« Lorsque nous disons « Notre Père qui êtes aux Cieux », nous ne faisons pas allusion à un lieu. Les Hébreux utilisent cette expression pour signifier la transcendance : Notre Père qui êtes Dieu.
Quel est le séjour de Dieu ? Le cœur de ceux qu’Il aime !
Que dit Jésus à la Samaritaine qui lui demande où il convient d’adorer Dieu ? « Ni sur le mont Garizim ni à Jérusalem mais en esprit et en vérité. »
« Père, j’ai achevé la mission pour laquelle Tu m’avais envoyé : j’ai révélé Ton Nom ». Nous pourrions traduire : j’ai fait connaître Qui Tu es : un Dieu de tendresse.
Jésus n’est jamais si grand que sur la croix. La seule transcendance est celle de l’amour. L’amour n’a jamais été aussi loin. Son trône, c’est ton cœur » (Stan Rougier).
« Quel beau feu clair vous avez allumé au carrefour de ma vie, quel beau feu clair. Et comme sa pure force assouvie fait trembler l’air ! » (Rainer Maria Rilke).
« Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses sur la terre. Je reviendrai sur la terre pour faire aimer l’Amour. Je veux passer mon ciel, à faire du bien sur la terre » (la petite Thérèse).
Notre voisine s’en est allée en paix, dans la douceur et la confiance… Pendant ses funérailles, je voyais comment, à travers sa maladie, ses parts protectrices puissantes qui contrôlaient tout ce qui bougeait autour d’elle avaient peu à peu déposé leurs armes. À travers son chemin de croix, le Seigneur l’a transformée, en l’amenant pas à pas à la douceur, à la reconnaissance par un simple sourire, un simple regard de connexion avec l’autre… Étonnante sagesse de la saison vieillesse !?
Son chemin quotidien de dépossession et de dépouillement m’a impacté. Je réalise que je vis un chemin dans la même direction, en vieillissant. Je suis déjà en train de muer : toujours moins de testostérone, je ralentis, je fais de moins en moins, je goûte de plus en plus de prendre le temps d’être, de contempler, d’être avec, d’écouter de la musique, de respirer simplement, de visiter ma maison intérieure, dans ses sensations, émotions, passions, abandons/lâcher-prises, etc. Joie que ces saveurs vont continuer à se déployer en moi. Elles font les délices de l’automne de ma vie…
Ma vie ralentit et se pose, se ménopause, me mène-aux-pauses.
« C’est peut-être une mission pour les couples interculturels : témoigner à l’ensemble des couples que les différences se travaillent et se surmontent d’une façon ou d’une autre » (Jean-Christophe Bieselaar, Viv(r)e le couple interculturel !, Éditions Farel, 2014, p. 46). Cf. sa présentation bien faite : https://accordonsnosdifferences.com/vivre-le-couple-interculturel/
« Nous sommes créés dans la diversité des sexes, âges, caractères, goûts, valeurs, cultures, etc. La rencontre de ces différences n’est pas naturellement harmonieuse. Certes, « complémentaire » est le plus beau qualificatif que puisse recevoir la différence. Mais pour qu’elle soit réellement source de richesse, elle requiert que nous fassions un chemin ensemble. En fuyant le conflit, nous bloquons ce processus qui nous fait passer de la divergence à la reconnaissance mutuelle et à la complémentarité » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 40).
« Ce n’est pas le moustique qui fait le marécage. C’est le marécage qui donne naissance au moustique. Nous gagnons à considérer notre terrain quotidien de santé et non les microbes qui pullulent autour… Notre microbiote, constitué de microbes saprophytes (non pathogènes), est là pour nous aider à nous débarrasser de nos déchets. Or, quand je prends un antibiotique qui les tue, c’est comme si je tuais l’éboueur qui vient vider mes poubelles. En sens inverse, par le jeûne, nous nettoyons la tripe, comme un mécano qui fait l’entretien d’un moteur d’automobile commence par le vidanger, afin d’enlever la calamine, cette graisse épaisse qui bloque les rouages » (Professeur Grégoire Jauvais).
Je te souhaite sincèrement le meilleur, je te désire heureuse. Je t’encourage à te donner les espaces à toi, pour être pleinement toi. Je respecte la distance que tu prends et qui concourt à une relation saine, une présence non emmêlée, une connivence renouvelée. Je peux bien vivre seul, à distance, mais l’alliance entre nous deux reste un socle. Elle est comme une base fondamentale en moi. Lorsque je respire et me pose dans le Souffle, lorsque je prie le Père qui est aux cieux et la Mère qui engendre la Terre, lorsque le Ciel et la Terre se marient en moi, tu restes cette convive qui participe à titre essentiel avec moi à ce moment de Création et récréation dans l’amour…
À quoi je vois que je suis amoureux ?
Tu es unique pour moi, tu es la seule personne sur cette terre que je reçois à un certain niveau de moi. Seule toi peux pénétrer dans cet espace intérieur intime, dans ce sanctuaire consacré. Et quel cadeau précieux que tu m’offres la réciproque !
À quoi je vois que je suis amoureux ?
Quand tu me dis que tu ne m’aimes plus, plusieurs membres de mon équipe intérieure perdent leur élan spontané de vie, leur spitant. Le plus déboussolé est le créatif qui est en deuil de sa muse.
Quand tu me dis que tu m’aimes, aussitôt tous font la fête et retrouvent cet alignement essentiel à ma vie d’époux. L’instant d’avant, un élément essentiel ne tournait pas rond ; l’instant présent est une fête d’éternité sans nulle fin, un faîte d’Eternit & ondulant de mille gourmandes faims …
À quoi je vois que je suis amoureux ?
Un sourire de toi me fait danser de joie. Un simple et bref mot d’amour de toi allume en moi un feu près duquel il fait si bon vivre, avec cette bonne chaleur qui pénètre les recoins de mon cœur et s’y s’attarde… Un geste de tendresse de toi et c’est tout mon corps qui se relâche.
À quoi je vois que je suis amoureux ?
Quand je suis stressé, agité, guerrier alerté, dans sa phase retranchée ou à l’assaut au lasso, j’ai une profonde gratitude de pouvoir compter sur ta capacité d’ancrage, de prise de recul, de sagesse, de paix, de douceur. Je mesure le trésor sans prix d’être épousé dans mes failles, mes défaillances, mes errances.
Quand toi, tu es au fond de ton trou, emberlificotée dans tes failles, tes défaillances, tes errances, je suis capable de ne pas t’y enfermer, de ne pas t’y réduire. Je garde une connexion à ton Essentiel, à ta beauté magique, à ton axe de lumière. Je suis là, je reste là, je prends des coups et je tends l’autre joue, en prenant des initiatives, du mieux que je peux, pour que tu puisses sortir de ton trou et à nouveau danser la vie avec légèreté, comme tu en es capable lorsque tu es alignée à l’Amour, qui coule en nous comme une source inépuisable et surabondante…
Une seule personne sur cette terre compte essentiellement pour moi, l’adulte que je suis, et cette personne, c’est toi.
« Les vrais regards d’amour sont ceux qui nous espèrent », comme le clame si justement Paul Baudiquey dans Rembrandt, Le retour du prodigue (DVD de la CCN, Lyon, AME, 2014).
Je t’aime, Christine, telle que tu es, avec tous tes nœuds et tes passages de mort. Et je prie le Ciel et la Terre tout entiers de venir te remplir de cet Amour qui ne finit pas, pour que tu puisses m’aimer tel que je suis, avec toute ma fougue et mes gestes/paroles de mort.
Misericordias Domini in aeternum cantabo in generationem et generationem annuntiabo veritatem tuam in ore meo.
« Je vous aime, pas d’un amour de vacances, d’un amour d’un instant. Je vous aime d’un grand amour dont je veux les tristesses comme les joies, d’un amour où je suis engagée corps et âme, si lourd, si précieux que parfois j’en ai le souffle coupé » (Simone de Beauvoir).
« Le mariage, paradoxalement, est à la fois le lieu des liens les plus forts et le lieu de manifestation de nos plus grandes vulnérabilités » (Xavier Lacroix, Le mariage comme projet de vie, dans FAMILLE ET CONJUGALITÉ (dir. Nicole Deheuvels, Christophe Paya), p. 59).
« Elle avait un rêve auquel se raccrocher. Des fois, faut pas grand-chose. Un tout petit rêve de rien du tout et tu voles sur la lune ! Un brin d’herbe devient un palmier, une flaque d’eau, la mer…Et qui te dit que les gens qui réalisent leurs rêves sont plus heureux que ceux qui les imaginent ? La réalité me déçoit toujours, l’imagination jamais » (Françoise Bourdin).
Très bon anniversaire, sœur Geneviève très chère !
« Une Femme que le soleil enveloppe : la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Apocalypse 12,1).
La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs, Sous l’olivier, le myrte, ou les saules tremblants Cette chanson d’amour qui toujours recommence ?
Reconnais-tu le temple au péristyle immense, Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents, Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents, Où du dragon vaincu dort l’antique semence ?
Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours ! Le temps va ramener l’ordre des anciens jours ; La terre a tressailli d’un souffle prophétique.
Cependant la sibylle au visage latin Est endormie encor sous l’arc de Constantin Et rien n’a dérangé le sévère portique.
« Dans son combat non-violent pour la fin des discriminations raciales aux USA, Martin Luther King organisait « des séances d’entraînement consacrées aux sociodrames destinés à préparer les futurs manifestants à faire face à certaines provocations. On y dépeignait franchement les abus, tant verbaux que physiques, de la police et de ceux qui s’instituent gardiens bénévoles de la loi, et les règles de l’action non-violente à observer, à savoir résister sans agressivité, encaisser les injures sans répliquer et se laisser rouer de coups sans en rendre un seul » (Chomé Étienne, Le nouveau paradigme de non-violence, p. 275, reprenant Martin Luther King, Et maintenant où allons-nous ?, dans Je fais un rêve, Paris, Bayard, 1987, p. 166 + Révolution non-violente, Payot, coll. Petite bibliothèque, p. 70. À propos de l’entraînement à la non-violence, cf. Pat Patfoort, Une introduction à la non-violence, 1984, p. 38 sq).
Par la violence, le Mal nous attrape dès que nous lui offrons une prise : le péché nous pêche, empêchant alors l’œuvre du divin pêcheur, qui, lui, est non-violent jusqu’au bout.