Pour un sculpteur qui est devant un gros bloc de marbre, une statue existe déjà en puissance. Le sculpteur va révéler cette statue par de petits coups qu’il va adresser à l’extérieur de la statue. La statue est déjà là, le sculpteur la dégage !
Ainsi en est-il du chemin de la vie terrestre ? Tout de l’essentiel y est au départ, dans l’embryon. Puis viendront les conditionnements et les nœuds, prix à payer pour être aimés de parents imparfaits et d’un contexte qui ne peut me combler… Naître à la vie éternelle qui comble pleinement, c’est dégager tout ce qui encombre et qui est hors de qui je suis. À la fin du processus, voici ma statue : je suis qui je suis, désencombré de ce qui n’est pas qui je suis.
Guérir d’un traumatisme, c’est pouvoir refaire un geste simple et naturel qui a été interdit depuis ce traumatisme et qui semble être devenu impossible depuis lors.
Plus décisif qu’un enjeu de compréhension, la guérison, ça marche par un geste approprié, une action qui rouvre une porte bloquée.
Quel est le geste qui modifie la configuration ? Il suffit d’un simple geste fait en sécurité et enveloppé d’amour !
Il se tordait, pensait de travers, voyait de travers, avait une posture physique tordue. « Ce n’est pas vous cette torsion ! » Et, tout à coup, désidentifié, il lâche le geste interdit, décharge les blocages qui y sont liés, fait le geste libérateur et se retrouve dans son axe naturel ; il redevient vivant simplement.
« Madame, vous êtes beaucoup plus que le drame que vous avez vécu ». Cessant d’être réduite à sa part prisonnière de ce drame, la voilà en train de vivre un désamalgamage et ressentir dans ses tripes de la compassion pour cette part coincée. Ça s’élargit en elle… Et voilà que les symptômes disparaissent… Et voici que sa part recroquevillée (racrapotée, dit-on encore mieux en Belgique) peut enfin se déployer et redevenir pleinement elle ; je dirais même plus : déployer ses ailes à elle !
« Arrêtez de parler, d’expliquer, de penser, de vous plaindre… et faites quelque chose, asseyez-vous convenablement, changez de position ! » (François Roustang, La Fin de la plainte, Il suffit d’un geste).
« Le thérapeute incite simplement le patient à l’action, ne sachant souvent pas ce que cette action sera » (Milton H. Erickson, Hypnoticpsychotherapy, in The medicalclinics of North America, 1948).
« Ce sont les réponses physiologiques, plutôt que l’événement traumatique lui-même, qui déterminent la gravité de l’impact du trauma » (Stephen Porges, Polyvagal Theory NeurophysiologicalFoundations of Emotions, Attachment, Communication, and Self-Regulation).
Aller dans ce sanctuaire intérieur où la sécurité et l’amour m’autorisent à me laisser à nouveau être moi, en laissant venir à moi ce geste (qui peut être métaphorique ou imaginaire) par lequel je me remets simplement à ma place : cercles vertueux entre le Self, mes parts et mon corps qui me ramènent au bon endroit, c-à-d au centre de ma vie, là où jaillit l’étincelle de la Vie, qui me font revenir au coeur de mon existence, là où je suis force douce et tranquille, lumière intacte et intègre.
Avec les mots des thérapeutes Imago, quand « Brutus » en moi, mon cerveau reptilien, prend le contrôle, il réquisitionne le système avec une totale priorité, en débranchant les autres cerveaux (dont le néocortex, siège de la raison, de la créativité, du langage…) et ça peut très vite partir en vrille !
« Le temps que l’on prend pour se reposer n’est jamais perdu » (Proverbe zen).
« Le repos n’est pas une paresse. S’allonger parfois sur l’herbe sous les arbres par un jour d’été, en écoutant le murmure de l’eau, ou regarder les nuages flotter dans le ciel bleu, n’est en aucun cas une perte de temps » (John Lubbock).
Écouter et observer tout en trouvant du sens et de la beauté dans chaque être rencontré. Créer un post chaque jour avec passion et curiosité, dans l’émerveillement des possibles et la gratitude, voilà ce qui me rend plus vivant.
Et toi, qu’est-ce qui te fait sentir plus vivant.e ? Quel souffle gonfle tes voiles ? Tu le dévoiles ?
Ne pas croire en voyant l’illustration que j’aime pêcher. Je ne pêche jamais, tout en péchant souvent…
Tel le tournesol qui suit le soleil, tout être vivant se tourne spontanément vers ce qui le rend plus vivant, à l’exception des êtres humains qui sont plus complexes, grâce à leur glorieuse liberté, leur pouvoir de choisir par leurs facultés d’intelligence et de volonté telles que l’instinct peut être détourné. Ainsi, à la première bouffée de cigarette, les signaux du corps qui informent clairement combien c’est toxique peuvent être vite réduits au silence par des parts évoluées qui se croient éclairées et éclairantes, qui sont capables de dominer…
Je nous souhaite bons choix de vie, vers ce qui nous rend vraiment plus vivant.e !
Mon premier choix est d’exprimer ma gratitude envers mon corps qui me rend sans cesse tant de services, du style : -l’homéostasie, cette capacité à assurer un équilibre interne (régulation de la température corporelle, équilibrage hydrique et électrolytique, guérison des blessures, etc.), -la régénération des cellules de mes organes (peau, foie, etc.) en remplaçant celles qui sont en bout de course vitale, -la coagulation sanguine en cas d’hémorragie, -le système immunitaire qui traite les infections, -la capacité de réparer les tissus endommagés… Amazing… Merci !
C’est après coup que nous comprenons le sens de ce qui nous arrive… Son sens profond est voilé au moment même, il advient une fois le crépuscule tombé : « la chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit, à l’irruption du crépuscule » (Hegel), la chouette étant le symbole de la sagesse et de la perspicacité. D’où l’intérêt de recueillir la compréhension profonde des événements dans des bons temps de relecture approfondie.
Voici un document précieux pour faire une telle relecture annuelle (exemples : la décision la plus sage que j’ai prise en 2024 fut =… ; la plus grande leçon que j’ai apprise =… ; les 3 plus grands challenges en 2024 =…) puis dans un deuxième temps, conscientiser mes motivations et intentions pour l’année qui vient :
« Les caractéristiques de l’autisme sont très variées d’un individu à l’autre. C’est pourquoi on parle de troubles du spectre autistique (TSA) : chaque personne se situe à un degré différent dans ce spectre » (Centre de Ressources Autisme Ile-de-France / CRAIF). Ainsi , à l’inverse du mutisme (scénario habituel), certaines personnes autistes peuvent avoir une propension très prononcée à la parole. Dans ces cas-là, elles peuvent même parler énormément, voire « trop » pour leur entourage. « Trop parler » pourrait ainsi être un comportement révélateur de TSA et en particulier de syndrome d’Asperger. Bien sûr, le fait de parler énormément ne peut pas constituer une preuve en soi, il ne s’agit que d’une première piste pour aller ensuite vers un diagnostic, en compagnie de professionnels.
Le syndrome d’Asperger, un trouble du spectre autistique, est caractérisé par des difficultés dans les interactions sociales comme se focaliser sur des sujets particuliers et avoir des comportements répétitifs. La logorrhée est une des manifestations de ce syndrome. C’est la tendance à parler de manière excessive, en se perdant dans des monologues détaillés sur ses sujets d’intérêts et sans remarquer les signaux sociaux indiquant que les personnes autour de soi ne sont pas intéressées, sans repérer quand il est approprié de s’arrêter ou de changer de sujet.
Pour les personnes autistes, cette tendance à parler trop peut avoir des implications sociales et émotionnelles. Elles peuvent être perçues comme égocentriques ou insensibles aux besoins des autres, ce qui peut conduire à des malentendus et à des difficultés dans leurs relations personnelles. De plus, l’incapacité à capter les signaux sociaux peut renforcer leur isolement et leur sentiment de déconnexion par rapport aux autres.
Ce texte abrège les propos répétitifs de https://www.psychologies.com/moi/moi-et-les-autres-moi/insignifiant-en-apparence-ce-comportement-peut-signaler-de-l-autisme-579539.
« Mon conseil en début d’année : abandonner les grandes résolutions abstraites, viser plutôt la réalisation de petits objectifs » (Lee Chambers).
« Plutôt que de vouloir changer totalement qui nous sommes, prenons soin de nous-même pour pouvoir continuer à grandir et à vivre en accord avec nous-même » (Susanne Wolf).
À chaque personne chère à mon coeur, je souhaite ce que je me souhaite pour une bonne année 2025 : un voyage continu vers moi-même, cette quête de cohérence entre ce que je suis à l’intérieur et ce que je montre à l’extérieur, l’écoute attentive de cette bonne boussole intérieure et le courage de me démarquer pour rester fidèle à moi-même…
Apprends, petite grenouille : « qui vole un œuf, vole un bœuf ! » Sors de tes brumes / brouillard / fog, petite frog : « qui part en vogue, finit dans un froc de bouledogue ? »
Origine : il y a 180 ans, les Zouaves étaient des soldats algériens kabyles enrôlés dans l’armée française (leur tribu d’origine = les « zwawis », devenus « zouaves » en français). Ils se reconnaissaient tout de suite par leur uniforme unique (très épicé d’allure orientale) mais aussi par leurs traditions atypiques, jugées exubérantes et leur caractère volontaire voire téméraire et bravache…
« Pourquoi un dattier perd-il ses feuilles en automne ? Pourquoi chaque beau visage devient-il dans la vieillesse ridé comme le dos d’un lézard lybien ? Pourquoi une tête chevelue devient-elle chauve ? Pourquoi est-ce que la force du lion faiblit jusqu’à disparaître ?
Ils ont mis des robes empruntées et prétendu qu’elles étaient les leurs. Dieu reprend les beaux vêtements, pour qu’ils apprennent la fugacité de la robe de l’apparence. Leur lampe est allumée par une autre lampe. Il est temps de le reconnaître et d’en rendre grâce avec gratitude » (Rûmi, La vieillesse).
« Souviens-toi de ton Créateur avant que s’obscurcisse le soleil, au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les personnes vigoureuses qui cessent, l’une après l’autre, de moudre, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons, lorsque l’humain s’en va vers sa maison d’éternité et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue, avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, tout est vanité ! » (Qohéleth, 11).