« Dans l’esprit et le sel, il y a la saveur de l’umami. Tous les deux sont des exhausteurs du bon goût. Vive le sel de la vie » (Kheira Chakor).
« Vous êtes le sel de la terre ! » Salez-vous les mets de votre vie ? Votre lame de fond sale-t-elle vos envies ? Salons é-piçons pour exhauster nos parts en vie !
Théodore Zeldin a dit : « La gastronomie est l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur. » En en parlant avec mon fils, tout en préparant notre repas, on s’est dit que l’astronomie est l’art d’utiliser la nourriture épicée et la boisson (et pissez) pour créer le rêveur ; certes, sans abuser car la gastro est l’art d’utiliser la nourriture pour créer la diarrhée-heurt !
« Dans la mythologie, le serpent apparaît sans doute comme l’image la plus forte du renouveau et de la transformation. Il est le gardien de la sagesse des Enfers et de la prédiction. La capacité du serpent à se dépouiller régulièrement de son ancienne peau et la reconstituer est reflétée chaque mois dans le renouveau de la lune et dans le cycle menstruel féminin. Comme la lune, le serpent est considéré comme un symbole de la lumière et de l’obscurité : il vit à la fois à la surface du sol et sous terre dans des terriers et des caves. Il représente les pouvoirs de la nouvelle lune, l’énergie dynamique qui émane de la conscience intérieure ou monde des Enfers, et qui met en lumière les pouvoirs de la prédiction, de la sagesse, de l’inspiration et de la fécondité. Les mouvements sinueux et ondoyants du serpent renforcent son association avec l’eau. Il est ainsi devenu le symbole des eaux du Paradis, sous la forme de la pluie fertilisante, des eaux de la terre donnant la vie, et de celles des Enfers se présentant comme l’utérus qui apporte renaissance et vie nouvelle. Dans certaines mythologies, le serpent représente la source créatrice qui donne naissance à l’univers. Il est considéré comme l’énergie dynamique de la déesse, qui est à la fois la terre mère et l’énergie de la terre qui fait croître les plantes » (Miranda Gray, Lune Rouge. Les forces du cycle féminin, p. 82-83).
Comme d’autres font des pompes ou des étirements chaque matin, je cultive l’inspiration qui m’habite … Certains se détendent en faisant des sudokus, des mots croisés, du tricot…
Moi, je me détends en laissant mon esprit divaguer, mon cœur se dilater, mon âme s’exprimer, la Source couler…
Et ça pond un post, chaque matin, comme la poule l’œuf, avec ou sans coq, avec housse en coque…
Pour me connecter au souffle vital, mon diaphragme se contracte environ 25.000 fois par jour. J’apprends à être avec lui afin de savourer une respiration continue et libre, en passant consciemment de l’inspire à l’expire et de l’expire à l’inspire. Par la respiration intentionnelle, je peux vivre une respiration profonde et complète, apaiser mon rythme cardiaque et ma vie intérieure.
Respirer peut être l’occasion de sentir ce souffle de vie qui m’oxygène de bout en bout. Respirer me donne mille chances de m’éveiller à mon intérieur, à la joie de m’habiter. Je peux prier à travers ma respiration, ouvrir mes entrailles aux mouvements du Souffle en moi.
Le Souffle, ce point commun à toutes les religions et à toutes les spiritualités, cette sagesse des Orientaux de toute obédience… À chaque don d’oxygène et à chaque souffle offert en retour, la respiration peut pour un chrétien devenir louange à l’Esprit Saint… Depuis des siècles, des chrétiens d’Orient ont l’habitude de synchroniser leur prière à Jésus sur la respiration (première partie de la philocalie à l’inspire et deuxième à l’expire). Dans ses Exercices spirituels, Ignace de Loyola propose de le vivre avec le Notre Père et l’Ave Maria.
25.000 fois par jour : tant d’opportunités de reprendre souffle + d’apporter un souffle nouveau : respirer jusqu’à être inspiré et expirer sans rendre son dernier souffle !
1) Faire les choix porteurs de vie, 2) accepter ses vulnérabilités et se recevoir de la Source de la vie, 3) aller vers soi-même et devenir pleinement soi, 4) dans l’unité de tout son être, 5) entrer dans la logique du don qui rend fécond, voilà les cinq lois de vie inscrites en tout être humain, d’après Simone Pacot dans ses livres : L’évangélisation des profondeurs et Reviens à la vie ; cinq repères essentiels pour avancer.
À lire et à faire lire : ‘Lune Rouge. Les forces du cycle féminin’ de Miranda Gray. Extraits :
p. 19 : « La menstruation continue d’être considérée aujourd’hui comme un inconvénient biologique rendant les femmes émotives et irrationnelles, et faisant d’elles des employées peu fiables. Dans notre société occidentale industrialisée, qui se veut « éclairée », le cycle menstruel est un sujet que l’on n’aborde encore que rarement de manière ouverte, sauf en termes médicaux. Il existe des barrières entre mères et filles, entre épouses et maris, entre sœurs et entre amis. De nombreuses femmes traversent la vie en se détestant et en se sentant coupables de déprimer, d’être irritables, de se sentir ballonnées et d’être maladroites à une certaine période du mois. Combien de femmes ont transmis cette haine de soi et cette peur à leurs enfants, soit verbalement, soit par leur comportement ? Pour combien de femmes la première expérience des règles a-t-elle été effrayante, parce qu’elles ne savaient absolument pas à quoi s’attendre ou n’en connaissaient au mieux que les détails cliniques qui n’expliquaient en rien ce qu’elles ressentaient ? Dans la société contemporaine, où les rites de passage ont disparu, combien de femmes ont en réalité ressenti qu’elles venaient de recevoir le don de la féminité et qu’à travers cette expérience, elles bénéficiaient de conseils sur la façon de grandir ? En se familiarisant avec les dons de leur propre expérience menstruelle et en la considérant sous une lumière positive, les femmes seront à nouveau capables de guider leurs filles, afin que ces dernières sachent accueillir leur féminité et ses cycles.
p. 41 : Athéna prit la main d’Ève dans l’une des siennes. « Au cours de ton cycle, tes énergies créatrices ne sont pas simplement destinées à la création d’enfants, mais aussi à la naissance des enfants-idées. » Elle toucha le front d’Ève et poursuivit : « Tu produis l’étincelle de la vie, tu la portes dans ton corps, tu la nourris et lui permets de grandir jusqu’à ce que tu la délivres dans ce monde. Les enfants viennent au monde par l’utérus, alors que les enfants-idées viennent au monde par ton corps, tes mains et tes pieds, ta voix. » Elle déposa un baiser sur les mains d’Eve comme pour lui rendre hommage. « Une femme sans enfant n’est pas une femme incomplète anormale, ses enfants sont les idées qu’elle porte en elle et leur naissance correspond à la forme qu’elle leur donne dans le monde matériel. — D’où viennent ces enfants-idées ? demanda Ève, perplexe. — Ta sexualité réveille les énergies qui sèment les graines de l’inspiration. L’acte sexuel en lui-même peut créer à la fois des enfants et des enfants-idées. Il peut être le feu qui inspire l’artiste, le poète, le musicien et le visionnaire. L’art de la sexualité est sacré, il apporte le divin dans le monde. » Ève sentit ses doigts commencer à se réchauffer et à vibrer à l’idée de créer.
p. 46 : « Tu es en train de faire l’expérience de la force de la féminité du dynamisme rayonnant des phases de lumière, mais, plus tu ressentiras la perte de cette énergie lorsqu’elle se transforme en obscurité. Ne regarde pas en arrière en cherchant la lumière, sinon tu manqueras les dons de l’obscurité. Regarde à l’intérieur de l’obscurité, accueille ses pouvoirs et vois la lumière qui s’en dégage. »
p. 57 : « Ève prit conscience que le pouvoir de détruire et celui de créer provenaient de la même force et elle sut qu’elle les détenait en elle. Forte de cette nouvelle clarté d’esprit, elle comprit que tout dans l’univers était connecté et elle sut qu’en guidant son énergie dans le monde matériel, elle pourrait tisser ses fils et créer prophétie, magie, art et amour. Ses énergies à présent équilibrées, Ève se tint debout, émerveillée, contemplant les galaxies et les étoiles qui brillaient sur le plafond de la caverne.
p. 123 : Combien de femmes sont-elles véritablement conscientes que leur saignement représente autre chose qu’un phénomène menstruel contrariant, salissant et se mettant en travers de l’existence ?
p. 137-138 : La période de saignement est une période au cours de laquelle les barrières entre l’esprit conscient et l’inconscient sont abaissées, vous permettant d’élargir votre conscience et d’entrer en interaction avec celle de votre corps. Bien que caractérisée par le retrait, cette phase n’est pas négative ; au contraire, elle s’accompagne d’un sentiment d’acceptation et d’intégration à un tout, et l’occasion pour vous de laisser votre moi intérieur s’exprimer dans votre esprit éveillé. Les énergies créatrices ne sont plus stimulantes, mais plutôt visionnaires : elles offrent la capacité de discerner des structures et d’acquérir des connaissances. Cette phase est un moment de tranquillité et de gestation.
« Il est évidemment souhaitable d’être libre de ses mouvements sur le plan physique, mais considérez que cette liberté-là est secondaire. La véritable liberté à laquelle il vaut la peine d’aspirer est d’ordre intérieur. Car à quoi cela vous servira-t-il de pouvoir aller librement où vous voulez, si vous transportez en vous des pensées et des sentiments qui vous empoisonnent, qui vous ligotent et qui finiront un jour par vous clouer au lit ? » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).
Gratitude pour Joanna Macy, fondatrice de l’écopsychologie, pour sa manière constructive de nous montrer concrètement comment servir la vie, déployer un « espoir en mouvement », au lieu d’une « fuite en avant ». Voici la suite de ma compilation de quelques passages de son livre ‘Écopsychologie pratique et rituels pour la terre : Revenir à la Vie’ (‘Coming Back to Life: Practices to Reconnect Our Lives, Our World’) :
« Le lieu de la prise de décision reste à l’intérieur de l’individu, soumis à tous les caprices que cet individu considère comme étant son propre intérêt. Et nos modes de décisions actuels semblent trop lents et trop corruptibles pour répondre adéquatement à la crise de survie créée par notre société de croissance industrielle et ses technologies. […] Au-delà de tous les dangers encourus, des changements climatiques aux guerres nucléaires, aucun n’est aussi grave que notre paralysie. […] Certains des aspects les plus laids du comportement humain aujourd’hui viennent de la peur des changements radicaux que nous devons maintenant faire.
Le travail sur la réappropriation de son pouvoir permet de jouer son rôle dans la création d’une civilisation soutenable. Ce travail nous relie ensemble et nous relie à la toile de Vie. Nos pratiques interactives nous aident à retrouver le courage, l’implication et la solidarité nécessaire pour changer nos vies et passer à l’action pour prendre soin de la planète. »
L’action créative part de la conscience individuelle et se prolonge dans l’engagement collectif, de manière responsable et durable. Plût au ciel (mauvais jeu de mot, vu les déluges de pluie) l’éveil des consciences pour accepter des mesures terre-à-terre écoresponsables qui secouent nos habitudes plus encore que les mesures sanitaires COVID… Lucidité et courage pour passer de la masse qui critique la fin de ses conforts à la masse critique qui fait face aux contreforts : mettre fin, avec courage, à la fuite en avant.
Gratitude pour Joanna Macy, fondatrice de l’écopsychologie, pour sa manière constructive de nous montrer concrètement comment ne pas être traumatisé par les perspectives collapsologiques qui annoncent l’effondrement de notre société. Voici une compilation de quelques passages de son livre ‘Écopsychologie pratique et rituels pour la terre : Revenir à la Vie’ : « Pour faire tourner le moteur du progrès, la Terre sert à la fois de magasin et de tout-à-l’égout. […] Les rigueurs économiques générées par la Société de croissance industrielle mettent en pièces le tissu social et engendrent la violence. Nous avons peur de nos banlieues, nous nous barricadons derrière des portes closes, nous nous réfugions dans des enclaves protégées. Certains politiciens et démagogues dirigent nos frustrations contre les autres, surtout contre les plus victimisés par la mondialisation de l’économie. Les échecs du capitalisme nous conduisent à chercher des bouc émissaires. […] Le changement de cap est un passage radical d’une société de croissance industrielle autodestructrice à une société compatible avec la vie. Chacun est invité à prendre part à ce changement de cap et à la guérison du monde. […] Le courage de changer de cap, tout en apportant de la joie, apprend beaucoup. Si le monde doit être guéri par des efforts humains, je suis convaincue que ce sera par des gens ordinaires, des gens dont l’amour pour cette vie est encore plus grand que leur peur. […] La grâce arrive quand nous agissons avec d’autres au nom de notre planète. […] Être vivant dans ce bel univers autoorganisé, participer à la danse de la vie avec nos sens pour le percevoir, nos poumons pour la respirer, et notre chair pour s’en nourrir, tout cela est une merveille au-delà des mots. »