«– Mais votre santé en souffrira !
– On n’a tort de se plaindre
qu’un flambeau se consume
en éclairant les autres »
(François de Sales,
mort à 55 ans, au service des autres,
Vie de Saint François de Sales, évêque et prince de Genève, p. 196).
Catégorie : Âges
Parler à l’un parfait ?
Ah la nostalgie des vieux
qui parlent à l’imparfait :
« poteramus », en latin =
« nous pouvions » en français =
« Yes we canne » en anglais !
Carrelage… car l’âge…
« La disparition des êtres est un coquillage vide. Tu le colles à ton oreille et, dans ce vide, quelque chose bruit » (Wajdi Mouawad, Anima).
Retour à l’essentiel…
« Physiquement, je vieillis, mais spirituellement, je rajeunis de jour en jour » (Cardinal Suenens, à 90 ans).
Où est mon antirouille ?
« Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé » (Groucho Marx).
Communication gâté-e ?
« Il veut des sons et des couleurs.
Il a des cris, il a des pleurs
et des colères.
Mais ses fureurs d’enfant gâté,
comme les orages d’été,
sont passagères »
(Eugène Manuel, La chose ailée, 1907, p. 15).
« Les filles étaient précoces, aux fosses. Il se rappelait les ouvrières de Lille gâtées dès quatorze ans, dans les abandons de la misère » (Zola, Germinal,1885, p. 136).
« Les plus cruels critiques des poètes sont encore les imitateurs : ils se mettent, comme les mouches, sur l’endroit gâté et le dessinent » (Sainte-Beuve, Tableau historique et critique de la poésie française,1828, p. 101).
Vieillisant chantant
« Un homme âgé n’est qu’une chose misérable, à moins que son âme chante » (Frère Luc, moine trappiste de Tibhirine, chanté par Michael Lonsdale).
Vieillir
Tu penses que j’attends de mourir…
Mais j’attends d’être trouvée.
Je suis un trésor
Je suis une carte
Et ces rides sont
Les empreintes
de mon voyage…
Samantha Reynolds
Relativiser
« Relativiser, il paraît que cela fait partie d’un processus qui s’appelle vieillir » (Philippe Labro, Manuella).
« L’idéal pour toi, c’est de tout relativiser car ton souffle de vie ne tient qu’à un fil » (Dona Maurice Zannou),
Mon séjour dans la Région des Grands Lacs s’approche de la fin. Ci-dessous c’est pas faim ?
De la vie à la mort à la Vie ?
« Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation » (Ernest Hemingway).
« À Barjac, une plaque sur le mur du cimetière : « Passant, arrête-toi et prie, c’est ici la tombe des morts. Aujourd’hui pour moi, demain pour toi ».
[…] Elle résonne comme l’inscription des Romains à l’entrée de leurs cimetières : « Je fus ce que tu es, tu seras ce que je suis ».
[…] Voilà longtemps que je ne m’étais pas trouvé exactement tel que je le désirais : en mouvement. Je jouissais de me tenir debout dans la campagne et d’avancer sur ces chemins choisis. Noirs, lumineux, éclaircis. C’était la noble leçon de Mme Blixen devant le paysage de sa ferme africaine : « Je suis bien là, où je me dois d’être ». C’était la question cruciale de la vie. La plus simple et la plus négligée » (Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs).