« Le miracle de l’humain peut ennoblir n’importe quel endroit. Bien sûr, les buildings avec leurs yeux aveugles, les grands magasins avec leurs fanfaronnades écrasent davantage le passant qu’un marché sur une place ensoleillée. Un quignon de soleil, un petit verre de paroles claires, simples, pures suffisent pour traverser beaucoup de choses, peut-être même la totalité de la vie » (Christian Bobin, lors d’un entretien).
Catégorie : Poétique, vers métriques
Mes chants, pas méchants
« Les enfants ont un privilège : on ne leur demande pas de justifier
leur existence. On ne demande pas à un enfant ce qu’il fait dans la vie.
On le sait bien : il joue, il pleure, il rit. Il vit – et ça suffit pour vivre »
(Christian Bobin, La merveille et l’obscur).
Ton petit cœur à la traîne
« Si tu savais comme je l’aime
Ton petit cœur à la traîne
Et si tu as de la peine
Tu trouveras dans mes bras des milliers de « je t’aime ».
Plus besoin de chercher, plus besoin, je t’ai trouvée
Ce n’est rien, tout le mal qu’on m’a fait, je t’ai trouvée
Je pensais tout savoir de l’amour, mais ce n’est pas vrai
Si je les aimais fort, toi, c’est beaucoup plus fort
Regarde comme on est beaux sur le même bateau, mmh-mmh
Oh, non, y a pas plus beau, l’amour c’est jamais trop, mmh-mmh »
(Chanson de Slimane, Des milliers de je t’aime : https://www.youtube.com/watch?v=zjCNV0_ycSI).
Prendre soin de nos fragilités
Quant à ma colère d’être injustement présenté,
le système en place lui a retiré les droits de Cité.
Cela ne me retire pas le droit de la citer.
Ne passons pas à côté de nos appels à maturité.
Relevons ensemble nos défis d’humanité,
même plus : d’amour en vérité,
d’accueil humble de nos pauvretés,
sans s’accuser,
jusqu’à connecter
nos vulnérabilités.
Image : un vieux chêne de 800 ans.
Entrailles qui vibrent à la souffrance
« Les larmes de la veuve coulent sur la joue de Dieu » (Siracide 35,18).
Étymologiquement, la miséricorde provient des entrailles qui vibrent à la souffrance
Présence parfumée
« D’une rive à l’autre, nous sommes guidés par la vie,
vers des lacs sublimes et dans des bois silencieux,
qui, à jamais, gardent le souvenir délicieux
de notre passage, en votre si belle compagnie… »
(Daniel Fesler, fécondé par sa muse, Françoise Jadin).
Rocambolesque au doux parfum printanier
Un jour, en pleine nature,
enfoui sous la verdure,
un bourgeon m’a souri.
Le regard ému et attendri,
je l’ai délicatement cueilli.
Soudain, il s’est épanoui,
transformé en rose de l’amitié,
au grand cœur passionné,
aux tendres pétales colorés.
au doux parfum printanier.
Cette belle et sensible fleur
sème l’odeur du bonheur »
(Katia Hacènc, La fleur de l’amitié).
Poème en rimes brisées
Voici un bel exemple de poème en rimes brisées :
chaque coté peut se lire en propre,
de haut en bas et de bas en haut.
Poème de Martyne Dubau : L ‘arbre solitaire
Délicieuse eutexie !
Connais-tu le terme en chimie d’eutexie ?
La température d’eutexie ou le point d’eutexie est ce point de température précis qui permet à deux corps purs de fondre l’un dans l’autre… Voilà, voilà, je nous souhaite une belle journée, de belles alchimies, de profondes connexions et instants de communion tout simples, sans fusion ni confusion !
Passage de l’amor, de la mort
« Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent.
Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe.
Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque.
Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle.
Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ? »
(Benoît Marchon, L’arbre et la graine).