Ton humanité

« J’ai vu des miracles se produire, quand les gens disent la vérité. Pas la “belle” vérité. Pas la vérité qui cherche à plaire ou à réconforter. […] La vérité que tu as peur de dire. L’horrible vérité sur toi que tu caches pour “protéger” les autres. Pour éviter d’être “trop”. Pour éviter d’avoir honte et de te sentir rejeté. Pour éviter d’être vu. La vérité de tes sentiments les plus profonds. La rage que tu as ressassée, dissimulée, maîtrisée. Les terreurs dont tu ne veux pas parler. Les pulsions sexuelles que tu as essayé d’engourdir. Les désirs primaires que tu ne peux supporter de formuler. Les défenses se décomposent enfin, et ce matériel “dangereux” émerge du plus profond de l’inconscient. […] Pas une vérité abstraite. Pas une vérité “spirituelle”, soigneusement formulée et conçue pour prévenir l’offense. Pas une vérité habilement emballée. Mais une vérité humaine désordonnée, enflammée, bâclée. Une vérité sanglante, passionnée, provocatrice, sensuelle. Une vérité mortelle, indomptée et sans fard. Et fragile, collante, suante, vulnérable. La vérité qui permet à l’autre de te voir à l’état brut. La vérité qui fait haleter, qui fait battre ton cœur. C’est la vérité qui te libérera.

J’ai vu des dépressions chroniques et des angoisses permanentes s’effacer du jour au lendemain. J’ai vu s’évaporer des traumatismes profondément enracinés. J’ai vu de la fibromyalgie, des migraines à vie, de la fatigue chronique, des maux de dos insupportables, des tensions corporelles, des troubles de l’estomac, disparaître, ne jamais revenir. […] Pense à toute la tension dans le corps, et aux dommages causés à notre système immunitaire, quand nous vivons dans la peur de “nous montrer”.

Prends le risque de dire ta vérité. […] Trouve une personne sûre, un ami, un thérapeute, un conseiller, toi-même, et laisse-les entrer. Laisse-les te tenir alors que tu te brises. Laisse-les t’aimer alors que tu pleures, rages, trembles de peur, que tu es en plein gâchis. Dis ta putain de vérité à quelqu’un, cela pourrait simplement te sauver la vie, te guérir du plus profond de toi et te connecter à l’humanité d’une manière que tu n’avais jamais imaginée » (Jeff Foster).

L’épiphanie d’une nouvelle royauté

La « galette des rois » est une tradition bien vivante chez nous :
le premier dimanche de janvier, pour l’Épiphanie, on “tire les rois”
en famille. Cette année, nous avons la joie de vivre cette tradition
avec des Mauriciens qui ne connaissent rien de cette tradition.
Alors, je la raconte ici.

Le clou de la fête est au dessert, autour de la galette à frangipane
(en forme de couronne) qui a été cuite pour l’occasion avec,
en son sein, une fève cachée : aussitôt que la personne
dont la part de gâteau contient la fève la découvre,
elle est reconnue reine/roi et elle choisit qui sera
roi/reine avec elle, pour toute la journée.
Et on leur met une couronne royale dorée sur la tête.
Au moment de la découpe de la galette, comme tous prennent
un malin plaisir à repérer dans quelle part se trouve la fève,
la personne la plus jeune d’entre nous est envoyée sous la table
pour être la voix innocente : la maîtresse de maison pointe une
part de gâteau en lui demandant à qui attribuer cette part…

Cette fête existait avant le christianisme. Après le solstice d’hiver,
les Romains fêtaient le retour de la lumière de cette manière : 
maîtres et esclaves de la même maisonnée partageaient un gâteau,
souvent fourré de miel et de datte, dans lequel était cachée la fève,
sorte de tirage au sort de la personne honorée en roi/reine pour un jour.

Ce que les chrétiens ont apporté à cette fête, c’est un sens neuf
de la royauté, de la couronne (forme qu’ils vont donner
à la galette) et de la lumière.

Il y a les rois, au sens des chercheurs de l’essentiel
qui ont la joie de connecter le Ciel et qui auront la
surprise d’être illuminés de l’intérieur d’une étable :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu se lever son étoile et nous
sommes venus nous prosterner devant lui. »

Il y a Hérode, le roi-politicien, qui cherche à éliminer le rival :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour
que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »

« Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
les sages d’Orient regagnèrent leur pays
par un autre chemin » (Mt 2, 1-12).

Il y a ce bébé innocent dans la mangeoire,
dont tout l’être irradie d’une lumière nouvelle,
dont la couronne royale deviendra couronne d’épines…
Et la Passion commence déjà dès sa naissance :
à tour de bras, le roi Hérode crucifie de saints
innocents, hier comme aujourd’hui encore !

Je nous souhaite belle réception de cette lumière
autre que celle du soleil extérieur
et bonne royauté alternative !

Merveilleux sur mer / mère veilleuse

En pâtisserie, le merveilleux est un gâteau cylindrique
à plusieurs couches de meringues sèches soudées
ensemble et recouvertes par une ganache,
le tout roulé dans des copeaux de chocolat.
Le merveilleux s’invite le mieux au cœur de l’hiver.

Saviez-vous que le merveilleux a été créé
en référence aux Merveilleuses de l’Ère directoire
(1795-1799) ? Ces femmes avaient un goût prononcé
pour la mode (perruques, plumes, bijoux, décolletés…)
et les plaisirs de la vie. Ce petit gâteau meringué est
originaire de Belgique. C’est aussi un classique dans
le Nord de la France, où on l’appelle – paraît-il –
« boule meringuée au chocolat »,
« boule choco » ou « arlequin » !

Aux personnes qui me lisent de l’hémisphère Nord,
bonnes calories pour faire face au froid de l’hiver…
Aux personnes qui me lisent de l’hémisphère Sud,
je gage que la photo jointe vous fasse un peu sentir
l’ambiance de notre ‘mer du Nord’ en hiver…

Merci, mon âme-mie, Françoise, de m’avoir envoyé
cette photo qui m’inspire ce matin ce merveilleux
sur mer / mère veilleuse…

L’Épiphanie dans tous les sens / l’essence ?

En littérature, « épiphanie d’une réalité » se dit d’une prise de conscience soudaine et lumineuse de la nature profonde de cette réalité : on parle d’une épiphanie de la musique, de l’épiphanie d’une amitié…

Dans son sens philosophique, « épiphanie » convient pour l’expérience d’une personne qui découvre une nouvelle information ou expérience, souvent insignifiante en elle-même, qui illumine de façon fondamentale l’ensemble. C’est voir la chose dans son intégralité, après avoir rassemblé toutes les pièces du puzzle ; genre Archimède s’écriant « Eurêka / J’ai trouvé ».

Fêter l’épiphanie, le 6 janvier, serait-ce donc célébrer la joie que les pièces du puzzle biblique sont désormais toutes assemblées ? Les mages, en quête du sens premier de la vie, partent de chez eux, quatre à quatre. Les voici à côté d’un bœuf et d’un âne, pour reconnaître et honorer le Fond de l’être, que ce bébé incarne si bien et que nous pouvons percevoir, en déployant notre stéthoscope divin, avec ses antennes célestes et capteurs terrestres…

Bonne fête de l’Épiphanie…

Âne né bis-sextile

C’est parti, nous serons bis-sextiles
cette année sexy-tilt :
trois-six-six bons jours ;
crois, si si bonjour !

« Dieu à double visage,
c’est de toi que part l’année pour s’écouler sans bruit.
toi qui, sans tourner la tête, vois ce que nul autre dieu ne peut voir,
montre-toi propice aux chefs dont l’active sollicitude donne le repos
à l’Océan et la sécurité à la terre, qui nous prodigue ses trésors.
Montre-toi propice à tes sénateurs, au peuple romain,
et, d’un signe, serre les portes de ton candide sanctuaire »
(Ovide pas odieux quand il prie
au dieu Janus pas au vide ?).

« L’univers est un parchemin,
un endroit et un envers.
Ce côté-là, c’est le mien.
C’est sur celui-là que j’erre.
Et ce temps qui nous transperce,
ces illusions qui nous bercent,
n’ont pas le même pourquoi
sur l’envers et sur l’endroit »
(l’astrophysicien Jean-Pierre Petit brodant sur son modèle de Janus).

Voici une vidéo avec des scènes
qui m’ont tant émerveillé
que je partage :
https://www.facebook.com/reel/289809510638396
Images jointes prises de là.

Journée mondiale de la paix

« Les développements technologiques qui ne conduisent pas à une amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de l’humanité, mais qui au contraire exacerbent les inégalités et les conflits, ne pourront jamais être considérés comme un véritable progrès » (Pape François, Intelligence artificielle et paix, 57ème journée mondiale de la paix célébrée le 1er janvier 2024).

Banané 2024, vou zot tou !
Et-tiennent chauds-mets
pour vous les servir…

« Mari chouette les veillées » : en créole mauricien, « mari » est un adverbe qui signifie « très »   / « tellement ». Exemples : « Mari top ça », « Mari bon ça », « Mari loin ça ».

Saint-Sylvestre ET Sainte Famille

Bonnes fêtes de la Saint-Sylvestre
et de la Sainte Famille,
avec les mages d’Orient = d’Est !

Dans l’image, encore un dernier
anagramme 23 pour la route 24 !

Nota Bene : Profitons car le fait que ces deux fêtes tombent le même jour n’arrive que 11 à 12 fois dans une vie de 80 ans : 1967, 1972, 1978, 1989, 1995, 2000, 2006, 2017, 2023, 2028, 2034, 2045, 2051, 2056, 2062, 2073, 2079, 2084, 2090, 2102 ; c-à-d tous les 5, 6 ou  11 ans ! Amazing, non ?).

Au creux de la nuit, au solstice d’hiver

C’est la cure d’hiver.

Le froid invite la sève des arbres à retourner aux racines.
La nuit prie l’attention de descendre des yeux
vers ce qui ne se voit pas d’habitude.
Émerge lentement ce qui EST (l’été,
c’est souvent enfoui, caché sous la surface).
La nature vit un retour à l’essence-Ciel de sa Terre.
Sa vraie nature se révèle dans les profondeurs, à l’intérieur.

Car seul le cœur de mon cœur peut embrasser tout ce que je suis,
avec un amour inconditionnel,
sans rejeter les aspects de moi
que d’autres parts en moi n’aiment pas…

Le sapin de Noël

Tout arbre, par ses racines et ses ailes, nous invite à célébrer l’alliance Ciel-Terre qui nous constitue et qui nous traverse.
Le sapin, lui, apporte sa touche spéciale avec sa forme pyramidale : ne nous invite-t-il pas à nous élancer et à nous affiner dans notre élan vers les cieux ?…
Contenant la pyramide des besoins de Maslow, le sapin représente notre progression humaine, partant de la base vers le sommet : besoins physiologiques > besoins de sécurité > besoins d’appartenance et d’amour > besoins d’estime > besoins d’accomplissement de soi.
Balisent-elles ce chemin de réalisation de soi, les décorations sur le sapin de Noël, illuminé par les boules telles les corps célestes (soleil, lune, étoiles) ? Et, à la pointe de l’arbre, est-ce l’étoile reliée au zénith qui symbolise le retour de la lumière ?

Quand la déco du sapin de Noël
est une œuvre collective,
dit-elle notre unité
dans nos diversités /
dans nos divers Cités
(oh oh oh
Santa Klaus écho
pas clos…) ?

Prendre le temps pour ce passage de 2023 à 2024

Sous les festivités de surface,
je choisis de passer de 2023 à 2024
en prenant un temps de retraite.
Regarder ce passé proche, repérer
ce qui intoxique, dont il est bon de me débarrasser ;
ce qui est mort, dont il est bon de faire le deuil :
lâcher, accepter la perte ;
mes illusions que je peux regarder et laisser se consumer…
 
Prendre le temps de respirer dans un espace aéré,
admirer les pousses naissantes au ras de ma terre quotidienne ;
s’ouvrir aux renouveaux qui pointent
sous les décombres de mes morts ;
accueillir le neuf qui en vaut la peine et la priorité,
aligné à ma vérité profonde…