Chamarel Cham Harel Chats-marelle

Chamarel, ce beau coin de l’île Maurice, avec sa terre aux 7 couleurs, du rouge au brun à cause des oxydes de fer et du bleu au violet à cause des oxydes d’aluminium. Comme les particules de fer et d’aluminium sont répulsives, les 7 sables colorés même mélangés se réarrangent et se remettent à côté de ceux qui ont la même couleur : qui se ressemble, s’assemble ? Qu’en est-il des 7 couleurs de l’arc-en-ciel et de nos communautés / communes ôtées ?-

Fête du 2 novembre

Selon Albert Chapelle, un de mes maîtres de jeunesse, la mort est rupture de rythme, éclatement des temps : cet abrupt qui nous fait tous tomber dans un abîme qui semble séparer les êtres irrémédiablement. La Bible tient à souligner que Dieu n’a pas fait la mort et qu’Il lui a réservé une surprise de taille. En portant le poids de la mort jusqu’au bout de l’Amour, Dieu Père-Mère, Fils et Esprit révèle le surcroît de Vie que la Trinité nous offre gratuitement. La mort est devenue cet hiatus par lequel Dieu nous donne accès à la Vie éternelle ! Pour qui accueille la vie de Jésus, s’y manifeste l’immensité de l’Amour divin et la surabondance de ses éternelle surprise et éternel surcroît…

Vivent nos défunts que nous honorons par cette fête du 2 novembre…

Si trouilles il y a, ce n’est pas chez nous dans la lune

Les citrouilles creusées avec une bougie à l’intérieur s’appellent Jack O’Lantern, ce qui signifie night-watchman (« garde de nuit », « veilleur »).

Dans un vieux conte irlandais, Jack est un maréchal-ferrant certes ivrogne et méchant mais aussi rusé que le Diable au point de le mettre deux fois en échec, au moment où celui-ci tentait de le convaincre de lui laisser son âme en échange du partage de sa puissance diabolique. Jack fut tellement rusé qu’il parvint même à obtenir finalement du Diable la promesse qu’il ne prendrait jamais son âme. Hélas, lorsque Jack mourut, l’entrée au Paradis lui fut refusée, à cause de sa vie d’ivrogne. Par ailleurs, conformément à sa promesse, le Diable refusa également de le laisser entrer en Enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le Diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d’éclairer son chemin dans le noir. Il plaça alors le charbon dans un navet (remplacé par la citrouille lorsque les Irlandais fuirent la famine aux Amériques en 1845-1850) creusé en guise de lanterne, et se vit condamné à errer sans but jusqu’au jour du jugement dernier, avec sa lanterne. Il y gagna le surnom de Jack of the Lantern (« Jack à la lanterne » en anglais), ou Jack-o’-Lantern, et il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween.
Pour lire l’histoire des deux façons rusées de Jack de mettre le Diable en échec, cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack-o%27-lantern

Nous assomme d’être loin de ce que nous sommes

« Un silence s’était fait dans son âme, un de ces abîmes où le monde entier disparaît, sous la pression d’une pensée unique, d’un souvenir, d’un regard » (Gustave Flaubert).

Merci, peu quelconque gusse Flow-Père. Ce matin, ta parole m’a aidé à accueillir en moi une part profondément triste, à partir de cet espace intérieur disposant d’une bien plus large perspective de la Vie. Et la Présence doucement confiante dans cet espace a détendu cette part triste qui a pu alors quitter le centre qu’elle occupait vigoureusement. Enfin, elle et moi, ensemble, main dans la main, nous avons pu continuer d’accueillir ce Souffle de Vie et savourer paix et confiance, jusque dans la perte et le deuil…

Si ça nous assomme
d’être loin de ce que nous sommes,
Ouistiti en moi fait la somme
pour nous souhaiter bons sommes
et ainsi être bien éveillé.es, somme toute !?…

Vanité des vannes-idées

« Il faut lire ‘La Tactique du diable’ de l’écrivain anglais Lewis. L’éducation d’un élève démon par le grand Lucifer » (Stan Rougier).

« On ne peut affronter le scandale de la pauvreté en promouvant des stratégies de contrôle qui ne font que tranquilliser et transformer les pauvres en des êtres apprivoisés et inoffensifs. Qu’il est triste de voir que, derrière de présumées œuvres altruistes, on réduit l’autre à la passivité, on le nie ou, pire encore, se cachent des affaires et des ambitions personnelles : Jésus les définirait hypocrites. Qu’il est beau en revanche lorsque nous voyons en mouvement des peuples et surtout leurs membres plus pauvres et jeunes. Là, on sent vraiment le vent de la promesse qui ravive l’espérance d’un monde meilleur. Que ce vent se transforme en ouragan d’espérance. Tel est mon désir » (Pape François, à la rencontre mondiale des mouvements populaires, 28 octobre 2014).

Eau feu ! Briquer le briquet

« Lave ton coeur comme on lave un vêtement » (Proverbe arabe).

« Quand tu veux te laver, prépare d’abord la serviette pour t’essuyer » (Jérôme Cardan, Ma vie).

« Obliger les hommes à se laver et ne point leur donner de serviettes, toute l’ânerie militaire est là » (Georges Courteline, Le Capitaine Marjavel).

« Briquer le pont d’un navire » : nettoyer en parcourant en tous sens, comme l’exprime un des sens du mot « balayer », et aussi passer plusieurs fois pour mouiller puis sécher le pont aussitôt après, afin de ne pas glisser…

Déconstruire pour reconstruire

Jésus est un spécialiste du recadrage… « Chacune des paraboles ici étudiées l’a illustré : au cœur du jeu parabolique, s’exerce un ressort en 3 temps : 1) la parabole détend d’abord et comprend son destinataire ; 2) puis, elle tend ailleurs et le surprend par un coup de théâtre, un renversement de situation ; 3) enfin, elle lui tend la perche en lui lançant un « prends position » ! Nous avons à chaque fois examiné comment la parabole, par ce jeu de recadrage, constitue un langage de changement d’une redoutable performativité pour appeler à un comportement nouveau.

Dans les quatre derniers exemples, nous avons comparé la parabole à une opération de sauvetage de quelqu’un qui est tombé dans un trou. 1) Elle commence par lui tendre la main. 2) Une fois qu’elle le tient bien, elle le tire vers le haut pour l’en sortir. 3) Enfin, elle lui demande de tenir debout par lui-même. Hélas, au moment où la parabole cherche à le sortir du trou, il arrive qu’il lâche la main et retombe au fond du trou. Il va alors comprendre la parabole à l’envers, lui faire dire son contraire. Incapable de voir le ressort de la parabole dans le deuxième mouvement, il va la réduire dans le mouvement premier. Il se convainc que la parabole légitime la conduite qu’en réalité, elle conteste. C’est le risque pris par l’art parabolique qui commence par entrer dans la perspective de son destinataire. Nous avons montré à chaque fois comment la parabole prend soin d’aménager d’abord un terrain d’entente, une plate-forme commune, en obtenant son assentiment sur un point, lequel sert alors de levier pour tenter de surmonter le dissentiment » (dans la conclusion de Chomé Étienne, Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009).

Ombres et lumière de l’amour

«Tu es là, en face de moi,
dans la lumière de l’amour,
Et moi, je suis là, en face de toi,
avec la musique du bonheur
Mais ton ombre sur le mur
guette tous les instants
de mes jours
et mon ombre à moi
fait de même,
épiant ta liberté,
Et pourtant je t’aime
et tu m’aimes
comme on aime le jour et la vie ou l’été
Mais comme les heures qui se suivent
et ne sonnent jamais ensemble,
nos deux ombres se poursuivent… »
(Jacques Prévert, Les ombres).

Bon anniversaire de mariage religieux, tendre épouse que je sens dans ma peau et dans mon cœur, à cet endroit sacré où, seule, tu demeures.
Voici que sonnent les 33 coups de nos noces de porphyre
(cette roche à la couleur pourpre qui résiste aux ravages du temps).

Grâce pour moi de participer au mariage d’Yannick M. et sa belle Aurélie, ici, à Maurice, ce 20 octobre 2023…

Temps qui ne passe pas

Tempus fugit est une expression latine qui signifie « le temps fuit » mais plus communément traduite par « le temps passe vite ».

Elle est fréquemment utilisée en inscription sur les horloges. L’expression a été enregistrée dans les Géorgiques (livre III, vers 284), œuvre du poète romain Virgile : « Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore », ce qui signifie : « Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour, tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail. »

Elle est parfois utilisée dans un sens moins familier : « Pendant ce temps, le temps s’échappe, irremplaçable », exprimant la préoccupation que le peu de temps dont on dispose est consommé par quelque chose qui peut avoir peu de substance intrinsèque ou d’importance à ce seul moment précis !

Source : Wikipédia (oui-qui-pieds-Diya).
NB : Diya = petite lampe à huile, en argile, avec une mèche en coton ; et aussi prénom d’une grande artiste mauricienne encore peu connue, en pleine croissance, en qui je crois beaucoup… RDV dans dix ans, Diya !
Vive chacun.e de nous dans ses ressources artistiques… Et vivent nos créations qui nous donnent un goût de temps qui ne passe pas !