Amour infini, dans les yeux des hommes du désert, je te lis

Merci, Abdallah, Ali, Ifa et Ahmed. Pluies de coeurs sur vous…

Merci, Juliette, pour ce chant qui me transporte tout droit au désert, là même où, ensemble, nous avons wagelé (fait des vagues, du style ressort souple d’amortisseur de tram)… Pluie de coeurs sur toi…

Unique prosodie que la tienne : le timbre et la musicalité de ta voix, tes modulations de tons, inflexions et accentuations qui ‘wagelent’ et font ‘wageler’, les colorations de tes intonations, ton débit vocal comme le tempo de tes pauses habitées et nourries… Le rendu de tes émotions et la clarté de tes intentions me plongent dans l’océan de vie que porte en creux le désert. Ta prosodie me fait vibrer et m’ouvre à la générosité de la vie…

Parfums de l’amitié

« Parfois nos cœurs ont besoin de se briser pour s’ouvrir en grand, de façon à être capable de contenir plus de vie.

Laisse ta chaude présence rappeler à ton ami sa propre présence chaleureuse, si stable, si dénuée de peur, si libre, si profondément enracinée, ici. Sache que ce que nous sommes vraiment ne peut être détruit, même par les énergies les plus intenses et ne peut être réparé, et que la vie ne peut pas faire d’erreurs même si la vie ressemble à une erreur.

L’amour est tout ce qui importe ici. La pluie tombe, les étoiles explosent dans le Silence quelque part, et ici sur cette minuscule planète que quelqu’un a appelé Terre, parfois nous nous rencontrons et nous nous tenons l’un l’autre »
(Jeff Foster).

S’enlacer sans lacer. S’en mêler sans s’emmêler…

Non, non, mon cœur n’est pas un feu couvert,
Un petit feu épris en un bois vert,
Qui meurt soudain, soudain on ne l’attise.
Le mien est prompt mêlé de soufre vif,
Qui jusqu’à l’os me consomme hâtif,
Et dont mon âme est follement éprise 
       Rémy Belleau  😉 Méli Mélo

« La seule chose qui puisse faire de l’amour un sentiment très beau, c’est la fidélité jusqu’à la mort » (André Maurois).

« — Monsieur Sacha Guitry, comment voyez-vous la vie amoureuse ?
— C’est très simple : on se veut et on s’enlace,
puis on se lasse et on s’en veut… »

T’aimer sans te posséder

Le conte de la montagne de la courge

Ce que je vais raconter arriva, il y a bien des années, si longtemps que personne ne sait plus dans quelle province et dans quelle contrée. On dit seulement qu’il existe encore au-dessus d’un lointain village, une montagne dont la forme rappelle celle d’une énorme courge. Et c’est ainsi qu’on la désigne d’ailleurs : la montagne de la courge.

On dit que jadis, une plaine semblable à toutes les autres s’étendait là. Et dans un village de cette contrée vivait un jeune homme du nom de Lieou Pa-yue. C’était un garçon travailleur au cœur simple et bon. Lieou-Pa-yue ne possédait rien. Son père avait eu jadis un petit bout de champ mais un fermier l’en avait dépossédé. Lieou-Pa-yue vivait donc de son travail. Il allait tout le jour durant ramasser du bois dans les montagnes et le rapportait au village. Il était vraiment si pauvre, n’ayant que sa chaumière et ses mains, qu’on l’avait surnommé Dénué.

Dénué cependant ne souffrait pas de son extrême pauvreté. Lorsqu’il avait le cœur gai, et il avait souvent le cœur gai, il jouait du pipeau qu’il s’était fabriqué lui-même dans une branche de bambou.

Un soir, Dénué rentra si fatigué qu’il s’endormit d’un sommeil très lourd. Et voilà que sa porte s’ouvrit et qu’un vieillard appuyé sur une canne entra dans sa chaumière, s’approcha du jeune homme et lui dit : « Je t’ai apporté une flûte enchantée, Dénué. Essaie de t’en servir du mieux que tu pourras. »

Et avant que le jeune homme fût revenu de sa surprise pour remercier le vieillard, celui-ci avait disparu. Dénué, à son réveil, crut avoir rêvé. Mais non ! N’avait-il pas à la main une belle flûte de bambou ? Il la porta aussitôt à sa bouche et siffla d’un air joyeux. La voix claire de la flûte lui réchauffa le cœur et il se sentit tout joyeux et léger.

Depuis lors, Dénué ne quittait jamais sa flûte et en jouait à tous ceux qui souhaitaient l’écouter. S’il jouait un air joyeux, la flûte riait tant et tant que les oiseaux se mettaient à sautiller sur les branches, les fourmis à battre la mesure de leurs antennes et les plus grincheux à rire. Pourtant, Dénué songeait parfois à sa solitude et à son dénuement. Alors sa flûte pleurait d’une voix si désolée que les fleurs refermaient leurs calices, que les oiseaux se taisaient et que les larmes vous montaient aux yeux.

Devant la chaumière de Dénué s’étendait la surface étincelante d’un étang bordé de saules. Le poisson abondait dans ses eaux limpides. Un soir, Dénué y aperçut des enfants qui jouaient au bord de l’eau. Le plus agile des garçons avait réussi à attraper un poisson et les autres battaient des mains en poussant des cris de joie. Dénué s’approcha et son cœur s’arrêta net. C’était une pauvre carpe qui se tortillait en happant désespérément l’air. « Laissez-la ! » s’écria Dénué. « Mais, protestèrent les garçons, nous sommes si contents de l’avoir attrapée. A moins, à moins, ajoutèrent-ils, que tu nous joues un air sur ta flûte. » Dénué prit la carpe et la rejeta à l’eau. Puis il prit sa flûte et en retira des sons si joyeux que les enfants oublièrent aussitôt leur poisson et se mirent à sauter et à danser.

Le lendemain matin, Dénué, comme à l’habitude, alla se laver dans l’étang. Et soudain les eaux se troublèrent et la carpe qu’il avait délivrée la veille sortit la tête. Elle tenait, dans sa gueule, une graine de courge. Elle nagea vers la berge, cracha la graine devant Dénué et disparut dans la profondeur des eaux.

Dénué était ravi. Il prit la graine et la planta devant sa chaumière. Peu de temps après, de fragiles feuilles sortirent de terre et, quelques jours plus tard, une belle fleur s’ouvrit. Dénué arrosait soigneusement la plante, il lui prépara un tuteur pour qu’elle puisse y grimper. La fleur se fana et la courge commença à grossir. Lorsque après quelques mois la courge fut mure, elle était si grosse que personne n’en avait jamais vu de pareille. On venait de loin pour la voir et Dénué était tout fier.

Par les chaudes soirées d’été, Dénué s’asseyait devant sa chaumière. Les nuits claires succédaient aux soirs et la courge se balançait lentement pendant que Dénué, appuyé contre la palissade, jouait longuement sur sa flûte en contemplant la lune. Et voilà qu’un soir, il lui sembla voir sortir de la courge l’ombre d’une jeune fille. Dénué se frotta les yeux, croyant avoir rêvé. Mais l’ombre ne s’évanouissait pas. Alors il se leva et s’approcha timidement. Près de la palissade, se tenait une toute jeune fille, belle comme une fleur de printemps, et qui lui souriait. Là où, un instant encore auparavant, se gonflait la courge, il ne restait plus, sur le sol, qu’une enveloppe flasque et verte.

« De quoi as-tu peur ? » dit doucement l’ombre. « Eh bien, approche! » « D’où viens-tu, ô fée ? » bredouilla Dénué saisi d’étonnement. « De quelle fée parles-tu? » reprit la voix chantante. « Je suis née d’une graine de courge. Je m’appelle Courgeline. Je te remercie de m’avoir si bien soignée. Si tu veux, je deviendrai ta femme. »

Dénué était fou de joie. Et tous les deux saluèrent la terre et le ciel dans la claire nuit d’été et célébrèrent ainsi leurs noces. Ils vécurent alors heureux dans la chaumière. Dénué tous les jours partait dans les montagnes ramasser du bois, et quand il rentrait à la maison, Courgeline l’attendait sur le seuil, le sourire aux lèvres.

Or il advint un jour qu’un serviteur impérial traversa le village. Il aperçut Courgeline dont la beauté le frappa d’étonnement. A son retour au palais, il parla de cette beauté avec tant d’enthousiasme que l’empereur ordonna aussitôt qu’on la lui amenât et qu’il ferait de Courgeline sa concubine.

Les sbires arrivèrent au village porteurs des ordres de l’empereur. Dénué faillit en perdre la raison. Mais Courgeline sourit et lui dit : « Ne pleure pas et ne crains rien ! Donne-moi un morceau de l’épluchure de ma courge et dans sept fois sept jours, viens me trouver dans le palais impérial. » Et les sbires s’emparèrent de Courgeline et la menèrent au maire qui la donna au préfet, qui la conduisit à l’empereur.

Le cœur de l’empereur se mit à battre plus fort lorsqu’il aperçut la merveilleuse jeune fille. « Resteras-tu avec moi ici ? », lui demanda-t-il. « Je reste », dit Courgeline en hochant la tête, « mais je n’aime pas ton palais ». « Que dis-tu ? » s’étonna l’empereur. « Il n’y en a pas de plus beau sur la terre. Ou bien en connaîtrais-tu un ? » « J’en connais un plus beau que le tien », répondit Courgeline. « A sept fois sept jours de marche vers l’Est se trouve le palais de cristal construit par l’empereur du ciel pour le fils du ciel. Qui n’est pas un vrai fils du ciel ne peut voir ce palais. »

Alors la curiosité s’empara de l’empereur et il décida de se rendre avec toute sa suite et Courgeline vers le levant. Quand sept fois sept jours se furent écoulés, Courgeline jeta sur le sol l’épluchure de courge et dit : « Change-toi en palais de cristal ! » Aussitôt, devant l’empereur ébloui, se dressa un palais étincelant. L’empereur y entra et derrière lui toute sa suite. Et soudain, on eût dit que la terre disparaissait sous leurs pieds. Le lendemain, à la place du palais, se dressait une montagne dont la forme rappelait celle d’une courge et sous laquelle l’empereur et sa suite avaient disparu à jamais.

Cependant, Dénué cheminait, ainsi que le lui avait demandé sa femme, vers le palais impérial. Quand sept fois sept jours eurent passé, il entra dans la ville impériale par une grande porte ouverte. Il ne rencontra ni l’empereur ni aucun courtisan de sa suite. Seule Courteline vint à sa rencontre. Alors ils retournèrent dans le village et y vécurent longtemps très heureux. Et depuis lors on ne désigna plus la montagne au-dessus des collines de l’Est que du nom de « Montagne de la Courge « 

(Contes chinois, éd. Gründ).

Lettres d’amour

« De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission. Oui, vous partirez dans la joie et vous serez ramenés dans la paix. Les montagnes et les collines pousseront devant vous des cris de joie, et tous les arbres de la campagne battront des mains » (Isaïe 55,10-12).

« Ce jour-​là, les montagnes dégoulineront de vin doux, les collines ruisselleront de lait, et l’eau coulera dans tous les ruisseaux de Juda.

Une source jaillira de la maison de l’Éternel et elle irriguera la vallée des Acacias » (Joël 3,18).

« O Dieu, accorde au roi de juger comme toi,
et donne au fils du roi ton esprit de justice!
Qu’il rende la justice à l’égard de ton peuple selon ce qui est juste,
à l’égard de tes pauvres selon ce qui est droit.
Que la paix descende des montagnes
et la justice des collines pour tout le peuple !
Qu’il fasse droit aux opprimés et aux malheureux de son peuple ! »
(Psaume 72,1-4).

« Voici le Seigneur qui vient avec sa force propre.
Tel un berger, il fait paître son troupeau.
De son bras, il rassemble les agneaux,
il les porte sur son sein, il conduit doucement les brebis mères.

Qui a mesuré dans le creux de sa main l’eau de la mer, évalué avec la paume les dimensions du ciel, ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure ? Qui a pesé les montagnes à la balance et les collines sur des plateaux ? » (Isaïe 40,10-12).

« Il dit sur Benjamin : Bien-aimé de Yahvé, il repose en sécurité près de lui.
Le Très Haut le protège tous les jours et demeure entre ses coteaux.

Il dit sur Joseph : Son pays est béni de Yahvé. A lui le meilleur de la rosée des cieux et de l’abîme souterrain, le meilleur de ce que fait croître le soleil, de ce qui pousse à chaque lunaison, les prémices des montagnes antiques, le meilleur des collines d’autrefois / éternelles, le meilleur de la terre et de ce qu’elle produit, la faveur de celui qui habite le Buisson. Que la chevelure abonde sur la tête de Joseph, sur le crâne du consacré parmi ses frères ! » (Deutéronome 33,12-16).

« La Sagesse n’appelle-t-elle pas ? N’élève-t-elle pas la voix ? Au sommet des hauteurs qui surplombent la route, au croisement des chemins, elle se poste. […] L’Éternel m’a créée, prémices de son œuvre, avant ses œuvres les plus anciennes. Dès l’éternité je fus établie, dès le principe, avant l’origine de la terre. Quand les abîmes n’étaient pas, je fus enfantée, quand n’étaient pas les sources aux eaux abondantes, avant que fussent implantées les montagnes, avant les collines, je fus enfantée… » (Proverbes 8, 1.22-25).

Mes obstacles à l’amour que je tiens et retiens

« Ta tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l’amour » (Djalāl al-Dīn Rūmī, 1165).

« Un amour qui ne résiste pas à l’épreuve, même à l’épreuve du feu, n’est pas le véritable Amour » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 22 avril 1866).

« Ainsi que la plante réunit dans sa fleur sa beauté et son parfum, l’homme réunit dans la femme qu’il aime, son bonheur, sa gloire et son espérance » (Jean-Napoléon Vernier, Les fables, pensées et poésies, 1865).

{Je suis né en 65 et mon épouse en 66 🙂 }.

Respirons à plein poumons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rejoignons notre unisson

Il paraît que respirer par le nez, c’est comme manger bio et respirer par la bouche, c’est comme manger fast-food ! Savez-vous que notre respiration agit comme une télécommande sur le cerveau et le système nerveux ? Notre respiration ne dispose pas que du mode automatique, nous pouvons ralentir notre rythme cardiaque, accompagner en conscience notre frein vagal, réguler notre système nerveux pourtant autonome (cf. les exercices proposés par Deborah Dana, disciple de Steve Porges). Ces pratiques très concrètes ne s’opposent pas à une méditation spirituelle ; au contraire, elles l’enracinent dans le corps, elles la relient à notre biologie, elles contribuent à une paix intérieure authentique.

« Comme une nouvelle vague, qui nous conduit vers le ciel,
Souffle Esprit de Dieu.
Comme une force nouvelle, qui nous conduit d’âge en âge.
Souffle Esprit de Dieu
Sur cette assemblée réunie en prière,
Souffle Esprit de Dieu
Répands ton onction et répands ta lumière.
Chantons Saint-Esprit »
(chant de Franck Mulaja , Yawhe tobelemi).

« L’unisson de deux vies, cadençant leurs pulsations sur le même rythme, confondant leurs souffles en un souffle, et entrant dans le même cercle magique, par l’identification des magnétismes, des températures et des volontés, crée inévitablement un état nouveau pour les deux êtres, l’état d’équilibre, d’harmonie et de santé, évidemment voulu par la nature, qui a fait l’homme et la femme l’un pour l’autre et ne les a voulus séparés que pendant la période de formation de chacun d’eux » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 12/10/1864).

Accepter nos différences

« Lorsqu’un homme et une femme apprennent à se respecter mutuellement et à accepter leurs différences, alors leur amour peut atteindre sa plénitude » (John Gray, de plein gré).

« Je ne suis pas parfait, tu n’es pas parfait et c’est parfait (Virginia Satir dans tous les sens).

« Prendre les hommes comme ils sont » (Plaute, qui ne plote ni ne pelote).