« Aucun effort d’attention véritable n’est perdu. Toujours il est pleinement efficace spirituellement, et par suite aussi, par surcroît, sur le plan inférieur de l’intelligence, car toute lumière spirituelle éclaire l’intelligence » (Simone Weil, Attente de Dieu, p. 117).
« Un conte esquimau explique ainsi l’origine de la lumière : le corbeau qui, dans la nuit éternelle, ne pouvait pas trouver de nourriture, désira la lumière, et la terre s’éclaira » (Simone Weil, Attente de Dieu, p. 118).a
« Je ne sais pas où je suis né ni ne sais qui je suis. Je ne sais pas d’où je suis venu ni ne sais où je vais. Suis branche d’un arbre détachée qui ne sait où elle est tombée. Où peuvent bien être mes racines ? De quel tronc suis-je un rameau ? » (chanson populaire de Colombie).
Dans le Larousse, infobésité = surabondance d’informations imputée aux chaînes d’information en continu, aux nouvelles technologies de la communication (Internet, téléphones portables, messageries, réseaux sociaux) et à la dépendance qu’elles créent chez l’utilisateur.
Dans un mouvement de religiosité spontanée, les êtres humains produisent de la religion : ils font divers sacrifices aux dieux pour que ceux-ci les protègent, leur donnent sécurité, santé, richesses, prospérité, etc.
Dans la Révélation biblique, c’est l’inverse : Dieu vient toucher le cœur et la conscience d’une personne pour l’appeler à cheminer ensemble et à vivre une aventure à ses côtés. Le Dieu biblique n’offre pas la tranquillité, Il met la personne en route, Il lui envoie un Souffle qui gonfle généreusement ses voiles mais qui peut gonfler ses boules car les appels divins à la mission font éclater ses sécurités et ses conforts… au point que bien des personnes ferment leurs oreilles, yeux, cœur ; au point que des prophètes dans la Bible fuient Dieu (cf. Jonas envoyé à Ninive et qui n’en veut pas).
Nos projections de religiosité spontanée : je fais des sacrifices pour que Dieu fasse attention et me donne des faveurs. Les injections de l’Esprit (Révélation en cours) : j’accepte de me sacrifier parce que Dieu me comble de son amour et m’envoie en mission ! Mais parfois, Il me les gonfle : à me prier de perdre ma vie ainsi…
« Ce qui me permet de suivre aujourd’hui Jésus comme un Maître, c’est précisément qu’il ne promet pas l’évitement du risque. C’est ce crédit qu’il accorde au réel, sa plongée inconditionnelle dans la complexité du monde et de l’âme humaine, sans tenter de nous y soustraire, de la résoudre ou de la contourner. Voilà les seules paroles qui puissent me toucher, me rejoindre. Vivre la paix d’une bénédiction originelle pour ne pas céder aux tranquillités qui nous privent de la grâce de savoir être dérangés » (Marion Muller-Colard, L’intranquillité).
« Fâchée avec mon Dieu imaginaire qui avait rompu sans préavis mon contrat inconscient de protection, je manquais de secours spirituel. Je ne trouvais pas de prière qui puisse être autre chose qu’une immense contradiction, une négociation régressive avec la peau morte d’un Dieu qui ne tenait pas.
Pourtant, lorsque je caressais, du bout des doigts, le visage bleu et enflé de cet enfant presque étranger, dans le roulis devenu rassurant de l’oxygène qui lui parvenait machinalement, j’étais parfois saisie par une sérénité démente. Il arrive que l’impuissance ouvre sur des paysages singuliers.
La détresse m’avait dilatée et, en quelque sorte, elle avait élargi ma surface d’échange avec la vie. Et près de ce petit corps, se superposait à ma supplication muette pour qu’il vive, la conviction profonde que, ‘quoi qu’il arrive’, ce qui était incroyable et sublime, c’était qu’il fût né. Et que cela, jamais, ne pourrait être retiré à quiconque. Ni à lui, ni à moi, ni au monde, ni à l’histoire.
Je mis du temps à comprendre que cette clairvoyance fulgurante était peut-être la première véritable prière de ma vie.
[…] En dépit des relents de superstition qui me saisissent parfois, en dépit de mon petit négoce intérieur qui n’en finira jamais tout à fait de marchander avec un Dieu imaginaire, j’ai entrevu un Autre Dieu qui ne se porte pas garant de ma sécurité, mais de la pugnacité du vivant à laquelle il m’invite à participer. » (Marion Muller-Colard, L’autre Dieu).
Histoire juive : deux personnes en litige plaident leur cause devant le rabbi. Après que le premier ait parlé, le rabbi lui dit : « Tu as raison ». Après que le deuxième se soit exprimé, le rabbi lui dit aussi: «Tu as raison». Un des élèves du Rabbi s’exclame : « Rabbi, il n’est pas possible que les deux aient raison ». Alors le rabbi, après un moment de réflexion : « C’est vrai, toi aussi, tu as raison ».
Distinguer soigneusement la vérité subjective des personnes où chacune a raison, sans que l’autre ait tort, de la vérité objective de la situation (que personne n’a le droit à s’approprier, que seul le groupe peut définir de manière juste). La vérité subjective des personnes évolue sur la planète de la communication vraie, sincère, authentique, où chacun.e a ses raisons, goûts, perceptions, vécus, valeurs propres…
Décisive la flamme de bougie dans une pièce enténébrée ! Sa lumière se propage délicatement, sauf là où un objet fait paroi…
De même, l’étincelle qui me donne vie a de quoi illuminer tous les recoins de ma vie. Elle frappe à la porte de chaque membre de mon équipe intérieure et respecte sa réponse ! Certains membres, des managers, coincés dans leur réflexe de contrôler, ne veulent pas lâcher leur rôle de meneur, jusqu’au moment béni où ils acceptent le Self leadership de l’étincelle créatrice en moi…
Dans sa « Vie de Claude », Suétone cite Χρηστός pour le Christ. Il confond χρηστός et χριστός (christos, qui signifie l’oint et même, littéralement « le graisseux » ; ce terme est choisi par les juifs hellénisés pour traduire le mot hébreu meshiah). Par contre, le premier terme χρηστός (chrestos) est encore aujourd’hui un prénom grec, qui signifie littéralement « bon, vertueux, excellent », utilisé par exemple dans « mon bon ami ». Les deux termes sont très souvent confondus.
Témoignage : « je m’appelle Χρήστος et quand je me gourais en écrivant mon nom avec un iota (Χρίστος), ma marraine me reprenait chaque fois, en disant « Χρήστος » et non « Χρίστος » qui est réservé au Messie ». Plus de précisions : http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=20009
L’hiver qui arrive à son terme s’est inscrit dans mon épiderme et j’ai perdu toutes mes plumes. Voyagent mes cicatrices comme une flamme dans les coulisses qui me démange et me consume.
Qui pourrait me sauver, me saisir, me ressusciter ? Faites qu’apparaisse une main tendue car je ne peux me relever et voudrais tant laver d’une caresse mon coeur à nu
Faire peau neuve, peau neuve table rase du passé pourvu qu’il pleuve un fleuve des trombes d’eau et d’or sacré.
Je mute comme la saison. Débute ma transformation. Je ne suis plus tout à fait la même. C’est l’heure de mes retrouvailles sans armure et sans médaille, dans mon plus simple appareil.
De tout mon être, je bascule dans ce flot d’amour qui m’accule. Je veux que ne cesse cette parade nouvelle. Je m’engouffre dans la candeur de ce souffle réparateur qui me résolve et me révèle.
Sur ma peau neuve peau neuve je veux renaître sous une pluie dorée. Pourvu qu’il pleuve un fleuve sur tout mon corps abandonné.
Dans les effluves d’un hammam, deux dames s’entretiennent d’Abraham. Et plus rien d’autre autour n’existe. Elle est sauveuse, je suis sauvée, parfum d’argan et d’oranger, comme seul remède à toutes mes prises.
Je me réveille dans la fumée. Et dans tous mes pores embués, se fait sentir le doux présage d’une nouvelle éternité d’une pluie d’or étoilée. La lune éclaire mon visage
(chanson ‘Peau neuve’ par Nach ; https://www.youtube.com/watch?v=WglbBtC55X8).
Toute réalité a son côté pile et son côté face, comme une médaille. Il est bon d’être conscient des deux…
Contraignant ? => Capable de protection ! Dans la lune ? => En cours de création ! Hyperactif ? => Toujours partant pour faire quelque chose ! Timide ? => Réfléchi et prudent.
Tout recto a son verso, comme Gémeaux & Verseaux ??