« – Moi je sais pourtant comment rendre ta vie intéressante. – Ah oui ? De quelle manière ? – En allant chercher la part de rêve qui te revient de droit. – Et où est-elle, cette part ? – Un peu partout dans le monde, et surtout en toi ! » (Maxence Fermine, Le Violon noir).
10 Regarder en se trompant de hauteur 8 crée des confusions et souffrances. 10 Remettre tout à sa juste hauteur 8 vient de et va à la Présence. 12 Être dans le sacré lorsque c’est sacré et 12 être dans l’humour léger lorsque c’est léger.
« Si vous êtes capable de le rêver, vous êtes capable de le faire » (Walt Disney).
« Oser, c’est passer de l’idée à la réalisation. Oser, c’est rendre réel ce qui n’était que possible » (Sabine Doumayrou).
« Le seul fait de rêver est déjà très important. Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns » (Jacques Brel).
« Le mal qui m’environne ne m’atteint, ne devient un mal pour moi que lorsqu’il trouve en moi une certaine complicité, que si c’est moi qui le laisse pénétrer dans mon cœur. Je dispose d’un espace de liberté que personne ne peut me ravir, car c’est Dieu qui en est la source et le garant. Quand je déploie en moi cet espace intérieur de liberté, je cesse de vivre à l’étroit dans mon cœur et rien ne pourra véritablement m’opprimer ni m’étouffer » (Jacques Philippe, La Liberté intérieure).
« Un bateau amarré dans un port est en sécurité, mais ce n’est pas à cette fin qu’il a été construit » (Williarn Shedd).
« Je connais des bateaux qui restent dans le port De peur que les courants les entraînent trop fort Je connais des bateaux qui rouillent dans le port À ne jamais risquer une voile au dehors […] Je connais des bateaux qui reviennent au port Labourés de partout mais plus graves et plus forts Je connais des bateaux étrangement pareils Quand ils ont partagé des années de soleil
Je connais des bateaux qui reviennent d’amour Quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour Sans jamais replier leurs ailes de géants Parce qu’ils ont le cœur à taille d’océan » (Mannick).
Pour illustrer le défi de concilier le double appel de prendre soin de son foyer ET d’être envoyé en mission dans le monde :
Women from a slum in Medellin, the capital of Colombia, repeatedly asked their mayor to extend the water pipes to their neighborhood. More than once, they received promises, but no action was ever taken. One day, some of them who had taken a seminar on active non-violence led by Jean and Hildegard Goss called the women to a meeting. They decided to intensify their struggle but in a non-violent way, that is to say by deciding explicitly, that whatever happens, they will exclude all means of violence which degrade the one who commits them as much as the one who undergoes them.
They formed groups of 10 women, each with her smallest child. The first group went to the central square of the city where a beautiful fountain was pouring out its abundant waters. They began to bathe their babies in the puddles beside the fountain. When shocked middle-class women intervened, it allowed the group to explain to them the lack of clean water they were suffering from and the indifference of the authorities. The police took them to the station, but they were followed by a second group which did the same. The police had to come back to chase them away, and so it continued. In the fifth group, an angry policeman raised his baton to hit a woman but a well-to-do woman grabbed his arm stopping him, and said, « If your wife lived up there like these women, would you hit her? “
Following this incident, women from the middle and upper classes joined the women from the slums and they returned together to address the administration. A solution was found in which each side took a step towards the other. The many unemployed men from the slums dug the trenches and the municipality financed the water supply.
Extract from my article published on May 13, 2000, available at http://etiennechome.site/outils-pour-de-meilleures-relations-humaines/
« Au fond, et contrairement à ce que nous pensons, notre entreprise la plus aboutie n’est pas d’embrasser la clarté de la lumière, donc de l’opposer avec obstination â la prétendue opacité de l’Ombre. C’est cette inclination qui a souvent gouverné nos préjugés dans lesquels nos raisonnements sont fondés sur l’opposition, sur les contraires : le noir et le blanc, le petit et le grand, le gros et le mince, les pays développés et les sous-développés, la civilisation et la barbarie, l’Ombre et la Lumière. Cette tentation ancrée dans notre inconscience nous empêche de découvrir ce grain de sable aux origines lointaines, cette fourmi emportée par le courant, cet oisillon blessé en échouant de son nid, cette brindille rescapée au bec d’un hibou, et surtout d’entendre cette piécette qui tombe et dont l’écho métronomique devient une musique d’anges…
En réalité, notre entreprise la plus aboutie est de ramener à la surface de l’Ombre ce chainon qui manque à notre humanisme. Notre entreprise consiste à nous inspirer du mystère de l’Ombre, à percer son incertitude pour remettre en cause la vérité absolue, distillée en apparence par la Lumière. La Lumière ? Elle n’est rien sans l’Ombre. L’Ombre ? Elle ne trouve de raison d’exister que grâce à la Lumière. C’est comme, dirait le fabuliste Florian, l’amitié du paralytique et de l’aveugle. Les deux doivent s’unir pour progresser.
Entre l’Ombre et la Lumière, s’ouvre cette voie, cette passerelle, ce pont qui nous mène vers la Réconciliation et la Solidarité. Notre passé est là, avec sa part d’ombre. Notre présent essaye de séparer sans succès le grain de l’ivraie. Notre futur fera le bilan de cette longue traversée que certains ont trop vite qualifié de « Civilisation » et qu’il nous faudra coûte que coûte redéfinir ensemble, pour qu’il n’y ait plus d’un côté les peuples de la lumière et de l’autre les peuples des ténèbres » (Alain Mabanckou, du Congo Brazzaville, déclamant dans Droit dans les yeux ; j’ai transcrit son oral).
Extrait de mon livre Le nouveau paradigme de non-violence, p. 219 :
En Pologne, le KOR (Komitet Obrony Robotników, comité de défense des ouvriers) et le mouvement Solidarnosc ne sont pas tombés dans le piège des dirigeants soviétiques qui attendaient la violence du syndicat polonais et qui ont même cherché à la provoquer, pour légitimer l’envoi des chars massés à la frontière, ainsi chargés d’écraser la rébellion. Après le coup de force du général Jaruzelski, en décembre 1981, la presse officielle de la République populaire de Pologne a traité Lech Walesa et les militants de Solidarnosc de « terroristes », mais personne ne fut dupe sur l’origine de la terreur. Et tout l’art de la résistance a été de se battre dans une confrontation indirecte, en évitant les erreurs de l’insurrection de Budapest en 1956, spontanée et au grand jour. Dans les souterrains, pendant de longues années, il a fallu organiser la société civile, construire le pouvoir des citoyens, créer des solidarités, sans jamais offrir le moindre prétexte justifiant l’intervention des forces de l’ordre de la pax sovietica. « Si le pouvoir totalitaire est parfaitement armé pour briser toute révolte violente, il se trouve largement désemparé pour faire face à la résistance non-violente de tout un peuple qui s’est libéré de la peur. […] Ainsi donc, la non-violence dont les esprits doctrinaires professent qu’elle fait le jeu des régimes totalitaires, s’avère en réalité la mieux appropriée pour les combattre » (Muller Jean-Marie, La nouvelle donne de la paix, 1992).
Et si la crise de l’essence en France était, après le Covid, notre chance de descendre de nos engins malins, pour marcher au rythme de nos jardins, en respirant le parfum du matin ?
Quand il pleut en automne au ciel des arbres, Un déluge de couleur et de feuilles mortes Que le vent emporte dans une folle danse Comme des ballons de baudruche à la fête foraine Excités par ces frêles nuages de coton blanc Qui les attirent pour le dernier ballet du soir.
L’automne a sorti sa robe de madras Pour un léwoz jusqu’au petit matin d’hiver. Les premiers flocons s’invitent à la ronde Sur un air joué par le mistral du Nord Et l’automne s’endort lentement, transi, Dans le fin lin blanc que la neige lui tend.
Un samedi soir, je suis attablé avec trois de mes amis dans un estaminet. Au comptoir, chahutent des Marins de la US Navy, dégustant leur permission de sortie. L’un d’entre eux, particulièrement musclé, provoque des escarmouches. Il a manifestement besoin de se défouler. C’est clair qu’il a envie d’en découdre. Après une demi-heure, il vient vers nous et insulte nos mères belges, espérant une riposte couillue pour enfin lancer la bagarre. J’avais vu venir la provocation et j’étais très conscient qu’il ne fallait surtout pas me laisser emmener sur son aire de jeu, sur le terrain où il est le plus fort. Je me lève, entraînant mes amis ainsi que les autres fêtards de la taverne dans un chant populaire de chez nous et dans une farandole communicative qui intégra tous les Marins : une ronde endiablée, à la mode bien de chez nous !
Elle me l’avait toudi promi Une belle petite gayole Une belle petite gayole Elle me l’avait toudi promi Une belle petite gayole Pour mettre em’ canari
M’canari quand toi toudi Mon dieu que chu bé mi Mon dieu que chu bé mi M’canari quand toi toudis Mon dieu que chu bé mi Dans cette p’tite gayole ci
Troulala…
On dit qu’les Namurois sont lents Mais quand ils sont dedans Mais quand ils sont dedans On dit qu’les Namurois sont lents Mais quand ils sont dedans Ils y sont pour longtemps
Troulala…
À votre santé. Dégustons ensemble, sans laisser l’agresseur tirer profit de sa violence, en inventant l’initiative qui permet de sortir du conflit par le haut !