ma lettre mal-être

Je t’écris un message, convaincu que tu as à l’entendre.
Une part de moi y crie ‘help, au secours, à moi’.
À vrai dire, c’est faute de trouver en moi
un Self leader, capable d’entendre ce cri.

Finalement, je ne t’enverrai pas ce message à toi ;
je prends un temps pour lui donner le droit d’être en moi,
et me laisser inspirer la petite initiative
qui me remet dans le flow de la Vie…
Et merci à Ouistiti (ma part jeu de mot), qui y contribue par ses acrobaties de branche en branche (qui me rebranchent à la vie).

Take care

« Nous devons mettre tous nos défauts et nos faiblesses au travail pour les rendre utiles. Certains diront : « Mais les défauts, il faut les fouler aux pieds, il faut les anéantir ! » Essayez et vous verrez si c’est facile : c’est vous qui serez anéanti. Le problème est le même pour tous les défauts. Qu’il s’agisse de la gourmandise, de la cupidité, de la vanité, vous devez apprendre à les mobiliser afin qu’elles travaillent pour vous dans la direction que vous avez choisie. Si vous êtes seul pour travailler, vous ne pourrez pas réussir » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).

L’émergence du Self en IFS

Je fais le bon choix quand
-je donne priorité à l’accueil de ce qui est présent,
ici et maintenant, en moi ;
– je lui offre toute la bienveillance dont je dispose
ici et maintenant, même si ‘toute’ est un tout petit peu ;
– je suis curieux de son intention, en amont de son comportement.
– À ce qui est en manque, je veille à donner ce dont il a besoin, jusqu’à ce qu’il se détende et ait l’élan de faire un pas de côté, laisse le centre de la scène, accepte qu’une place soit faite à un autre en manque…
Me reliant à cet autre qui a besoin d’attention, je répète la démarche, avec la bienveillance alors disponible. Tiens, elle a grandi entretemps : c’est le cercle vertueux de la bienveillance ! Et quand toutes les parts ont été comblées, libérant l’une après l’autre l’espace central, le petit filet de bienveillance est devenu fleuve riche en fécondité (Ézéchiel 47). L’émergence du Self en IFS (Internal Family System) est un amazing process… Gratitude!

Nous assomme d’être loin de ce que nous sommes

« Un silence s’était fait dans son âme, un de ces abîmes où le monde entier disparaît, sous la pression d’une pensée unique, d’un souvenir, d’un regard » (Gustave Flaubert).

Merci, peu quelconque gusse Flow-Père. Ce matin, ta parole m’a aidé à accueillir en moi une part profondément triste, à partir de cet espace intérieur disposant d’une bien plus large perspective de la Vie. Et la Présence doucement confiante dans cet espace a détendu cette part triste qui a pu alors quitter le centre qu’elle occupait vigoureusement. Enfin, elle et moi, ensemble, main dans la main, nous avons pu continuer d’accueillir ce Souffle de Vie et savourer paix et confiance, jusque dans la perte et le deuil…

Si ça nous assomme
d’être loin de ce que nous sommes,
Ouistiti en moi fait la somme
pour nous souhaiter bons sommes
et ainsi être bien éveillé.es, somme toute !?…

Comme un hôte bienvenu

« Si tu te sens triste, si tu as peur ou si tu ressens une tension dans ton corps, pour un moment seulement, arrête de vouloir t’en débarrasser. Oublie aussi d’essayer d’ « élever ta vibration » !
Au lieu de cela, reste simplement avec cet inconfort.
Sois curieux de lui.
Sois indulgent avec lui.
Respire en lui.
Donne-lui de l’espace, un peu de temps.
Oublie de le comprendre, de « lâcher-prise »,
et de l’ « arranger  » aujourd’hui
et permets-lui simplement d’être ici
aussi longtemps qu’il a besoin d’être ici.
Laisse-le rester s’il veut rester.
Laisse-le partir s’il veut partir.
Laisse-le revenir s’il veut revenir.
Traite-le comme un hôte bienvenu
dans la vaste maison de repos de ton être,
un enfant bien-aimé qui en fait véritablement partie »
(Jeff Foster).

Libre de ce qui nous terrorise et de ce qui nous extasie

« Ceux qu’on appelle des saints n’ont pas peur de souffrir, ils n’ont pas peur non plus de jouir. À l’inverse, dommage d’avoir peur sans cesse de souffrir autant que de jouir vraiment, c’est-à-dire d’éviter ce que la vie a de plus doux et de plus douloureux. La peur plus que la haine est bien le contraire de l’amour, la peur d’aimer, de se perdre, de mourir… Les verbes s’enchaînent, cascades où s’approfondit le chant de la Source. Il n’y a là aucune recherche de la souffrance, de la maladie, de la persécution ou de la mort, simplement une grande liberté quand des évènements désagréables ou agréables se présentent à nous, en faire une occasion d’aimer encore et davantage, sans s’y attacher, sans se rendre dépendant. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’être libre, de ne pas nous identifier à ce qui nous fait souffrir, à ce qui nous fait jouir, à ce qui nous terrorise ou à ce qui nous extasie » (Jean-Yves Leloup).

Tu ne vois que mon ombre ?

Ce projet m’a fait monter très haut dans l’enthousiasme,
tout excité que j’étais d’imaginer tous les possibles,
de créer à partir de ces nouvelles perspectives.
Les défis m’enchantaient, les inconvénients m’échappaient,
les petits cailloux dans ma chaussure à peine perceptibles…

Et puis, progressivement, le poids de nos inerties s’est refait sentir.
La réalité des contraintes s’est rappelée à moi.
C’est le temps où je démêle avec lucidité
ce qui relève de l’appel… et du fantasme…
Il y eut un soir, pétant toutes les limites.
Il y eut un matin, incarné dans la matière.

Bienvenue à l’un qui a crevé tous les plafonds !
Bienvenue à l’autre qui nous a fait prendre la poutre en face.
Les deux contribuent à l’humble accueil du monde
tel qu’il devient par nos enthousiasmes et
tel qu’il est encore par les résistances
qui nous immobilisent encore… 

Mes ressacs portés par les vagues célestes

Il paraît que Dieu écrit droit avec des lignes courbes.
Moi, j’écris courbes, avec bien des ressacs,
alternant les systoles et diastoles de mon cœur !
Devant l’obstacle, chaque ressac m’invite à
un retour sur Soi, où se trouvent les ressources
pour trouver un chemin nouveau et avancer… 

Photo offerte par une proche amie :
le ciel de Sasseta en Toscane, ce 3/9/23. 
Gratitude pour ces délicates
touches du peintre céleste…

Vivre au centre de ma verticalité et mon horizontalité

Vivre centré = faire des choix de vie tels que
s’équilibrent mon axe vertical et mon axe horizontal
et que je me tienne le mieux possible en leur centre.

Si ma verticalité est très développée
sans que ne suive ma base horizontale
(c’est-à-dire un chemin concret de guérison
personnelle et de réconciliation interpersonnelle),
je risque d’être un mât sans bateau, à la dérive dans l’eau…
L’Amour a à éclairer pénétrer toutes
les ombres de mes cales-tombeaux.

Dans les termes inverses (belle humanité sans verticalité),
je risque d’être un bateau stagnant, sans mât, sans souffle,
sans avancées cruciales. Pour que mon travail thérapeutique
avance joyeusement jusqu’à l’Essence-Ciel, rien de tel
que d’expérimenter l’Amour, avec un grand A,
qui est aussi proche de moi
que la source l’est du ruisseau,
que l’oxygène l’est de mon souffle,
que le soleil l’est de cette étincelle de vie qui m’anime…

Belle journée ensoleillée de l’intérieur !

Mieux encore que de chercher le soleil derrière les nuages de pluie,
accueillir avec tendresse, l’une après l’autre, mes parts dépitées
jusqu’à ce que, touchées d’être ainsi accueillies,
elles fassent un pas de côté et laissent de l’espace
au centre, là où brille la source de lumière en moi.