Se la couler douce

« Se réunir est un début ;
rester ensemble est un progrès ;
travailler ensemble est la réussite »
(Henry Ford, décédé en 1947).

Dans l’image ci-jointe,
ils se la coulent douce
= forme elliptique de
« couler une vie douce ».

Comment l’équipe apostolique est passée de douze à onze ? Pas douce et pas cool, notre liberté quand elle coule l’équipe ! Mes choix ont un impact réel sur ma famille, mes cercles d’amitié, de travail…

« Le moindre mouvement importe à toute la nature : la mer entière change pour une pierre. Ainsi, dans la grâce, la moindre action importe pour ses suites à tout. Donc, tout est important » (Pascal, Pensées).

« Tout nous peut être mortel, même les choses faites pour nous servir, comme dans la nature les murailles peuvent nous tuer, et les degrés nous tuer, si nous n’allons avec justesse » (Pascal, Pensées).

Relations nouvelles affranchies du racisme

« S’ils ont la peau noire, jaune, ou blanche, les humains ont tous la même origine. Très peu de leurs gènes diffèrent. Les nuances de couleur de peau sont des adaptations ajustées au milieu dans lequel chacun vit ! » (Nina Marchi, Musée de l’Homme).

Ce WE-ci, au cours de la conférence européenne de Church and Peace (à Baarlo, aux Pays-Bas), nous serons une centaine des 4 coins de l’Europe et plusieurs d’Afrique à relever le défi d’accueillir ensemble les souffrances causées par le racisme + la discrimination. Nous allons vivre ensemble un laboratoire d’expérimentation de relations nouvelles entre personnes de couleurs et d’ethnies différentes, dans la joie de ces chemins de fraternité que rend possible l’accueil du Dieu de Jésus-Christ au milieu de nous, Lui qui nous répète que nous sommes tous de la même famille.

Voici le flyer :

https://www.church-and-peace.org/fr/2023/05/conference-europeenne-vaincre-le-racisme-dans-leglise/.

Cet espace sacré en moi qui contient tous les trésors

L’amour durable m’apprend
à me défusionner de mon amoureuse.
Je laisse là les horizons du monde extérieur.
Je regarde, écoute, sens à l’intérieur.
Oui, oui,
Vie vibre
au fond
de mes tréfonds.
J’ouvre la porte de cet espace sacré en moi,
qui contient tous les trésors.
C’est le plus beau cadeau qui m’est fait :
l’Esprit incarné de manière unique en moi.
Je suis moi-même ce cadeau.
En faire l’expérience en moi,
pas seulement par l’autre… 
Pour moi, ce cadeau d’amour
se trouve en moi d’abord.
Pour l’autre, ce cadeau d’amour
se trouve en lui d’abord.
Une fois que chacun a bien reçu son cadeau propre,
nous pouvons en jouir l’un avec l’autre…

Défusionner pour communier

Quand bien des blessures encombrent le corridor de notre relation,
il m’est précieux alors de porter toute mon attention sur ce qui
compte prioritairement entre nous deux. C’est ceci :
établir la connexion, nourrir le lien,
sentir ce qui est vivant ici et maintenant,
accueillir nos complicités spontanées,
apprécier ce qui vibre en moi, entre nous, en toi,
goûter à la joie d’être côte-à-côte, simplement,
savourer ce que je reçois, ce que je donne,
me régaler de notre profonde connivence,
me délecter de ce qui fait chanter nos cœurs et nos âmes,
jouir de nos parfums qui jouent comme des exaltateurs d’arôme,
en présence l’un de l’autre,
déguster les saveurs, exhausteurs de goût qui se dégagent alors,
rendre grâce pour ce qu’Il nous donne par cette présence l’un à l’autre,
cette joie de la communion qui me parle d’éternité.
 
Tout cela suppose de pouvoir rester dans l’ici et maintenant, pour profiter pleinement de ce qui est là : ne pas t’enfermer ni dans mes blessures du passé ni dans mes projets, dans mes attentes, ni dans ce que nous avons fait de mal ni dans tes propres projections. Accueillir ce qui vient et aussi accepter ce qui ne vient pas. Être présent avec suffisamment d’espace intérieur et de gratuité que je me réjouis de ce qui est donné + reçu ET que je suis aussi OK avec ce qui n’est pas donné + reçu

La joie de jeter les (c)rayons

« Toute âme est libre. Non pas toujours du choix des événements qui arrivent, mais toujours de la manière dont elle va y réagir. Si tu comprends que toute expérience peut te faire grandir, alors tu sauras donner du sens à tout ce qui t’arrive et tu progresseras de plus en plus en joie, en sérénité, en connaissance de toi-même et du monde, et surtout en amour, qui est l’énergie la plus forte et la plus élevée de tout ce qui est » (Frédéric Lenoir, La consolation de l’ange).

« À ta naissance, tu as pleuré et ta famille s’est réjouie.
Vis de manière qu’au moment de ta mort,
ta famille soit dans les pleurs et toi dans la joie »
(sagesse arabe).

Abayas / Abba ya…

« Pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. Malheur de payer la dîme et de se mettre en ordre avec la loi, en passant à côté du jugement et de l’amour de Dieu » (Évangile de Luc, 11, 39-42).

Vivent les belles abbayes de France : Abba-yes !
‘Yes’, c’est ‘ya’ en néerlandais : Aba-ya !
CQFD déshabilla :
des abbay à
des abayas…

Pour que Dieu m’aime ou parce qu’Il m’aime ?

J’agis avec amour pour que Dieu prenne soin de nous ?
J’agis avec amour parce que Dieu prend soin de nous ?
Tout est dit dans la différence :
« pour que » = faire des sacrifices et se sacrifier
pour obtenir des grâces… ;
« parce que » = faire l’expérience de son Amour-source
gratuit et y répondre généreusement.

À la messe, la cloche sonne à la consécration,
pour que le croyant soit attentif et réceptif
de tout son être à la Présence d’amour.

Au temple hindou ou à la pagode bouddhiste,
le croyant sonne la cloche en s’approchant
d’une divinité pour que celle-ci prête
attention à son sacrifice.

« parce que » et non « pour que » = la bonne
nouvelle de la Bible se résume en deux lettres :
« ar » et non « ou »

La voix de voie lactée

« Mon regard étonné, contemple la lumière
Qui, dans un rayon d’or, semble venir des cieux.
Et durant qu’ici-bas tout est silencieux,
J’entends un chœur lointain doux comme une prière.
J’ai du philtre divin vidé la coupe entière.
Tout se métamorphose et s’anime à mes yeux ;
L’étrange en mon esprit s’unit au merveilleux.
Je crois voir tressaillir des nudités de pierre
Plus idéale encor’ que l’antique beauté
Que donnait Phidias à la divinité,
Dans une vision pure et blanche comme Ève.
Je vois dans sa splendeur et dans sa majesté,
Sous de longs voiles noirs que le zéphir soulève :
La houri du Haschisch souriant dans mon rêve »
(Antoine Monnier, Le Rêve, il y a un bon siècle de cela).