Je le vaux bien ?

« Je mérite ce produit parce que je le vaux bien » : un slogan-flatteur pour augmenter les ventes ?

Que nenni, paraît-il ! ce slogan publicitaire a été inventé en 1971 par Ilon Specht, une jeune rédactrice newyorkaise de 23 ans, avec la belle intention que la femme ose s’affirmer sans dépendre des hommes (cf. le récent documentaire ‘The Final Copy of Ilon Specht’, qui retrace l’histoire du slogan et son impact sur l’émancipation des femmes) !

Une fraise : volant plissé porté autour du cou, très en vogue chez les précieux de la Renaissance.

Un boa : long châle ou ruban beau-à plumes ou de fourrure ébouriffée, porté autour du cou, très en vogue chez les reines du glamour, dans les années 1920, dites ‘les Années folles’.

Voilà, voilà, encore un post-boa qui n’a ni queue ni tête ou dont la tête se mange la queue !?…

L’union fait la force non-violente

La non-violence tient dans la solidité
d’un réseau solidaire
de mouvements sociaux
aussi fluide et rapide
que l’organisation
des fourmis qui fourmillent,
des abeilles qui bourdonnent,
des araignées qui se faufilent partout.

Un riche article à ce propos :
https://wagingnonviolence.org/2025/07/why-movements-need-to-learn-to-fly-like-bees-and-thread-like-spiders/

Merci à Catherine Gris pour son remarquable commentaire de mon post (fait sur LinkedIn) que je reprends ici :
« Cet article est une ode subtile mais puissante à la non-violence active, celle qui ne se limite pas à refuser la brutalité, mais qui engage un processus profond de reliance, d’écoute et de transformation.
Face à la montée des autoritarismes, des extrêmes, des murs érigés dans les esprits comme sur les cartes, Lederach appelle au tissage patient de liens, comme les araignées et à la pollinisation humble et discrète, comme les abeilles.
La vraie audace consisterait à circuler, à écouter là où ça fait mal, à servir là où ça manque. La non-violence devient alors une compétence, un art, une stratégie : celle d’investir dans la dignité de l’autre, même lorsqu’il semble loin, différent, ou en désaccord. »

Les fondements de la paix véritable

« Tant de régions du monde restent piégées dans des cycles de violence et de désespoir. Recevons la salutation de Léon XIV le soir de son élection depuis la Loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, simple et profonde : « une paix désarmante et désarmée, humble et persévérante ». Elle saisit le cœur de la vision du Saint-Siège : une paix non forgée par les armes, ni garantie par des menaces ou des mesures de dissuasion, mais née de l’amour, soutenue par la justice et enracinée dans la dignité de chaque être humain. Une paix véritablement catholique, au sens premier du mot ‘katholikós’, qui signifie ‘universel’. La paix est bien plus que l’absence de guerre, elle est la présence de relations justes, elle est une entreprise de justice, fondée sur la vérité, la charité, la liberté et la dignité inviolable de la personne humaine qui en est la pierre angulaire. Chaque vie humaine est sacrée. Aucune paix n’est possible si une seule vie est considérée comme sacrifiable.

Cette entreprise de paix véritable suit la voie du développement humain intégral (de toutes les dimensions de la personne humaine et de tous les peuples de la terre), qui donne priorité au bien commun (la paix doit être au service de tous, non seulement des plus forts, mais surtout des pauvres, des déplacés, des oubliés) et à la solidarité (nous ne sommes pas des individus isolés, mais une famille humaine. La paix naît de l’interdépendance). La guerre est l’échec de la politique et de l’humanité » (Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États et les organisations internationales, au Forum Globsec 2025 sur la construction de la paix dans le monde à Prague, 12-14 juin 2025 ; https://forum2025.globsec.org/).

éros et pines / et roses épines

« C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué. […] Pour chaque fin, il y a toujours un nouveau départ » (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince).

Ces temps bénis, baignons-nous y !

« « Bene-dicere » : dire du bien. C’est cela bénir. Non pas noyer la violence dans un océan d’aveuglement béat mais, au coeur de la violence, prononcer des paroles qui disent du bien, qui font grand grandir, qui relèvent… C’est un pari et un parti à prendre. Autrement dit, c’est une mission prophétique où le Christ nous attend.

Ces jours-ci, nous étions invités à relire le livre de la Genèse dans les textes quotidiens. Le combat de Jacob laissait résonner son cri : « Je ne te lâcherai que si tu me bénis ! » (Gn 32,37). Jacob a besoin d’entendre des paroles de bénédiction de la part de son Dieu. Nous-mêmes, nous portons ce besoin d’en recevoir mais donc aussi d’en donner.

« Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent. […] Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse » (Eph 4,29.31-32a) » (Père Paul-Antoine Drouin).

Bon dimanche !

Moyens inédits de mobilisation

Pierre, papier, ciseau : serait-ce la pire-des ères ? La civilisation est-elle en danger ? N’est-ce pas précisément le moment d’avoir le courage d’oser les avancées majeures dont nous avons besoin sur le plan collectif, du national à l’international, en termes de gouvernance ? Grâce aux progrès technologiques qui continuent à un rythme très rapide, l’accès de chaque citoyen à l’information est devenu très aisé. Les opportunités de mobilisation et d’évolution sont là, sans précédent, les possibilités de collaboration mondiale aussi. Vive notre capacité collective à relever ces défis !

Ci-dessous un petit extrait de mon livre « Le nouveau paradigme de non-violence » ;

« Les nouveaux médias de communication et les réseaux sociaux démultiplient les capacités de mobilisation et donc de résistance civile. La radio et la télévision du XXème siècle imposaient peu d’émetteurs et beaucoup de récepteurs. Cette donnée technique a été employée par les régimes totalitaires dans un modèle vertical de flux d’information à sens unique, depuis l’élite vers les masses. Dans la révolution d’Internet, il y a autant d’émetteurs que de récepteurs. Le pouvoir d’informer qui était aux mains de quelques-uns est ainsi passé à tous, rendant impossible le contrôle de la diffusion des informations. Michel Serres parle de « Petite Poucette », qui a accès au monde par son pouce . Elle a trouvé le sens réel du mot « maintenant » : main-tenant, tenant en main le monde avec son téléphone portable. Elle tient en main tous les hommes du monde, tous les enseignements du monde, et tous les lieux du monde par GPS. Qui pouvait en dire autant avant elle ? Auguste, empereur de Rome ? L’homme le plus riche de la planète ? Désormais, il y a plus de 4 milliards de personnes qui ont un portable et un accès facile à Internet et qui tiennent en main le monde. Ce n’est pas une crise, c’est une bascule de civilisation, un changement de monde, avec de prodigieux moyens nouveaux de démocratie. La « toile » du net favorise les réseaux  et les mouvements de type « assembléiste ». Ainsi, tout passeur de savoir dans le nouvel espace public peut aussi être un acteur engagé et co-organisateur d’une lutte. Voici deux exemples de nouvelles expressions de citoyenneté et de démocratie directe qu’offre Internet : 1) En Corée du Sud, les « netizen » (citoyens d’Internet) surveillent le système économique et en dénoncent les dérives, dans un espace de contrepouvoir qu’ils n’avaient pas avant Internet, car leurs actions étaient contrôlées et réprimées par le Pouvoir. 2) Les Islandais peuvent contribuer à amender leur Constitution par Internet et vingt-cinq citoyens ont été élus pour rédiger une nouvelle Constitution .

Les militaires reconnaissent la profonde mutation de l’art de faire la guerre en conflits asymétriques. Cette mutation est d’abord perceptible dans le refus des peuples à être asservis . Voici ce qu’en dit un Général français : « Le rapport de force n’est désormais plus déterminant dans la conjonction de deux phénomènes : d’une part, une retenue relative des puissances occidentales dans l’usage de la force, […] compte tenu notamment de leur engagement sous l’étendard des « droits de l’Homme », […] ; d’autre part, la posture désormais irrédentiste du « faible », avec un engagement massif des populations. Nul plus jamais […] ne se reconnaît vaincu ni ne se soumet. »

Ces réalités contemporaines continuent de donner forme au changement de paradigme sur l’autorité : le pouvoir issu de la base et fondé sur son consentement parvient toujours mieux à réduire les marges arbitraires du pouvoir descendant. Dans ces capacités nouvelles de tarir les sources d’une tyrannie, une révolution citoyenne, de portée mondiale, n’est-elle pas en cours ? Certes, il faut souligner les limites des formes de coopération souple, telles qu’Anonymous. Elles sont redoutables comme force de contestation, parvenant à fissurer des murs réputés indestructibles mais elles montrent leurs profondes limites dans la construction d’un programme alternatif » (repris notamment aux pages 17-18 de mon article ici disponible : https://etiennechome.site/df/).

Réduire mon empreinte émotionnelle

« Aujourd’hui, on fait aisément son examen de conscience sur son empreinte carbone. Ce que je propose, c’est aussi de faire son examen de conscience sur son empreinte émotionnelle :
suis-je émetteur d’émotions
et de comportements toxiques ?
Chaque membre d’un groupe a une responsabilité vis-à-vis des émotions qu’il émet et dégage autour de lui.
Plus de mots pleins d’intelligence émotionnelle
=> Moins de maux de ventre ou autres… »
(Christophe Haag, chercheur
en intelligence émotionnelle).

Prendre soin de mon bout de la relation

Ce que j’aime ou déteste chez un autre me renvoie à la pertinence de prendre du temps avec la part de moi qui vit cela, en moi… L’autre n’est qu’un déclencheur ; le trésor se trouve dans l’accueil de ce qui se révèle en moi au contact de l’autre, non pas pour être avec moi de manière égocentrée, mais pour être pleinement en paix et en harmonie à l’intérieur, suffisamment libéré des transferts, contre-transferts, projections et contre-projections entre nous. Ce dialogue interne, en moi, me permet ensuite de revenir à l’autre, avec une disponibilité pour coconstruire une relation saine dans laquelle chaque personne tient debout par elle-même et peut dès lors danser avec l’autre, en bons partenaires.

C’est le commentaire que j’ai fait à la demande d’une amie qui me demandait de réagir à la citation : « ce qu’ils détestent en toi est ce qui est en train de leur manquer, en eux. Continue de briller ».

Échecs amoureux à répétition

« Aux joies des premières rencontres succèdent souvent les ruptures et les drames du désamour. Nous pensons alors « nous n’étions pas faits pour vivre ensemble », ou « il n’était pas pour moi ». Puis survient un nouvel amour. Et nous reproduisons les mêmes erreurs. Comme si l’échec tenait du destin et qu’une force aveugle s’acharnait sur nous. Pourquoi certaines femmes ne sont-elles attirées que par le même type d’homme, et inversement ? Pourquoi recommençons-nous encore et encore la même histoire au risque de nous faire du mal ? Pourquoi sommes-nous sous l’emprise du passé ? Nous pouvons identifier et analyser la mécanique subtile de la compulsion et les signes avant coureurs de la défaite, puis repérer les moyens de sortir de l’engrenage. Car si l’amour est le lieu de la répétition, faire un pas de coté peut permettre d’aller de l’avant et de s’épanouir enfin à deux » (Maryse Vaillant & Sophie Carquain, La répétition amoureuse : sortir de l’échec).