Lumière reçue avant d’être donnée

Accueillir et offrir le bon air de la vie, aussi simplement que mes poumons inspirent et expirent (avec ou sans ma conscience). Recevoir et donner aussi simplement qu’un robinet donne l’eau qu’il reçoit, sans autre effort que d’être branché à la source…

« Vous ne pouvez pas davantage changer le passé que modifier la scène que dépeint un vitrail. En revanche, par votre patient travail intérieur, vous pouvez un jour faire jaillir intérieurement une lumière qui en transfigurera jusqu’aux instants les plus sombres et difficiles. Les faits resteront les mêmes, mais il se dégagera d’eux un éclat qui en justifiera rétrospectivement jusqu’au moindre détail. Seule la forme du passé est figée à jamais comme le verre ; à tout moment, votre conscience présente peut l’illuminer, en révéler la beauté insoupçonnée et en faire surgir un sens aussi lumineux que le diamant dissimulé dans la noirceur du charbon » (Olivier Clerc, Graines de sens).

Cultiver les alternatives à la violence

M’engager dans la non-violence,
c’est commencer par reconnaître
ma propre violence
puis prendre les moyens d’en sortir,
en choisissant de cultiver
les alternatives à la violence,
toujours plus en conscience.
Ouvrir d’autres chemins
mobilise le meilleur de moi-même :
calme, courage, connectivité,
créativité, clarté, compassion,
confiance et curiosité…

Curiosité bien placée

« T’écouter avec curiosité, c’est comme l’art du jardinier qui, avant de semer, aère la terre comprimée : il lui donne de l’espace pour qu’elle respire. T’écouter avec curiosité, c’est m’intéresser si bien à ce que tu dis que ta propre écoute vers tes entrailles se déploie et te donne de la joie à explorer, en amont des mots, ce qui te fait vivre et vibrer, tes fondements, motivations, intentions profondes… » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 241, disponible en français et en anglais et les sessions organisées par le réseau CommunicActions 
(www.communicactions.eu et www.communicactions.org).

Me changer, moi, change le système entre nous

« Véritable nouvelle naissance,
le jour où j’ai réalisé que
je ne pouvais pas te changer
et où j’ai décidé de changer
en moi ce qui pouvait l’être.
[…] Je ne peux pas changer l’autre
mais sa capacité à changer
est étonnante lorsque j’utilise
mes forces à me changer, moi »
(Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 234).

À gauche de la photo : un ficus / banian d’Éthiopie.         

ça ne mange pas de pain

L’expression « ça ne mange pas de pain » signifie : cela ne fait pas de tort, cela ne fait pas prendre de grands risques car cela n’engage pas un grand effort ni une grande dépense.

L’expression provient des foyers les plus modestes au Moyen Âge et
signifie : cela ne représente pas une dépense telle qu’elle rogne sur notre ‘budget-pain’, c-à-d sur notre budget prévu pour notre subsistance de base.

En passant (traits / très / tré ?passant ; mots / maux / Mau?passant),
voici une petite plaisanterie, qui ne mange pas de pain :

L’autorité genou < > L’autoritaire je-noue

L’autoritaire est semblable à un genou malade. Il se fait entendre à chaque pas. Il pervertit la loi en la personnalisant : « je fais la loi et tu m’obéis ». Il fait sentir son pouvoir SUR tous les autres, au point de les serrer et de desservir le groupe.

L’autorité est comme un genou en bonne santé. On ne la remarque pas et, pourtant, elle rend d’immenses services à la dynamique collective du groupe. Elle est la juste gardienne de la loi, sa garante. À son service, elle déploie un pouvoir POUR assurer la justice avec justesse : que les règles soient les plus justes et ajustées possibles ET qu’elles aient du poids ; toute transgression est suivie de sanction-réparation et non de punition-répression. En outre, sa fermeté sur le plan du cadre de droit n’est pas fermeture aux personnes ; elle s’articule à de la communication vraie pleine d’ouverture aux vécus et besoins des personnes : deux registres qu’il convient de soigneusement distinguer avant de les réarticuler.

Cf. Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 50 à 99.