la plume telle une épée tranchante

L’opéra ‘La Muette de Portici exalte la liberté d’un peuple qui refuse son asservissement par un plus grand peuple. Le soir du 25 août 1830, sa première représentation à Bruxelles, au Théâtre de la Monnaie, a lieu en l’honneur de l’anniversaire du roi Guillaume Ier des Pays-Bas. Les accents révolutionnaires de cette pièce de théâtre enflamment les spectateurs remontés contre le pouvoir néerlandais. Ils descendent dans la rue en criant « Vive la liberté ! »  et déclenchent une révolution qui bouta dehors les Hollandais (les Hollandais sont aux Pays Bas ce que les Parisiens sont à la France) et qui mènera moins d’un mois et demi plus tard à l’indépendance de la petite Belgique.

Les arts dont l’écriture sont bien plus qu’un simple moyen de communication : ils sont arme de transformation sociale quand ils contournent la censure, exposent latéralement des vérités interdites et dérangeantes, révèlent les injustices, donnent voix aux masses ou minorités opprimées… La poésie, malgré ses formes gentillettes et croquignolettes, parfois croquignolesques, a ce pouvoir fondamental d’éveiller les consciences et de pousser à la remise en question, jusqu’à l’action !

Chaque citoyen a la responsabilité de contribuer à la « Défense nationale », sachant que les « armes » sont innombrables…