« Les mauvaises nouvelles ont beaucoup plus d’impact sur nous que les bonnes nouvelles. Et même les critiques peuvent nous affecter bien plus que les compliments. Dans le livre Le cerveau de Bouddha, le neuroscientifique Rick Hanson propose une explication, qui a été approuvée par de nombreux autres chercheurs, sur l’origine du caractère évolutif de ce biais de négativité. Selon Hanson, ce biais de négativité est une conséquence de l’évolution par laquelle nos ancêtres ont appris à prendre des décisions intelligentes dans des situations à haut risque. Ce sont ce genre de décisions qui leur ont permis de survivre assez longtemps pour garantir la relève. C’était une question de vie ou de mort. Ainsi, les personnes qui vivaient en harmonie avec les événements potentiellement dangereux avaient plus de chances de survivre. Avec le temps, la structure du cerveau s’est adaptée très lentement pour accorder plus d’attention aux informations négatives qu’aux informations positives.
Dans les études menées par le psychologue John Cacioppo sur le traitement neuronal du biais de négativité, il a été prouvé que la réponse du cerveau aux stimuli sensoriels, cognitifs et moteurs négatifs provoque une activation beaucoup plus importante que les événements positifs. Surtout dans le cortex cérébral.
En conséquence de ce qui précède, aujourd’hui, ce biais de négativité nous incite et nous influence à nous concentrer sur le négatif qui nous entoure. Et ce même lorsque nous prenons une décision.
Cela semble aussi influencer grandement la motivation avec laquelle une tâche est accomplie. Il est curieux que nous soyons beaucoup plus motivés par une tâche qui consiste à éviter une expérience négative que motivés par une tâche lorsque le prix est une incitation positive.
Pour sa part, l’approche évolutive suggère qu’il s’agit simplement d’une tendance que nous avons pour éviter les dommages produits par les situations négatives. Et que c’est uniquement un moyen par lequel notre cerveau essaie de nous maintenir en sécurité et protégés » (https://nospensees.fr/le-biais-de-negativite-selon-la-science).