couchers et levers du roi-soleil

Je suis dans l’extrême nord de la Finlande, où j’admire les couleurs du très très très long coucher du roi-soleil à 1 heure du matin pour admirer celles de son lever moins d’1 heure plus tard !… Et ça, c’est le régime de fin juillet. Dans 5 mois, ce sera l’extrême inverse : il fera nuit tout le temps sauf le temps pour le roi-soleil de péniblement se lever vers 11h., faire une courbe avortée dans le bas ventre du ciel et se recoucher à peine levé, en nous offrant en passant ses magnifiques couleurs de longs lever et coucher… So beautiful…

And so amazing pour moi qui suis comme les poules : aux coucher et lever réguliers, fidèles à l’alternance jour/nuit. Car je suis né et j’ai grandi tout proche de l’équateur où, de manière si constante toute l’année, le soleil se lève à 6:00 AM et se couche à 6:00 PM.

J’apprends ici, côté Pôle Nord, que ces temps et cycles ont quelque chose de très relatif. Leçon de vie : une chose constante peut donner des effets très inconstants… Ainsi l’inclinaison constante de la terre ! L’axe de la terre est incliné constamment de 23,5° par rapport au plan de son orbite solaire (l’écliptique). Du coup, aux solstices d’hiver et d’été, un des pôles est plongé dans la nuit polaire tandis que l’autre est obligé de rester exposé au soleil, faisant ainsi fi du cycle jour-nuit que la terre crée en rotant sur elle-même toutes les 24 heures ! Par contre, tout le monde est au même régime jour/nuit lors des équinoxes de mars et de septembre, dont la grâce est de neutraliser l’axe terrestre par rapport au soleil. Du coup, en ces fêtes équinoxiales, jour et nuit sont égaux partout sur terre, même aux pôles !

Photo prise à ma fenêtre après minuit 30, entouré par les forêts… Un très long début de nuit, dont les ténèbres seront très éphémères…

le chant mystérieux de chaque être

« J’étais japonaise. À deux ans et demi, dans la province du Kansai, être japonaise consistait à vivre au cœur de la beauté et de l’adoration. Être japonaise consistait à s’empiffrer des fleurs exagérément odorantes du jardin mouillé de pluie, à s’asseoir au bord de l’étang de pierre, à regarder au loin les montagnes grandes comme l’intérieur de sa poitrine, à prolonger en son cœur le chant mystérieux du vendeur de patates douces qui traversait le quartier à la tombée du soir » (Amélie Nothomb, Métaphysique des tubes).

Les fondements de la paix véritable

« Tant de régions du monde restent piégées dans des cycles de violence et de désespoir. Recevons la salutation de Léon XIV le soir de son élection depuis la Loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, simple et profonde : « une paix désarmante et désarmée, humble et persévérante ». Elle saisit le cœur de la vision du Saint-Siège : une paix non forgée par les armes, ni garantie par des menaces ou des mesures de dissuasion, mais née de l’amour, soutenue par la justice et enracinée dans la dignité de chaque être humain. Une paix véritablement catholique, au sens premier du mot ‘katholikós’, qui signifie ‘universel’. La paix est bien plus que l’absence de guerre, elle est la présence de relations justes, elle est une entreprise de justice, fondée sur la vérité, la charité, la liberté et la dignité inviolable de la personne humaine qui en est la pierre angulaire. Chaque vie humaine est sacrée. Aucune paix n’est possible si une seule vie est considérée comme sacrifiable.

Cette entreprise de paix véritable suit la voie du développement humain intégral (de toutes les dimensions de la personne humaine et de tous les peuples de la terre), qui donne priorité au bien commun (la paix doit être au service de tous, non seulement des plus forts, mais surtout des pauvres, des déplacés, des oubliés) et à la solidarité (nous ne sommes pas des individus isolés, mais une famille humaine. La paix naît de l’interdépendance). La guerre est l’échec de la politique et de l’humanité » (Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États et les organisations internationales, au Forum Globsec 2025 sur la construction de la paix dans le monde à Prague, 12-14 juin 2025 ; https://forum2025.globsec.org/).

U symbolise ouverture et sourire

« Fais de ta vie un rêve
et de ton rêve une réalité »
(Antoine de Saint-Exupéry).

« L’avenir appartient à ceux qui croient
à la beauté de leurs rêves » (Eleanor Roosevelt).

« À la naissance d’un enfant, si sa mère demandait
à sa bonne fée de le doter du cadeau le plus utile,
ce cadeau serait la curiosité » (Eleanor Roosevelt).

« Faites donc les choses
que vous pensez
ne pas pouvoir faire »
(Eleanor Roosevelt).

De nos jours, l’inspirée et inspirante Eleanor Roosevelt est bien plus citée que son mari Franklin Roosevelt (seul président américain à avoir été élu quatre fois). Elle présida la Commission des droits de l’homme de l’ONU et contribua à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme !

Que vivent toutes nos ouvertures et sourires,
tous deux symbolisés par la lettre U,
aux deux mains ouvertes vers le Grand Haut !

Trinité unie

Le pain, c’est de la farine, de la levure et de l’eau. Ce sont trois éléments distincts qui se rencontrent au point de former une seule substance. Une fois la pâte bien malaxée, le boulanger la façonne avant la cuisson,  en la séparant en 3 apprêts : de même substance ET aux formes différentes. Chacun à sa manière va être gonflé et doré par la cuisson. Voilà une manière terre-à-terre, certes très indigente, d’approcher le mystère céleste de la Trinité : notre Seigneur est Un dans la nature, en substance, avec des personnes égales, différentes les unes des autres ET entièrement unies.

Je crois en Dieu
et j’ai goûté à son Amour,
lequel me donne
de croire en nous
et en notre amour,
lequel, à son tour,
me fait goûter à son Amour…

Icônes ci-jointes réalisées par Alain Chenal sur la « périchorèse trinitaire », c’est à dire la relation d’Amour réciproque, unique et sans fin entre les trois personnes de la Sainte Trinité.

cent juins sans joints

‘Juin’ vient du latin ‘junius’, en lien avec la déesse romaine Junon, experte en mariage et en fertilité. Juin : le mois de l’éveil qui fleure bon les prémices des vacances et le temps des cerises. Joins-toi à moi pour plonger dans la sonorité suave de ce mot de quatre lettres : JUIN, de toi à moi, a le goût des cerises mûres, les fumets de l’herbe coupée, l’ambiance festive des terrasses ensoleillées.

à l’infini

« Le fini ne se dissout pas dans l’infini, il se détend, il s’ouvre. Il connaît alors la forme que lui donne l’infini sans que cette forme ne l’enferme. L’infini informe le fini il ne l’enferme pas dans sa finitude. Parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toutes paroles d’humanité » (Stefan Zweig).