La vieillesse pour sortir de la vanité

« Pourquoi un dattier perd-il ses feuilles en automne ?
Pourquoi chaque beau visage devient-il dans la
vieillesse ridé comme le dos d’un lézard lybien ?
Pourquoi une tête chevelue devient-elle chauve ?
Pourquoi est-ce que la force du lion
faiblit jusqu’à disparaître ?

Ils ont mis des robes empruntées
et prétendu qu’elles étaient les leurs.
Dieu reprend les beaux vêtements,
pour qu’ils apprennent la fugacité
de la robe de l’apparence.
Leur lampe est allumée par une autre lampe.
Il est temps de le reconnaître et d’en
rendre grâce avec gratitude »
(Rûmi, La vieillesse).

« Souviens-toi de ton Créateur avant que s’obscurcisse le soleil, au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les personnes vigoureuses qui cessent, l’une après l’autre, de moudre, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons, lorsque l’humain s’en va vers sa maison d’éternité et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue, avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, tout est vanité ! » (Qohéleth, 11).