« Certains êtres ont la grâce d’avoir l’air de débarquer sur terre pour l’enchanter » (Anne Dufourmantelle).
Catégorie : Terre et cieux, axes vertical et horizontal
La rosée, l’arroser
« C’est dans la rosée des petites choses que le cœur trouve son matin et se rafraîchit » (Khalil Gibran).
À chaque jour suffit sa manne céleste offerte gratuitement et généreusement dans la rosée du matin.
Le don du pouce vert
Lors d’une leçon de jardinage sur le bon usage des graines, Tistou découvre qu’il a un don : celui de faire pousser des fleurs. Depuis lors, il use de son pouvoir de fleurir le monde qui l’entoure.
Cf. ‘Tistou les pouces verts’, conte fleuri de Maurice Druon.
une vie après la mort ?
« Tiens ton souffle en enfer et ne désespère pas ! Tu as le sentiment que plus rien ne tient ni ne te tient, mais il reste ce souffle qui te traverse et te garde néanmoins en vie. Concentre-toi sur ce souffle, inspire cet air qui te vient d’ailleurs et, en expirant, chasse ce qui t’encombre et t’étouffe !
Tu ne nies pas l’enfer où tu te trouves ; tu mets toute ton attention sur ce souffle ténu mais têtu qui te parle encore de la vie.
Et c’est à travers ton corps que le souffle d’une Présence va te parvenir peu à peu à mesure que la paix t’envahira »
(Lytta Basset, Ce lien qui ne meurt jamais).
Assomption
« Cœur humble,
Foi inébranlable,
Amour Infini,
Reliée à l’Essence-ciel,
Tu es Femme et tu ascensionnes ! »
(Binela Arian, femme mauricienne d’origine indienne qui se présente en passionnée par l’Universalité de Dieu et ainsi reliée à toute l’Humanité).
Il est tôt, en ce 15 août, et pourtant j’ai déjà reçu divers « bonne fête de l’Assomption » (comprenant chaque fois un texte spirituel lumineux + une image pieuse de Marie) venant notamment de 4 Hindous très pratiquants. Et cela va continuer. À Maurice, de religions différentes, les voisins et amis, même simples connaissances, s’échangent ainsi mutuellement des bons vœux profonds à l’occasion de leurs fêtes religieuses respectives. Cette bienveillance et reconnaissance mutuelle : quelle force ! Vive le petit peuple de Maurice, laboratoire de l’humanité en voie de divinisation…
Fiat Lux
La beauté se trouve dans la lumière d’une rencontre :
le Créateur nous touche de sa Lumière
et nous met en vie chaleureusement,
chal-heur-reusement !
Assainir
« Éclairer, c’est assainir.
Le soleil ne donne pas
seulement le jour,
il donne l’exemple »
(Victor Hugo, Tas de pierres).
« L’Indulgence est tendre, elle est femme.
Ceux qu’un faux pas, même expié,
Dans le monde à jamais diffame,
Lavent leur front dans sa pitié.
Humble soeur aux longues paupières,
Pour l’homme, fût-il criminel,
Tandis qu’on lui jette des pierres,
Elle garde un pleur fraternel.
S’approchant du coeur plein de fange,
De scorie épaisse et de fiel,
Pour l’assainir, elle y mélange
Cette larme, aumône du ciel ;
Et, loin d’y remuer la honte,
Comme les injures le font,
Elle attend que l’amour remonte
Et que la haine tombe au fond.
C’est alors que, de sa main douce
Élevant ce coeur épuré,
Elle l’incline sans secousse
Et lui pardonne : il a pleuré »
(René-François Sully Prudhomme, L’indulgence).
Vies éphémère éternelle
« Si la vie est éphémère, le fait d’avoir vécu une vie éphémère est un fait éternel » (Vladimir Jankélévitch, La mort, 1966).
Bon mois de juillet à vous !
Je reprendrai mes posts quotidiens le 1er août.
L’étincelle de la Vie
« Mets tes doigts sur le pouls du vivant
et sens-y le battement du cœur de ton Créateur »
(Hans Urs von Balthasar).
Avec l’attention dont est capable l’âme profonde,
l’œil solaire – comme aime à le dire Goethe –
est à même de voir le fonds
véritable de tout être vivant,
là même où s’allume en lui
l’étincelle de la Vie
qui l’anime tout entier,
enflammant l’œil éveillé…
Le silence écoute couler la source du chant
« Écouter ce que dit le vent quand il ne dit plus rien
mais reprend souffle et se souvient
d’avoir été si haletant après sa course
sa course de vent qui court après le vent.
Que dit le vent quand il se tait ?
Que dit le silence du vent ?
Écouter ce que dit la pluie
quand un instant elle fait halte
et cesse l’espace de trois mesures
de tambouriner ses doigts d’eau
sur le toit et sur les carreaux
Que dit la pluie quand elle se tait ?
Que dit le silence de la pluie ?
Écouter ce que dit la mésange nonnette
quand elle suspend ses roulades
et que son chant dans le matin clair
reste en filigrane dans l’air.
Que dit l’oiseau quand il se tait ?
Que dit le silence de la mésange ?
Le silence dit que le silence
écoute couler la source du chant »
(Claude Roy).