« Le voyage mystique nous conduit à l’intérieur de nous, à une Flamme sacrée en notre centre » (Marianne Williamson).
Catégorie : Self, âme
Le coeur de mon coeur
« C’est au centre de ton cœur
que la vie commence,
c’est le plus bel
endroit du monde »
(Rûmi).
Invités à être des oiseaux
Partage de ma chère Sara Barbera Pera :
« Il fait toujours beau au dessus des nuages, mais moi si j’étais un oiseau j’irais danser sous l’orage, je traverserais les nuages comme le fait la lumière… »
Et si nous étions invités à être des oiseaux… capables de rester au dessus des nuages, mais choisissant librement de venir vivre les orages de la vie, écouter sa mélodie, danser dans l’existence…tout en connaissant le beau d’en Haut…
Ho’oponopono
Ho’oponopono est un mot qui signifie en hawaïen « réparer », « faire la paix ».
Ho’oponopono est une vieille pratique hawaïenne, reconnue en tant que « trésor vivant » du pays (placé dans la Constitution d’Hawaï en 1993).
Sa version popularisée est très simplifiée = 4 phrases à répéter :
Je suis désolé.e.
S’il te plaît, pardonne-moi.
Merci.
Je t’aime.
À vrai dire, la pratique complète stimule des initiatives qui contribuent à la guérison et à la réconciliation, à partir de la paix intérieure : sagesse traditionnelle et universelle d’admettre, demander pardon et libérer, remercier et envoyer de l’amour.
La lune priait…
« Il dort, dit la lune.
Et lentement, elle commença
à égrener un chapelet d’étoiles.
Les étoiles se plaignaient doucement.
La comète qui servait de pendentif
brillait de mille feux.
Et je me demandais
combien de temps encore
durerait cette incantation.
La lune priait !
Les étoiles une à une pâlissaient
et le matin blêmissait mes tempes »
(Robert Desnos, La liberté ou l’amour, 1927).
Présence à ‘Qui je suis’
« Peut-être que l’amour,
c’est ce mouvement
par lequel je te ramène
doucement à toi-même »
(Antoine de Saint-Exupéry,
Terre des hommes).
Demeurons…
Je prie pour toi
= Je demeure en présence de l’Esprit d’Amour et de Vérité,
en lui donnant toute la confiance dont je suis capable.
Et je reçois alors en retour en moi des parcelles de Sa manière à Lui
de te voir, de t’écouter, de t’aimer et d’être vrai avec toi.
Et je crois, dans la foi, que tu en reçois aussi
quelques parcelles de lumière et de Vie…
Demeurons…
Même dans le grand silence, demeurons reliés.
Samedi Saint…
Passion
En ce Vendredi Saint :
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
laisse-la s’élargir, cette sainte blessure,
que les séraphins noirs t’ont faite au fond du cœur.
Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur
mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux
et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d’un long voyage,
dans les brouillards du soir, retourne à ses roseaux,
ses petits affamés courent sur le rivage,
en le voyant au loin s’abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
ils courent à leur père avec des cris de joie
en secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
de son aile pendante abritant sa couvée,
pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte.
En vain, il a des mers fouillé la profondeur.
L’océan était vide et la plage déserte.
Pour toute nourriture, il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
partageant à ses fils ses entrailles de père,
dans son amour sublime, il berce sa douleur.
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
sur son festin de mort, il s’affaisse et chancelle,
ivre de volupté, de tendresse et d’horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
fatigué de mourir dans un trop long supplice,
il craint que ses enfants ne le laissent vivant.
Alors, il se soulève, ouvre son aile au vent,
et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
que les oiseaux des mers désertent le rivage,
et que le voyageur attardé sur la plage,
sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c’est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent d’égayer ceux qui vivent un temps.
Mais les festins humains qu’ils servent à leurs fêtes
ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d’espérances trompées,
de tristesse et d’oubli, d’amour et de malheur,
ce n’est pas un concert à dilater le cœur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
elles tracent dans l’air un cercle éblouissant.
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.
Alfred de Musset, Le Pélican, dans le recueil La Nuit de Mai, 1835).
Plus proche de moi-même que moi
« Qui es-tu, douce lumière, qui m’inonde
et éclaires la nuit de mon cœur ?
Tu me guides avec ta main maternelle.
Si tu me lâches, je n avancerai plus, même d’un seul pas.
Tu es l’espace qui environne mon être
et dans lequel tu te caches.
Si tu m’abandonnes, je tombe dans l’abîme du rien,
d’où tu m’as appelé à l’être.
Tu es plus proche de moi-même que moi,
plus intime que mon intime même.
Et pourtant personne ne te touche ni te comprend.
Et aucun nom ne peut t’emprisonner :
Esprit saint, éternel amour »
(Edith Stein).
Se déposer dans l’infinie terre aimante de Dieu
« Habiter la terre, enfin.
Accepter d’être là, enfin.
Revenir de tous nos ailleurs, de nos fugues.
Revenir de nos refus.
Cesser de réclamer des comptes à la vie,
de lui donner des ordres, ne rien exiger d’elle.
Renoncer au marchandage,
l’acquitter de toute dette, la délivrer de nos impératifs.
Acquiescer à la vie telle qu’elle se donne.
Dans tout ce que nous ne pouvons pas changer,
dans tous de que nous ne pouvons pas choisir,
il y a cela que nous pouvons : dire « oui » à ce qui est.
Consentir sans raison. Faire le saut de consentir, à tout.
Elle est si étroite la cellule où nos exigences nous enferment.
Déplions nos mains et laissons se défaire
la corde qui nous suspend hors de la vie.
Laissons-nous déposer au sol de la vie telle qu’elle est.
Ce n’est pas dans le vide que nous allons tomber.
Ce n’est pas dans la boue amère de la résignation.
C’est dans l’infinie terre aimante de Dieu »
(Marie-Laure Choplin, Un cœur sans rempart).