Bonheur des navetteurs à vélo

Ce WE, un pont cyclable a été placé pour enjamber le large ring, à hauteur de Zaventem, et ainsi finir l’ ‘autoroute à pied et à vélo’ qui relie Leuven à Bruxelles, sur 25 kilomètres. Fin mars, elle sera ouverte aux cyclistes, qui pourront alors avancer quasiment toujours en site propre, sans être ralentis par les carrefours et les feux rouges.
C’est le bonheur
des navetteurs…
Vive leur santé au grand air,
dans ce bien meilleur R.E.R. !

Les arbres, poèmes vivants

« Les arbres sont des sanctuaires. Quiconque sait comment leur parler, et sait comment les écouter, peut apprendre la vérité » (Hermann Hesse).

« Fermer le livre, se lever,
marcher le long du temps,
regarder la fleur, prêter l’oreille au mystère,
courir jusqu’au fin fond de l’Être,
se faire anéantir par le parfum de la terre
et atteindre le lieu où se rencontrent l’arbre et Dieu.
S’asseoir au seuil de l’expansion,
au lieu de l’extase et de la révélation » 
                                (Sohrab Sepehri).

« L’arbre, c’est à la fois le mystère de la verticalisation, de la prodigieuse croissance vers le ciel, de la perpétuelle régénération ; c’est non seulement l’expansion de la vie, mais encore la constante victoire sur la mort ; c’est l’expression parfaite du mystère de la vie qui est la réalité sacrale du cosmos » (Gérard de Champeaux).

Plus tard, quand je serai grand ?

Pourquoi les gens disent toujours
« plus tard, quand tu seras grand » ?
Moi qui grandis tous les jours,
je suis là, et j’attends.
J’attends que le jour se lève,
de réaliser le rêve.

Sur les doigts d’une main seulement,
tu peux compter les printemps
On te dit que rien ne dure,
que le temps file à toute allure
Mais tu vois le temps qu’ça prend,
une heure assis sur un banc…

D’un bout à l’autre de l’existence,
si le temps passé, reste éphémère,
le temps qui s’écoule est immense.
Pourquoi les gens disent toujours
« plus tard, quand on sera grand » ;
on s’répète ça tous les jours,
depuis la nuit des temps…

(Maxime Le Forestier & Guillaume Aldebert,
chanson Plus tard quand tu seras grand).

Mur incontournable ou plus grande table ?

   

Dans Chanson pour L’Auvergnat, Georges Brassens décrit, avec gratitude,
le concret de sa vie partagée avec le couple qui lui a offert refuge
pendant la guerre :

Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l’Auvergnat qui, sans façon,
M’as donné quatre bouts de bois
Quand, dans ma vie, il faisait froid,
Toi qui m’as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
M’avaient fermé la porte au nez…
Ce n’était rien qu’un feu de bois,
Mais il m’avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encor’
A la manièr’ d’un feu de joi’.

Toi, l’Auvergnat quand tu mourras,
Quand le croqu’-mort t’emportera,
Qu’il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.

Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l’hôtesse qui, sans façon,
M’as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim,
Toi qui m’ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
S’amusaient à me voir jeûner…
Ce n’était rien qu’un peu de pain,
Mais il m’avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encor’
A la manièr’ d’un grand festin.

Toi l’hôtesse quand tu mourras,
Quand le croqu’-mort t’emportera,
Qu’il te conduise à travers ciel,
Au Père éternel.

Elle est à toi cette chanson,
Toi, l’Étranger qui, sans façon,
D’un air malheureux m’as souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris,
Toi qui n’as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
Riaient de me voir emmené…
Ce n’était rien qu’un peu de miel,
Mais il m’avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr’ d’un grand soleil.

Toi l’Étranger quand tu mourras,
Quand le croqu’-mort t’emportera,
Qu’il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.

Avoir la main de la mort sur la gorge 

« De mon cœur, exerçant son métier de vivant,
s’élève un feu qui ne sait brûler qu’en toi.
Lorsque la nuit a tiré, l’une après l’autre,
les poignées d’alarme des visages,
la rue s’arrête de marcher entre ses berges
et je ne suis plus contre toi qu’une forme blanche.
Les lampes deviennent autant de vivants,
morts en gardant les yeux ouverts
sur une ville où ton souffle est
le seul rythme qui convienne au silence.
Il me faut aller vite dans tous les sens
parce que partout autour de moi,
des femmes qui vont mourir se donnent
à des hommes dont la mort est pour demain.
Je dépense sans compter l’or de l’amour,
je goûte à ton corps comme à un verre
dont je n’ai pas le temps d’achever le contenu
parce que j’ai la main de la mort sur la gorge »
(Lucien Becker, 1911-1984).

Sa gloire, Son rayonnement

Prendre un temps de retraite, se retirer en silence (au moins une heure par jour, un jour par semaine, une semaine par an), contempler Son rayonnement, Sa gloire (kabôd dans la bible : sa densité, son pesant d’or, sa manifeste présence) autour de moi et en moi, comment elle pénètre et éclaire tout : mes ombres et mes lumières… Descendre peu à peu dans cet ample espace où monte ma musique sacrée et s’activent mes pas de danse autour de mon axe de lumière… Respirer la joie d’‘être simplement’.

« Le Seigneur lui-même marchait à leur tête : le jour dans une colonne de nuée pour leur ouvrir la route, la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer ; ainsi pouvaient-ils marcher jour et nuit » (Exode 13,21).

« La nuée couvrit la tente de la Rencontre, et la gloire du Seigneur remplit la Demeure. À chaque étape, lorsque la nuée s’élevait et quittait la Demeure, les fils d’Israël levaient le camp. Si la nuée ne s’élevait pas, ils campaient jusqu’au jour où elle s’élevait. Dans la journée, la nuée du Seigneur reposait sur la Demeure, et la nuit, un feu brillait dans la nuée aux yeux de tout Israël. Et il en fut ainsi à toutes leurs étapes » (Exode 40,34‑38).

« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer » (psaume 22).

Le cerveau au top tôt matin

Le début de la journée est le moment où le cerveau est le plus reposé et où le cortex préfrontal est le plus actif : les capacités d’autorégulation et d’attention sont alors à leur maximum. Puisque l’attention est de plus en plus difficile à contrôler au fur et à mesure de la journée, commencez par les tâches demandant de la concentration. Les recherches montrent que le « multitasking » augmente de 50 % le risque d’erreur. Essayer de porter son attention sur plusieurs tâches simultanément est contre-productif et stressant. Une étude a montré que des étudiants lisant un texte sur un tapis roulant avaient 34,9 % plus de chances de répondre correctement à des questions de compréhension que ceux qui l’avaient lu assis.

La méditation peut changer la structure physique de votre cerveau. Il a été prouvé qu’elle peut augmenter le volume de matière grise dans l’insula, influençant ainsi la conscience de soi, la perception et le fonctionnement cognitif. Les bénéfices ? L’empathie, la mémoire et la créativité augmentent ; l’anxiété et les pensées négatives diminuent. Bien que la méditation ait démontré sa capacité à stimuler le fonctionnement cérébral, la plupart des espaces de travail manquent aujourd’hui d’installations pour les activités de ressourcement.

Donna Flynn : « Ce vieil adage selon lequel on est parfois trop concentré pour voir la forêt à travers les arbres, tout comme ce cliché qui veut que les idées surgissent sous la douche ou dans la voiture sont désormais expliqués par la science. Les neurosciences nous permettent en effet de comprendre que le meilleur moyen de résoudre un problème est souvent de s’en éloigner pour laisser notre cerveau faire le travail à notre place. Quand les neurones construisent de nouveaux passages, c’est là que les idées commencent réellement à germer. » Inutile de rester bloqué sur ce que je sais déjà, allons au large…

Tiré du passionnant dossier Les neurosciences au service de l’entreprise, disponible ici :

https://www.tertia.lu/wp-content/uploads/2016/11/360-Un-cerveau-haute-performance.pdf

Et encore : le cerveau humain utilise en moyenne l’équivalent de 20 watts, c’est-à-dire assez d’électricité pour faire fonctionner une ampoule. Le cerveau représente à peine 2 % du poids corporel mais consomme plus de 20 % de l’apport calorique quotidien, soit plus qu’aucun autre organe du corps humain. Un morceau de tissu cérébral de la taille d’un grain de sable contient 100.000 neurones, soit un milliard de connexions. Si on mettait bout à bout tous les vaisseaux sanguins du cerveau, ils feraient 4 fois le tour de la Terre, soit approximativement 160.000 kilomètres. Les messages voyagent d’un neurone à l’autre à différentes vitesses : certains avancent au pas (50 mètres par seconde) tandis que d’autres battent tous les records (122 mètres par seconde). Le cerveau contient 60 % de matière grise, composée de neurones, et 40 % de matière blanche, constituée de dendrites et d’axons créant les réseaux par lesquels les neurones communiquent entre eux. Au contraire des autres organes, le cerveau est très délicat : sa consistance est semblable à celle du beurre. 

Source, Souffle, Lumière

En tous temps, en tous lieux, tous les vivants célèbrent leur source, leur souffle, leur lumière.

La Bible honore ces fondamentaux du Vivant :
« En toi, est la source de vie ;
c’est par ta lumière que nous
‘soufflons’ la lumière » (Ps 35,10).

« La prière est le souffle de l’âme, l’oasis de paix où nous pouvons puiser l’eau qui irrigue notre vie spirituelle et illumine notre existence » (Benoit XVI, L’âme de la prière, p. 297).

Dans les bras de la mère qui engendre la vie, porteuse du souffle vital, fils et père, réunis, se réjouissent. Cette dynamique du Vivant court sur toute la terre, à l’image et à la ressemblance du Créateur, qui partage sa plénitude de communion. Bienheureux qui se laisse combler de sa joie légère à chaque inspire et qui, à chaque expire, y prend part de tout son être…

Hasard et Providence

« La Providence est-elle le nom de baptême du Hasard ?

Le Hasard est-il un sobriquet de la Providence ? »
(inspiré de Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, 1781).

« Tu naquis : ma tendresse, invisible et présente,
ne livra pas mon œuvre aux chances du hasard.
J’échauffai de tes sens la sève languissante,
des feux de mon regard.

D’un lait mystérieux, je remplis la mamelle.
Tu t’enivras sans peine à ces sources d’amour.
J’affermis les ressorts, j’arrondis la prunelle
où se peignit le jour.

Ton âme, quelque temps par les sens éclipsée,
comme tes yeux au jour, s’ouvrit à la raison.
Tu pensas, la parole acheva ta pensée,
et j’y gravai mon nom »
(Alphonse de LAMARTINE, La providence à l’homme).