Séduire plusieurs fois la même femme : délice sans fin d’alliance, âme à âme

« Ce que j’appelle amour est entier dans cette phrase d’un rabbin rescapé d’un camp de la mort : « la souffrance a tout calciné, tout consumé en moi, sauf l’amour. » Si cette phrase nous atteint de plein fouet, c’est que nous sentons bien combien nous sommes loin des représentations, du décorum de l’âme. L’amour est ce qui reste quand il ne reste plus rien. Nous avons tous cette mémoire au fond de nous quand, au-delà de nos échecs, de nos séparations, des mots auxquels nous survivons, monte du fond de la nuit comme un chant à peine audible, l’assurance qu’au-delà des désastres de nos biographies, qu’au-delà même de la joie, de la peine, de la naissance et de la mort, il existe un espace que rien ne menace, que rien jamais n’a menacé et qui n’encourt aucun risque de destruction, un espace intact, celui de l’amour qui a fondé notre être » (Christiane Singer).

« Par-delà les idées du bien et du mal, il y a un champ. Je t’y retrouverai » (Djalâl-od-Dîn Rûmî).

Christine, épouse chérie / pas toujours tendrement chérie, en 33 ans, nous avons appris ensemble que c’est par-delà les idées du bien et du mal, qu’il y a ce chant, parfois à peine audible, où nous pouvons nous retrouver… Je t’aime, bien plus et un peu mieux que dans ma fougueuse jeunesse !

IFS, parts protectrices et parts protégées. Un exemple avec Louis de Funès

« Il a beau le cacher derrière son rire, Louis de Funès a une conscience aiguë de la fragilité des choses. Il pense qu’il peut tout perdre d’un coup. Lui, fils de Léonor, l’amoureuse ruinée, et de Carlos, l’aventurier égoïste, n’en finit pas de porter son histoire, en dépit des triomphes », commente Lucie Cariès dans « La folle aventure de Louis de Funès », qui a retrouvé les interviews, où de Funès partage notamment : « Je suis devenu une star mais je n’ai jamais cessé d’avoir faim. La nuit, je me réveille parfois en sursaut. Et je sens un terrible creux à l’estomac. […] C’est l’inquiétude de tout ; une mouche qui passe de travers, je me demande pourquoi elle est passé de travers. C’est épouvantable. Oh, je fais beaucoup d’effort. Je suis toujours inquiet. Je trimbale ça. […] Avant, j’étais inquiet sur un fil. Aujourd’hui, je suis inquiet dans un fauteuil. » (archives de l’INA).

Et voici mon propre commentaire, en tant que thérapeute IFS. Louis de Funès parle de sa part insécurisée (inquiétude, peur de tout perdre, peur d’avoir faim). À quoi sa part critique réagit : « épouvantable, cette inquiétude permanente ! » Et une troisième part, volontaire, enchaîne : « oh, je fais beaucoup d’effort » (pour être débarrassé de cette inquiétude). La démarche IFS invite de Funès à entrer en dialogue avec chacune de ses parts, à partir de son Self (cet espace dans lequel il est capable d’entrer en contact avec curiosité et bienveillance). Une fois reconnues dans les services qu’elles rendent et le rôle utile qu’elles assurent au sein de la famille intérieure, la part critique et la part volontaire pourront faire un pas de côté, et ainsi le Self pourra rencontrer en vérité la part inquiète jusque dans ses racines historiques : les blessures d’avoir grandi avec une mère amoureuse ruinée et un père absent. C’est la libération des fardeaux du petit qui entraînera une guérison et des transformations !…

Agressivité venant d’un vécu douloureux : manière de dire < > Agressivité tactique pour obtenir : manière d’obtenir

La méthode C-R-I-T-E-R-E, troisième étape : distinguer violences-manières-de-dire et violences-manières-d’obtenir

« À partir des bassesses dont il a été témoin, Louis de Funès invente son personnage de petit chef : dur avec les faibles et minable avec les puissants. « J’adore les faux-jetons. Comme personnage, je crois que ce sont les plus comiques, ceux-là. Il n’y a pas à bouger, à faire des grimaces, ni à sauter par-delà une haie. Il y a des énormes volumes, là ! […] À son insu, ma mère fut mon professeur de comédie : elle avait de ces colères mais souvent des colères feintes ; moi, je restais de marbre. C’est par elle que j’ai trouvé mon personnage de faux-jeton, un personnage truculent, très drôle, très amusant. » […] Quand on s’énerve et qu’on trépigne, c’est d’abord la preuve qu’on est vivant » (interviews dans les archives de l’INA, commentées par Lucie Cariès dans « La folle aventure de Louis de Funès »).

Nos colères contiennent, pour une part, une manière tragique d’exprimer notre frustration et notre besoin de vivre ; d’autre part une stratégie pour obtenir quelque chose. Pour se calmer, la colère-manière-de-dire a besoin de recevoir de l’empathie et de la considération du besoin en souffrance, tandis que la colère-manière-d’obtenir tombe à plat pour peu que sa proie n’est pas dupe du tour de passe-passe. Ces deux dimensions de colère se soignent avec des remèdes radicalement différents ; d’où l’importance de les démêler !

Plus d’explications à l’étape 3 de mon parcours de formation et dans mon livre La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 113 à 129 (qui distingue une troisième dimension : la saine colère contre l’injustice).

Syntonie musculaire : « la libération du ressenti par le dialogue tonico-émotionnel »

La syntonie musculaire est la clé de la formation de « la libération du ressenti par le dialogue tonico-émotionnel » du Dr Jean Lerminiaux, neuropsychiatre, 89 ans, naïf / natif à souhait ! Il est passionné par l’étude du tonus musculaire et de la relation tonico-émotionnelle comme base d’une thérapie, notamment à partir d’une lecture corporelle minutieuse.

Je vous recommande vivement sa formation, ancrée dans le meilleur des découvertes en neurosciences : durant 6 week-ends de trois jours (à Bruxelles), des exercices et des mises en situation conduisent chaque participant à développer ses propres capacités d’observation et d’écoute de son ressenti, jusqu’à rencontrer ses propres blocages…

Site web : http://www.sfp-asbl.com.

E-mail : jlsecretariat@gmail.com.

ET autorité ferme ET compréhension empathique . . . NI autoritarisme NI laisser faire

Donald Trump menace d’envoyer l’armée pour « dominer les rues ».

Réaction de manifestants : « Il veut nous dominer mais il ne pourra jamais nous dominer. »

Le projet de dominer quelqu’un (exercer un pouvoir sur une personne) entraîne des coûts, tombe dans des pièges, mène à des impasses. La méthode C-R-I-T-E-R-E apprend l’attitude juste qui articule les projets de 1) comprendre en profondeur les personnes dans la rue (pouvoir d’être avec elles) ET 2) garantir la justice (pouvoir pour le respect du bien commun).

Quitter le faux dilemme entre faucons et colombes. Éliminer tout geste, toute parole de type « pouvoir sur/sous l’autre » et déployer les pouvoirs « pour » et « avec »…

La méthode C-R-I-T-E-R-E, deuxième étape ; outil : ET autorité ferme sur le respect des règles ET compréhension empathique quant au respect des personnes NI autoritarisme NI laisser faire.

Cf. CHOMÉ Étienne, Le nouveau paradigme de non-violence, p. 149 sq. & La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain PUL, p. 50 sq.

Tomber amoureux de qui est promesse de complétude

Grâce à la sagesse de notre inconscient, nous « choisissons » un.e partenaire susceptible de rejouer avec nous dans le présent notre drame fondamental du lointain passé.

Nous tombons amoureux d’un.e qui a résolu partiellement le drame en développant des qualités auxquelles nous-même avons dû renoncer, petit.e, pour recevoir l’amour imparfait de nos parents.

Nous allons nous combler l’un.e l’autre dans la phase attractive.

Nous allons nous blesser, nous dégoûter dans la phase répulsive.

Nous sommes ensemble pour devenir adultes : chacun.e peut guérir, récupérer les talents qu’il a du sacrifier, petit.e.

À l’époque, nous avons eu du génie à construire ce programme de survie. Aujourd’hui, devenus adulte, notre génie est de découvrir comment lâcher nos programmes devenus obsolètes et goûter à la plénitude de cœurs réconciliés avec leur histoire.

Vive la condition humaine,

histoire d’incarnation

en route vers la plénitude.

Vivre la confiance, celle que vivent des enfants bien aimés, qui se savent bien aimés

« La façon dont nous parlons à nos enfants, devient leur petite voix intérieure » (Peggy O’Mara, Natural Family Living: The Mothering Magazine Guide to Parenting, Atria publishing, 2000).

« La transmission, c’est cette attention portée à un autre qui fait qu’en lui surgit le meilleur de lui-même » (Christiane Singer).

« Le plus grand fardeau qu’un enfant puisse porter est la vie non vécue de ses parents » (Carl G. Jung).

En cette reprise de l’école pour beaucoup de jeunes enfants dans bien des pays, je nous souhaite de bonnes prises de terre et de ciel pour être les messagers de la Paix et de la Joie simple de vivre la confiance, celle que vivent des enfants bien aimés, qui se savent bien aimés…