Peut-être que la gaie ou triste turbulence
est le divin secret par qui tout s’éclaircit :
raison supérieure, instinct vaste et précis,
possession des cœurs, des sons et du silence !
Vous qu’on nomme folie, ivresse, déraison,
vous, Exaltation, flamboyante saison
qui dardez vos soleils sur les routes ardues,
où est la vérité quand on vous a perdue ?
(Anna de Noailles, Les Forces éternelles, 1920, p. 299).
Divinité fougueuse et calme du beau temps,
la même paix bénit la campagne et la ville.
Profondeur d’océan dans l’espace, et pourtant
je ne sais quoi de pur comme un ruisseau tranquille.
Tout est pourvu, tout est complet, tout est content
(Ibidem, p. 111).