« Ma bouche sera la bouche
des malheurs qui n’ont point de bouche ;
ma voix, la liberté de celles
qui s’affaissent au cachot du désespoir »
(Aimé Césaire, Créole de Martinique, Cahiers du retour au Pays natal).
« Le fait d’être cinéaste, pour moi, ce n’est pas un vain mot. C’est un engagement, né d’une grande souffrance, d’un combat et d’une grande frustration. D’une grande colère que j’ai voulue créatrice. On n’existe nulle part, et j’ai voulu que ça existe. Tant que les choses n’iront pas comme il faut, je ne pourrai pas décolérer. Je continuerai à avancer avec ma colère, qui n’est pas une colère de violence, mais une colère qui stimule, qui donne naissance à des œuvres » (Euzhan Palcy, Créole de Martinique ayant reçu le César de la meilleure première œuvre en 1984).