La température d’eutexie ou le point d’eutexie est ce point de température précis qui permet à deux corps purs de fondre l’un dans l’autre… Voilà, voilà, je nous souhaite une belle journée, de belles alchimies, de profondes connexions et instants de communion tout simples, sans fusion ni confusion !
«– Mais votre santé en souffrira ! – On n’a tort de se plaindre qu’un flambeau se consume en éclairant les autres » (François de Sales, mort à 55 ans, au service des autres, Vie de Saint François de Sales, évêque et prince de Genève, p. 196).
Belle histoire belge une fois : Jacques Brel offrant une fleur à son collègue Salvatore Adamo, surnommé depuis lors le tendre jardinier de l’amour : « Tu es un tendre jardinier, Salvatore, et les fleurs que tu provoques gardent la fraîcheur et la sauvagerie des bouquets de bord de route. On en prend une, on se la plante entre les dents et brusquement elle devient chanson, « chanson-fleur », douce à mâchonner à l’heure indécise où les hommes entrent par milliers dans les villes cruelles. Notre temps bave son bruit, et tu es là, revenant de l’enfance à lui opposer des fleurs et à nous les offrir. Et voilà que quelque part une jeune fille nue, tendue comme un soleil, te fredonne et pour quelques instants, Roubaix est dans le Var. Voilà que, ce lundi matin, un homme se réveille, les yeux encore pleins de son dimanche, et te chante sourdement dans la maison qui baille. Et le prochain dimanche est déjà moins loin. Et voilà aussi le nombre inconnu de toi et de nous, énorme et merveilleux, le nombre d’hommes et de femmes qui s’aimèrent, qui s’aiment, qui s’aimeront, avec, par, ou pour une de tes chansons. Et là encore, tu es le jardinier de ces couples, lumineux tant que brûlera leur enviable folie… et même après, si par malheur ou par trop de quotidien, il leur arrivait de perdre leurs ailes. »
Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l’âme en secret Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde ; C’est pour assouvir Ton moindre désir Qu’ils viennent du bout du monde. – Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D’hyacinthe et d’or ; Le monde s’endort Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
« Au milieu de la haine, j’ai trouvé qu’il y avait en moi un amour invincible. Au milieu des larmes, j’ai trouvé qu’il y avait en moi un sourire invincible. Au milieu du chaos, j’ai trouvé qu’il y avait en moi un calme invincible. J’ai réalisé à travers tout cela que, au milieu de l’hiver, il y avait en moi un été invincible, et cela me rend heureux » (Albert Camus).
« Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l’amour. L’unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c’est l’amour » (Anaïs Nin, Être une femme).
« L’Esprit-Saint donne le véritable amour qui nous introduit dans une unité qui dure » (Benoit XVI).
Comment les guêpes font-elles l’amour ? Dard dard !
« Quand l’amour vous a fait signe, suivez-le, bien que ses chemins soient raides et ardus… Car si l’amour vous couronne, il vous crucifie aussi. Et s’il est pour votre croissance, il est aussi pour votre élagage. Telles des gerbes de blé, il vous ramasse et vous serre contre lui. Il vous vanne pour vous dénuder. Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe. Il vous pile jusqu’à la blancheur. Il vous pétrit jusqu’à vous rendre malléables; Puis il vous assigne à son feu sacré afin que vous deveniez pain sacré au festin sacré de Dieu. Tout cela, l’amour vous le fait subir afin que vous connaissiez les secrets de votre cœur et, au travers de cette connaissance, deveniez fragment du cœur de la Vie. L’amour ne possède pas et ne saurait être possédé. Car l’amour suffit à l’amour » (Khalil Gibran).
Aujourd’hui, c’est jour férié à l’île Maurice, pour célébrer ensemble l’abolition de l’esclavage.
Les Mauriciens ont un rythme de fêtes familiales et sociales nul autre pareil (je le dis sur base de la cinquantaine de pays où je me suis déchainé ; merci à chaque peuple de m’avoir fait avancer sur ma conscience de mes propres chaînes, en fer / enfers qui commencent par des préjugés).
Leur grand danger : l’alcool… Bon jour férié, vou zot tou… Bonnes libérations !
« Si, comme le disent les colons, on ne peut cultiver les Antilles qu’avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles. La raison d’utilité de la servitude pour la conservation des colonies est de la politique de brigands. Une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. Périssent les colonies, plutôt qu’un principe » (Victor Schoelcher en 1842).