« Le désespoir est la fureur passagère d’une âme sans espoir » (Emmanuel Kant, Essai sur les maladies de l’esprit, 1764).
« L’espérance serait la plus grande des forces humaines si le désespoir n’existait pas » (Victor Hugo, Quatre-vingt-treize, 1874).
« Le désespoir n’est pas une grande vague qui submerge un homme ; une brusque invasion, une maladie foudroyante qui brise d’un seul coup tous les ressorts. J’imagine le désespoir, moi, plutôt comme un microbe qui opère ses ravages dans un coin de l’organisme. J’ajouterai qu’il se passe avec le désespoir ce qu’il se passe avec à peu près tous les sentiments et toutes les passions : celui qui en est atteint l’ignore très longtemps. Il ne soupçonne rien du travail du microbe. Puis, un beau jour, il s’aperçoit qu’il ne reste plus rien en lui, plus une trace d’espoir. Tout a été grignoté. Il est comme une maison entièrement absorbée par les termites. La maison tombe en poussière. L’homme tombe en poussière » (Jean Dutourd, Les horreurs de l’amour, 1963).
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