Âme indécise

« L’homme hésitant change d’opinion, même pendant son sommeil » (Adolphe d’Houdetot).

« Le pire de tous les partis est de n’en prendre aucun ou d’hésiter dans l’exécution » (Pierre-Claude-Victor Boiste).

« On bavarde beaucoup sur une affaire, on délibère, on hésite longtemps, et une fâcheuse nécessité donne enfin à la chose une désagréable conclusion » (Johann Wolfgang von Goethe).

« Le doute est l’état d’une âme indécise qui s’arrête prudemment sur le bord d’une résolution, qui refuse ou évite d’embrasser une opinion ou de se déterminer pour un choix. C’est une attente de la lumière au milieu des ténèbres, ou une hésitation craintive en face de l’évidence, ou bien encore, une impassibilité qui défie le monde et ses déceptions, lorsque le cœur n’est plus qu’un cadavre » (Louis-Auguste Martin).

Image : Alireza Karimi Moghaddam illustrant son cher van Gogh…

Jean de La Fontaine propose la fable Les voleurs et l’âne :
Pour un âne enlevé deux voleurs se battaient :
L’un voulait le garder ; l’autre le voulait vendre.
Tandis que coups de poing trottaient,
Et que nos champions songeaient à se défendre,
Arrive un troisième larron
Qui saisit maître Aliboron.
L’âne, c’est quelquefois une pauvre province :
Les voleurs sont tel ou tel prince,
Comme le Transylvain, le Turc et le Hongrois.
Au lieu de deux, j’en ai rencontré trois :
Il est assez de cette marchandise.
De nul d’eux n’est souvent la province conquise :
Un quart voleur survient, qui les accorde net
En se saisissant du baudet.

À contre-courant

« Remonter le courant
À contre cœur
À contre-jour
Ma peau contre ta peur
Il y a tant de bruits qui courent
Par manque d’amour
De courants d’air
Par manque d’envie
Ainsi court la vie
Tirée à quatre épingles
Épinglée
Sur le mur des désirs inassouvis
Des désirs assoiffés
De poésie.

Et si tu as peur pour deux
Alors cache toi dans mes yeux »
(Agnès Chêne, À contre-courant).

Devise d’Audace

« Le champ d’amour !
Il fait ébranler ces murs
Que j’ai construits.
Je me retrouve là à nu
Devant ce vaste champ fécond
Prête à recevoir les semences.

Les peurs se réveillent.
Sont-elles prêtes à être mises à l’épreuve ?
Pour se trouver,
Libre et légère,
Et répondre à cette Vie
Qui appelle à grands cris »
(MJ Céline, Le champ d’amour).

« Qui ne risque rien, n’a rien… »

Au diable le censeur qui avance la prudence et le principe de précaution comme Hitler avançait ses troupes… 

Ô chamailles aux chats-mailles

« Quand un homme s’est trouvé,
quand il a saisi son importance
et son inimportance,
il devient libre, insolent et amical.
Il crée, il invente son passé même
et chante de sa propre voix
l’alléluia torrentiel de la vie surabondante,
à travers bonheur et malheur »
(Jean Sulivan, Joie errante ;
pseudonyme de l’abbé Joseph Lemarchand).

Que ton nom soit oui !

L’assertivité : dire quand je suis blessé sans blesser à mon tour,apporter dans l’espace commun toute la consistance de mes élans de vie, tout en offrant ma profonde curiosité aux tiens, exprimer mes besoins et écouter les tiens, dans une relation d’égale à égale.
En analyse transactionnelle, l’assertif déploie le top relationnel : je suis OK ET tu es OK ET personne n’est toqué ! OK (0 killed) ?

Bons lavements des pieds (en ce Jeudi Saint) !

Lâche les fils à ta patte

Douces ténèbres : 

« Quand tes yeux sont fatigués, le monde l’est aussi. Lorsque ta vision a disparu, rien en ce monde ne peut te trouver. Il est temps d’aller dans l’obscurité où la nuit a des yeux pour reconnaître les siens. Là, tu peux être sûr que tu n’es pas au-delà de l’amour. L’obscurité sera ton refuge ce soir. La nuit te donnera un horizon plus lointain que ce que tu peux voir. Tu dois apprendre une chose : le monde a été créé pour y être libre. Abandonne tous les autres mondes, sauf celui auquel tu appartiens. Parfois, il faut l’obscurité et le doux confinement de ta solitude pour apprendre que tout ce qui ne t’apporte pas la vie est trop petit pour toi » (David Whyte, Sweet Darkness, dans Poetry of Presence, 2017, p. 152).

HP Hyper Prout

Une personne reconnue HP, mental hyperactif, hypersensible, etc,, etc, …, a particulièrement intérêt & besoin d’apprendre à

-prendre le temps d’écouter ses sensations physiques et ses émotions, en les laissant évoluer jusqu’à libérer les blocages et les accumulations d’énergie en lui + régler ses thermostats internes ;

-connecter les signaux du corps et du cœur, en les autorisant à être, les accueillir humblement, dans la confiance et la curiosité, comme des anges / messagers permettant une régulation et un retour à l’équilibre ;

-sans rejeter l’intelligence qui a besoin de se sentir impliquée : faire de celle-ci un allié précieux, en explorant, créant, jouant, riant. Expérimenter les services mutuels que s’offrent le corps et l’esprit, les encourager à collaborer harmonieusement, reconnaître la belle mission de chacun et revenir à chaque fois de la tête vers son corps.

Vive l’accueil de toutes nos ressources !

Vertus de l’habitude

« La vertu n’est pas bonté et saillie de l’âme
mais résolue et constante habitude » (Montaigne).

« Nous sommes ce que nous faisons à répétition. 
L’excellence n’est donc pas un acte mais une habitude »
(Aristote).

« Il ne peut y avoir, ce me semble, que deux choses qui soient requises pour être toujours disposé à bien juger : l’une est la connaissance de la vérité et l’autre l’habitude qui fait qu’on se souvient et acquiesce à cette connaissance toutes les fois que l’occasion se présente » (Descartes).

« L’attrait des habitudes et leur puissance naturelle viennent de ce bonheur que l’on trouve à faire ce que l’on fait bien, même battre les cartes » (Alain).