Regarder la vie par le bon bout de la lorgnette

« LA GRATITUDE EST LA CLÉ DE L’ABONDANCE.

Quand tu es en guerre avec ce que tu es, quand tu résistes au moment présent, insatisfait de la vie, déconnecté de ton corps, ton esprit filant du passé au futur, ton attention fixée sur ce que tu n’as pas, tu es dans une pauvreté profonde. Quoi que tu possèdes, du point de vue du chercheur, cela ne semble jamais assez.

Si tu es présent, profondément connecté à l’ici-et-maintenant, écoutant tes sentiments et te connaissant toi-même en tant que conscience dans laquelle toutes les pensées vont et viennent, si ton cœur est ouvert et que tu as de la gratitude pour ce que tu es, si tu connais l’amour et la compassion, tu es riche. Ta vie est pleine de bénédictions. Il n’y a pas de manque, que l’abondance, à chaque instant.

Rêve de ce que tu veux, bien sûr. Aie la vision d’un beau lendemain, évidemment. Mais ne crois pas une minute que tu seras plus heureux ‘alors’. N’abandonne pas le présent pour le futur.

Le bonheur qu’on te vend est un mensonge. Le vrai bonheur ne peut être trouvé que dans l’Ici et Maintenant, et ne dépend pas de choses extérieures. Tu as entendu cette vérité des millions de fois, je sais, mais cela vaut la peine de le répéter : le bonheur, c’est savoir qui tu es vraiment. Le bonheur n’est pas l’opposé de l’aspiration, ni l’opposé de la peine, ni l’opposé de la déception, mais les bras grands ouverts qui embrassent toutes ces énergies, le vaste Ciel dans lequel tous les temps sont permis, beaux et mauvais, douloureux et plaisants.

Le bonheur n’a pas d’opposé. Il est la Vie elle-même. Tu ne peux pas acheter le bonheur, tu ne peux pas perdre le bonheur, et il n’existe pas ‘plus de bonheur’ dans le futur. C’est la pire nouvelle pour le mental du chercheur. C’est la plus belle nouvelle pour le cœur humble, vulnérable, sensible, grand ouvert » (Jeff Foster).

Cerveau focus négatif, conscience libre de focus positif

« Les mauvaises nouvelles ont beaucoup plus d’impact sur nous que les bonnes nouvelles. Et même les critiques peuvent nous affecter bien plus que les compliments. Dans le livre Le cerveau de Bouddha, le neuroscientifique Rick Hanson propose une explication, qui a été approuvée par de nombreux autres chercheurs, sur l’origine du caractère évolutif de ce biais de négativité. Selon Hanson, ce biais de négativité est une conséquence de l’évolution par laquelle nos ancêtres ont appris à prendre des décisions intelligentes dans des situations à haut risque. Ce sont ce genre de décisions qui leur ont permis de survivre assez longtemps pour garantir la relève. C’était une question de vie ou de mort. Ainsi, les personnes qui vivaient en harmonie avec les événements potentiellement dangereux avaient plus de chances de survivre. Avec le temps, la structure du cerveau s’est adaptée très lentement pour accorder plus d’attention aux informations négatives qu’aux informations positives.

Dans les études menées par le psychologue John Cacioppo sur le traitement neuronal du biais de négativité, il a été prouvé que la réponse du cerveau aux stimuli sensoriels, cognitifs et moteurs négatifs provoque une activation beaucoup plus importante que les événements positifs. Surtout dans le cortex cérébral.

En conséquence de ce qui précède, aujourd’hui, ce biais de négativité nous incite et nous influence à nous concentrer sur le négatif qui nous entoure. Et ce même lorsque nous prenons une décision.

Cela semble aussi influencer grandement la motivation avec laquelle une tâche est accomplie. Il est curieux que nous soyons beaucoup plus motivés par une tâche qui consiste à éviter une expérience négative que motivés par une tâche lorsque le prix est une incitation positive.

Pour sa part, l’approche évolutive suggère qu’il s’agit simplement d’une tendance que nous avons pour éviter les dommages produits par les situations négatives. Et que c’est uniquement un moyen par lequel notre cerveau essaie de nous maintenir en sécurité et protégés » (https://nospensees.fr/le-biais-de-negativite-selon-la-science).

Sur ma chaise de bureau, entre terre et ciel

« Crois en mon expérience : tu trouveras plus dans les bois que dans les livres. Les arbres et les pierres t’enseigneront une leçon que tu ne pourrais apprendre des maîtres » (Bernard de Clairvaux).

« Ce qui rend heureux, ce n’est pas de posséder, mais de se relier à soi, aux autres et à la nature. Vivre sobrement, c’est réfléchir à ce dont on a vraiment besoin, simplifier sa vie, se connecter à son ressenti, à la nature et au vivant qui vibre en nous » (Pierre Rabhi).

Des rendez-vous réguliers, où chacun peut exprimer ce qu’il vit de difficile. Les enjeux d’éviter d’éviter de communiquer…

En cas de divergence, on évite la confrontation pour ne pas faire d’étincelles, pour échapper à la violence. Mais on s’y condamne sous des formes indirectes et sournoises quand 1) la violence se cache à l’intérieur de la personne qui n’ose pas dire franchement (frustration + colère ravalées, mal-à-dire psychomatisé, dévalorisation de soi, etc.) ; 2) la violence contenue s’accumule et n’est que reportée (gare au jour où elle éclatera) ; 3) la violence est mise au congélateur et se fige : d’un côté, rempart qui nous protège de la crise ouverte, de l’autre cloison de séparation (vies en parallèle, apartheid, ghetto…).

Certes, il vaut mieux éviter le conflit plutôt que de mal le gérer / mettre le feu aux poudres. Mais on évite faute de mieux. Or, il y a mieux : les ressources existent, qui nous apprennent à bien gérer le conflit / vivre la confrontation de la divergence sans violence.

Une communication courageuse est facilitée quand nous cultivons l’habitude de rendez-vous réguliers, où chacun peut déposer ce qu’il vit de difficile.

Cf. Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 28-47 (1ère étape de la formation).

Juste présence, juste distance avec chacune de mes zones sensibles

« C’est facile de dire « je t’aime ». C’est facile de parler d’amour, de présence, de conscience, et d’une profonde acceptation de ce qui est. C’est facile d’enseigner, de dire des choses qui sonnent vrai, bien, et spirituel. Mais ce ne sont que des mots. Il y a un monde avant les mots.

Quand la colère monte, peux-tu rester près d’elle, et ne pas l’endormir ou la déchaîner ? Quand la peur envahit le corps, peux-tu respirer en elle, et ne pas fusionner avec elle ou prendre la fuite dans des histoires ? Quand tu te sens blessé.e, rejeté.e, pas aimé.e, abandonné.e, peux-tu faire de la place pour ce sentiment, lui souhaiter la bienvenue dans le corps, t’incliner devant son intensité, son feu, sa présence, et ne pas attaquer, ou passer à l’acte ou lancer des injures ? Peux-tu t’engager à ne pas t’abandonner toi-même au moment où tu as le plus besoin de ton propre amour ?

C’est facile de parler d’amour. C’est facile d’enseigner. Jusqu’à ce que les anciennes blessures s’ouvrent. Jusqu’à ce que la vie ne fasse plus ce que nous voulons. Ce qui te stimule est pour toi une invitation à t’aimer toi-même plus profondément. Peux-tu le voir ? Il n’y a pas à avoir honte de cela. Nous avons tous des zones sensibles » (Jeff Foster).

L’amour, au creuset de mille morts, devient or

« Celui pour qui le temps est comme l’éternité et l’éternité est comme le temps, celui-là est libéré de toute lutte » (Jacob Boehme, L’Aurore Naissante, 1612).

« Le temps, tout le consume. Et l’amour seul l’emploie » (Paul Claudel).

J’aime le positionnement spontané de ma maman (85 ans)
fin mars dernier, en plein confinement :
« Si mon heure est venue, je suis prête.
Et si mon heure n’est pas venue, t’inquiète ;
je préfère que tu viennes me rendre visite… ».
Nous avons respecté les gestes-barrières, sans pour autant laisser l’ambiance anxiogène de crise généralisée nous affecter et nous mettre elle-même en danger.
Veiller à éviter l’infection, oui, sans pour autant sacrifier notre affection
car elle aussi est importante pour notre santé !

La confiance ne nous donne pas d’échapper à la mort, elle nous donne de la recevoir, quand notre heure est venue, comme un ange qui nous conduit encore plus à l’intérieur de la maison…

Le sport, c’est la santé

Par décision gouvernementale, il n’y aura plus de sports collectifs indoor chez nous.

Je pleure, sous l’inspiration de Paul Verlaine…
« C’est si bien de faire du sport,
de faire des efforts
d’un peu transpirer,
en journée.

Le sport, c’est la santé,
et ce toute l’année,
faire du football
ou à la piscine du crawl.

Se motiver
et apprécier
les moments de la vie
comme aujourd’hui.

Un jogging matinal
qui motive tant bien que mal
une journée de travail,
qui ne sera pas facile,
mais qui sera utile…

Le sport, c’est la détente,
détente de l’être humain,
de la personne énergique,
qui a besoin de se dépasser
et de s’amuser en journée »

                        (Olivier Odorizzi).

De la culpabilisation au respect de nos espaces respectifs

La base d’une relation saine, c’est une communication sincère, sans jeux de pouvoir l’un sur l’autre, qui respecte l’espace de chacun.e.

1) Respecter et faire respecter mon propre espace. Quand je parle en « je », je dé-couvre (= j’écarte ce qui recouvre) ce que je vis, ce que je porte en vérité, sans m’emmêler à toi. J’assume pleinement la responsabilité de ce que je ressens (ma colère / tristesse / peur est chez moi ! Elle m’appartient à 100%) et de mes besoins (« j’ai besoin que tu… » n’est pas mon propre besoin ; faire alors un U-Turn et descendre en moi, écouter ce que disent mes tripes). Je reste chez moi et ma communication te permet de me rencontrer dans mon monde.

2) Respecter et faire respecter ton propre espace. Quand je parle en « tu », je pose une question « Est-ce important pour toi de… ? », avec la seule intention de te donner la parole au bon endroit (registre des besoins), de découvrir ta planète à toi.

3) Ramener toute parole qui emmêle ton bout et le mien à son expéditeur. Une parole sur l’autre (tu-jugement, tu-reproche, tu-exigence) peut être recentrée comme une parole de soi-même et redevient alors un cadeau : prendre soin du trésor porté par soi-même. Exemple : « Tu ne me comprends pas » => « Il y a là un point sur lequel je tiens à être compris. Je souhaite avoir un espace de parole sans interruption pendant 5 minutes. Es-tu d’accord ? Oui ! OK… Et serait-ce possible qu’après ces 5 minutes, tu redises dans tes propres mots ce que tu as compris ? »

La base d’une relation toxique : ça interagit tellement vite qu’on ne sait plus qui est responsable de quoi dans ce qui a été dit et fait…

C’est vrai dans une relation interpersonnelle, ce l’est aussi à l’intérieur de soi-même, quand plusieurs parts se font la guerre ou agissent dans une grande cacophonie). 

Étapes 5 et 6 du parcours de formation dans la méthode C-R-I-T-E-R-E.

Impulsivité ? Volcan émotionnel ? Jeux pour enfant hyperactif et hyper sensible

Ce qui peut aider un enfant hyperactif et hyper sensible ? Dans un moment calme, lui proposer un des jeux suivants. 

1) Exprimer nos ressentis : chacun verbalise, trouve et met ses propres mots sur ce qu’il ressent. « Dans cette situation-là, je ressens dans mon corps …   Cela me fait vivre …   (telle émotion). Dans cet état, j’ai envie de faire …   (mimer un geste). »

2) Jeu d’observation et de repérage des ingrédients explosifs, des facteurs qui conduisent à la crise, des clignotants / signaux d’avertissement (sensations physiques quand l’excitation monte + émotions, telles que frustration, inquiétude,…).

3) Créer un carton-pictogramme qui convient pour chaque signal-clignotant et rendre ces cartons disponibles (chacun peut les montrer à tout moment quand il sent que la crise monte).

4) Moment de relaxation, avec des ressources que l’enfant pourra réutiliser seul.

Excellents exercices également à vivre en couple, en fratrie, entre collègues, etc., partout où cela peut chauffer / barder !