« La Providence est-elle le nom de baptême du Hasard ?
Le Hasard est-il un sobriquet de la Providence ? » (inspiré de Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, 1781).
« Tu naquis : ma tendresse, invisible et présente, ne livra pas mon œuvre aux chances du hasard. J’échauffai de tes sens la sève languissante, des feux de mon regard.
D’un lait mystérieux, je remplis la mamelle. Tu t’enivras sans peine à ces sources d’amour. J’affermis les ressorts, j’arrondis la prunelle où se peignit le jour.
Ton âme, quelque temps par les sens éclipsée, comme tes yeux au jour, s’ouvrit à la raison. Tu pensas, la parole acheva ta pensée, et j’y gravai mon nom » (Alphonse de LAMARTINE, La providence à l’homme).
« Souvenez-vous que sans vos parents vous ne seriez point né, et faites tout pour eux comme ils l’ont fait pour vous. Un père et une mère sont nos premiers partenaires dans la vie, ils sont les mortels à qui nous devons le plus » (Benjamin Delessert, Le guide du bonheur, 1839).
« La dépendance est dans l’ordre de la nature. L’humain vient au monde faible et nu ; à sa naissance, c’est un pauvre petit enfant qui a besoin de tout. Si on l’abandonnait à lui-même, il mourrait infailliblement. Mais il ne meurt pas, il a une mère qui le nourrit de son lait après l’avoir nourri de son sang, un père qui travaille pour subvenir aux dépenses qu’il nécessite. À l’aide de ce double appui, l’enfant se développe, grandit, devient fort. Le voilà donc redevable envers son père et sa mère du bienfait de la vie. Comment les en récompensera-t-il ? Par le respect, la reconnaissance et l’amour. Enfants, n’oubliez donc jamais ce que vous devez à vos pères et mères, et pour ne pas l’oublier, pensez à vos premières années » (Alfred Auguste Pilavoine, Pensées, mélanges et poésies, 1845).
« On ne peut jamais s’acquitter envers ses parents » (Aristote, Éthique à Nicomaque, IVe s. av. J.-C.).
« L’arbre ne retire pas son ombre, même au bûcheron » (Proverbe indien).
« L’ombre du frêne, venin n’entraîne » (Proverbe français).
« Le filao est un arbre pionnier, capable de coloniser des sols très pauvres en éléments minéraux : Aimes-tu mieux la nuit? Sous les filaos grêles, où l’ombre a fait tarir le chant des tourterelles, des rayons filtreraient sur nous comme des pleurs » (Paul-Jean Toulet, Vers inédits, 1920, p. 5).
Dans L’âme de la prière, Benoit XVI présente un Jésus constamment relié à son Père. C’est de cette Vie-là que jaillit de l’intérieur de Lui cet élan vers les autres, cet accueil des autres dans l’amour.
« La force qui a guéri le sourd-muet est provoquée par la compassion de Jésus pour lui ET provient du recours au Père. Ces deux relations (fraternelle et filiale) se rencontrent pour guérir » (p. 171).
« Sa relation permanente et intense avec le Père » (p. 172).
« Avant que le don ne soit donné, adhérer à celui qui donne. Le donateur est plus précieux que le don » (p. 174).
« Redécouvrir le caractère central de la parole de Dieu dans la vie de l’Église veut découvrir le sens du recueillement et de la paix intérieure. La grande tradition patristique nous enseigne que les mystères du Christ sont liés au silence ; par lui seul, la Parole peut faire en nous sa demeure, comme chez Marie, qui est inséparablement la femme de la Parole et du silence» (n° 66).
Ce principe – que sans le silence, on n’entend pas, on n’écoute pas, on ne reçoit pas une parole – vaut surtout pour la prière personnelle, mais aussi pour nos liturgies : pour faciliter une écoute authentique, elles doivent être aussi riches de moments de silence et d’accueil sans parole. La remarque de saint Augustin est toujours valable « Verbo crescente, verba deficiunt » (Sermons 288,5) : quand le Verbe de Dieu augmente, les paroles de l’homme manquent » (p. 221). Les paroles de l’homme sont d’autant plus pauvres et inutiles que le Verbe de Dieu augmente…
Dans l’image, « Élie s’envole… Hélice en vol ! », dixit mon cher professeur d’exégèse, Jean Radermakers, jésuite belge décédé le 12 juin 2021, à l’âge de 96 ans. Pour les non-Belges, photo de notre roi Philippe, qui est pilote d’hélicoptère ! CQFD (pour avoir des vers holorimes).
Si je comprends que, dans ce petit palais de mon âme, habite un si grand roi, je ne vais pas le laisser seul. Plus souvent, je vais demeurer en sa compagnie.(Inspiré de Thérèse d’Avila, et merci, Anne J., pour tes partages).
« Les ingrédients essentiels de la créativité demeurent exactement les mêmes pour tout le monde : courage, enchantement, permission, persistance, confiance – et ces éléments sont universellement accessibles.
Cela ne veut pas dire qu’une existence créative est toujours facile, cela signifie tout au plus qu’une existence créative est toujours possible » (Elisabeth Gilbert).
« Dans le coin de mon âme, il y a un temple, un sanctuaire, une mosquée, une église où je m’agenouille. La prière est l’autel sans noms, sans murs » (Rabia al Basri).
Belle journée à chacun.e, ensoleillée de l’intérieur !
« J’ai décidé de moins râler contre les maux de la société, mais de prendre juste ma part de responsabilité. J’ai réalisé que c’était plus important pour moi d’être ok avec moi-même que de donner des leçons aux autres » (Laurent Gounelle).
« Je suis fondamentalement optimiste. Je ne saurais dire si c’est dans ma nature ou si je l’ai cultivé. Une partie de ce qui fait un optimiste, c’est de garder la tête tournée vers le soleil en mettant un pied devant l’autre » (Nelson Mendela).
« J’suis pas tout seul à être tout seul Ça fait d’jà ça d’moins dans la tête Et si j’comptais combien on est Beaucoup Tout ce à quoi j’ai d’jà pensé Dire que plein d’autres y ont d’jà pensé Mais, malgré tout, je m’sens tout seul Du coup
J’ai parfois eu des pensées suicidaires, et j’en suis peu fier On croit parfois que c’est la seule manière de les faire taire Ces pensées qui me font vivre un enfer
Est-c’qu’y a que moi qui ai la télé Et la chaîne culpabilité ? Mais faut bien s’changer les idées Pas trop quand même Sinon ça r’part vite dans la tête Et c’est trop tard pour qu’ça s’arrête C’est là qu’j’aimerais tout oublier Du coup » (Stromae, L’enfer, interview inouï au Journal Prime Time TF1 du dimanche 9/1/22).
« Comment peut-on voir la lumière sans l’ombre, percevoir le silence sans bruit, atteindre la sagesse sans la folie ? Devenir fou n’est pas un art. Mais de la folie extraire la sagesse, voilà sans doute le comble de l’art. La folie est la mère des sages, jamais l’intelligence » (Carl Gustav Jung, L’âme et la vie).
« De la Vie éternelle, je ne sais pas grand-chose, sinon que plus jamais l’homme ne sera loup pour l’homme. L’homme plus jamais n’accablera, ne jugera, n’humiliera son frère ; l’Absolu rassasiant notre cœur, nous verrons partout ses reflets. De la Vie à venir, je ne sais pas grand-chose, sinon que notre corps ne saura plus gémir. Plus jamais cette angoisse qui nous étreint à la gorge. Les longues nuits avec ces cruels souvenirs de trop de grands bonheurs perdus, les nuits qui n’en finissent pas… « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux… », « De mort, il n’y en aura plus… », « Car l’ancien monde s’en est allé ». De la Vie qui viendra, je ne sais pas grand-chose, sinon que la douceur aura gagné sur la violence. Le fort n’écrasera plus le faible… Il n’y aura plus de faibles ! Les hommes se déclareront la Paix. « L’enfant jouera sur le trou du cobra ». Chacun s’enchantera de la différence de l’autre, les parcelles de vérité, comme un puzzle achevé, seront réconciliées. « Les grandes eaux ne pourront éteindre l’Amour, ni les fleuves le submerger ». De la Vie qui t’attend, je ne sais qu’une chose… Dieu sera tout, en tous ; l’Amour sera tout pour chacun. L’homme aura retrouvé la passerelle qui mène au cœur de son frère et qui a nom Esprit Saint. « Et cette joie, nul, jamais ne pourra la ravir ». Amen » (Stan Rougier, De la Vie éternelle, je ne sais pas grand-chose).