À l’île Maurice, on parle de pistache pour désigner la cacahuète (ou cacahouète ; les deux orthographes sont valables. Le mot provient de la langue aztèque et y signifie : « cacao de la terre »). La cacahuète est le petit fruit recouvert d’une pellicule brun rougeâtre de l’arachide, qui désigne le tout : la gousse beige réticulée qui contient deux ou trois fruits ou graines.
Il y a confusion entre cacahuètes et arachides, car pas mal de monde emploie l’une pour l’autre…
Autre confusion / caca-chouette classique : la botanique ne classe pas cette plante dans la famille des noix. Hé non, c’est une légumineuse proche des haricots, pois et lentilles, de la famille des Fabacées. Fables assez donc !…
« Le roi de Prusse, Frédéric II, voulut embarrasser son médecin : — Parlons franchement, Docteur, en exerçant votre métier là, combien avez-vous tué d’hommes pendant votre vie ?
— Sire à peu près 300.000… … … …de moins que votre Majesté ! »
« Ce n’est pas ce à quoi on nous oblige qui nous détruit, mais ce à quoi nous consentons qui nous ébrèche ; ces hontes minuscules de consentir à renforcer ce qu’on dénonce : j’achète des objets dont je n’ignore pas qu’ils sont fabriqués par des esclaves, je me rends en vacances dans une dictature aux belles plages ensoleillées. Je vais à l’anniversaire d’un harceleur qui me produit. Nous sommes traversés de ces hontes, un tourbillon qui, peu à peu, nous creuse et nous vide. N’avoir rien dit, rien fait. Avoir dit oui parce qu’on ne savait pas dire non » (Lola Lafon, Chavirer).
« Face à l’accélération des investissements militaires en Belgique et en Europe, osons poser un regard critique sur l’urgence prise pour réorienter les priorités budgétaires en matière de défense et relancer le débat public sur les conditions réelles d’une sécurité durable : plutôt que d’une ‘culture de la sécurité’, s’engager à fond dans le développement d’une ‘culture de paix’ fondée sur l’éducation, le respect des droits fondamentaux, la gestion non violente des conflits et la participation active de la population dans la construction du vivre ensemble. Ces engagements patients et de long terme pour la paix sont les véritables leviers de sécurité durable. Hélas, leurs budgets stagnent, quand ils ne reculent pas » (extraits de la carte blanche de Quentin Hayois, secrétaire général de la Commission Justice & Paix, dans Le Soir, 26/03/2025 : https://www.lesoir.be/664254/article/2025-03-26/parler-de-paix-en-temps-de-guerre-rearmer-leurope-et-la-paix)
Dans des zones désertiques d’Afrique, j’ai eu l’honneur de vivre des séjours à côté de baobabs, capables d’aller trouver de l’eau à plus de 200 mètres sous le sol… Impressionnant cet « arbre de vie » (c’est son nom, vu sa résistance et sa longévité). À la différence de beaucoup d’arbres qui filent vers le ciel et déploient la plus belle des ramures possible, le baobab, lui, privilégie l’ancrage par le bas, une ramure cachée à nos yeux qui se trouve dans son système racinaire exceptionnel : des racines larges qui sont expertes en stockage d’eau, profondément ancrées et s’étendant sur une surface bien plus vaste que les ramures dans le ciel. Quelle solidité structurelle qui lui permet de résister aux vents violents, aux conditions extrêmes, dont les sécheresses prolongées.
En outre, son écorce, ses feuilles, ses fruits (le fameux « pain de singe ») et même son bois sont utilisés pour des médicaments, des aliments et des matériaux. L’arbre de vie dans sa version non pas de voltige altière dans la cour des pères mais bien dans sa version de sage matrice ancrée dans la Terre-mère.
Les images d’illustration montrent des baobabs de Madagascar (« la mère de la forêt », disent les Malgaches), qui ont une ramure céleste particulièrement développée, grâce à un climat généreux en pluies… D’où leur beauté majestueuse doublement ancrée : dans la terre d’abord et aussi dans le ciel !
Extraits/résumés de l’émission ARTE, Pourrait-on mieux répartir la richesse ? 42 – La réponse à presque tout :
Tandis que certains dépensent des millions pour jouer les touristes dans l’espace ou pour marier leur fils (plus de 600 millions pour la famille Ambani à Mumbay), d’autres doivent survivre avec quelques pièces par mois dans des bidonvilles insalubres ; un contraste d’autant plus choquant que notre époque est celle d’une prospérité jamais inégalée dans l’histoire : la richesse mondiale a fortement augmenté ces 30 dernières années et pourtant les inégalités extrêmes persistent. Les 10 % les plus fortunés de la planète possèdent 76 % de la richesse mondiale ; la moitié de la population mondiale la plus pauvre en possède 2 %. Ces inégalités n’étaient pas aussi marquées au sortir de la deuxième guerre mondiale et, pendant les 30 glorieuses de l’État-providence, les fruits de la croissance étaient plus largement partagés. Dans sa politique de rattrapage des inégalités, la mesure la plus décisive fut d’instaurer l’impôt progressif. Les revenus de 95 % de la population ont triplé, davantage que le 1 % des plus riches. Il y a eu un tournant avec le néolibéralisme de Margaret Thatcher et de Donald Reagan qui jugeaient les impôts néfastes, en pesant sur l’économie : moins d’impôt pour les entreprises et pour les plus fortunés allait doper l’économie et ainsi créer de nouveaux emplois bénéficiant aux moins nantis. Mais une étude publiée en 2020 sur la croissance économique de 18 pays industrialisés au cours des 50 dernières années conclut que les politiques néolibérales n’ont eu aucune incidence significative sur la croissance ; seule la répartition de la richesse a changé au profit des plus riches. Le seul effet durable du néolibéralisme est l’augmentation des inégalités.
Faut-il revenir à l’État-providence de l’après-guerre ? Un impôt de 2 % sur les grandes fortunes (qui s’appliquerait au-delà d’1 milliard de patrimoine) concernerait moins de 3000 personnes dans le monde et rapporterait 250 milliards d’euros, selon une étude de 2024. Cette somme pourrait doubler si les multinationales étaient elles-mêmes taxées sur leur profit de la même manière que les entreprises nationales. Seules des instances supranationales fortes pourraient assécher leurs paradis fiscaux.
Sur le plan local, une possibilité pour changer le système est d’avoir des sociétés aux actifs liés : les profits ne sont pas reversés à chaque actionnaire, ils restent au sein de l’entreprise qui peut alors réaliser de nouveaux investissements et créer de nouveaux emplois pérennes. Ce système n’est pas une utopie : le Danemark a des milliers d’entreprises de ce type tout à fait compétitives, rentables sans instrumentaliser leur capital humain et avec une meilleure cohésion sociale : tous travaillent pour la finalité de l’entreprise sans enrichir des actionnaires, sans devoir maximiser les gains de ces profiteurs externes.
Plusieurs études menées dans les pays scandinaves qui sont depuis longtemps en tête des pays les plus égalitaires prouvent que, dans les sociétés avec une forte égalité, les personnes fortunées aussi sont plus heureuses. Répartir équitablement la richesse, c’est donc plus de bonheur pour tous !
Une personne sur 10 sur cette terre vit avec moins de 2,15 dollars par jour (= le seuil de pauvreté extrême, selon les catégories du Fonds Monétaire International).
« Le chômage et la grande pauvreté sont devenus un état permanent qui touche plusieurs générations, et non plus un accident de la vie. Neuf millions de gens survivent sous le seuil de pauvreté en France » (Alexandre Jardin, Révoltons-nous).
L’objectif de l’Union européenne est de « promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples ». C’est pourquoi, selon le CA de Church and Peace, il est irresponsable de déclarer une situation de ’pré-guerre’ et de légitimer ainsi un réarmement massif, d’autant plus que le risque d’une prophétie auto-réalisatrice menace. Face à l’abandon imminent par les États-Unis de leurs alliés européens, ces derniers ne semblent plus voir d’autres solutions que le réarmement militaire et occultent le fait que, même sans les États-Unis, l’OTAN possède face à la Russie un nombre multiple de systèmes d’armes militaires de grande envergure prêts à l’emploi.
À la menace de la spirale de l’armement, Church and Peace oppose l’espoir de la paix biblique, en rappelant que des processus de paix ont été couronnés de succès malgré l’absence supposée de perspective. Il s’en tient à la vision de stratégies et de processus non-violents qui mènent à la paix, malgré la propagande actuelle sur l’absence de perspectives. Si nous interprétons l’histoire comme une succession inéluctable de haine et de violence, nous nous privons de la capacité d’y discerner et d’en exploiter les témoignages d’opportunités sans cesse renouvelées. C’est pourquoi le CA de Church and Peace appelle à considérer la situation actuelle comme une situation de ‘pré-paix’ et à agir en conséquence !
Au lieu de se lancer dans une course à l’armement démesurée aux conséquences imprévisibles pour la cohésion sociale et démocratique de nos sociétés, il faudrait par exemple encourager en Europe les initiatives de la société civile contre les tendances autoritaires et d’extrême droite mobilisées par la Russie et les États-Unis. De même, l’Europe devrait investir stratégiquement beaucoup plus dans les instruments de prévention civile et de l’intervention civile des crises, de la promotion de la paix, ainsi que dans les systèmes de sécurité inclusifs comme l’OSCE, l’ONU et dans la reconnaissance des tribunaux internationaux et de la police internationale au lieu d’investir dans la politique de sécurité militaire.
Le CA vous invite à la prochaine conférence de Church and Peace qui aura lieu à Herrnhut (Allemagne de l’Est, à côté des frontières polonaise et tchèque) du 24 au 26 octobre 2025 sur le thème : « Toi, ne te laisse pas endurcir en ces temps si durs… Résister – Réconcilier – Transformer ».
Le lendemain du 1er avril où l’on est en droit de faire des poissons d’avril, Trump a fait fort :
« On n’a jamais vu ça », « c’est historique », « j’ai eu cette idée », « c’était mon intuition », « j’étais jeune, très beau »… « Ce que vous allez voir, c’est une transformation totale de la nation. » « Si je n’avais pas agi, il n’y aurait plus de travail aux États-Unis. » « En 100 jours, on a accompli plus que n’importe quelle administration de toute l’histoire. »
Ruddy Demotte (qui a présidé le gouvernement wallon et la Communauté française de Belgique) a posté une fine analyse de cette « dramaturgie égocentrée et quasi messianique de ce sauveur qui ressuscite le pays, redonne la fierté, fait pleuvoir les milliards, passant d’une attaque contre le lait canadien à une anecdote sur Shinzo Abe, glissant sans transition d’un graphique à une déclaration d’amour à sa ministre de l’Agriculture, évoquant sa beauté juvénile dans la même respiration qu’une menace de prison pour fraude douanière. Make Confusion Great Again : récit d’un ego en roue libre !… »