Quand vous serez au milieu de la grande vie paysanne
Au milieu d’un champ, dans les loin
Ou au cœur d’une forêt en automne
Vous comprendrez qu’il y a loin de vous au cœur du monde
Qu’il y a loin de votre coupe aux lèvres de l’éternel
Et vous écouterez bruire l’automne
Et vous entendrez les feuilles tomber, de vos arbres intérieurs
Vous entendrez la voix de la terre
Et le présent vous sautera aux yeux
Comme un écureuil qui plonge sur l’arbre de la vie
Croyez en l’extase des nuages
Qui traversent les grands horizons
Au petit vent du soir
Au cœur de l’été chaud
Croyez à la douceur d’une amitié
Ou d’un amour
à la main qui serre votre main
Car demain, mais n’y pensez pas
Demain éclateront peut-être les nuages
et l’orage emportera vos amours
Tenez-les serrés
Ne vous endormez pas sur un reproche non formulé
Endormez-vous réconciliés
Vivez le peu que vous vivez, dans la clarté.
Julos Beaucarne