Homme et femme, il les fit. Fruits confits qu’on fit ?

Les clichés généralistes :
l’homme fort dans la tête et dans le sexe,
la femme fort dans le cœur et l’empathie ?

Quand chaque personne peut trouver
sécurité, stabilité, accueil et bienveillance,
elle peut se déployer dans toutes ses dimensions :
avoir pleinement accès à son cœur, oser ressentir les douleurs
les plus profondes et oser ainsi ouvrir son cœur à soi et aux autres
ET pleinement se tenir debout, assumer la responsabilité
de ses choix en conscience et avec lucidité
ET laisser jaillir ses énergies les plus créatives et spitantes,
à partir de ses entrailles les plus intimes.

« Spitant » = (français de Belgique)
plein d’énergie, vif, éveillé, enjoué,
déluré, dégourdi, rebondissant à souhait…,
vivant quoi !

Suivez le fil…

« Je regarde filer ces araignées d’eau sur la soie d’un étang, fragiles, avançant par saccades comme sous l’accès d’une pensée sans cesse interrompue, sans cesse reprise, inventant la légèreté d’une voie entre les deux éternités massives de l’air et de l’eau » (Christian Bobin, Le huitième jour de la semaine).

Mes ressacs portés par les vagues célestes

Il paraît que Dieu écrit droit avec des lignes courbes.
Moi, j’écris courbes, avec bien des ressacs,
alternant les systoles et diastoles de mon cœur !
Devant l’obstacle, chaque ressac m’invite à
un retour sur Soi, où se trouvent les ressources
pour trouver un chemin nouveau et avancer… 

Photo offerte par une proche amie :
le ciel de Sasseta en Toscane, ce 3/9/23. 
Gratitude pour ces délicates
touches du peintre céleste…

Nous sommes tous des migrants…

Écrit en 1927 : « C’est après-demain la grande immigration. L’écliptique deviendra une petite spirale violette. La terre aura deux chignons de verdure et une ceinture de chasteté en glace »
(Robert Desnos, La Liberté ou l’Amour).

« Nous sommes tous des immigrés, il n’y a que le lieu de naissance qui change » (attribué à Anne Onyme !).

Sur la photo d’illustration, des grandes dames / grandes d’âme habitantes de l’île de Lampedusa (20 km2), un des « hotspots » européens de tri des migrants.

Connexion au Grand émetteur

Mise à jour de la notion de ‘Ciel’ :
« Ici, vu la proximité du Grand émetteur,
on peut se passer de la wifi »
(le héros de L’amour vaut mieux que la vie, à son enterrement).

Cette femme doit mourir !
Jésus se met à écrire
sur du sable. C’est pour rire ?
C’est en Jean, chapitre huitre !
Cœurs fermés ? Allons relire…

Avoir la pêche

Avoir la pêche =
être plein d’énergie et d’entrain,
être en forme.

D’où vient cette expression ?
1) Apparemment de la Chine, où
la pêche est signe d’immortalité et de bonne santé.
Déjà, au 3ème siècle, Zhang Hua décrit poétiquement
un verger dans lequel une divinité taoïste cueille
tous les 3.000 ans des pêches, en invitant
de simples mortels à venir les goûter,
avec l’intention de devenir éternels…
La pêche est déjà attestée présente
au nord de la Chine, il y a plus de 3.000 ans !

2) Une autre origine supposée de l’expression
‘avoir la pêche’ vient du ring de boxe.
Donner une pêche ou donner une patate,
c’est montrer sa force et sa forme !

Disponible gratuitement dans certains bons lieux :
la ‘Cana pêche’, pour redonner la forme aux couples…
Voir https://www.cana.org/ !
Bonne canne à pêche.
Saisissons les bonnes perches…
Bons choix de vie…

Lunatique…

« La lune est bleue comme une mandarine
Je l’appelle et je la pèle
Et sur sa peau de ballerine
J’écris des vers qui ensorcellent
Les rêves les plus fous de l’enfance
J’écris des vers qui me révèlent
Au miroir de nos différences
 
La lune est bleue comme une figurine
Elle virevolte dans mes mains
Je la dessine à l’encre de Chine
Au lavis et au fusain
Elle m’enchante et je la chante
En changeant les rimes du refrain
Avec une fin plutôt surprenante
 
La lune est bleue comme une nectarine
Je la pêche au fil de l’eau
Et de l’horizon où elle s’incline
Je l’empêche de se coucher tôt
Je lui écris des vers, la tête à l’envers
En souvenir de mes nuits blanches d’ado
Où je m’abreuvais des poèmes d’Éluard et de Prévert »
(Michel Ducasse, La lune est bleue, 31 août 2023).

en humains, en nues mains

« Mon père, mort il y a maintenant 13 ans, n’arrête pas de grandir, de prendre de plus en plus de place dans ma vie. Comme la pépite d’or trouvée au fond du tamis, ce qui reste d’une personne est éclatant. Inaltérable désormais. Alors qu’avant votre vue pouvait s’obscurcir pour des tas de raisons, toujours mauvaises (hostilités, rancœurs, etc.), là, vous reconnaissez le plus profond et le meilleur de la personne. Toutes ces choses impondérables rôdent dans l’éclat d’un regard, passant par un rire, par quelque geste, faisant que la personne est unique.

Chaque séparation nous donne une vue de plus en plus ample et éblouie de la vie. Les arrachements nous lavent. Tout se passe, dans cette vie, comme s’il nous fallait avaler l’océan. Comme si périodiquement nous étions remis à neuf par ce qui nous rappelle de ne pas nous installer, de ne pas nous habituer. La vie a deux visages : un émerveillant et un terrible. Quand vous avez vu le visage terrible, le visage émerveillant se tourne vers vous comme un soleil » (Christian Bobin dans un entretien publié dans un numéro spécial de La Vie sur le thème : « Vivre le deuil »).