« Nos âmes sont des poèmes que le Ciel écrit sur la terre » (moi, dans la foulée de Khalil Gibran qui chantait : « Les arbres sont des poèmes que la terre écrit sur le ciel. »
« Nous sommes la terre sur laquelle Dieu a reversé son ciel, la poussière qui contient ses rêves. Nous sommes l’espérance de Dieu, son trésor, sa gloire » (pape François, 20 mai 2023).
« Il faut que le hasard renverse la fourmi pour qu’elle voit le ciel » (proverbe arabe).
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux » (Marcel Proust ).
Je nous souhaite 2025 occasions de changer de point de vue pour voir du nouveau. Et je nous souhaite une belle traversée 2025, avec des cours d’eau vive et des rivages nouveaux…
Bons pas sages (avec toute l’ambiguïté de la formule « pas sages »)…
La magie de 2025 ? Une année qui est carrément et cubiquement parfaite en math car 2025 est le carré de la somme des chiffres de 1 à 9 ET aussi la somme des cubes de 1 à 9 !
2025 = (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9) x (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9) = (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9) au carré = 1 x 1 x 1 + 2 x 2 x 2 + 3 x 3 x 3 + 4 x 4 x 4 + 5 x 5 x 5 + 6 x 6 x 6 + 7 x 7 x 7 + 8 x 8 x 8 + 9 x 9 x 9 = 1 au cube + 2 au cube + 3 au cube + 4 au cube + 5 au cube + 6 au cube + 7 au cube + 8 au cube + 9 au cube ! Beauté…
Que nous souhaiter de mieux ? …sachant que les mathématiques sont un langage universel chantant la belle harmonie musicale qui sous-tend ce monde. Un simple exemple : la spirale d’une coquille de nautile dans la nature fait un écho parfait en mathématique à la ‘suite de Fibonacci’ (1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21…) + au nombre d’or ET en musique à une structure musicale d’une esthétique naturelle et équilibrée (cf. des pièces musicales comme celles de Béla Bartók qui utilisent ces proportions pour structurer leurs œuvres d’une élégance captivante).
Bonne année 2025, dans la joie que les mathématiques sous-tendent toutes nos compositions musicales, en offrant des structures & patterns qui ravissent nos oreilles et notre esprit. Bonne année 2025, dans la joie que le Bien, le Vrai, le Juste et le Bon sont des transcendantaux dont les harmoniques mutuelles fascinent naturellement toutes les consciences humaines. Merci, Bon Dieu Père Créateur ET Mère Créatrice.
Voici quelques passages que je tire du message en ce 1er janvier 2025 du pape François, pour la 58ème journée mondiale de la paix (je n’ai pas réussi à raccourcir davantage) :
« En 2025, nous allons célébrer le Jubilé, qui remonte à une ancienne tradition juive où le son d’une corne de bélier (en hébreu yobel) annonçait, tous les quarante-neuf ans, une année de clémence et de libération pour le peuple (cf. Lv 25, 10). Cet appel solennel devait en théorie se répercuter dans le monde entier (cf. Lv 25, 9), afin de rétablir la justice de Dieu dans les différents domaines de la vie : l’usage de la terre, la possession des biens, les relations avec le prochain, en particulier les plus pauvres et ceux qui étaient tombés en disgrâce. Le son de la corne rappelait à tout le peuple, aux riches comme aux pauvres, que personne ne vient au monde pour être opprimé : nous sommes frères et sœurs, enfants d’un même Père, nés pour être libres selon la volonté du Seigneur (cf. Lv 25, 17.25.43.46.55).
Aujourd’hui encore, le Jubilé est un événement qui nous pousse à rechercher la justice libératrice de Dieu sur la terre. Nous voudrions au début de cette Année de Grâce entendre, non pas la corne, mais l’« appel à l’aide désespéré » qui monte de nombreuses parties du monde et que Dieu ne cesse d’entendre, comme la voix du sang d’Abel le juste (cf. Gn 4, 10). À notre tour, nous nous sentons appelés à être la voix de si nombreuses situations d’exploitation de la terre et d’oppression du prochain. Ces injustices prennent parfois l’allure de ce que saint Jean-Paul II a appelé des « structures de péché » (Lett. enc. Sollicitudo rei socialis, 30 décembre 1987, n° 36) puisqu’elles ne sont pas seulement dues à l’iniquité de quelques-uns mais se sont, pour ainsi dire, enracinées et reposent sur une large complicité. […] L’événement jubilaire nous invite à entreprendre des changements pour affronter la situation présente d’injustice et d’inégalité, en nous rappelant que les biens de la terre sont destinés non seulement à quelques privilégiés, mais à tous. Il peut être utile de rappeler ce qu’écrivait saint Basile de Césarée : « Qu’y a-t-il, dis-moi, qui t’appartienne ? Où as-tu pris quelque chose pour l’introduire dans ta vie ? […] N’es-tu pas sorti nu du sein de ta mère ? Ne t’en retourneras-tu pas nu encore dans la terre ? Les biens présents, d’où te sont-ils venus ? Si tu dis que c’est du hasard, tu es un impie, car tu ignores le Créateur et tu n’as pas de reconnaissance pour Celui qui t’a pourvu ». Lorsque la gratitude disparaît, l’homme ne reconnaît plus les dons de Dieu. Mais, dans son infinie miséricorde, le Seigneur n’abandonne pas les hommes qui pèchent contre Lui : Il confirme plutôt le don de la vie par le pardon du salut, offert à tous par Jésus-Christ. C’est pourquoi, en nous enseignant le “Notre Père”, Jésus nous invite à demander : « Remets-nous nos dettes » (Mt 6, 12).
Lorsqu’une personne ignore le lien qui l’unit au Père, elle pense que les relations avec les autres peuvent être régies par une logique d’exploitation où le plus fort prétend avoir le droit d’empiéter sur le plus faible (cf. Lett. enc. Laudato si’, 24 mai 2015, n° 123). De même qu’à l’époque de Jésus les élites profitaient des souffrances des plus pauvres, de même aujourd’hui, dans le village mondial interconnecté, le système international, s’il n’est pas nourri par des logiques de solidarité et d’interdépendance, génère des injustices exacerbées par la corruption, qui piègent les pays pauvres. La logique de l’exploitation du débiteur décrit aussi en résumé la “crise de la dette” actuelle qui touche plusieurs pays, en particulier du Sud. »
Ceci est la première partie de mes extraits ! Pour la deuxième partie de mes extraits, cliquer ici : https://etiennechome.site/paix-selon-francois-partie-2-remets-nous-nos-dettes/
Pour tout le texte, voir https://www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/peace/documents/20241208-messaggio-58giornatamondiale-pace2025.html
« Les couleurs primaires de la lumière sont le rouge, le vert et le bleu. Si vous les soustrayez du blanc, vous obtenez du cyan, du magenta et du jaune. Le mélange des couleurs génère de nouvelles couleurs. Le mélange de ces trois couleurs primaires génère du noir. À bonne température, les couleurs chaudes se composent d’orange, de rouge, de jaune et de combinaisons de couleurs similaires. Elles font penser au chaud, comme la lumière du soleil et la chaleur. A l’opposé, les couleurs froides sont caractérisées par le bleu et le vert. Là où les couleurs chaudes vous rappellent la chaleur et le soleil, les couleurs froides rappellent l’eau et le ciel, même la glace et la neige.
Les couleurs neutres sont des nuances atténuées qui changent avec l’éclairage comme le beige ou le marron. Elles ne figurent pas sur la roue chromatique mais complètent les couleurs primaires et secondaires » (Adobe.com).
« Le Paradis n’est pas un lieu, c’est un état d’âme » (Georges Barbarin), une qualité de présence dans l’instant présent, même le temps d’un instant, bien réel fragment d’éternité.
Pour une session de Church and Peace (https://www.church-and-peace.org/fr/), je viens de passer 3 jours en Allemagne à Neuwied, dans les bâtiments d’EIRENE, une solide organisation œcuménique œuvrant pour plus de justice et de paix (https://eirene.org/). Tous y ont le même salaire, du directeur à la femme de ménage. Ces bâtiments ont été construits et appartiennent à l’Église morave : un magnifique renouveau ecclésial autour de Jan Hus qui précède d’un siècle Luther et la réforme protestante. Tout le quartier a été construit par les Sœurs et Frères Moraves dont la vie de village était irriguée par l’Évangile. Leurs priorités : un sens aigu de l’égalité entre tous les membres, une fraternité basée sur une relation de cœur, une vie humble et discrète de non-violence basée sur l’Évangile : pragmatisme, authenticité et simplicité (notamment ne pas faire la guerre pour des points de doctrine). Leur devise : « Pour l’essentiel, unité ; Pour le non-essentiel, liberté ; et en toutes choses, amour »
« La fraternité signifiait non seulement un pont entre les différences théologiques mais aussi les différences sociales ; l’artisan et l’aristocrate étaient réunis en frères et siégeaient en tant que membres égaux dans le même comité » (Clarence H. Shawe, évêque morave britannique).
La Bible nous enseigne que la lumière de la Vérité et de l’Amour l’emporte sur les Forces du Mal à la manière de l’aube : un doux lever de jour dissipant les ténèbres, sans combat, sans fracas, sans bruit, humblement ET en même temps irrésistiblement, dans la force tranquille de la bonne puissance. Cela nous est raconté dans le tout dernier livre de la Bible. Cf. mon article : L’Apocalypse révèle la radicale asymétrie de fins et de moyens entre le Dieu de Jésus-Christ et le Prince de ce monde. Extrait :
« La « der des der » des guerres ressemblera à l’implosion d’un château de cartes. Le dernier Livre de la Bible, l’Apocalypse de Saint Jean, évoque à la fin des temps la bataille d’Armageddon. Spontanément, nos imaginaires s’attendent à ce que cette bataille finale entre les Forces du Bien et du Mal soit grandiose, à la hauteur des récits mythologiques les plus sanglants. Le septième art l’a mis en spectacle, les effets spéciaux des films les plus récents en accroissent l’horreur. Pourtant, le texte biblique raconte sobrement un non-combat : « Les esprits de démons les rassemblèrent à Armageddon. Du temple, sortit une voix forte venant du trône : c’en est fait ! La grande cité se brisa en 3 parties et les cités des nations s’écroulèrent » (Ap 16,16-19). La voix forte signale la venue de Dieu, devant laquelle tout ce qui n’a pas valeur d’éternité s’écroule comme un château de cartes, fragile intérieurement. Il implose à partir de son ventre creux, de son inanité. En voici le commentaire de Wilbert Kreiss : « Étrange ! On assiste à une mobilisation générale et on s’attend à un affrontement terrible, une guerre proprement apocalyptique, et il ne se passe rien ! Il n’y a pas de combat. Il n’y a pas de guerre eschatologique entre le Christ entouré de ses anges et les hordes infernales mobilisées par Satan. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de bataille sur la montagne de Megiddo. La bataille d’Armageddon, violon d’Ingres des millénaristes, n’est pas un événement, mais un non-événement, et c’est bien la raison pour laquelle elle n’est pas racontée dans le texte. Pas plus que n’est raconté le simulacre de guerre évoqué dans Apocalypse 20,7-10 qui n’est qu’une farce. »
Dans les chapitres qui précèdent cette drôle de guerre, la Lettre johannique nous avait plongé dans un effroyable déchaînement de violences, avec son cortège de souffrances et d’oppressions. Mais leur rage frénétique, mimée jusqu’à son paroxysme, est l’annonce même de leur imminente autodestruction, à la manière d’un feu qui meurt d’inanition. Ne trouvant plus rien à brûler, il s’épuise au bout de sa course folle. À la fin des temps, le Mal ne trouvera plus le répondant dont il a besoin pour survivre. Tout le temps de l’Histoire, il a réussi à enflammer les cœurs et les esprits, qui ont alimenté son brasier infernal. Il a séduit le monde, il a dévoyé également des Forces de l’Église, les entraînant dans cette course qui mène à sa perte. Dans la même veine apocalyptique, le livre de Daniel avait aussi prévenu de cette fureur liée à la fin du monde, de ces ultimes soubresauts d’une bête qui meurt après avoir craché son venin. Après les gesticulations de son dernier baroud d’honneur, le mal ne pourra plus atteindre son but, qui est de générer du mal. Il se retrouvera seul, dans la prison qu’il s’est construite.
[… Le prince des ténèbres et ses émissaires ne peuvent rien donner, sinon des choses reçues de leur Créateur, dévoyées. Satan voudrait tant qu’on le prenne pour le Sauveur du monde mais il est le loup déguisé en grand-mère du petit Chaperon rouge… L’Apocalypse nous met en garde en révélant l’inconsistance et la malfaisance de son anti-projet de dé-création. Ses œuvres sont singerie et duperie. C’est du toc. Il sera telle une bête qui meurt après avoir craché son venin. »
Le cordon ombilical est une autoroute biologique très active qui assure la survie et le développement du bébé pendant toute la grossesse.
Vient ensuite la vie sur terre où – comme le montre cette image – plus tu fais le mur, moins tu peux cacher les solides cordons célestes qui te relient à la Vie qui ne finit pas ?
« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté dans les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien. Mais l’amour infini montera dans l’âme. Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la nature, heureux comme une femme » (Arthur Rimbaud, Sensation, 1870).
« Celui pour qui le temps est comme l’éternité et l’éternité est comme le temps, celui-là est libéré de toute lutte » (Jacob Boehme, L’Aurore Naissante, 1612).