De la culpabilisation au respect de nos espaces respectifs

La base d’une relation saine, c’est une communication sincère, sans jeux de pouvoir l’un sur l’autre, qui respecte l’espace de chacun.e.

1) Respecter et faire respecter mon propre espace. Quand je parle en « je », je dé-couvre (= j’écarte ce qui recouvre) ce que je vis, ce que je porte en vérité, sans m’emmêler à toi. J’assume pleinement la responsabilité de ce que je ressens (ma colère / tristesse / peur est chez moi ! Elle m’appartient à 100%) et de mes besoins (« j’ai besoin que tu… » n’est pas mon propre besoin ; faire alors un U-Turn et descendre en moi, écouter ce que disent mes tripes). Je reste chez moi et ma communication te permet de me rencontrer dans mon monde.

2) Respecter et faire respecter ton propre espace. Quand je parle en « tu », je pose une question « Est-ce important pour toi de… ? », avec la seule intention de te donner la parole au bon endroit (registre des besoins), de découvrir ta planète à toi.

3) Ramener toute parole qui emmêle ton bout et le mien à son expéditeur. Une parole sur l’autre (tu-jugement, tu-reproche, tu-exigence) peut être recentrée comme une parole de soi-même et redevient alors un cadeau : prendre soin du trésor porté par soi-même. Exemple : « Tu ne me comprends pas » => « Il y a là un point sur lequel je tiens à être compris. Je souhaite avoir un espace de parole sans interruption pendant 5 minutes. Es-tu d’accord ? Oui ! OK… Et serait-ce possible qu’après ces 5 minutes, tu redises dans tes propres mots ce que tu as compris ? »

La base d’une relation toxique : ça interagit tellement vite qu’on ne sait plus qui est responsable de quoi dans ce qui a été dit et fait…

C’est vrai dans une relation interpersonnelle, ce l’est aussi à l’intérieur de soi-même, quand plusieurs parts se font la guerre ou agissent dans une grande cacophonie). 

Étapes 5 et 6 du parcours de formation dans la méthode C-R-I-T-E-R-E.

Impulsivité ? Volcan émotionnel ? Jeux pour enfant hyperactif et hyper sensible

Ce qui peut aider un enfant hyperactif et hyper sensible ? Dans un moment calme, lui proposer un des jeux suivants. 

1) Exprimer nos ressentis : chacun verbalise, trouve et met ses propres mots sur ce qu’il ressent. « Dans cette situation-là, je ressens dans mon corps …   Cela me fait vivre …   (telle émotion). Dans cet état, j’ai envie de faire …   (mimer un geste). »

2) Jeu d’observation et de repérage des ingrédients explosifs, des facteurs qui conduisent à la crise, des clignotants / signaux d’avertissement (sensations physiques quand l’excitation monte + émotions, telles que frustration, inquiétude,…).

3) Créer un carton-pictogramme qui convient pour chaque signal-clignotant et rendre ces cartons disponibles (chacun peut les montrer à tout moment quand il sent que la crise monte).

4) Moment de relaxation, avec des ressources que l’enfant pourra réutiliser seul.

Excellents exercices également à vivre en couple, en fratrie, entre collègues, etc., partout où cela peut chauffer / barder ! 

L’amour inconditionnel

« L’amour inconditionnel existe vraiment en chacun de nous. Il fait partie de notre être le plus profond. Ce n’est pas une émotion active mais une manière d’être. C’est n’est pas un “je t’aime” pour telle ou telle raison, ce n’est pas un “je t’aime si tu m’aimes”. C’est un amour sans raison, c’est un amour sans objet » (Ram Dass).

« Quand on a vu une seule fois le resplendissement du bonheur sur le visage d’un être qu’on aime, on sait qu’il ne peut pas y avoir d’autre vocation pour un homme que de susciter cette lumière sur les visages qui l’entourent » (Albert Camus, Carnets II).

« Sans trahison ni peur car il n’y a pas d’attente,
nos chemins s’entrecroisent, l’honnêteté les arpente.
Mon ami, comme je t’aime, toi et toute ta folie.
Tes utopies explosent, éclaboussant ma vie.
Mon amitié pour toi est forte et sans frontière.
Mon ami, reconnais-toi en ces quelques vers… » (Acissej Bernargaryen).

Voici le graal de l’Amour qui ne finit pas

Bien fragile l’alliance amoureuse fondée sur nos élans passionnés,
c’est-à-dire sur l’amour dont sont capables nos parts traversées
par des émotions diverses et variées,
au gré de leurs combles & manques d’amour…
Ces parts de nous font de leur mieux mais elles évoluent dans un monde limité, où les ressources s’épuisent. Par exemple, la part mentale se donne de bonnes raisons de positiver, la part volontaire se détermine résolument à tenir le coup, fidèlement. Et il est normal que, finalement, elles se fatiguent, … tôt ou tard jusqu’à épuisement. Il est normal que, d’une manière ou d’une autre, elles soient déçues, … jusqu’à écœurement.
Le vin des noces devient vinaigre…

Les vannes de l’amour généreux peuvent se rouvrir à tout moment. Par exemple lorsque ces parts de bonne volonté à bout, épuisées, au bout de la course dont elles sont capables par elles-mêmes, lâchent prise et laissent de l’espace, dans lequel le « Self » peut redevenir le capitaine du navire. Le « Self » est cette instance centrale où « je suis qui je suis » ; on parlait autrefois de l’« âme » et c’est « à la mode de chez nous » de parler de « pleine conscience ». Le « Self » a, lui, la grâce d’une connexion directe avec « Plus Grand que soi » : l’Univers, la conscience universelle, l’Être UN, l’Amour infini… Le nom que chacun.e donne à cet essence-ciel importe finalement peu. Tout être humain dispose de ce lieu-source en soi, et il dispose de la liberté de faire des choix prioritaires, afin de descendre en vérité dans cet espace intime. Là, se trouvent les ressources surabondantes et inépuisables. Là, peut s’expérimenter un ressourcement authentiquement régénérateur (oui, pléonasme tant cette bonne nouvelle mérite d’être soulignée). En un instant –en moins de temps qu’il ne faut pour le dire–, un cœur de pierre peut redevenir un cœur de chair qui bat, qui se gorge à nouveau du sang chaud et doux de la tendresse reçue et donnée. Juste dans l’éclair d’un silence qui permet la présence au bon endroit, juste dans un instant d’ouverture, d’émerveillement, de gratitude, la connexion à la Source peut être au centre et tout réordonner, à sa juste place… Aucun effort à faire ! En cette matière, entre l’enfer et le paradis, point de purgatoire : dans le cœur qui se remet à battre d’amour, point de travail à la force du poignet, point de long temps pour y parvenir enfin. Juste être ici et maintenant, là où ça vit, là où ça vibre… Être centré, aligné, dans ma propre Vérité essentielle, et voilà que, tout à coup, l’amour dans le couple coule à nouveau à flot, à la surprise générale des parts, la première fois qu’elles découvrent qu’existe un tel secours capable de les sortir de leurs efforts compulsifs. Merveille alors : tous les possibles se rouvrent…
Bien solide l’alliance rendue possible à partir de cette Alliance,
qui ne manquera jamais du vin pour les noces.

Discerner où sont les bons champignons !

Avec l’intention de vous souhaiter un bon WE, avec pour certains une chouette marche dans les bois / cueillette aux champignons, voici les chaumesqueries qui ont poussé comme des champignons en moi… Bon WE !

Tout ce qui brille n’est pas or, 

tout ce qui colle n’est pas goudron,

et tout ce qui l’habille ne fait pas le mou-à-noeud…

Dans le chapitre des apparences trompeuses, il arrive qu’un intelligent paraisse demeuré alors qu’il accueille un demeuré qui arrive alors à paraître intelligent.
Demeurons dans l’accueil intelligemment !

Le premier est passé de la présidence bling-bling à la présidence couac-couac, le deuxième de couac-couac au coin-coin. Carpe diem, au coin du feu !

Rêver, palindrome rêvé pour l’inconscient : endroit et envers sont les deux faces d’une même médaille

« Il est propre à la négation que l’on déchiffre en elle l’assertion de ce qu’elle nie » (Oswald Ducrot).

L’inconscient fait abstraction de la négation,

il est indifférent aux contraires,

il ne connaît pas le signe « négatif ». Exemple :

Je ne veux pas manger ce gâteau

=

À vrai dire, je le veux !

=> Entendre ce qui n’est pas dit derrière ce qui est dit. Et surtout, en amont de ce qui est dit & pas dit, rencontrer avec empathie ce qui a été refoulé…

Crise sanitaire, tremblement de terre côté affaires, retour à l’essentiel côté des miels

« Il faut donc toujours tout quitter, ne créer que pour rompre, nous retrouver non point en exil, mais en dehors de toute chose une fois faite, ne jamais nous laisser enfermer dans aucun ordre de plénitude, et regarder toute perfection comme le trompe-l’œil d’un tombeau » (Pierre Emmanuel, Le tombeau d’Orphée).

« Désormais, à chaque fois que je rencontre une personne forte, je veux savoir : quelles ténèbres avez-vous dû traverser dans l’histoire de votre vie ? Les montagnes ne se dressent pas sans tremblement de terre » (Katherine MacKenett).

« C’est bien souvent en allant au fond de soi que l’on refait surface » (Jérôme Touzalin).

Le bon leader améliore la soupe, le mauvais crache dedans…

« La démocratie est, en profondeur, l’organisation de la diversité. Une démocratie suppose et nécessite des points de vue différents, des idées qui s’affrontent. Ce n’est pas seulement la diversité, c’est la conflictualité » (Edgar Morin, en dialogue avec Boris Cyrulnik dans Dialogue sur la nature humaine).

Il est plus facile de cracher dans la soupe que de l’améliorer. J’ai pensé à ce dicton en entendant le nouveau Premier Ministre belge s’adresser à un membre de l’opposition : « Vous savez parfaitement que votre plan est tout à fait infinançable. C’est la différence par rapport à ce que nous faisons : effectivement accroître les allocations sociales. Nous veillons également à ce que soit quelque chose qui soit finançable. L’ADN de ce gouvernement, ce sont des partis qui s’écoutent et qui collaborent. Voilà ce qui donne des résultats » (débat sur la déclaration gouvernementale dans la nuit de samedi à dimanche). Pour unir la coalition Vivaldi, rassemblant les partis traditionnels de droite, du centre et de gauche, il faut un réel charisme de leader !

Les sensations physiques, y compris les douloureuses, sont de bonnes fées messagères, en vue de la santé

Donald Trump, encore malade du coronavirus, vient d’en parler en alignant plusieurs termes de guerre  : « ne vous laissez pas dominer par ce virus, …le battre, …le vaincre, …monter au front, etc. ». Mon expérience va dans une toute autre direction. Avant 1999, il m’arrivait très souvent de choper un rhum ou une grippe. Je détestais être malade. Je me débattais pour ne pas l’être, je me battais contre les microbes. Je cravachais mon corps comme un canasson que je cherchais à dompter. Lui semblait retors et si peu fiable, tant la maladie me rattrapait dans mes coups de fatigue ou de stress… Il y eut un avant et un après radical, lorsque j’ai appris à offrir de la douceur, de l’acceptation à l’égard de l’homme affaibli que j’étais quand les microbes semblaient prendre le dessus. Ma santé s’est radicalement améliorée. Quelle expérience vivifiante : la maladie peut sonner à la porte de la maison, vouloir entrer, … et sortir, sans s’installer. La clé réside dans ma tendresse pour les membres de mon corps endoloris et dans la reconnaissance des ressources de mon corps il a ses manières bien à lui de renouer avec la vie dès qu’il y a déconnexion.

Quel contraste avec ma dynamique martiale du passé, où je me croyais devoir me battre contre un soi-disant ennemi, contre un élément guerrier sorti de l’axe du mal.

L’image qui me parle et que je donne souvent dans mes sessions, c’est celle d’un petit chien. Ses sens performants lui ayant permis de repérer une personne tombée au fond d’un puits, il vient tournoyer et aboyer autour de moi, me disant : « viens, suis-moi ». Et moi, je le rabroue vertement : « arrête de faire du bruit ; à la niche… Je te nourris pour que tu me protèges la nuit, pas pour que tu me déranges le jour… Qu’est-ce qu’il a à gueuler ainsi, lui. Quel stupide, irrationnel ! ».

Ce chien, c’est mon corps, un bon et loyal serviteur, sans diplôme de médecine, même pas alphabétisé. Pourtant, il connaît instinctivement son job et ne me trompe pas sur le chemin à suivre : accueillir avec confiance et bienveillance les sensations physiques douloureuses, comme de bonnes fées messagères ; elles ne sont pas le problème, elles font partie de la solution permettant de rétablir l’équilibre. Pour un tel processus naturel de guérison, mon corps a besoin de ma présence confiante à ses côtés , de ma conscience bienveillante, humble et docile… Ce qui suppose que j’ai pu apprivoiser mes parts savantes qui analysent et mes parts contrôles qui cherchent à maîtriser, pour qu’elles ne dirigent pas et n’empêchent pas ainsi le processus.

Comme c’est dramatique le fake & wrong exemple du président des USA, bloqué en position mâle Alpha, qui fait croire qu’il faut se montrer le plus fort, se battre contre l’ennemi (qu’on engendre ainsi) et en sortir vainqueur. Quelle énergie gâchée à cacher tous les signes de faiblesse. Il y a tellement mieux et plus crucial à faire d’ici l’heure de la mort : prendre humblement au sérieux les messages que mon corps ne cesse d’envoyer à ma conscience, en vue de réaligner ce qui ne l’est pas…

La mort passe par le feu qui nous consume comme une bûche : montez, flammes + descendre des cendres

« La plupart des gens se protègent du feu. Ils finissent pourtant en lui » (Rumi, 1207-1273).

« Les querelles d’Amour : des copeaux pour faire repartir le Feu » (Anne Barratin, De vous à moi, 1892).

« Il arrive toujours un moment où l’autre chute de son piédestal et où la relation nous déplaît. Est-ce grave ? Pas nécessairement ! Nous pouvons profiter de cette étape pour quitter nos illusions et commencer à voir l’autre dans toute sa réalité et lui dévoiler aussi la nôtre. Cela peut transformer le lien et le rendre plus dense, plus profond. Mais, bien sûr, tout dépend de notre capacité à voir les choses en face, à faire preuve de lucidité. C’est souvent là que les échanges s’enveniment et que les rancœurs apparaissent. Pour certaines personnes, il n’est pas possible de passer le cap et la relation ne tient pas « l’épreuve du Feu ». Elle se désagrège parce que nous refusons d’y intégrer des éléments plus ambivalents, désagréables ou « négatifs ». […]

On pourrait souvent avoir la tentation de réduire l’Amour à une notion très pure, très lumineuse, uniquement synonyme de bienveillance, de joie et de sérénité. Ce serait lui enlever toute sa profondeur, sa puissance de Feu, sa dynamique évolutive. Ce serait tenter de soumettre un sujet explosif et volatile à une lecture rassurante, certes, mais incomplète. Ce serait risquer de perdre la véritable finalité de ce qui se joue pour chacun de nous lorsqu’il vient à notre rencontre. Car l’Amour est initiatique. À chaque fois, il nous met face à l’essentiel : ce à quoi nous aspirons au plus profond de notre âme et comment nous pouvons progresser, de plus en plus, vers la Lumière » (Juliette Allais).