Fils invisibles des connexions authentiques

« L’attachement silencieux peut être plus puissant que toutes les déclarations du monde. Prenez les loups : ils maintiennent des liens intenses sans jamais avoir besoin de le démontrer ostensiblement. C’est dans leur présence mutuelle que réside leur force.

Les études en neurosciences révèlent un phénomène fascinant : notre cerveau capte et interprète les micro-signaux invisibles, créant des connexions plus profondes que les manifestations explicites. C’est comme le champ magnétique terrestre : invisible mais fondamental.

La connexion authentique ressemble à la photosynthèse : invisible à l’œil nu mais vitale et constante. Les gestes spectaculaires sont comme des feux d’artifice : éblouissants mais éphémères. C’est dans la force tranquille du quotidien que se forge le lien le plus solide » (Bruno René Marchal).

Par ta voix, je SUIS ma voie

Pour un sculpteur qui est devant un gros bloc de marbre, une statue existe déjà en puissance. Le sculpteur va révéler cette statue par de petits coups qu’il va adresser à l’extérieur de la statue. La statue est déjà là, le sculpteur la dégage !

Ainsi en est-il du chemin de la vie terrestre ? Tout de l’essentiel y est au départ, dans l’embryon. Puis viendront les conditionnements et les nœuds, prix à payer pour être aimés de parents imparfaits et d’un contexte qui ne peut me combler… Naître à la vie éternelle qui comble pleinement, c’est dégager tout ce qui encombre et qui est hors de qui je suis. À la fin du processus, voici ma statue : je suis qui je suis, désencombré de ce qui n’est pas qui je suis.

Bons petits coups de burin,
bons délestages !…

La Source est inépuisable et surabondante

La Source est inépuisable et surabondante. Elle est là, entièrement disponible, donnée gratuitement, sortant de chacun de nos Temples (Ézéchiel 47), coulant du cœur de nos cœurs jusque dans la vie éternelle (Jean 4,13-14). Qui reconnaît (Jn 3,3-5) le petit filet de cette eau vive jaillir à sa source, pourra se baigner dans ses fleuves d’eau vive (Jn 7,37-38), avec la confiance de l’enfant, et en être régénéré jusqu’à guérison (Jn 5,7; 9,7).

Jésus dit au paralysé :
« Crois-tu que tu peux être guéri ? » 
« Oui, je le crois. »
« Lève-toi et marche, ta foi t’a sauvé ».

L’Amour ne demande pas mieux que de se déployer en nous et entre nous.

Comtes défaits comptes des faits conte de fées

Il était une fois, dans un royaume lointain,
un grand bal où se rencontrèrent de nobles Comtes défaits,
ruinés, fuyant leurs comptables & comptes des faits,
au point de se plonger dans leur propre conte de fées.
 
Ils choisirent ensemble une retraite :
vivre très simplement à la campagne sans dettes.
Ils apprirent à faire sans grande dépense la fête.
Enfin, ils eurent de bons comptes sans défaite.
Ils vécurent heureux, dans le respect de la planète.
Vive la simplification de vie, prophète !

Diamantaires aux diamants sortis de taire

Look for the good side
in everyone you meet today.

Ma grand-mère m’invitait à voir chaque personne
comme un diamant brut et à en être curieux
jusqu’à en voir les éclats intérieurs !

Je te salue cordialement, cher lecteur,
qui es un univers à toi tout seul,
constellation aux possibilités infinies !

Bonnes sorties de terre et de taire,
chers diamantaires
aux diamants sortis de taire…

stérile rime avec fertile

D’où vient l’alternance des saisons stérile et fertile ? La mythologie romaine l’explique par cette histoire : alors qu’elle cueillait des fleurs au pied du volcanique Etna, la très belle Proserpine fut enlevée par Pluton (le dieu des enfers) qui voulut en faire sa reine. Cérès, la mère de Proserpine, la chercha pendant neuf jours et neuf nuits sans manger ni boire, un flambeau allumé dans chacune de ses mains. À bout et furieuse, elle rendit la terre stérile et déclencha une famine. Après une médiation compliquée de Jupiter (le frère de Cérès et de Pluton), Proserpine passera dorénavant 6 mois avec sa mère Cérès (mère heureuse => terre fertile) et 6 mois avec son mari Pluton (mère portant le deuil => terre stérile & livrées en mode hiver).

Étymologiquement, « février »  signifie « purification ». À l’approche du temps des semailles, nos ancêtres fêtaient ce temps de renouvellement où l’on termine la farine de la saison passée (vivent les crêpes) et où l’on espère les fruits de la saison qui vient. À la Chandeleur qui vient du mot « chandelle », les Romains organisaient des processions aux flambeaux et des cérémonies aux bougies qui avaient pour but de purifier les habitations et les espaces sacrés. Ce mois de février, charnière entre l’hiver et le printemps, célèbre la victoire de la lumière sur les ténèbres et l’espoir du renouveau, ce qui résonne aux oreilles chrétiennes avec la présentation de Jésus au Temple quarante jours après sa naissance (conformément à la tradition juive pour tout premier-né).

Ce geste fait en sécurité et enveloppé d’amour qui libère

Guérir d’un traumatisme, c’est pouvoir refaire un geste simple et naturel qui a été interdit depuis ce traumatisme et qui semble être devenu impossible depuis lors.

Plus décisif qu’un enjeu de compréhension, la guérison, ça marche par un geste approprié, une action qui rouvre une porte bloquée.

Quel est le geste qui modifie la configuration ? Il suffit d’un simple geste fait en sécurité et enveloppé d’amour !

Il se tordait, pensait de travers, voyait de travers, avait une posture physique tordue. « Ce n’est pas vous cette torsion ! » Et, tout à coup, désidentifié, il lâche le geste interdit, décharge les blocages qui y sont liés, fait le geste libérateur et se retrouve dans son axe naturel ; il redevient vivant simplement.

« Madame, vous êtes beaucoup plus que le drame que vous avez vécu ». Cessant d’être réduite à sa part prisonnière de ce drame, la voilà en train de vivre un désamalgamage et ressentir dans ses tripes de la compassion pour cette part coincée. Ça s’élargit en elle… Et voilà que les symptômes disparaissent… Et voici que sa part recroquevillée (racrapotée, dit-on encore mieux en Belgique) peut enfin se déployer et redevenir pleinement elle ; je dirais même plus : déployer ses ailes à elle !

« Arrêtez de parler, d’expliquer, de penser, de vous plaindre… et faites quelque chose, asseyez-vous convenablement, changez de position ! » (François Roustang, La Fin de la plainte, Il suffit d’un geste).

« Le thérapeute incite simplement le patient à l’action, ne sachant souvent pas ce que cette action sera » (Milton H. Erickson, Hypnotic psychotherapy, in The medical clinics of North America, 1948).

« Ce sont les réponses physiologiques, plutôt que l’événement traumatique lui-même, qui déterminent la gravité de l’impact du trauma » (Stephen Porges, Polyvagal Theory Neurophysiological Foundations of Emotions, Attachment, Communication, and Self-Regulation).

Aller dans ce sanctuaire intérieur où la sécurité et l’amour m’autorisent à me laisser à nouveau être moi, en laissant venir à moi ce geste (qui peut être métaphorique ou imaginaire) par lequel je me remets simplement à ma place : cercles vertueux entre le Self, mes parts et mon corps qui me ramènent au bon endroit, c-à-d au centre de ma vie, là où jaillit l’étincelle de la Vie, qui me font revenir au coeur de mon existence, là où je suis force douce et tranquille, lumière intacte et intègre.

Le ciel sur terre

« Nos âmes sont des poèmes
que le Ciel écrit sur la terre »
(moi, dans la foulée de
Khalil Gibran qui chantait :
« Les arbres sont des poèmes
que la terre écrit sur le ciel. »

« Nous sommes la terre
sur laquelle Dieu a reversé son ciel,
la poussière qui contient ses rêves.
Nous sommes l’espérance de Dieu,
son trésor, sa gloire »
(pape François, 20 mai 2023).

2025 opportunités…

« Il faut que le hasard renverse la fourmi pour qu’elle voit le ciel » (proverbe arabe).

« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux » (Marcel Proust ).

Je nous souhaite 2025 occasions de changer de point de vue pour voir du nouveau. Et je nous souhaite une belle traversée 2025, avec des cours d’eau vive et des rivages nouveaux…

Bons pas sages (avec toute l’ambiguïté de la formule « pas sages »)…