« L’attachement silencieux peut être plus puissant que toutes les déclarations du monde. Prenez les loups : ils maintiennent des liens intenses sans jamais avoir besoin de le démontrer ostensiblement. C’est dans leur présence mutuelle que réside leur force.
Les études en neurosciences révèlent un phénomène fascinant : notre cerveau capte et interprète les micro-signaux invisibles, créant des connexions plus profondes que les manifestations explicites. C’est comme le champ magnétique terrestre : invisible mais fondamental.
La connexion authentique ressemble à la photosynthèse : invisible à l’œil nu mais vitale et constante. Les gestes spectaculaires sont comme des feux d’artifice : éblouissants mais éphémères. C’est dans la force tranquille du quotidien que se forge le lien le plus solide » (Bruno René Marchal).
« En amour, le badinage est un amusement que l’on croit sans conséquence, et qui mène au sérieux sans qu’on s’en doute » (Adrien Dupuy, L’amour, les femmes et le mariage, 1857).
« Il est si beau d’aimer et d’être aimé que cet hymne de la vie peut se moduler à l’infini, sans que le cœur en éprouve la moindre lassitude » (Germaine de Staël, Le petit livre de l’amour, 1854).
Il était une fois, dans un royaume lointain, un grand bal où se rencontrèrent de nobles Comtes défaits, ruinés, fuyant leurs comptables & comptes des faits, au point de se plonger dans leur propre conte de fées.
Ils choisirent ensemble une retraite : vivre très simplement à la campagne sans dettes. Ils apprirent à faire sans grande dépense la fête. Enfin, ils eurent de bons comptes sans défaite. Ils vécurent heureux, dans le respect de la planète. Vive la simplification de vie, prophète !
Guérir d’un traumatisme, c’est pouvoir refaire un geste simple et naturel qui a été interdit depuis ce traumatisme et qui semble être devenu impossible depuis lors.
Plus décisif qu’un enjeu de compréhension, la guérison, ça marche par un geste approprié, une action qui rouvre une porte bloquée.
Quel est le geste qui modifie la configuration ? Il suffit d’un simple geste fait en sécurité et enveloppé d’amour !
Il se tordait, pensait de travers, voyait de travers, avait une posture physique tordue. « Ce n’est pas vous cette torsion ! » Et, tout à coup, désidentifié, il lâche le geste interdit, décharge les blocages qui y sont liés, fait le geste libérateur et se retrouve dans son axe naturel ; il redevient vivant simplement.
« Madame, vous êtes beaucoup plus que le drame que vous avez vécu ». Cessant d’être réduite à sa part prisonnière de ce drame, la voilà en train de vivre un désamalgamage et ressentir dans ses tripes de la compassion pour cette part coincée. Ça s’élargit en elle… Et voilà que les symptômes disparaissent… Et voici que sa part recroquevillée (racrapotée, dit-on encore mieux en Belgique) peut enfin se déployer et redevenir pleinement elle ; je dirais même plus : déployer ses ailes à elle !
« Arrêtez de parler, d’expliquer, de penser, de vous plaindre… et faites quelque chose, asseyez-vous convenablement, changez de position ! » (François Roustang, La Fin de la plainte, Il suffit d’un geste).
« Le thérapeute incite simplement le patient à l’action, ne sachant souvent pas ce que cette action sera » (Milton H. Erickson, Hypnoticpsychotherapy, in The medicalclinics of North America, 1948).
« Ce sont les réponses physiologiques, plutôt que l’événement traumatique lui-même, qui déterminent la gravité de l’impact du trauma » (Stephen Porges, Polyvagal Theory NeurophysiologicalFoundations of Emotions, Attachment, Communication, and Self-Regulation).
Aller dans ce sanctuaire intérieur où la sécurité et l’amour m’autorisent à me laisser à nouveau être moi, en laissant venir à moi ce geste (qui peut être métaphorique ou imaginaire) par lequel je me remets simplement à ma place : cercles vertueux entre le Self, mes parts et mon corps qui me ramènent au bon endroit, c-à-d au centre de ma vie, là où jaillit l’étincelle de la Vie, qui me font revenir au coeur de mon existence, là où je suis force douce et tranquille, lumière intacte et intègre.
Les hippocampes sont monogames. Ils s’unissent et s’aiment pour toujours. Au petit matin, leurs retrouvailles représentent cinq minutes de danse endiablée, les queues entrelacées, la couleur de leur corps virant vers du vif intense, comme s’ils rougissaient de tendresse. Ils aiment nager souvent côte à côte.
Dans cette image, la femelle (qui a déjà pondu dans sa poche les œufs) est en plein transfert pour que le mâle prenne le relais du boulot : il les couve jusqu’à éclosion et envoi au monde ! Quelle magnifique collaboration dans l’art de donner la vie, non ?
Derrière le réflexe machinal de se souhaiter une bonne année, nos bons vœux ont leur valeur ! Quand je te souhaite le meilleur, se tisse un fil entre toi et moi, un fil de lumière, certes peu visible mais lumineux… Je prends position en faveur de la Vie nouvelle qui vient. Je pose l’intention d’enrichir l’étoffe du monde d’un tissu aux mille fils confiants : l’Esprit neuf crée et recrée toute chose. Je désire accueillir en chair et en os ce Royaume d’Amour et de paix, dans la Justice et la Vérité, qui se rapproche. Je m’aligne un peu plus à l’Essence-Ciel en moi, pour vivre un peu plus en accord avec cette Vie qui coule généreusement et gratuitement en moi…
J’aime te transmettre les bénédictions que je reçois de la personne Source de la Vie et des Vivants qui fait du neuf aussi par l’An neuf, aussi parlant neuf…
« N’ayez pas peur d’aimer : aimez de tout votre coeur, mais n’attendez pas tout de l’autre. Il n’est que ce qu’il est. Si vous voulez qu’il soit tout, il ne sera plus rien » (Catherine Bensaïd).
Dans l’image, la sculpture est d’Eléonore de Moffarts née en Belgique, le 5 juin 1964.
« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière » (Edmond Rostand, Chantecler, 1910).
« Noël, c’est le printemps de l’esprit ; c’est tout promesse » (Émile-Auguste Chartier, dit Alain, Les saisons de l’esprit, 1935).
« Que la Sainte Famille de Nazareth soit pour chacun de nous un modèle de vie dans la simplicité et dans la foi, dans l’écoute de la volonté de Dieu et dans la solidarité avec les plus pauvres » (Pape François).
En ce dimanche entre Noël et le Nouvel An, bonne fête de la Sainte famille !
La Bible nous enseigne que la lumière de la Vérité et de l’Amour l’emporte sur les Forces du Mal à la manière de l’aube : un doux lever de jour dissipant les ténèbres, sans combat, sans fracas, sans bruit, humblement ET en même temps irrésistiblement, dans la force tranquille de la bonne puissance. Cela nous est raconté dans le tout dernier livre de la Bible. Cf. mon article : L’Apocalypse révèle la radicale asymétrie de fins et de moyens entre le Dieu de Jésus-Christ et le Prince de ce monde. Extrait :
« La « der des der » des guerres ressemblera à l’implosion d’un château de cartes. Le dernier Livre de la Bible, l’Apocalypse de Saint Jean, évoque à la fin des temps la bataille d’Armageddon. Spontanément, nos imaginaires s’attendent à ce que cette bataille finale entre les Forces du Bien et du Mal soit grandiose, à la hauteur des récits mythologiques les plus sanglants. Le septième art l’a mis en spectacle, les effets spéciaux des films les plus récents en accroissent l’horreur. Pourtant, le texte biblique raconte sobrement un non-combat : « Les esprits de démons les rassemblèrent à Armageddon. Du temple, sortit une voix forte venant du trône : c’en est fait ! La grande cité se brisa en 3 parties et les cités des nations s’écroulèrent » (Ap 16,16-19). La voix forte signale la venue de Dieu, devant laquelle tout ce qui n’a pas valeur d’éternité s’écroule comme un château de cartes, fragile intérieurement. Il implose à partir de son ventre creux, de son inanité. En voici le commentaire de Wilbert Kreiss : « Étrange ! On assiste à une mobilisation générale et on s’attend à un affrontement terrible, une guerre proprement apocalyptique, et il ne se passe rien ! Il n’y a pas de combat. Il n’y a pas de guerre eschatologique entre le Christ entouré de ses anges et les hordes infernales mobilisées par Satan. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de bataille sur la montagne de Megiddo. La bataille d’Armageddon, violon d’Ingres des millénaristes, n’est pas un événement, mais un non-événement, et c’est bien la raison pour laquelle elle n’est pas racontée dans le texte. Pas plus que n’est raconté le simulacre de guerre évoqué dans Apocalypse 20,7-10 qui n’est qu’une farce. »
Dans les chapitres qui précèdent cette drôle de guerre, la Lettre johannique nous avait plongé dans un effroyable déchaînement de violences, avec son cortège de souffrances et d’oppressions. Mais leur rage frénétique, mimée jusqu’à son paroxysme, est l’annonce même de leur imminente autodestruction, à la manière d’un feu qui meurt d’inanition. Ne trouvant plus rien à brûler, il s’épuise au bout de sa course folle. À la fin des temps, le Mal ne trouvera plus le répondant dont il a besoin pour survivre. Tout le temps de l’Histoire, il a réussi à enflammer les cœurs et les esprits, qui ont alimenté son brasier infernal. Il a séduit le monde, il a dévoyé également des Forces de l’Église, les entraînant dans cette course qui mène à sa perte. Dans la même veine apocalyptique, le livre de Daniel avait aussi prévenu de cette fureur liée à la fin du monde, de ces ultimes soubresauts d’une bête qui meurt après avoir craché son venin. Après les gesticulations de son dernier baroud d’honneur, le mal ne pourra plus atteindre son but, qui est de générer du mal. Il se retrouvera seul, dans la prison qu’il s’est construite.
[… Le prince des ténèbres et ses émissaires ne peuvent rien donner, sinon des choses reçues de leur Créateur, dévoyées. Satan voudrait tant qu’on le prenne pour le Sauveur du monde mais il est le loup déguisé en grand-mère du petit Chaperon rouge… L’Apocalypse nous met en garde en révélant l’inconsistance et la malfaisance de son anti-projet de dé-création. Ses œuvres sont singerie et duperie. C’est du toc. Il sera telle une bête qui meurt après avoir craché son venin. »
« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté dans les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien. Mais l’amour infini montera dans l’âme. Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la nature, heureux comme une femme » (Arthur Rimbaud, Sensation, 1870).
« Celui pour qui le temps est comme l’éternité et l’éternité est comme le temps, celui-là est libéré de toute lutte » (Jacob Boehme, L’Aurore Naissante, 1612).