Comme un hôte bienvenu

« Si tu te sens triste, si tu as peur ou si tu ressens une tension dans ton corps, pour un moment seulement, arrête de vouloir t’en débarrasser. Oublie aussi d’essayer d’ « élever ta vibration » !
Au lieu de cela, reste simplement avec cet inconfort.
Sois curieux de lui.
Sois indulgent avec lui.
Respire en lui.
Donne-lui de l’espace, un peu de temps.
Oublie de le comprendre, de « lâcher-prise »,
et de l’ « arranger  » aujourd’hui
et permets-lui simplement d’être ici
aussi longtemps qu’il a besoin d’être ici.
Laisse-le rester s’il veut rester.
Laisse-le partir s’il veut partir.
Laisse-le revenir s’il veut revenir.
Traite-le comme un hôte bienvenu
dans la vaste maison de repos de ton être,
un enfant bien-aimé qui en fait véritablement partie »
(Jeff Foster).

Libre de ce qui nous terrorise et de ce qui nous extasie

« Ceux qu’on appelle des saints n’ont pas peur de souffrir, ils n’ont pas peur non plus de jouir. À l’inverse, dommage d’avoir peur sans cesse de souffrir autant que de jouir vraiment, c’est-à-dire d’éviter ce que la vie a de plus doux et de plus douloureux. La peur plus que la haine est bien le contraire de l’amour, la peur d’aimer, de se perdre, de mourir… Les verbes s’enchaînent, cascades où s’approfondit le chant de la Source. Il n’y a là aucune recherche de la souffrance, de la maladie, de la persécution ou de la mort, simplement une grande liberté quand des évènements désagréables ou agréables se présentent à nous, en faire une occasion d’aimer encore et davantage, sans s’y attacher, sans se rendre dépendant. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’être libre, de ne pas nous identifier à ce qui nous fait souffrir, à ce qui nous fait jouir, à ce qui nous terrorise ou à ce qui nous extasie » (Jean-Yves Leloup).

Tu ne vois que mon ombre ?

Ce projet m’a fait monter très haut dans l’enthousiasme,
tout excité que j’étais d’imaginer tous les possibles,
de créer à partir de ces nouvelles perspectives.
Les défis m’enchantaient, les inconvénients m’échappaient,
les petits cailloux dans ma chaussure à peine perceptibles…

Et puis, progressivement, le poids de nos inerties s’est refait sentir.
La réalité des contraintes s’est rappelée à moi.
C’est le temps où je démêle avec lucidité
ce qui relève de l’appel… et du fantasme…
Il y eut un soir, pétant toutes les limites.
Il y eut un matin, incarné dans la matière.

Bienvenue à l’un qui a crevé tous les plafonds !
Bienvenue à l’autre qui nous a fait prendre la poutre en face.
Les deux contribuent à l’humble accueil du monde
tel qu’il devient par nos enthousiasmes et
tel qu’il est encore par les résistances
qui nous immobilisent encore… 

Mes ressacs portés par les vagues célestes

Il paraît que Dieu écrit droit avec des lignes courbes.
Moi, j’écris courbes, avec bien des ressacs,
alternant les systoles et diastoles de mon cœur !
Devant l’obstacle, chaque ressac m’invite à
un retour sur Soi, où se trouvent les ressources
pour trouver un chemin nouveau et avancer… 

Photo offerte par une proche amie :
le ciel de Sasseta en Toscane, ce 3/9/23. 
Gratitude pour ces délicates
touches du peintre céleste…

Vivre au centre de ma verticalité et mon horizontalité

Vivre centré = faire des choix de vie tels que
s’équilibrent mon axe vertical et mon axe horizontal
et que je me tienne le mieux possible en leur centre.

Si ma verticalité est très développée
sans que ne suive ma base horizontale
(c’est-à-dire un chemin concret de guérison
personnelle et de réconciliation interpersonnelle),
je risque d’être un mât sans bateau, à la dérive dans l’eau…
L’Amour a à éclairer pénétrer toutes
les ombres de mes cales-tombeaux.

Dans les termes inverses (belle humanité sans verticalité),
je risque d’être un bateau stagnant, sans mât, sans souffle,
sans avancées cruciales. Pour que mon travail thérapeutique
avance joyeusement jusqu’à l’Essence-Ciel, rien de tel
que d’expérimenter l’Amour, avec un grand A,
qui est aussi proche de moi
que la source l’est du ruisseau,
que l’oxygène l’est de mon souffle,
que le soleil l’est de cette étincelle de vie qui m’anime…

Belle journée ensoleillée de l’intérieur !

Mieux encore que de chercher le soleil derrière les nuages de pluie,
accueillir avec tendresse, l’une après l’autre, mes parts dépitées
jusqu’à ce que, touchées d’être ainsi accueillies,
elles fassent un pas de côté et laissent de l’espace
au centre, là où brille la source de lumière en moi.

Le déchargement de nos fardeaux

Un article si précieux de la psychologue Geneviève Snijckers à lire :

https://www.lepsychologue.be/articles/le-systeme-familial-interieur-richard-schwartz.php.

En voici des extraits se concentrant sur l’exemple concret qui sert de fil conducteur à l’exposé des principes de base de l’IFS :

« La dynamique IFS (Internal Family System, Système Familial Intérieur) permet, comme on le ferait en thérapie systémique, de recréer du lien entre les parties, de permettre à chacune de reprendre sa juste place, de faire circuler l’information dans le but de retrouver de l’harmonie et de l’équilibre dans le système.

« Tiens, on dirait que cette partie qui a envie de hurler sur mon patron est activée par une autre partie qui ne supporte pas qu’on me mette la pression et qui a l’air si fatiguée. 

[…]

Je ne m’étais pas rendu compte que cette partie qui ne supporte pas la pression était si fatiguée, ça me touche, je me demande bien d’où vient cette fatigue. Que vit-elle ? De quoi a-t-elle besoin pour être mieux ? (curiosité et compassion du Self). Au lieu du Self, cela pourrait être une autre partie qui se manifeste. « Ah non, on ne va pas commencer à se lamenter, ça ne résoudra rien (partie critique envers la partie fatiguée) ».

[…]

Ma partie critique interdit à ma partie fatiguée de dire sa fatigue et demander de l’aide, parce qu’elle veut m’éviter de passer pour une faible. Par contre, elle autorise la partie en colère à s’exprimer, parce que la colère est vue comme une preuve de caractère. Du coup, mes collègues sont distants avec moi et je ne peux pas leur demander de l’aide, je suis encore plus fatiguée et en colère. En plus, je me sens rejetée par les autres à cause de mes accès de colère.

[…]

Ma partie critique est un manager qui fait en sorte que je ne sois pas prise en défaut de faiblesse, il me fait accepter plus de travail que ce que je peux réellement faire pour obtenir de l’approbation. Ce faisant, il met mon système en difficulté. D’accord, il me permet de me sentir valorisée par le regard des autres, mais cela a un coût en énergie. D’où la fatigue. Lorsque quelqu’un ose faire une petite remarque sur mon travail, c’est le pompier colère qui vient à la rescousse. Avant même que je prenne conscience que cela me blesse, je rétorque avec agressivité. En réalité, cette agressivité n’est nullement justifiée dans le moment présent, elle est proportionnelle à la souffrance de l’exilé. L’exilé, l’exilée… je sens au fond de moi cette petite fille qui a vécu à l’école des humiliations parce qu’elle était un peu plus lente que les autres et qui en garde une profonde tristesse car elle n’a jamais été entendue dans sa difficulté. 

[…]

Ma partie critique, je la sens dans mon corps comme une chape de béton, dur et lourd, c’est pesant… Quand je me mets en lien avec elle et que je lui exprime ma curiosité, elle me montre que son intention pour moi est que je sois toujours performante, toujours à la hauteur…. Elle a peur qu’on me critique ou qu’on se moque de moi… c’est dur pour elle car elle doit être très vigilante, parfois elle aimerait faire autre chose… Si on pouvait s’occuper de la partie qu’elle protège, elle pourrait se détendre un peu… Elle me montre une petite fille qui pleure au fond de la classe… Cette petite fille, je la sens là dans mon corps, elle est tellement triste… Quand je m’adresse à elle, d’abord elle ne me voit pas, puis elle se demande qui je suis, ça fait tellement longtemps qu’elle est là toute seule… Je crée un lien avec elle et je l’invite à me montrer ce qu’elle a besoin que je sache d’elle pour se sentir comprise… Elle me fait sentir toute sa tristesse et son découragement, sa solitude, sa croyance qu’elle est nulle… Elle voudrait que je l’aide à se sentir mieux… D’abord je lui offre ma présence et ma compassion… ça lui fait du bien… Avant de décharger ses fardeaux émotionnels, elle voudrait être placée dans un autre lieu où elle serait en sécurité… Voilà, elle est dans une chambre à coucher avec ses objets familiers et réconfortants… Maintenant, elle est prête à se défaire des émotions et croyances dont elle ne veut plus… Eelle fait un grand feu et elle brûle la tristesse, la culpabilité et la croyance qu’elle est nulle… ça prend du temps… je ressens aussi dans mon corps toute cette tristesse qui part… À présent, elle peut récupérer ses qualités de confiance et d’assurance, elle est peut-être plus lente, mais elle est fière d’elle parce qu’elle est courageuse et persévérante… Comment réagit le manager en voyant ce changement ? Il est soulagé, avec ces qualités, je peux prendre ma place d’adulte et me sentir valorisée. De plus, ma part colère se manifestera moins et j’aurai de meilleures relations avec mes collègues… 

Le déchargement des fardeaux des exilés, phase essentielle vers plus de liberté et d’harmonie intérieure !

Le TOC de laver…

L’art de nettoyer de manière excessive et compulsive (ses mains, ses vêtements, la maison, etc.) est un membre de la famille des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC), ces comportements répétitifs qui cherchent à réduire l’anxiété.
Dans tout TOC et tic, il s’agit d’une part de nous dont l’obsession prend soin du mieux qu’elle peut de l’angoisse d’une part traumatisée (par un événement ayant autrefois suscité un stress important). La meilleure manière de prendre soin de cette part est de guérir jusqu’au bout son trauma, ce qui la délivrera de son angoisse et, par voie de conséquence, offrira l’opportunité à la part protectrice de lâcher ses obsessions…
Magnifique cercle vertueux de la Présence qui offre sécurité et bienveillance à tout qui en manque… Faute de cette présence, c’est un cercle vicieux, en sens inverse : l’obsession est une stratégie mise en place pour sortir de l’angoisse mais finit par en produire à son tour.
Qu’on-se-le dise !
Console dix ?

Pâques pas que raid

Comme il est bon d’inviter chaque part en moi
à prendre un bon teatime pour ‘cause-causer’ ensemble.
J’ai une attention particulière à mes parts qui semblent
dans l’ombre de la force, porteuses de la puissance de
l’ombre, comme celle qui se croit forte d’offrir
un bouquet de fleurs, en tuant des pâquerettes…
Rejoindre et reconnaître leur intention d’amour
jusqu’à ce qu’elles se détendent et laissent l’Amour
conduire notre temps de qualité…

Voilà Pâques :
ça commence
par un raid sanglant
qui tue un homme,
et cela finit
par l’amour
qui ressuscite
le meilleur
de nos forces !

Bon teatime, vous zot tou…