« Quand l’amour vous a fait signe, suivez-le, bien que ses chemins soient raides et ardus… Car si l’amour vous couronne, il vous crucifie aussi. Et s’il est pour votre croissance, il est aussi pour votre élagage. Telles des gerbes de blé, il vous ramasse et vous serre contre lui. Il vous vanne pour vous dénuder. Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe. Il vous pile jusqu’à la blancheur. Il vous pétrit jusqu’à vous rendre malléables; Puis il vous assigne à son feu sacré afin que vous deveniez pain sacré au festin sacré de Dieu. Tout cela, l’amour vous le fait subir afin que vous connaissiez les secrets de votre cœur et, au travers de cette connaissance, deveniez fragment du cœur de la Vie. L’amour ne possède pas et ne saurait être possédé. Car l’amour suffit à l’amour » (Khalil Gibran).
J’ai la liberté de choisir où je mets mon attention et mon énergie. J’ai le pouvoir de laisser aller les choses qui me bloquent… Plutôt que d’y réagir, je peux regarder ce qui me fait vivre. J’apprends lentement à me centrer sur ce qui se passe en moi plutôt qu’autour de moi, là où ça vibre et palpite de la Vie même de l’Amour Infini. Et je m’en porte d’autant mieux… Quel cadeau extraordinaire que ce pouvoir de choisir où je mets mon attention.
« Il faut absolument se perdre une heure par jour, absolument » (Peter Handke).
« Je ne saurais évoquer en des termes plus heureux les heures de mon existence au cours desquelles, oublié du monde, j’ai joui d’un bref repos, les instants de bonheur inattendu ou d’amour libéré du désir qui me faisaient perdre la notion du temps, les soirées où je comptais les étoiles, les heures passées étendu à l’ombre des feuillages, mes conversations avec les arbres, les nuages et les enfants » (Hermann Hesse, La Leçon interrompue).
Pendant cet ‘Intensif QUI SUIS-JE’, je suis cet enfant tout joyeux de déballer son cadeau, comme à Noël. Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Oui, mais il est plus petit ! Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Et ainsi de suite… Devant les cadeaux de plus en plus petits, voici l’enfant déconfit…, jusqu’à la vérité toute simple que l’Amour infini EST le cadeau et qu’Il souhaite ne faire qu’UN avec moi. Il veut être tout en moi et moi tout en Lui. Il n’y a rien à déballer, sinon de me recevoir tout entier comme cadeau, en Le laissant être Cadeau en moi.
À mon premier Intensif, à la première dyade du troisième jour, j’étais cet enfant tout curieux de creuser là où la source jaillit, pour voir d’où elle vient. Et il avait beau creuser, le mystère du jaillissement se creusait avec lui, comme notre ombre qui nous suit fidèlement, simplement. J’étais proche de n’être plus qu’un avec la Source mais je restais là, dans l’apparente humilité de me sentir créature ; je ne suis pas Dieu… jusqu’à ce que jaillisse la générosité de Dieu qui ne demande pas mieux que d’être tout en moi et moi tout en lui. Le cadeau n’est rien d’autre que tout moi et tout Lui qui ne font plus qu’Un. Explosion de vie qui se communique partout en moi, jusque dans les moindres recoins, jusqu’aux cellules les plus lointaines aux bouts de mes extrémités. C’est dans cette prodigieuse simplicité-là que réside la véritable humilité de l’enfant tout confiant et tout réceptif au Don infini, qu’ont peine à concevoir les sages et les savants…
« Que je suis un homme, cela je le tiens en commun avec tous les hommes.
Que je vois et j’entends, et que je mange et je bois, cela, je le partage avec tous les animaux.
Mais que je suis ‘je’, cela m ‘appartient exclusivement. Cela m ‘appartient à moi et à personne d’autre, à aucun autre homme, ni à un ange, ni à Dieu, excepté dans la mesure où je suis un avec Lui » (Maître Eckhart).
Au rayon des sessions, le temps de retraite ‘Intensif QUI SUIS-JE’ est le trésor des trésors. Cf. https://nanna-michael-qui-suis-je.com/. C’est un retour vers notre essence, un chemin de reconnaissance intime et libre de notre nature véritable… Une expérience de Vie qui donne du sens et nous transforme. Voir aussi https://resonances.be/activites/stages/qui-suis-je/.
« Mon parcours sur le chemin de l’éveil a commencé avec les blessures de mon enfance. J’ai mis beaucoup de temps à comprendre que j’étais dissociée de moi. Mes études de psychologie ne m’avaient pas apporté de réponses. Ma première expérience directe a bouleversé ma vie. […] J’ai appris la technique de Charles Berner avec Lawrence Noyes et la clarification du mental. Puis, je me suis tournée vers le modèle IFS (Internal Family System), travail systémique avec « les parties de Soi ». C’est avec ces empreintes que j’anime des séminaires intensifs vers l’éveil depuis 1984.
L’éveil n’est pas une fin en soi : on revient de la montagne avec son sac à dos ! Mais on voit les choses différemment… Au-delà de ses blessures, de ses compensations et mécanismes de survie, de ses constructions, l’expérience de ce que je suis vraiment permet de danser la Vie avec tout Soi, y compris ces cicatrices » (Nanna Michael, https://nanna-michael-qui-suis-je.com/).
Bon anniversaire, Nanna ! Gratitude infinie pour ce que tu m’as transmis et continue de me transmettre, légère de tes 82 printemps…
« À chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et, par les yeux de n’importe quel mendiant, il peut se faire que le ciel te regarde » (Christiane Singer).
« Le chemin ne mène pas vers une destination, il relie plus profondément à la Présence » (Jeff Foster).
« Être heureux n’est pas un destin, c’est une aventure pour ceux qui savent voyager dans leur propre être » (Pape François).
Donald Trump, encore malade du coronavirus début octobre 2020, en a parlé en alignant plusieurs termes de guerre : « ne vous laissez pas dominer par ce virus, il faut le battre, …le vaincre, …monter au front, etc. ». Ci-dessous le post que j’écrivis alors.
Avant 1999, il m’arrivait très souvent de choper un rhum ou une grippe. Je détestais être malade. Je me débattais pour ne pas l’être et je me battais contre les microbes. Je cravachais mon corps comme un canasson que je cherchais à dompter. Lui semblait retors et si peu fiable, tant la maladie me rattrapait dans mes coups de fatigue ou de stress… Il y eut un avant et un après radical, lorsque j’ai appris à offrir de la douceur, de l’acceptation à l’égard de l’homme affaibli que j’étais quand les microbes semblaient prendre le dessus. Ma santé s’est radicalement améliorée. Quelle expérience vivifiante : la maladie peut sonner à la porte de la maison, commencer à entrer, … puis sortir, sans s’installer. La clé réside dans ma tendresse pour les membres de mon corps endoloris et dans la reconnaissance des ressources de mon corps ; il a ses manières bien à lui de renouer avec la vie, dès qu’il y a déconnexion.
Quel contraste avec ma dynamique martiale du passé, où je me croyais devoir me battre contre un soi-disant ennemi, contre un élément guerrier sorti de l’axe du mal. Mes parts qui luttent ont accepté de s’ouvrir à ma présence et à me laisser faire, c-à-d être dans l’accueil de chaque part en moi en manque d’énergie et repliée sur elle-même.
L’image qui me parle et que je donne souvent dans mes sessions, c’est celle d’un petit chien. Ses sens performants lui ayant permis de repérer une personne tombée au fond d’un puits, il vient tournoyer et aboyer autour de moi, me disant : « viens, suis-moi ». Et moi, je le rabroue vertement : « arrête de faire du bruit ; à la niche… Je te nourris pour que tu me protèges la nuit, pas pour que tu me déranges le jour… Qu’est-ce que t’as à aboyer ainsi, insensé ?! »
Ce chien, c’est mon corps, un bon et loyal serviteur, sans diplôme de médecine, même pas alphabétisé. Pourtant, il connaît instinctivement son job et ne me trompe pas sur le chemin à suivre : accueillir avec confiance et bienveillance les sensations physiques douloureuses, comme de bonnes fées messagères ; elles ne sont pas le problème, elles font partie de la solution permettant de rétablir l’équilibre. Pour un tel processus naturel de guérison, mon corps a besoin de ma présence confiante à ses côtés , de ma conscience bienveillante, humble et docile… Ce qui suppose que j’ai pu apprivoiser mes parts savantes qui analysent et mes parts contrôles qui cherchent à maîtriser, pour qu’elles ne dirigent pas et n’empêchent pas ainsi le processus.
Dramatique fake & wrong exemple du président des USA, bloqué en position mâle Alpha, qui fait croire qu’il faut se montrer le plus fort, se battre contre l’ennemi (qu’on engendre ainsi) et en sortir vainqueur. Quelle énergie gâchée à cacher tous les signes de faiblesse. Il y a tellement mieux et plus crucial à faire d’ici l’heure de la mort : prendre humblement au sérieux les messages que mon corps ne cesse d’envoyer à ma conscience, en vue de réaligner ce qui ne l’est pas, de rouvrir par la chaleureuse bonté ce qui, en moi, s’est coupé du flux inépuisable et surabondant de la vie…
Voir aussi http://etiennechome.site/le-corps-sait-sans-corset/ http://etiennechome.site/comme-une-visite-au-malade/
« Les gens sont comme des vitraux. Ils brillent tant qu’il fait soleil, mais, quand vient l’obscurité, leur beauté n’apparaît que s’ils sont illuminés de l’intérieur » (Élisabeth Kübler-Ross).