« La Forêt Merveilleuse, au temps de II-était-une-fois, était très calme. Et l’Ours pouvait entendre différentes sortes de silence. Il y avait le petit silence des feuilles et le profond silence de la terre et le vieux silence des arbres. Et il y avait un silence plus silencieux que tous les autres et plus difficile à repérer. C’était son propre silence à lui. L’Ours tendit l’oreille attentivement et suivit la musique de son propre silence jusqu’au cœur de la forêt » (Oren Lavie & Wolf Erlbruch, L’ours qui n’était pas là).
« Les âmes perdues seront étoiles filantes. Les âmes aimantes, elles, seront étoiles aimantées et formeront constellations » (François Cheng).
Je marchais seul sur ce chemin Une âme s’éveillait au loin Une âme aussi belle, aussi belle Que le ciel Elle était si jeune et si frêle Mais ses mots chantaient sans pareil Tout l’amour et la grâce Et d’un Dieu Les merveilles Il est des vies sur nos chemins Qui nous révèlent ce destin Quand la terre et les cieux Semblent briller enfin De la plus belle voix d’enfant Et de son nom devenu grand Touchant toutes les vies Qui s’ouvrent à l’infini Comment chacun de ses poèmes Qu’elle écrivait comme un homme seul Un peu d’amour et une fleur Pour chaque jour Et dans les battements de son cœur Unis a ceux de son Sauveur Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse Silencieuse et si solitaire Quand elle écrivait sur la terre Au cœur de chaque larme C’est l’histoire de son âme Ces mots donnés comme l’amour Pour moi résonneront toujours Pour ces millions de cœur Qui cherchent le bonheur Et que sa vie résonne encore Et nous dévoile ses trésors Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse
L’Amour est plus fort que nos blessures et nos étroitesses. J’ai mon caractère, mes traits de génie, mes personnalités vives, parfois à vif, mes failles, mes défaillances et mes errances. J’ai surtout l’expérience de l’Amour qui fait de chaque moment un possible basculement du cœur de pierre en cœur de chair, qui fait de chaque matin l’opportunité d’une Vie nouvelle, d’un nouveau départ, dans l’humble accueil de tes traits de génie, tes côtés solaires, comme de tes failles, tes défaillances et tes errances…
J’entends mon bien aimé Son cœur m’appelle Mon âme est toute prête à ses merveilles Le voici qui bondit sur les montagnes J’entends sa voix chanter sur les rivages
Viens Mon cœur t’appelle Oui, viens que je t’emmène dans mon jardin L’hiver s’en est allé Viens, je t’aimerai
Lève-toi mon amie, ma toute belle L’hiver s’en est allé, les fleurs s’éveillent Vient le temps des chansons Et des « je t’aime » Entends, ce chant d’amour pour toi s’élève
Cet amour est plus fort que nos misères L’amour d’un Dieu venu sur notre terre La grâce qui guérit et qui relève Voici l’amour qui jamais ne s’achève
Charles Pépin, La rencontre. Une philosophie, Ed. Allary, 2021 :
« L’amour ne doit pas être cette maison dans laquelle nos différences disparaissent, mais bien plutôt ce temple où elles ont droit de cité, où elles sont honorées, explorées, aimées » (p. 41).
« Pour progresser, il faut rencontrer un autre que soi » (p. 57).
« Sans aller vers ce qui n’est pas soi, impossible de savoir qui on est. Sans rencontrer l’autre, impossible de se rencontrer » (p. 58).
« Souvent, nous avons du mal à passer de la logique du coup de foudre à celle de l’amour mature. Aimer, ce n’est pas prétendre que la vie corresponde à notre imagination ; c’est choisir, en pleine liberté, de prendre la responsabilité de la vie comme elle s’offre » (François, 1/12/2021).
Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure sans réclamer de salaire ici-bas, Ah! sans compter, je donne étant bien sûre que lorsqu’on aime, on ne calcule pas. Au Cœur Divin, débordant de tendresse, j’ai tout donné, légèrement je cours. Je n’ai plus rien que ma seule richesse.
Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte, tout souvenir des fautes du passé. De mes péchés, je ne vois nulle empreinte. En un instant, l’amour a tout brûlé, flamme divine, ô très douce fournaise ! En ton foyer, je fixe mon séjour. C’est en tes feux que je chante à mon aise
Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même un grand trésor en un vase mortel. Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême. Ah, je suis loin d’être un ange du ciel ! Mais si je tombe à chaque heure qui passe, me relevant, tu viens à mon secours. À chaque instant tu me donnes ta grâce.
Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse, semant la paix, la joie dans tous les cœurs. Pilote Aimé, la charité me presse car je te vois dans les âmes, mes sœurs. La charité, voilà ma seule étoile. À sa clarté, je vogue sans détour. J’ai ma devise écrite sur ma voile.
Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! me dit le monde. Ah! cessez de chanter, ne perdez pas vos parfums, votre vie. Utilement, sachez les employer ! À des amants, il faut la solitude. Un cœur à cœur qui dure nuit et jour, ton seul regard fait ma béatitude.
Mourir d’Amour, voilà mon espérance. Quand je verrai se briser mes liens, mon Dieu sera ma grande récompense. Je ne veux point posséder d’autres biens. De son Amour, je veux être embrasée. Je veux le voir, m’unir à lui toujours, voilà mon Ciel, voilà ma destinée.
« Iel est un pronom neutre inclusif de la troisième personne, issu d’une grammaire dite inclusive. Il s’utilise en français à la place de il ou de elle, soit pour désigner une personne dont on ne connaît pas le genre, soit pour désigner une personne non binaire (qui ne se considère ni comme un homme, ni comme une femme). Exemple : iel a réussi à me convaincre. On peut aussi employer ce pronom à la place de lui ou de elle. Par exemple : on verra ça avec iel.
Même si ce pronom existe depuis le tout début des années 2010, il semble que ce soit en 2013 qu’il a commencé à se diffuser. Il a été de plus en plus employé à partir de l’année suivante, mais surtout dans des milieux militants. À l’automne 2021, il se fait remarquer suite à une polémique qui enflamme les médias et les réseaux sociaux.
Sa forme du pluriel, ‘iels’ avec un s, s’emploie de la même façon que la forme du singulier. En outre, le ‘iels’ pluriel peut aussi être utilisé en langage inclusif pour désigner un groupe d’hommes et de femmes.
Le choix du pronom appartient à la personne désignée. Concrètement, c’est la personne non binaire, ne souhaitant pas être désignée par il ou par elle, qui demande à son entourage de recourir au pronom iel (ou à un autre pronom neutre) pour la désigner. Un pronom neutre est donc revendiqué par la personne qu’il désigne, mais ce choix n’est pas toujours respecté par l’entourage ou par la société, car la notion de non-binarité n’est pas admise par tous.
Il existe deux façons d’accorder avec iel : le neutre grammatical et l’inclusif. La différence entre les deux est subtile et n’est pas appliquée par tout le monde.
Le neutre grammatical se pose comme un troisième genre, ni masculin, ni féminin. En français, il se traduit notamment par l’utilisation d’adjectifs épicènes (qui ont la même forme à tous les genres) : iel est aimable, où aimable évite d’utiliser gentil ou gentille, par exemple.
Le langage inclusif, qui est de plus en plus répandu à l’écrit, est plutôt une façon de s’exprimer qui englobe tous les genres. Les adjectifs prennent à la fois la forme du masculin et celle du féminin. Actuellement, il existe plusieurs conventions différentes pour l’écriture inclusive : parenthèses, iel est gentil(le), point médian (ou à défaut, point ou tiret), iel est curieux·euse, iels sont tou-te-s venu-e-s, majuscule intermédiaire, iels sont intelligentEs, concaténation des deux formes, les directeurices de l’agence, les acteurs/actrices du film.
L’écriture inclusive est critiquée pour diverses raisons : à cause de cette hétérogénéité des usages, ou bien du fait que la forme du féminin est tronquée, ou encore parce que c’est difficile à oraliser, parce que c’est difficile à lire, parce que c’est sous-tendu par une idéologie qui ne fait pas l’unanimité » (https://dictionnaire.orthodidacte.com/article/definition-iel).
Dans la série très à la mode des vertus de l’instant présent :
« Faites-en l’annonce aux peuples : voici que Dieu vient, notre Sauveur » (Vêpres de l’Avent), commenté ainsi par Benoît XVI : « La liturgie n’utilise pas le passé – Dieu est venu –, ni le futur – Dieu viendra –, mais le présent : « Dieu vient ». L’Avent retentit comme un appel salutaire dans la succession des jours, des semaines, des mois : réveille-toi ! rappelle-toi que Dieu vient ! pas hier, pas demain, mais aujourd’hui, maintenant ! » (le 2/12/2006, en la Basilique Vaticane).
« S’il vit, alors il pourra être présent dans ta vie, à chaque moment, pour la remplir de lumière. Il n’y aura ainsi plus jamais de solitude ni d’abandon. Même si tous s’en vont, lui sera là, comme il l’a promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Il remplit tout de sa présence invisible, où que tu ailles il t’attendra. Car il n’est pas seulement venu, mais il vient et continuera à venir chaque jour pour t’inviter à marcher vers un horizon toujours nouveau » (Pape François, Christus vivit, exhortation apostolique, § 125).