« Loin des vieux livres de grammaire
Écoutez comment un beau soir
Ma mère m’enseigna les mystères
Du verbe ‘être’ et du verbe ‘avoir’…
Parmi mes meilleurs auxiliaires
Il est deux verbes originaux
Avoir et Être étaient deux frères
Que j’ai connus dès le berceau.
Bien qu’opposés de caractères
On pouvait les croire jumeaux
Tant leur histoire est singulière
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu’Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l’avoir
À ne vouloir ni dieu ni maître
Le verbe Être s’est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro
Alors qu’Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.
Alors qu’Être toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego
Pendant qu’Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités.
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités.
Pendant qu’Être, un peu dans la lune
S’était laissé déposséder
Avoir était ostentatoire.
Dès qu’il se montrait généreux
Être en revanche, et c’est notoire
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires
Il met tous ses titres à l’abri
Alors qu’Être est plus débonnaire
Il ne gardera rien pour lui.
Alors qu’Être est plus débonnaire
Il ne gardera rien pour lui
Sa richesse est tout intérieure
Ce sont les choses de l’esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix…
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord
Entre verbes ça peut se faire
Ils conjuguèrent leurs efforts
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d’Être
Parce qu’être c’est exister
Le verbe Être a besoin d’avoirs
Pour enrichir ses bons côtés
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été »
(Yves Duteil).
Catégorie : Temps & fêtes de l’année
L’eau-tonne monotone
Moi, j’ai les bleus quand il pleut
Il m’semble que j’rouille quand y’mouille
Je m’sens monotone quand l’eau-tonne est à l’envers
Quand il neige l’hiver
Chuis aux oiseaux quand y fait beau
Je reprends mes ailes quand ça dégèle
Faut bien que j’m’endure
Je suis la température
Je m’sens monotone quand l’eau-tonne
Mais je prends mon temps
Oui, je m’sens monotone quand l’eau-tonne est de bon humeur
Quand j’ai des chaleurs
Chuis pas le bon Dieu
Ch’fais l’temps que j’peux
Tant pis tant mieux
Je m’sens pluvieux
Chanson L’eau tonne par Morse Code
Explosion de vie en disant oui au Don infini
Pendant cet ‘Intensif QUI SUIS-JE’, je suis cet enfant tout joyeux de déballer son cadeau, comme à Noël. Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Oui, mais il est plus petit ! Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Et ainsi de suite… Devant les cadeaux de plus en plus petits, voici l’enfant déconfit…, jusqu’à la vérité toute simple que l’Amour infini EST le cadeau et qu’Il souhaite ne faire qu’UN avec moi. Il veut être tout en moi et moi tout en Lui. Il n’y a rien à déballer, sinon de me recevoir tout entier comme cadeau, en Le laissant être Cadeau en moi.
À mon premier Intensif, à la première dyade du troisième jour, j’étais cet enfant tout curieux de creuser là où la source jaillit, pour voir d’où elle vient. Et il avait beau creuser, le mystère du jaillissement se creusait avec lui, comme notre ombre qui nous suit fidèlement, simplement. J’étais proche de n’être plus qu’un avec la Source mais je restais là, dans l’apparente humilité de me sentir créature ; je ne suis pas Dieu… jusqu’à ce que jaillisse la générosité de Dieu qui ne demande pas mieux que d’être tout en moi et moi tout en lui. Le cadeau n’est rien d’autre que tout moi et tout Lui qui ne font plus qu’Un. Explosion de vie qui se communique partout en moi, jusque dans les moindres recoins, jusqu’aux cellules les plus lointaines aux bouts de mes extrémités. C’est dans cette prodigieuse simplicité-là que réside la véritable humilité de l’enfant tout confiant et tout réceptif au Don infini, qu’ont peine à concevoir les sages et les savants…
L’automne déséquilibre . . . * * * . . .*** … les feuilles en chute libre
« L’eau tonne, ainsi va la vie, avec son grain de folie.
Les bras m’en tombent, le temps perd ses feuilles, l’air est gris.
Moi, j’avance, emporté par l’espoir, sur le chemin des envies.
L’amour enraciné dans l’âme, j’attends de goûter ses fruits.
Toujours le vent en poupe sur le cœur coloré et fleuri,
je regarde droit devant, fier comme un tronc sur un sol jauni.
L’ombre finira par accoucher d’un éclair dans son doux nid.
Et je grandirai à nouveau sous un soleil riant sur la prairie.
J’entends déjà la musique envoûtante de la nature sur son lit.
Je renais de mes méandres, le bonheur nu s’envole vers l’infini »
(lu sur la page FB de Petit Nuage, L’eau tonne).
Présence-nuée au-dessus quand rassemblés Présence-arc-en-ciel quand éloignés
Je goûte la paix et je savoure la confiance vécues lors de notre rencontre. Elles sont cadeaux, présents d’une Présence que j’ai reçue en ta présence ce jour-là et Présence que je sens encore maintenant. Elle se tient entre nous, comme une douce et simple nuée quand nous étions physiquement côte-à-côte, comme un arc-en-ciel rayonnant et paisible depuis que nous nous sommes quittés… Et je reste ainsi en lien avec toi, d’une manière merveilleuse et mystérieuse, sans savoir d’où me viennent ces débordements de joie et où ils me mènent…
passionnément / passion-aimant
« Il est des êtres dont c’est le destin de se croiser. Où qu’ils soient, où qu’ils aillent, un jour, ils se rencontrent » (Claudie Gallay).
2 novembre
« L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur » (Albert Camus).
« Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir » (Henri Matisse).
Les vivants ferment les yeux des morts, les morts ouvrent ceux des vivants. Ce 2 novembre, à partir de la Toussaint, nous recueillons l’héritage de ceux qui nous ont précédés :
oui, Notre Dame . . . notre oui d’âme
« Vous avez porté, Vierge, digne princesse,
Jésus dont le règne n’a ni fin ni cesse.
Le Tout-Puissant, prenant notre faiblesse,
laissa les cieux et vint vers notre détresse,
offrir à la mort sa très chère jeunesse »
(François Villon, que j’ai légèrement retouché).
Photo : Alicia Keys, dans une robe
qui représente New York,
créée par Ralph Lauren.
La croix naturellement en nous
Ci-dessous une photo prise au sein du corps humain. C’est une microscopie des laminines, famille de protéines précieuse pour la bonne vie de nos cellules. Leur structure ne résume-t-elle pas les cadeaux de la vie (relier en soi Ciel et Terre et ne pas rester les bras croisés, rassembler autour de soi, réunir) + bonus sur-vie (bras ouverts en croix) ?
Chamboulés, tout peut rouler
« J’ai le sentiment de changer lentement de nature chimique. Tout tinte en moi. Des espaces de résonances s’ouvrent, d’autres s’éboulent silencieusement sans que j’ose un geste. La matière qui me compose se transmue. Tout devient d’une indicible transparence. Les parois cèdent, tous les barrages cèdent, l’amour envahit tout » (Christiane Singer).
« Certains sont nés avec un système immunitaire spirituel qui, tôt ou tard, rejette la vision illusoire de ce monde qui leur a été greffé depuis la naissance jusqu’au conditionnement social. Ils commencent à sentir que quelque chose est mal et apparaît alors la recherche de réponses. La connaissance intérieure et les expériences extérieures anormales leurs montrent un côté de la réalité que les autres ignorent et commencent ainsi leur voyage vers l’éveil.
Chaque étape du voyage est faite en suivant le cœur au lieu de suivre la
foule et en choisissant la connaissance et non pas les voiles de l’ignorance »
(Henri Bergson, L’Évolution créatrice, 1907).