trouble de la personnalité marqué par une quête permanente d’attention, à travers les divers moyens : séduction, manipulation, démonstrations émotionnelles exagérées, dramatisation ou théâtralisme.

Être en vie, c’est oser dire nos envies

« Être en vie, c’est oser dire nos envies ! En famille, avec de jeunes enfants, il est bon d’utiliser « l’arbre à envies ».

Dessiner un arbre (à choisir parmi ceux qui portent de beaux gros fruits) sur un support assez solide et au bout de toutes les branches, prévoir des petits crochets. Fabriquer ensemble des fruits en carton et les entreposer à côté de l’arbre. Le jeu est simple : dans le quotidien, chaque fois qu’un membre de la famille fait ou dit quelque chose qui lui/nous fait du bien, il le dessine ou l’écrit sur un fruit puis l’accroche à l’arbre de la maison. C’est une manière d’exprimer sa gratitude et aussi d’encourager le geste/la parole qui construit. L’arbre à envies permet aussi de communiquer les choses et les activités qui nous feraient plaisir.

Exercice en couple ou en communauté : chacun établit par écrit une liste de dix choses qu’il aimerait que l’autre fasse pour lui. « Cela me ferait plaisir que tu… » et on s’échange nos listes. On prend un temps pour lire la liste de l’autre et pour l’accueillir. On prend ensuite un temps pour échanger sur la manière dont chacun reçoit les demandes de l’autre. L’exercice peut se faire le temps d’une bonne soirée ou en trois étapes étalées sur quelques jours » (Chomé Étienne,  La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, p. 236).