Comme d’autres font des pompes ou des étirements chaque matin, je cultive l’inspiration qui m’habite … Certains se détendent en faisant des sudokus, des mots croisés, du tricot…
Moi, je me détends en laissant mon esprit divaguer, mon cœur se dilater, mon âme s’exprimer, la Source couler…
Et ça pond un post, chaque matin, comme la poule l’œuf, avec ou sans coq, avec housse en coque…
Alètheia en grec = la vérité en français. Martin Heidegger choisit de traduire ἀλήθεια en allemand par le terme Unverborgenheit = le non-voilement. L’être-vrai est bien là. Dans la lumière de l’être, il est pleinement là, certes sous nos voiles et nos oripeaux… Horri-beaux, dévoilons !
« Le plus grand bonheur est celui que le soleil est en train de vivre : sans regarder si les gens en ont profité ou non, il continue de distribuer sa chaleur et sa lumière » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).
Pour me connecter au souffle vital, mon diaphragme se contracte environ 25.000 fois par jour. J’apprends à être avec lui afin de savourer une respiration continue et libre, en passant consciemment de l’inspire à l’expire et de l’expire à l’inspire. Par la respiration intentionnelle, je peux vivre une respiration profonde et complète, apaiser mon rythme cardiaque et ma vie intérieure.
Respirer peut être l’occasion de sentir ce souffle de vie qui m’oxygène de bout en bout. Respirer me donne mille chances de m’éveiller à mon intérieur, à la joie de m’habiter. Je peux prier à travers ma respiration, ouvrir mes entrailles aux mouvements du Souffle en moi.
Le Souffle, ce point commun à toutes les religions et à toutes les spiritualités, cette sagesse des Orientaux de toute obédience… À chaque don d’oxygène et à chaque souffle offert en retour, la respiration peut pour un chrétien devenir louange à l’Esprit Saint… Depuis des siècles, des chrétiens d’Orient ont l’habitude de synchroniser leur prière à Jésus sur la respiration (première partie de la philocalie à l’inspire et deuxième à l’expire). Dans ses Exercices spirituels, Ignace de Loyola propose de le vivre avec le Notre Père et l’Ave Maria.
25.000 fois par jour : tant d’opportunités de reprendre souffle + d’apporter un souffle nouveau : respirer jusqu’à être inspiré et expirer sans rendre son dernier souffle !
Toi qui pâlis au nom de Vancouver, tu n’as pourtant fait qu’un banal voyage. Tu n’as pas vu la Croix du Sud, le vert des perroquets ni le soleil sauvage.
Tu t’embarquas à bord de maint steamers. Nul sous-marin ne t’a voulu naufrage. Sans grand éclat tu servis sous Stürmer, pour déserter tu fus toujours trop sage.
Mais qu’il suffise à ton retour chagrin d’avoir été ce soldat pérégrin sur les trottoirs des villes inconnues,
Et, seul, un soir, dans un bar de Broadway, d’avoir aimé les grâces Greenaway d’une Allemande aux mains savamment nues
(Marcel Thiry, Toi qui pâlis au nom de Vancouver, 1924).
Vers vous qui dégustez ma petite praline offerte chaque matin, j’envoie une pluie douce et chaude de poussières d’étoiles, des toiles de mon cœur. Belles rencontres et bonnes paroles à chacun.e !
« L’intuition artistique ressemble aux hallucinations hypnagogiques, par son caractère de fugacité ; ça vous passe devant les yeux. C’est alors qu’il faut se jeter dessus, avidement » (Gustave Flaubert, Lettre à Hippolyte Taine, le 20 novembre 1866).
« Le succès n’est que l’expression d’une vaste hallucination collective » (Charles Aznavour, À voix basse, 2009).
« Une vision sans action n’est qu’une haute hallucination » (Michael Kami, Trigger Points, 1988).
1) Faire les choix porteurs de vie, 2) accepter ses vulnérabilités et se recevoir de la Source de la vie, 3) aller vers soi-même et devenir pleinement soi, 4) dans l’unité de tout son être, 5) entrer dans la logique du don qui rend fécond, voilà les cinq lois de vie inscrites en tout être humain, d’après Simone Pacot dans ses livres : L’évangélisation des profondeurs et Reviens à la vie ; cinq repères essentiels pour avancer.
L’Europe s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. Les pays du Nord, comme le Danemark, la Suède et la Finlande, sont dans les clous pour y parvenir. Certains sont même en avance sur le calendrier. D’autres, comme la Belgique, sont très en retard. « Ces objectifs sont trop ambitieux », entend-on, surtout de la part des pires pays pollueurs de la planète.
Quasi tous les États sont Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Combien de catastrophes faudra-t-il encore pour trouver le courage politique de doter les instances internationales des pouvoirs de gendarme et de juge ? Un pouvoir de justice avec des instruments efficients : « le fléau qui lui permettrait de constater les transgressions et le glaive qui lui permettrait de les sanctionner efficacement », disait déjà John Crowley en 2000, dans Les enjeux politiques du changement climatique. Quels instruments pour quelle justice ?, dans Critique internationale, 2000, p. 162).
Je vous le dis avec des fleurs. Merci à vous, Paul Ricœur :
« Abstraitement séparées de l’expérience spirituelle qui les fonde, les valeurs sont comme des fleurs coupées dans un vase » : belles mais non durables.
« Je n’aurais pas dû entrer dans ce champs pour cueillir des coquelicots. Je le savais, pourtant : les coquelicots, il faut les aimer avec les yeux, pas avec les mains. Dans les yeux, ils flambent. Au bout des doigts, ils fanent » (Christian Bobin, Geai).