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« On ne peut rester entre deux rives.
Peu importe qu’on avance
à pied, en cargo,
en wagon scellé
ou en pensée »
(Alain Monnier, Les Ombres d’Anna).
La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
« On ne peut rester entre deux rives.
Peu importe qu’on avance
à pied, en cargo,
en wagon scellé
ou en pensée »
(Alain Monnier, Les Ombres d’Anna).
« La trompette a sonné. Des tombes entr’ouvertes
Les pâles habitants ont tout à coup frémi.
Ils se lèvent, laissant ces demeures désertes
Où dans l’ombre et la paix leur poussière a dormi.
Quelgues morts cependant sont restés immobiles ;
Ils ont tout entendu, mais le divin clairon
Ni l’ange qui les presse à ces derniers asiles
Ne les arracheront.
« Quoi ! renaître ! revoir le ciel et la lumière,
Ces témoins d’un malheur qui n’est point oublié,
Eux qui sur nos douleurs et sur notre misère
Ont souri sans pitié !
Non, non ! Plutôt la Nuit, la Nuit sombre, éternelle !
Fille du vieux Chaos, garde-nous sous ton aile.
Et toi, sœur du Sommeil, toi qui nous as bercés,
Mort, ne nous livre pas ; contre ton sein fidèle
Tiens-nous bien embrassés.
Ah! l’heure où tu parus est à jamais bénie ;
Sur notre front meurtri, que ton baiser fut doux !
Quand tout nous rejetait, le néant et la vie,
Tes bras compatissants, ô notre unique amie !
Se sont ouverts pour nous.
Nous arrivions à toi, venant d’un long voyage,
Battus par tous les vents, haletants, harassés.
L’Espérance elle-même, au plus fort de l’orage,
Nous avait délaissés.
Nous n’avions rencontré que désespoir et doute,
Perdus parmi les flots d’un monde indifférent ;
Où d’autres s’arrêtaient enchantés sur la route,
Nous errions en pleurant.
Près de nous la Jeunesse a passé, les mains vides,
Sans nous avoir fêtés, sans nous avoir souri.
Les sources de l’amour sous nos lèvres avides,
Comme une eau fugitive, au printemps, ont tari.
Dans nos sentiers brûlés, pas une fleur ouverte.
Si, pour aider nos pas, quelque soutien chéri
Parfois s’offrait à nous sur la route déserte,
Lorsque nous les touchions, nos appuis se brisaient :
Tout devenait roseau quand nos cœurs s’y posaient.
Au gouffre que pour nous creusait la Destinée
Une invisible main nous poussait acharnée.
Comme un bourreau, craignant de nous voir échapper,
À nos côtés marchait le Malheur inflexible.
Nous portions une plaie à chaque endroit sensible,
Et l’aveugle Hasard savait où nous frapper.
Peut-être aurions-nous droit aux célestes délices ;
Non ! ce n’est point à nous de redouter l’enfer,
Car nos fautes n’ont pas mérité de supplices :
Si nous avons failli, nous avons tant souffert !
Eh bien, nous renonçons même à cette espérance
D’entrer dans ton royaume et de voir tes splendeurs,
Seigneur ! nous refusons jusqu’à ta récompense,
Et nous ne voulons pas du prix de nos douleurs.
Nous le savons, tu peux donner encor des ailes
Aux âmes qui ployaient sous un fardeau trop lourd ;
Tu peux, lorsqu’il te plaît, loin des sphères mortelles,
Les élever à toi dans la grâce et l’amour ;
Tu peux, parmi les chœurs qui chantent tes louanges,
A tes pieds, sous tes yeux, nous mettre au premier rang,
Nous faire couronner par la main de tes anges,
Nous revêtir de gloire en nous transfigurant.
Tu peux nous pénétrer d’une vigueur nouvelle,
Nous rendre le désir que nous avions perdu…
Oui, mais le Souvenir, cette ronce immortelle
Attachée à nos cœurs, l’en arracheras-tu ?
Quand de tes chérubins la phalange sacrée
Nous saluerait élus en ouvrant les saints lieux,
Nous leur crierions bientôt d’une voix éplorée :
« Nous élus ? nous heureux ? Mais regardez nos yeux !
Les pleurs y sont encor, pleurs amers, pleurs sans nombre.
Ah ! quoi que vous fassiez, ce voile épais et sombre
Nous obscurcit vos cieux. »
Contre leur gré pourquoi ranimer nos poussières ?
Que t’en reviendra-t-il ? et que t’ont-elles fait ?
Tes dons mêmes, après tant d’horribles misères,
Ne sont plus un bienfait.
Au ! tu frappas trop fort en ta fureur cruelle.
Tu l’entends, tu le vois ! la Souffrance a vaincu.
Dans un sommeil sans fin, ô puissance éternelle !
Laisse-nous oublier que nous avons vécu »
(Louise Ackermann, Les Malheureux).
Extraits de Mgr Jacques Gaillot, Chers amis de Partenia :
« J’ai fait un rêve : celui de pouvoir accompagner les pauvres, les exclus, les pas grand-chose, sans avoir à m’expliquer, me justifier auprès des riches, des nantis.
Relever les gens laissés à terre ne suffit pas. La solidarité ne se limite pas à une soupe, un toit et une paire de souliers. La dignité humaine se nourrit de bien autre chose : ne plus être assisté, pouvoir se prendre en charge, être responsable de soi.
Vaste comme le monde, Partenia ne commence et ne s’arrête nulle part. Bien que ne l’ayant pas recherchée, c’est une destination qui me sied, c’est là ou je vais. »
R.I.P., cher évêque de ce diocèse qui ne commence et ne s’arrête nulle part !
« Ce qui est beau est bon. Et ce qui est bon sera bientôt beau » (Sappho).
Et si la beauté intérieure se voyait de l’extérieur ? C’est ce qu’a essayé de démontrer une nouvelle étude sur l’influence de la personnalité, notamment le lien entre un trait de personnalité et l’attrait physique.
Pour en savoir plus sur l’importance de la personnalité ( « pretty privilege ») et l’influence du comportement sur l’attractivité, cf. https://www.psychologies.com/actualites/societe/attirant-personnalite-etude-honnete, qui explique comment notamment l’honnêteté est un facteur de beauté !
« Est beau ce qui procède d’une nécessité intérieure de l’âme. Est beau ce qui est beau intérieurement » (Wassili Kandinsky, Du spirituel en art).
« C’est du côté de la mort qu’Il nous a appris
que se trouvaient le chemin de la sortie,
la possibilité de transformation » (Paul Claudel).
Le curé : « Ouïes, Samedi Saint ! »
La bonne du curé : « oui, ça me dit sain ! »
Un paysan occupe toute la largeur de la route avec son gros tracteur. Ça énerve prodigieusement un jeune homme qui le suit dans une superbe voiture de sport et qui, l’occasion se présentant, met les gaz et double le tracteur en trombe en hurlant au paysan, en montrant son capot : « il y a 200 chevaux là-dessous ».
Il va si vite qu’il loupe un virage un peu serré et tombe dans un étang. Quelques minutes plus tard, le paysan arrive à sa hauteur : « Alors, on fait boire ses chevaux ? »
Si « le dialogue est l’oxygène de la paix » (pape François à Pointe-à- Pitre),
le pet est-il l’oxygène du dialogue (soupape du rire à point, en pitre) ?
Sommes-nous félins pour l’autre ?
Pourquoi donc dans l’alphabet,
M = [Aime] se colle à
N = [Haine] ?
« Tantôt l’amour réunit tout en un ;
et tantôt la haine divise tout en deux »
(Empédocle).
« La haine, c’est l’amour en dur » (Henry Bauchau, dans Antigone).
Qu’est-ce qu’on aimait bien se fritter & frotter, entre élèves de 15 ans, avec des élastiques qui fusaient dans tous les sens, aussitôt que le prof. attrapait son frotteur pour frotter le tableau !
Le Larousse définit ainsi un des sens du frotteur :
« En Belgique et au Burundi, sorte de brosse servant à effacer le tableau d’une salle de classe »…
Quel animal court le plus vite ?
Le pou, car il est toujours en tête !
Que fait un canard quand il a soif ?
Bêtement se taper une canette
Ou inventer avec elle un festival de Cannes ?
Quant au saut le plus long,
relativement à la longueur de son corps,
qui a la médaille d’or ?
Qui a la médaille d’argent ?
Qui a la médaille de bronze ?
Ferme les yeux et donne d’abord
ta réponse spontanée.
La puce peut sauter 220 fois
la longueur de son corps.
La rainette peut sauter 150 fois
la longueur de son corps.
L’araignée sauteuse peut sauter
100 fois la longueur de son corps.
Elles sont amazing !