« Père, mère, frère, sœur : quoi de plus étrange que ces gens qui vous ressemblent tant et sont si différents ? » (Christian Bobin, Prisonnier au berceau).
« Vos paroles sont douces. Vos mains sont ouvertes. Vous dites que vous venez nous aider. Nous avons toujours craint ceux qui parlaient comme vous. Celui qui nous veut du mal est comme un loup: un feu suffit à l’écarter. Celui qui nous veut du bien est comme un frère. Son bien n’est pas le nôtre. Il nous le fait manger à notre insu dans la pain du partage » (Christian Bobin, L’autre visage).
« Les sauterelles électroniques se sont abattues sur l’Égypte de l’âme. Elles dévorent tout. Quand dans le train je vois un homme ou une femme lire un livre, j’ai sur eux le regard qu’avait un résistant de la dernière guerre, découvrant – dans la fierté d’un regard, la douleur d’un sourire – un frère ou une sœur d’armes » (Christian Bobin, La nuit du cœur).