Diamantaires aux diamants sortis de taire

Ma grand-mère m’invitait à voir chaque personne
comme un diamant brut et à en être curieux
jusqu’à en voir les éclats intérieurs !

Je te salue cordialement, cher lecteur,
qui es un univers à toi tout seul,
constellation aux possibilités infinies !

Bonnes sorties de terre et de taire,
chers diamantaires
aux diamants sortis de taire…

En marche

« L’homme est un pont, il est aussi un chemin. La santé, comme le bonheur, est sans doute dans la « marche ». La souffrance ou la maladie (mahala en hébreu), c’est être « arrêté » (mis en cercle, tourner en rond), enfermé dans ces prisons du corps, de la pensée et de l’âme que sont la douleur, l’ignorance, la folie. Aussi les grands mythes présentent-ils les voies de guérison comme des chemins où les symptômes douloureux sont à considérer comme des étapes, des haltes, où l’esprit, un moment, est cloué à la réflexion. […] Pour Jésus, comme pour tout Hébreu (selon l’étymologie que propose Philon d’Alexandrie, l’Hébreu = le migrant, l’homme qui passe), le malheur, c’est de s’arrêter, de s’identifier à une situation donnée, de se prendre pour ses symptômes. Le bonheur, la santé et le salut sont, pour lui, dans la marche. C’est pour cela qu’il aura sans cesse à dire et redire à tous ceux qu’il rencontre en chemin : « En marche! » » (Jean Yves Leloup, L’Évangile de Marie).

Ce geste fait en sécurité et enveloppé d’amour qui libère

Guérir d’un traumatisme, c’est pouvoir refaire un geste simple et naturel qui a été interdit depuis ce traumatisme et qui semble être devenu impossible depuis lors.

Plus décisif qu’un enjeu de compréhension, la guérison, ça marche par un geste approprié, une action qui rouvre une porte bloquée.

Quel est le geste qui modifie la configuration ? Il suffit d’un simple geste fait en sécurité et enveloppé d’amour !

Il se tordait, pensait de travers, voyait de travers, avait une posture physique tordue. « Ce n’est pas vous cette torsion ! » Et, tout à coup, désidentifié, il lâche le geste interdit, décharge les blocages qui y sont liés, fait le geste libérateur et se retrouve dans son axe naturel ; il redevient vivant simplement.

« Madame, vous êtes beaucoup plus que le drame que vous avez vécu ». Cessant d’être réduite à sa part prisonnière de ce drame, la voilà en train de vivre un désamalgamage et ressentir dans ses tripes de la compassion pour cette part coincée. Ça s’élargit en elle… Et voilà que les symptômes disparaissent… Et voici que sa part recroquevillée (racrapotée, dit-on encore mieux en Belgique) peut enfin se déployer et redevenir pleinement elle ; je dirais même plus : déployer ses ailes à elle !

« Arrêtez de parler, d’expliquer, de penser, de vous plaindre… et faites quelque chose, asseyez-vous convenablement, changez de position ! » (François Roustang, La Fin de la plainte, Il suffit d’un geste).

« Le thérapeute incite simplement le patient à l’action, ne sachant souvent pas ce que cette action sera » (Milton H. Erickson, Hypnotic psychotherapy, in The medical clinics of North America, 1948).

« Ce sont les réponses physiologiques, plutôt que l’événement traumatique lui-même, qui déterminent la gravité de l’impact du trauma » (Stephen Porges, Polyvagal Theory Neurophysiological Foundations of Emotions, Attachment, Communication, and Self-Regulation).

Aller dans ce sanctuaire intérieur où la sécurité et l’amour m’autorisent à me laisser à nouveau être moi, en laissant venir à moi ce geste (qui peut être métaphorique ou imaginaire) par lequel je me remets simplement à ma place : cercles vertueux entre le Self, mes parts et mon corps qui me ramènent au bon endroit, c-à-d au centre de ma vie, là où jaillit l’étincelle de la Vie, qui me font revenir au coeur de mon existence, là où je suis force douce et tranquille, lumière intacte et intègre.

Le ciel sur terre

« Nos âmes sont des poèmes
que le Ciel écrit sur la terre »
(moi, dans la foulée de
Khalil Gibran qui chantait :
« Les arbres sont des poèmes
que la terre écrit sur le ciel. »

« Nous sommes la terre
sur laquelle Dieu a reversé son ciel,
la poussière qui contient ses rêves.
Nous sommes l’espérance de Dieu,
son trésor, sa gloire »
(pape François, 20 mai 2023).

L’Intensif « Qui suis-je ? »

Un jeune rabbin fut introduit auprès d’un
grand maître du hassidisme, qui lui demanda :
—  Qui es-tu ?
—  Je suis, dit le jeune homme, le petit fils
du rabbin Untel, qui…
— Je ne t’ai pas demandé qui était ton grand-père !
Je t’ai demandé qui tu es, toi…

La plus décisive retraite de ma vie :  
l’Intensif « Qui suis-je ? »,
une pratique très simple et répétée de dyade en dyade,
alternant les positions d’écoutant et de communiquant.

Une technique est enseignée, combinant la contemplation et la communication vraie dans un cadre précis qui permet à chaque participant de s’ouvrir en toute sécurité à l’Essentiel de sa vie, en traversant pas à pas ses illusions, en se libérant pas à pas de ses identifications. L’exploration de la question « Qui suis-je ? » vise l’expérience directe de sa véritable Nature.

Ces 4 jours s’adressent à toute personne, quelles que soient ses convictions philosophiques et religieuses, intéressée de se rencontrer en vérité, en intimité avec soi-même, au-delà de son histoire, ses croyances, ses émotions, ses blessures, ses conditionnements, etc. 

En Belgique, du 1er au 5 avril 2025.
À l’île Maurice, du 28 mai au 1er juin 2025.

Cela te parle ? Tu peux me contacter en MP.

(Image : L’oiseau de la connaissance de soi, peinture de 1650).

À partir de l’impalpable présence

« L’essentiel, dans l’enseignement de l’art de la vie, ne peut être perçu par la seule raison. C’est probablement pour cela qu’aux questions vitales que les assoiffés ne peuvent s’empêcher de poser, ceux qui ont goûté, senti, perçu la réponse ne peuvent offrir que des histoires, des contes, des fables, des confidences, des choses un jour vécues, bref ce que j’appellerai, faute de mieux, des nourritures amoureuses. Car il ne s’agit pas de faire comprendre, d’enfermer l’indicible entre les murs de la seule raison, mais de donner à savourer un goût, un parfum, ou d’allumer une lanterne et d’éclairer non pas une de ces réalités incassables et tyranniques dont on ne sait trop que faire, mais une impalpable présence » (Henri Gougaud).

La vieillesse pour sortir de la vanité

« Pourquoi un dattier perd-il ses feuilles en automne ?
Pourquoi chaque beau visage devient-il dans la
vieillesse ridé comme le dos d’un lézard lybien ?
Pourquoi une tête chevelue devient-elle chauve ?
Pourquoi est-ce que la force du lion
faiblit jusqu’à disparaître ?

Ils ont mis des robes empruntées
et prétendu qu’elles étaient les leurs.
Dieu reprend les beaux vêtements,
pour qu’ils apprennent la fugacité
de la robe de l’apparence.
Leur lampe est allumée par une autre lampe.
Il est temps de le reconnaître et d’en
rendre grâce avec gratitude »
(Rûmi, La vieillesse).

« Souviens-toi de ton Créateur avant que s’obscurcisse le soleil, au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les personnes vigoureuses qui cessent, l’une après l’autre, de moudre, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons, lorsque l’humain s’en va vers sa maison d’éternité et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue, avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, tout est vanité ! » (Qohéleth, 11).

Tout EST là

« Rêver seul reste un rêve.
Rêver ensemble devient la réalité »
(John Lenonn qui, aux rêves, n’a pas dit ‘non’ ni ‘nonne’…
Un grand OUI à la Vie telle qu’elle EST !).

Je suis en ce moment dans un groupe de 19 personnes en Égypte interdites en toute dernière minute par les Autorités de réaliser leur projet d’une semaine et obligées de changer complètement de projet… Intéressante gymnastique pour apprendre que tout EST là, quel que soit le lieu, les ‘faire’ et les circonstances… Être pleinement ici et maintenant qui je SUIS vraiment et l’être avec d’autres humains… Elamdoullilah !

La maladie comme moindre mal pour qu’enfin, cesse la dictature ?

Une part manager d’Arthur ne connait que la lutte : elle se bat durement, à coups de bonnes résolutions. Mais quand ses parts fragiles et blessées n’en peuvent plus d’être ainsi en dictature, intervient un pompier = la part d’Arthur qui le rend malade ; c’est son moyen radical pour empêcher que le manager continue son puissant contrôle, un moyen paradoxal pour soulager à sa façon les parts fragiles en souffrance…

Quelle beauté pour Arthur le jour où il apprendra à vivre un dialogue intérieur de type IFS, afin qu’il rencontre son manager et son pompier dans leur intention positive : chacun, à sa manière, tente du mieux qu’il peut, de protéger. Le manager protège le système par le contrôle ; il exile les parts fragiles dans la cale du navire, espérant que la blessure ne soit pas revécue, en tous cas qu’elle ne mette pas de désordre sur le pont. Le pompier, quant à lui, cherche à contrecarrer le contrôle du manager en vue d’un soulagement-détente des exilés…

Mener un tel dialogue permet l’émergence du Self : ce lieu-source en Arthur, où coule abondamment et naturellement la capacité à entrer et à demeurer en contact, avec curiosité, compassion, clarté et créativité, à partir de la simple Présence capable d’accueillir pleinement chaque part dans ses motivations et intentions profondes… 

L’Avent-sais-tu pas ?
c’est l’avancée pas tue
d’abord dans l’accueil bienveillamment lutin
de nos parts qui luttent, hein !

Cordon ombilical céleste ?

Le cordon ombilical est une autoroute biologique très active qui assure la survie et le développement du bébé pendant toute la grossesse.

Vient ensuite la vie sur terre où – comme le montre cette image –
plus tu fais le mur, moins tu peux cacher les solides cordons
célestes qui te relient à la Vie qui ne finit pas ?