« L’intuition artistique ressemble aux hallucinations hypnagogiques, par son caractère de fugacité ; ça vous passe devant les yeux. C’est alors qu’il faut se jeter dessus, avidement » (Gustave Flaubert, Lettre à Hippolyte Taine, le 20 novembre 1866).
« Le succès n’est que l’expression d’une vaste hallucination collective » (Charles Aznavour, À voix basse, 2009).
« Une vision sans action n’est qu’une haute hallucination » (Michael Kami, Trigger Points, 1988).
1) Faire les choix porteurs de vie, 2) accepter ses vulnérabilités et se recevoir de la Source de la vie, 3) aller vers soi-même et devenir pleinement soi, 4) dans l’unité de tout son être, 5) entrer dans la logique du don qui rend fécond, voilà les cinq lois de vie inscrites en tout être humain, d’après Simone Pacot dans ses livres : L’évangélisation des profondeurs et Reviens à la vie ; cinq repères essentiels pour avancer.
L’Europe s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. Les pays du Nord, comme le Danemark, la Suède et la Finlande, sont dans les clous pour y parvenir. Certains sont même en avance sur le calendrier. D’autres, comme la Belgique, sont très en retard. « Ces objectifs sont trop ambitieux », entend-on, surtout de la part des pires pays pollueurs de la planète.
Quasi tous les États sont Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Combien de catastrophes faudra-t-il encore pour trouver le courage politique de doter les instances internationales des pouvoirs de gendarme et de juge ? Un pouvoir de justice avec des instruments efficients : « le fléau qui lui permettrait de constater les transgressions et le glaive qui lui permettrait de les sanctionner efficacement », disait déjà John Crowley en 2000, dans Les enjeux politiques du changement climatique. Quels instruments pour quelle justice ?, dans Critique internationale, 2000, p. 162).
Je vous le dis avec des fleurs. Merci à vous, Paul Ricœur :
« Abstraitement séparées de l’expérience spirituelle qui les fonde, les valeurs sont comme des fleurs coupées dans un vase » : belles mais non durables.
« Je n’aurais pas dû entrer dans ce champs pour cueillir des coquelicots. Je le savais, pourtant : les coquelicots, il faut les aimer avec les yeux, pas avec les mains. Dans les yeux, ils flambent. Au bout des doigts, ils fanent » (Christian Bobin, Geai).
À lire et à faire lire : ‘Lune Rouge. Les forces du cycle féminin’ de Miranda Gray. Extraits :
p. 19 : « La menstruation continue d’être considérée aujourd’hui comme un inconvénient biologique rendant les femmes émotives et irrationnelles, et faisant d’elles des employées peu fiables. Dans notre société occidentale industrialisée, qui se veut « éclairée », le cycle menstruel est un sujet que l’on n’aborde encore que rarement de manière ouverte, sauf en termes médicaux. Il existe des barrières entre mères et filles, entre épouses et maris, entre sœurs et entre amis. De nombreuses femmes traversent la vie en se détestant et en se sentant coupables de déprimer, d’être irritables, de se sentir ballonnées et d’être maladroites à une certaine période du mois. Combien de femmes ont transmis cette haine de soi et cette peur à leurs enfants, soit verbalement, soit par leur comportement ? Pour combien de femmes la première expérience des règles a-t-elle été effrayante, parce qu’elles ne savaient absolument pas à quoi s’attendre ou n’en connaissaient au mieux que les détails cliniques qui n’expliquaient en rien ce qu’elles ressentaient ? Dans la société contemporaine, où les rites de passage ont disparu, combien de femmes ont en réalité ressenti qu’elles venaient de recevoir le don de la féminité et qu’à travers cette expérience, elles bénéficiaient de conseils sur la façon de grandir ? En se familiarisant avec les dons de leur propre expérience menstruelle et en la considérant sous une lumière positive, les femmes seront à nouveau capables de guider leurs filles, afin que ces dernières sachent accueillir leur féminité et ses cycles.
p. 41 : Athéna prit la main d’Ève dans l’une des siennes. « Au cours de ton cycle, tes énergies créatrices ne sont pas simplement destinées à la création d’enfants, mais aussi à la naissance des enfants-idées. » Elle toucha le front d’Ève et poursuivit : « Tu produis l’étincelle de la vie, tu la portes dans ton corps, tu la nourris et lui permets de grandir jusqu’à ce que tu la délivres dans ce monde. Les enfants viennent au monde par l’utérus, alors que les enfants-idées viennent au monde par ton corps, tes mains et tes pieds, ta voix. » Elle déposa un baiser sur les mains d’Eve comme pour lui rendre hommage. « Une femme sans enfant n’est pas une femme incomplète anormale, ses enfants sont les idées qu’elle porte en elle et leur naissance correspond à la forme qu’elle leur donne dans le monde matériel. — D’où viennent ces enfants-idées ? demanda Ève, perplexe. — Ta sexualité réveille les énergies qui sèment les graines de l’inspiration. L’acte sexuel en lui-même peut créer à la fois des enfants et des enfants-idées. Il peut être le feu qui inspire l’artiste, le poète, le musicien et le visionnaire. L’art de la sexualité est sacré, il apporte le divin dans le monde. » Ève sentit ses doigts commencer à se réchauffer et à vibrer à l’idée de créer.
p. 46 : « Tu es en train de faire l’expérience de la force de la féminité du dynamisme rayonnant des phases de lumière, mais, plus tu ressentiras la perte de cette énergie lorsqu’elle se transforme en obscurité. Ne regarde pas en arrière en cherchant la lumière, sinon tu manqueras les dons de l’obscurité. Regarde à l’intérieur de l’obscurité, accueille ses pouvoirs et vois la lumière qui s’en dégage. »
p. 57 : « Ève prit conscience que le pouvoir de détruire et celui de créer provenaient de la même force et elle sut qu’elle les détenait en elle. Forte de cette nouvelle clarté d’esprit, elle comprit que tout dans l’univers était connecté et elle sut qu’en guidant son énergie dans le monde matériel, elle pourrait tisser ses fils et créer prophétie, magie, art et amour. Ses énergies à présent équilibrées, Ève se tint debout, émerveillée, contemplant les galaxies et les étoiles qui brillaient sur le plafond de la caverne.
p. 123 : Combien de femmes sont-elles véritablement conscientes que leur saignement représente autre chose qu’un phénomène menstruel contrariant, salissant et se mettant en travers de l’existence ?
p. 137-138 : La période de saignement est une période au cours de laquelle les barrières entre l’esprit conscient et l’inconscient sont abaissées, vous permettant d’élargir votre conscience et d’entrer en interaction avec celle de votre corps. Bien que caractérisée par le retrait, cette phase n’est pas négative ; au contraire, elle s’accompagne d’un sentiment d’acceptation et d’intégration à un tout, et l’occasion pour vous de laisser votre moi intérieur s’exprimer dans votre esprit éveillé. Les énergies créatrices ne sont plus stimulantes, mais plutôt visionnaires : elles offrent la capacité de discerner des structures et d’acquérir des connaissances. Cette phase est un moment de tranquillité et de gestation.
« J’aime mon épouse, bioingénieure brassicole. Elle est si ingénieuse, même quand ses bras s’y collent Son charisme principal : tous nos membres décollent ! » (Étienne Chaud-met, en ce jour-anniversaire de nos 31 ans de mariage civil).
Le long du fleuve qui remonte par les rives de la rencontre aux sources d’émerveillement on voit dans le jour qui se lève s’ouvrir tout un pays de rêves le tendre pays des amants.
On part avec le cœur qui tremble du bonheur de partir ensemble sans savoir ce qui nous attend ainsi commence le voyage semé d’écueils et de mirages de l’amour et de ses tourments.
Quelques torrents de médisances viennent déchirer le silence essayant de tout emporter et puis on risque le naufrage lorsque le vent nous mène au large des îles d’infidélité.
Plus loin le courant vous emporte vers les rochers de la discorde et du mal à supporter enfin la terre se dénude c’est le désert de l’habitude l’ennui y a tout dévasté.
Quand la route paraît trop longue il y a l’escale du mensonge l’auberge de la jalousie on y déjeune de rancunes et l’on s’enivre d’amertume l’orgueil vous y tient compagnie.
Mais quand tout semble à la dérive le fleuve roule son eau vive et l’on repart à l’infini où l’on découvre au bord du Tendre le jardin où l’on peut s’étendre la terre promise de l’oubli.
« Il est évidemment souhaitable d’être libre de ses mouvements sur le plan physique, mais considérez que cette liberté-là est secondaire. La véritable liberté à laquelle il vaut la peine d’aspirer est d’ordre intérieur. Car à quoi cela vous servira-t-il de pouvoir aller librement où vous voulez, si vous transportez en vous des pensées et des sentiments qui vous empoisonnent, qui vous ligotent et qui finiront un jour par vous clouer au lit ? » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).
« Les « violences-manière de dire » viennent de notre impuissance à nommer ce qui se passe en nous et à en prendre soin. Une émotion forte qui ne trouve pas de mot produit des maux. Faute de pouvoir dire une frustration, nous nous mettons à aboyer et, si cela ne suffit pas, à mordre. Le passage de l’agressivité verbale à la violence physique est ici affaire de degré, la tension émotionnelle augmentant à mesure que l’incompréhension se prolonge. Ces brutalités sont le prix que nous payons à ne pas écouter notre vécu. Ce n’est pas la frustration qui entraîne la violence mais plutôt l’incapacité à accueillir et à faire quelque chose d’utile de cette frustration. Le frère qui mord sa sœur alors même qu’elle est fêtée et félicitée par tous est en train de dire tragiquement sa jalousie et son propre besoin d’attention. Cela se soigne autrement que s’il était en train de tricher en vue de tirer profit (« violence-manière d’obtenir »). C’est en lui offrant de l’attention et en l’aidant à s’écouter, lui, au bon endroit que disparaîtra son animosité. De même, le sentiment de colère ne devient violent que s’il n’est pas entendu. Le mari qui en vient à « parler avec ses poings » a d’abord accumulé des frustrations, puis il a vu rouge car il n’a pas pu nommer son besoin ni trouver les moyens concrets de l’honorer et de le faire respecter. C’est en prenant au sérieux ce qui n’est pas respecté en lui qu’il arrêtera de siffler comme une cocotte-minute sous pression. La communication vraie constitue le remède à toutes les paroles blessantes ou emmurées » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 109) : étape 3 duparcours de formation.
Il y a des présences et des paroles qui ouvrent, libèrent, rendent possible… C’est la présence d’Élisabeth qui a permis à Marie de chanter tout haut son Magnificat. Voici ce qu’en dit Christian de Chergé :
« Élisabeth visitée par Marie se demande : d’où me vient-il que l’enfant qui est en moi a tressailli ? Et vraisemblablement, l’enfant qui était en Marie a tressailli le premier. En fait, c’est entre les enfants que cela s’est passé, cette affaire-là… Et Élisabeth a libéré le Magnificat de Marie. Et finalement, si nous sommes attentifs et si nous situons à ce niveau-là notre rencontre avec l’autre, dans une attention et une volonté de le rejoindre, et aussi dans un besoin de ce qu’il est et de ce qu’il a à nous dire, vraisemblablement, il va nous dire quelque chose qui va rejoindre ce que nous portons, montrant qu’il est de connivence… et nous permettant d’élargir notre Eucharistie, car finalement, le Magnificat que nous pouvons, qu’il nous est donné, de chanter : c’est l’Eucharistie. La première Eucharistie de l’Église, c’était le Magnificat de Marie. Ce qui veut dire le besoin où nous sommes de l’autre pour faire Eucharistie : pour vous et pour la multitude » (https://www.moines-tibhirine.org/histoire/sens-d-une-presence/79-le-sens-d-une-visitation, où se trouve l’ensemble de sa méditation).
« Exaltabo te Deus meus rex et benedicam nomini tuo in saeculum et in saeculum saeculi » (Psaume 144,1). Je t’exalterai, ô mon Dieu, mon roi ! Et je bénirai ton nom toujours et à jamais.
Je t’exalterai exaltabo te En moi, ton doigté exhale ta beauté
Bonne fête, Ignace. Et merci pour tes paroles de Vie. Oui, le signe que nous sommes dans la bonne direction, que nous avons pris une bonne décision, c’est la joie durable qui demeure, elle est différente du plaisir éphémère. La joie est le signe de l’Esprit saint. La joie ne trompe pas (Galates 5,27).
Le colloque déploie ma conscience « que je ne suis pas seul dans cette présence à moi-même » (Adrien Demoustier sj, Qu’appelle-t-on Exercices Spirituels? La proposition ignatienne, p. 32).
« Dieu lui-même ne cesse de frapper à la porte de notre cœur. Pour savoir ce qu’il nous veut, il suffit d’être attentif aux « motions intérieures » qui se succèdent et se combattent en nous : attraits de plaisirs faux ou éphémères, mouvements de joie profonde et durable, alternance de trouble et de paix. Discerner les vessies et les lanternes. Construire sa vie avec Dieu, pas sans lui ni contre lui » (Dominique Salin sj, Saint Ignace de Loyola).