« La danse des derviches tourneurs, devenue icône culturelle et touristique en Turquie, est réservée aux hommes depuis des siècles. En tournant parmi leurs pairs masculins, des femmes derviches revendiquent le message égalitaire de Rûmî et créent un espace spirituel pour s’émanciper. L’ordre des derviches tourneurs a été créé au 13e siècle par Rûmî, aussi nommé Mevlana (« le maître »), un poète persan qui défendait l’égalité entre les femmes et les hommes. Les premiers groupes de derviches sont demeurés mixtes plusieurs décennies après sa mort, puis les femmes en ont été écartées. Rempli·e·s d’amour, dans un état d’extase mystique, ces femmes et ces hommes reprennent les gestes répétés mille fois de cette tradition centenaire et tentent de communier avec Allah. Sans le savoir ou même le vouloir, ces derviches créent peut-être aussi un mouvement vers un peu plus d’égalité » (https://gazettedesfemmes.ca/19650/femmes-derviches-distanbul-semanciper-par-la-spiritualite/).
Catégorie : Unité
Réduits à de l’argent < > larges gens do ré mi…
« La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire. Tous les liens complexes et variés qui unissent l’homme féodal à ses « supérieurs naturels », elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du « paiement au comptant ». Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité à quatre sous dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale. La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré le voile des émotions qui recouvraient les relations de famille et les a réduites à n’être que de simples rapports d’argent. […] Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout. Elle ressemble au magicien qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a évoquées. Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd’hui contre elle-même » (Marx, Le manifeste du Parti communiste, 1847).
Parfums de l’amitié
« Parfois nos cœurs ont besoin de se briser pour s’ouvrir en grand, de façon à être capable de contenir plus de vie.
Laisse ta chaude présence rappeler à ton ami sa propre présence chaleureuse, si stable, si dénuée de peur, si libre, si profondément enracinée, ici. Sache que ce que nous sommes vraiment ne peut être détruit, même par les énergies les plus intenses et ne peut être réparé, et que la vie ne peut pas faire d’erreurs même si la vie ressemble à une erreur.
L’amour est tout ce qui importe ici. La pluie tombe, les étoiles explosent dans le Silence quelque part, et ici sur cette minuscule planète que quelqu’un a appelé Terre, parfois nous nous rencontrons et nous nous tenons l’un l’autre »
(Jeff Foster).
Une belle présence dans une juste distance
« Se rencontrer, c’est apprécier la proximité à bonne distance. Pour être suffisamment proche de manière adéquate et aidante, il faut être suffisamment loin » (Jean Furtos, (D)oser la relation : entre « bonne distance » et juste présence, Congrès de l’Association Parole d’Enfants, 1 & 2 décembre 2014).
Membre de la grande famille, citoyen de la grande patrie
Dans l’accouchement de la démocratie, on commença par couper le cordon ombilical avec la tribu-Matrie (liens sacrés). Les humains devinrent alors les enfants de la cité-Patrie (Nation séculière). Puis, ils passèrent par l’acné juvénile du patriotisme nationaliste va-t’en-guerre. Puis, ils se mirent à étendre la patrie à l’ensemble du genre humain. Ce sont les Grecs qui ont coupé le cordon ombilical, avec leur idée que la démocratie passe par un dépassement de liens claniques et tribaux, lesquels nous enchaînent et nous empêchent de réussir la paix (Aristote, La Politique, Paris, Hermann Éditeur des Arts et des Lettres, Livre I, 1996, p. 1-27). Dans l’article La saine famille (Études, n° 418, février 2013, p. 161-172), Michel Serres montre comment, notamment par son option de célibat des clercs, l’Église catholique a bouleversé les fondements de la société traditionnelle, fondée sur les liens du sang, les tribus, les castes et les clans. Puis vinrent les pensées cosmopolites du XVIIIe siècle. « Chacun doit infiniment plus au genre humain, qui est la grande patrie, qu’à la patrie particulière dans laquelle il est né. […] La terre entière n’est qu’une seule patrie commune, où tous les hommes des divers peuples devraient vivre comme une seule famille. […] Toutes les guerres sont civiles, car c’est toujours l’homme qui répand son propre sang » (Fénelon, Dialogues des Morts). « Qu’est-ce que l’amour de la patrie ? Un composé d’amour-propre et de préjugés dont le bien de la société fait la plus grande des vertus. Il est triste que souvent, pour être bon patriote, on soit l’ennemi du reste des hommes. […] Telle est donc la condition humaine, que souhaiter la grandeur de son pays, c’est souhaiter du mal à ses voisins. Celui qui voudrait que sa patrie ne fût jamais ni plus grande, ni plus petite, ni plus riche, ni plus pauvre, serait le citoyen de l’univers » (Voltaire). « Cette vertu supérieure à l’amour de la patrie, c’est l’amour de l’humanité » (Gabriel de Mably, toujours au XVIIIe siècle). « Le patriotisme le plus parfait est celui qu’on possède quand on est si bien rempli des droits du genre humain qu’on les respecte vis-à-vis de tous les peuples du monde ».
La Deuxième Guerre mondiale provoqua une profonde bascule dans les esprits, rejetant le vers de Corneille, dans Horace : « Mourir pour le pays est un si digne sort, qu’on briguerait en foule une si belle mort. » « L’idée de patrie est liée à l’idée de guerre. Étant donné ce qu’est devenue la guerre dans le monde actuel, elle fait de la Patrie la force la plus immédiatement dangereuse qui circule au milieu de nous » (Andreu Pierre, Drieu témoin et visionnaire, Grasset, 1952, p. 160). Sur fond d’un antimilitarisme radical, les peuples européens rejetèrent alors des expressions comme le « peuple en armes » ou « la défense de la patrie ».
Extrait de Chomé Étienne, Le nouveau paradigme de non-violence, p. 103.
L’union fait la force… la force de la non-violence
Voici un extrait d’Étienne Chomé, Le nouveau paradigme de non violence,
p. 197-200, disponible sur http://etiennechome.site/publications-de…/sociopolitique/ où se trouvent l’apparat critique et les références) :
La première clé du succès d’une action non-violente, c’est « la force organisée dans l’action appuyée sur le nombre ». […] En Asie, Lao-Tseu a dit il y a 2.500 ans : « Dans l’univers, c’est le plus doux qui vainc le plus fort. Rien au monde n’est plus doux ni plus faible que l’eau, et cependant rien ne la dépasse pour détruire ce qui est dur. II n’y a personne au monde qui l’ignore, mais personne au monde ne met ce principe en application. » Et Gandhi le prit au sérieux : « Au sens exact du mot, l’Inde n’est pas un pays conquis, mais elle est devenue britannique parce que la grande majorité de son peuple, pour des motifs peut-être égoïstes, a accepté le gouvernement britannique. » « Les Anglais n’ont pas pris l’Inde ; nous la leur avons donnée. » « Je suis absolument convaincu que personne ne perd sa liberté si ce n’est du fait même de sa propre faiblesse. Ce ne sont pas tant les fusils britanniques qui sont responsables de notre sujétion que notre coopération volontaire. Le gouvernement n’a aucun pouvoir en-dehors de la coopération volontaire ou forcée du peuple. La force qu’il exerce, c’est notre peuple qui la lui donne entièrement. Sans notre appui, cent mille Européens ne pourraient pas même tenir la septième partie de nos villages. […] La question que nous avons devant nous est par conséquent d’opposer notre volonté à celle du gouvernement ou, en d’autres termes, de lui retirer notre coopération. Si nous nous montrons fermes dans notre intention, le gouvernement sera forcé de plier devant notre volonté ou de disparaître. […] En effet, une nation de 350 millions de personnes n’a pas besoin du poignard de l’assassin, elle n’a pas besoin du poison, elle n’a pas besoin de l’épée, de la lance ou du fusil. Il lui suffit d’avoir sa propre volonté, d’être capable de dire « non », et cette nation apprend aujourd’hui à dire « non ». » Voilà pourquoi il avait l’audace de dire aux gouvernants britanniques avec une détermination à toute épreuve : « Vous avez de grandes forces militaires. La puissance de votre marine est sans équivalent. Si nous voulions nous battre avec vous sur votre terrain, nous n’en serions pas capables ; mais, si vous n’acceptez pas nos demandes, nous arrêtons de jouer les gouvernés. Si cela vous fait plaisir, vous pouvez nous couper en morceaux. Vous pouvez nous écraser avec la bouche de vos canons. Si vous agissez contre notre volonté, nous ne vous aiderons pas, et sans notre aide, nous savons que vous ne pouvez avancer d’un pas. »
Sur le continent américain, dans sa lutte contre la discrimination raciale aux États-Unis, le pasteur baptiste Martin Luther King (1929-1968) utilisa aussi cette force du groupe. Il organisa par exemple un sit in de mille personnes devant un bar réservé aux Blancs. Leur rassemblement avait l’effet de bloquer son entrée et d’attirer l’attention sur les problèmes de discrimination. Ou encore, quand un noir venait s’asseoir au comptoir du bar, il était directement arrêté par des policiers blancs mais également remplacé par un autre noir, et ainsi de suite durablement, jusqu’à manquer de prisons ! Elles étaient pleines à craquer de noirs fiers, résolus et moralement forts. Que Gandhi et Martin Luther King soient assassinés en 1948 et en 1968 n’a pas empêché la doctrine de la non-violence de se propager. En Amérique du Sud, l’archevêque Helder Câmara ose dire : « Si je suis seul à me lever contre l’injustice, je serai écrasé. Si nous sommes dix ou même cent, nous serons encore écrasés. Mais si tout un peuple se lève, alors les armes de l’oppression deviennent dérisoires. » Concrètement, « si un membre du Mouvement, agissant en accord avec les principes et les méthodes de violence pacifique, est mis en prison, une des forces du Mouvement serait de pouvoir rassembler des dizaines, des centaines, des milliers de compagnons qui accepteraient de se présenter aussi, au même instant, aux portes de la prison, s’affirmant solidaires du frère outragé. Il est clair que cela ferait sensation. Et à travers l’écho des journaux, des radios et de la télévision, et à travers les agences de presse, le mouvement obtiendrait une résonance nationale et internationale ».
En Afrique, après un bras de fer de trente ans, le régime d’apartheid des Afrikaners est contraint début des années 90 d’admettre la nécessité d’une sortie de crise négociée avec le Congrès National Africain. Dans les pourparlers, Nelson Mandela, emprisonné depuis 26 ans, s’adresse ainsi aux plus hauts gradés militaires sud-africains : « Si vous voulez la guerre, je dois admettre honnêtement que nous ne pourrons pas vous affronter sur les champs de bataille. Nous n’en avons pas les moyens. La lutte sera longue et âpre, beaucoup mourront, le pays pourrait finir en cendres. Mais n’oubliez pas deux choses. Vous ne pouvez pas gagner en raison de notre nombre : impossible de nous tuer tous. Et vous ne pouvez pas gagner en raison de la communauté internationale. Elle se ralliera à nous et nous soutiendra. » Et le journaliste sud-africain blanc, Allister Sparks, qui raconte cette rencontre dans son livre Demain est un autre pays, de commenter ce moment historique : le général Viljoen fut obligé d’en convenir, les deux hommes se toisèrent, tout en faisant face à la vérité de leur dépendance mutuelle. L’écrivain sud-africain noir, Ndebele Njabulo, prolongea Allister Sparks : « Cette déclaration, acceptée par tous les participants à cette réunion, résume l’un des grands facteurs qui a mené à la création, en 1995, de la Commission Vérité et Réconciliation. À la base de tout compromis, il faut que les parties en conflit soient disposées à renoncer à leurs objectifs inconciliables, et tendent ensuite vers un accord qui puisse procurer des avantages substantiels aux uns et aux autres. Le gouvernement de l’apartheid désirait conserver les rênes du pouvoir, mais était disposé à accepter un élargissement de la participation politique des Noirs. L’ANC souhaitait l’élimination complète du pouvoir blanc. Aucun de ces objectifs ne paraissait réalisable sans guerre totale. Le meilleur intérêt de chacun était d’éviter cet affrontement. En échange de son retrait du pouvoir, le gouvernement de l’apartheid aux abois exigeait notamment l’amnistie générale de tous ses agents, en particulier la police et l’armée. […] Finalement, l’accord se fit sur une amnistie sous conditions. »
En Europe, il y a 500 ans déjà, Érasme (1469-1536) s’était exclamé : « J’en appelle à vous tous, sans discrimination… Tous unis dans les mêmes sentiments, conspirez à l’avènement de la paix. Montrez alors quel poids représente l’union de la foule des citoyens contre la tyrannie des puissants. » Rabelais (1494-1553) était d’accord avec lui : l’oppression ne provient pas d’abord des ordres du prince mais plutôt de la soumission de la masse silencieuse. Dans leur foulée, s’était levée la voix du jeune Étienne de La Boétie (1530-1563): « Je désirerais seulement qu’on me fît comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un tyran seul, qui n’a puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a pouvoir de leur nuire qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s’ils aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire. […] Lorsque les soldats d’un tyran sévissent à travers champs et villages, c’est le peuple lui-même qui s’asservit, qui se coupe la gorge. […] Si on ne leur obéit point, sans combattre, sans frapper, ils demeurent nus et défaits et ne sont plus rien, sinon que comme la racine, n’ayant plus d’humeur ou aliment, la branche devient sèche et morte. […] Au tyran, il ne faut pas lui ôter rien, mais ne lui donner rien. Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres. Je ne veux pas que vous le poussiez ou l’ébranliez, mais seulement ne le soutenez plus, et vous le verrez, comme un grand colosse dont on a dérobé la base, s’écrouler de son poids même et se briser. […] De la raison, il y a en chacun « quelque naturelle semence » que l’éducation fait lever ou étouffer. » En une phrase, les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux.
En Europe de l’Est, après l’échec du printemps de Prague devant les chars soviétiques en 1968, Václav Havel a mis la Tchécoslovaquie sur les chemins d’une « révolution de velours », en misant sur l’organisation de petites équipes qui vont construire une société civile solide. « Il n’est richesse que d’hommes. » Face aux endoctrinements idéologiques du pouvoir communiste, le « pouvoir des sans pouvoirs » est selon Havel de « vivre dans la vérité », d’abord en préservant et en enrichissant une culture parallèle. Face au contrôle totalitaire de l’État qui dirige toutes les entreprises et toutes les écoles, qui possède l’essentiel des propriétés et qui interdit la liberté d’expression et de presse, il appelle les citoyens à fonder de petites institutions qui développent la « vie indépendante de la société » : groupes de musique, associations sportives, clubs littéraires, séminaires philosophiques underground de Prague, imprimeries clandestines, universités indépendantes, syndicats solidement structurés… Malgré l’absence de soutien institutionnel, la vitalité de ces réseaux associatifs contraste avec la société civile de pacotille que les régimes du bloc soviétique entretiennent avec les deniers publics pour la façade. L’arme du peuple est de mener une vie normale et authentique, comme si le régime n’existait pas. Une loi par exemple exigeait des particuliers d’informer son commissariat de la présence d’un hôte. Elle devint inapplicable dès que suffisamment de citoyens refusèrent de l’appliquer !
Les militaires savent bien qu’« on ne se bat pas contre une population entière, ou bien l’on perd. Se mettre son opinion publique à dos est un danger qui guette toute armée contre-insurrectionnelle ». Dès 1973, Gene Sharp a été le premier à avoir théorisé l’action non-violente, sur base de ce principe : « Le gouvernant dépend du gouverné. » La force d’un groupe est dans le nombre. […] Créer la cohésion sociale d’un groupe dans sa résistance à une situation précise d’injustice ou à un « désordre établi ». Elle est la ressource-clé pour unir le groupe-noyau de départ, y fédérer les bonnes volontés et créer la plus grande mobilisation possible au sein de la population. La suite du texte aborde la compétence fournissant, dans le registre de l’action politique, le savoir-faire à même de modifier le rapport de forces dans le conflit.
Le désaccord a pour vocation plus d’union
« Il est temps de mettre de côté la rhétorique hostile, de nous regarder à nouveau les uns les autres et de nous écouter. Pour progresser, nous devons cesser de traiter nos adversaires comme des ennemis. Ils ne sont pas nos ennemis, ce sont nos concitoyens » (Joe Biden, 7 novembre 2020).
« Chaque désaccord ne doit pas être une cause pour la guerre totale. Mettons fin à cette guerre « incivile ». Nous pouvons nous voir comme des voisins, pas comme des ennemis. Écoutons-nous les uns les autres, montrons du respect les uns pour les autres. Le désaccord ne doit pas mener à la désunion » (Joe Biden, 20 janvier 2021).
Le conflit nous sauve de la violence par l’institutionnalisation du processus conflictuel
1er janvier 2021 : 54e journée mondiale de la paix…
« Le conflit nous sauve de la violence par un processus d’intégration, par l’institutionnalisation du processus conflictuel. Ainsi, il y a longtemps que le sang ne coule plus entre Cités grecques, alors qu’elles se faisaient systématiquement la guerre à une certaine époque. Pendant des siècles, jusqu’à nos parents, les Français et les Allemands se sont entretués par bataillons entiers. En 1900 ou même en 1950, qui aurait cru possible que le cadre européen puisse ainsi éliminer la guerre de leurs rapports ? La création d’espaces institutionnels au sein desquels les conflits peuvent être gérés en amont de la violence ont permis une consolidation de la paix à l’échelle régionale puis continentale » (Étienne Chomé, La non-violence évangélique et le défi de la sortie de la violence, Louvain-la-Neuve, UCL, 2016, p. 175, disponible sur http://etiennechome.site/theologie/).
« Le conflit oppose des adversaires, susceptibles de stabiliser leur relation en l’institutionnalisant, en instaurant des règles de négociation, des modalités permettant de conjuguer le maintien d’un lien entre acteurs et leur opposition. Notre thèse générale est que, dans l’ensemble, le conflit, non seulement ne se confond pas avec la violence, mais tend pour l’essentiel à en être l’opposé » (Michel Wieviorka).
« Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être ! » (Victor Hugo, Discours d’ouverture du Congrès de la Paix à Paris, 21 août 1849).
Décider ensemble de réorienter l’argent employé pour les armes nucléaires
Extrait du message du pape François pour la célébration de la 54e journée mondiale de la paix, en ce 1er janvier 2021, La culture du soin comme parcours de paix :
« Que de ressources sont gaspillées en faveur des armes, en particulier les armes nucléaires, des ressources qui pourraient être utilisées à des priorités plus significatives pour garantir la sécurité des personnes, telles que la promotion de la paix et du développement humain intégral, la lutte contre la pauvreté, la garantie des besoins sanitaires. […] Quelle décision courageuse serait celle de constituer avec l’argent que l’on emploie pour les armes et pour les autres dépenses militaires, un “Fonds mondial” pour pouvoir éliminer définitivement la faim et contribuer au développement des pays les plus pauvres ».
« Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être ! » (Victor Hugo, Discours d’ouverture du Congrès de la Paix à Paris, 21 août 1849).
Noël apporte la joie, des cadeaux plein les bras
Inouïe cette nouvelle de Noël : Dieu se révèle en étant bébé, capable dans sa petitesse d’entraîner dans le plus tendre des échanges toute l’assemblée réunie autour de lui… Noël vit en moi quand je peux être dans mon âme de nouveau-né, directement branché à la source de l’Amour. Elle est là la vraie grandeur : changer les cœurs de pierre en cœur de chair…
« Quand on laisse mourir le feu de Noël, il n’y a plus qu’un moyen de le rallumer; c’est d’aller chercher le feu des étoiles » (Pierre Jakez Hélias, Les autres et les miens).